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Peine de mort requise contre les accusés du meurtre de l’ambassadeur d’Italie en RDC

mars 8, 2023

Luca Attanasio, son garde du corps italien et un chauffeur congolais du PAM avaient été assassinés le 22 février 2021 dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu. Les six accusés risquent la prison à perpétuité.

Le cercueil de l’ambassadeur italien assassiné Luca Attanasio à son arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome en provenance de Goma, le 23 février 2021. © Handout / ITALIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

La peine de mort a été requise à Kinshasa contre six hommes jugés par un tribunal militaire pour le meurtre de l’ambassadeur d’Italie, de son garde du corps et d’un chauffeur en février 2021, dans l’est de la RDC. La peine capitale est souvent requise et prononcée en RDC dans des affaires de sécurité nationale, mais elle n’est plus appliquée depuis 20 ans et est systématiquement commuée en prison à perpétuité.

« Les victimes ont été kidnappées, traînées en profondeur dans la forêt avant d’être exécutées », a déclaré le procureur militaire, le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, dans son réquisitoire devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo. Cinq des six prévenus y sont détenus, le sixième étant en fuite. La même peine a été requise pour tous.

Poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre », ils sont jugés depuis le 12 octobre pour l’assassinat le 22 février 2021 de l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.

Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu (Est), une région en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans.

Coupeurs de routes

Lors des audiences, le ministère public a présenté les accusés comme les membres d’une « bande criminelle » et comme des coupeurs de routes, qui au départ n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars pour sa libération. 

Les accusés présents, arrêtés en janvier 2022ont nié les faits tout au long du procès, contestant systématiquement leurs dépositions initiales devant les enquêteurs et affirmant avoir été torturés.

Au nom de l’ambassade d’Italie en RDC, les avocats des parties civiles ont demandé au tribunal de « condamner tous les prévenus ». Pour le compte du père de l’ambassadeur assassiné, ils ont réclamé 60 millions d’euros de dommages et intérêts. Les plaidoiries de la défense sont prévues le 11 avant la mise en délibéré du jugement.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

La Zambie abolit la peine de mort et autorise la diffamation du président

décembre 24, 2022

Deux promesses de Hakainde Hichilema, élu président l’an dernier après des décennies dans l’opposition, ont été tenues ce vendredi. Lusaka a aboli la peine de mort et invalidé une loi qui interdisait aux citoyens de diffamer leur chef d’État.

Le président de la Zambie, Hakainde Hichilema, à Glasgow, en Écosse, le 1er novembre 2021. © Andy Buchanan/Pool/REUTERS

La Zambie a aboli la peine de mort et invalidé une loi qui interdisait aux citoyens de diffamer leur chef d’État, deux promesses du président Hakainde Hichilema, élu l’an dernier après des décennies dans l’opposition. Le président a signé vendredi soir le décret qui supprime deux lois héritées de l’époque coloniale, suscitant des réactions enthousiastes d’ONG et de militants des droits humains.

Hakainde Hichilema « a approuvé le code pénal de 2022 qui abolit la peine de mort et le délit pénal de diffamation du président, qui figuraient dans les textes de loi zambiens depuis l’ère pré-indépendance », a déclaré le porte-parole de la présidence, Anthony Bwalya, dans un communiqué.

Vers une véritable démocratie

Pour le militant de droits Brebner Changala, cette décision représente une étape importante vers l’instauration d’une véritable démocratie. « C’est un énorme jalon dans la suppression des lois coloniales qui ne correspondent pas au régime démocratique du pays », a-t-il déclaré samedi, appelant le président à aller plus loin encore et à examiner « la loi sur l’ordre public, l’accès à l’information et d’autres lois coloniales ».

LES CITOYENS POURRONT AINSI EXPRIMER LIBREMENT LEURS OPINIONS SANS CRAINDRE D’ÊTRE POURSUIVIS

La directrice du Centre for Policy Dialogue, Caroline Katotobwe, s’est félicitée que le président ait tenu sa promesse électorale. « Nous sommes ravis que cette loi répressive ait enfin été supprimée. Les citoyens pourront ainsi exprimer librement leurs opinions sans craindre d’être poursuivis comme c’était le cas dans le passé », a-t-elle affirmé dans un communiqué.

La transition démocratique lors de l’élection en août 2021 de « HH », opposant de toujours, sur des promesse d’éradiquer une corruption rampante et de ressusciter l’économie, avait suscité un élan d’espoir pour les 18 millions d’habitants du pays, ainsi qu’en Afrique et au-delà.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

États-Unis: La Cour suprême rétablit la peine de mort pour l’un des auteurs de l’attentat du marathon de Boston

mars 4, 2022
La Cour supreme retablit la peine de mort pour l'un des auteurs de l'attentat du marathon de Boston
La Cour suprême rétablit la peine de mort pour l’un des auteurs de l’attentat du marathon de Boston© US DEPARTMENT OF JUSTICE/AFP/Archives/-

La Cour suprême des Etats-Unis a rétabli vendredi la peine de mort pour l’un des deux auteurs de l’attentat meurtrier du marathon de Boston en 2013, qui avait fait trois morts et 264 blessés.

La peine de Djokhar Tsarnaev, un étudiant d’origine tchétchène qui avait commis cette attaque avec son frère, avait été invalidée en appel pour des questions de procédure liée à la composition du jury et à l’exclusion d’éléments lors du procès.

La haute cour a invalidé cette décision à une majorité de six juges sur neuf, tous conservateurs.

« Djokhar Tsarnaev a commis des crimes abominables. Le sixième amendement de la Constitution lui garantit un procès juste devant un jury impartial et il l’a eu », a-t-elle écrit dans son arrêt.

En 2013, alors âgé de 19 ans, il avait posé avec son frère aîné Tamerlan deux bombes artisanales près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston, causant un carnage.

Identifiés grâce à des caméras de surveillance, les deux frères avaient pris la fuite, tuant un policier lors de leur cavale. L’aîné avait été abattu lors d’une confrontation avec les forces de l’ordre.

Djokhar Tsarnaev avait été retrouvé blessé, caché dans un bateau. Il avait écrit sur une paroi qu’il voulait venger les musulmans tués en Irak et en Afghanistan.

En 2015, il avait été condamné à la peine capitale mais, la sentence avait été annulée en 2020 par une cour d’appel qui avait cité deux irrégularités.

Même si cette décision permettait de garder Djokhar Tsarnev en prison à vie, elle avait été vivement critiquée par Donald Trump, qui était alors président. Fervent partisan de la peine de mort, il avait demandé à son gouvernement de saisir la Cour suprême.

Une fois à la Maison Blanche, Joe Biden aurait pu retirer cette requête mais il l’a laissé suivre son cours. Pendant sa campagne, le démocrate avait pourtant promis de travailler pour abolir la peine de mort au niveau fédéral.

Avec Le Point

[Chronique] En Tunisie, Kaïs Saïed réinvite la peine de mort à la table des débats

octobre 4, 2020
En Tunisie, l'abolition de la peine de mort fait débat.

Les propos du président tunisien favorables à la peine capitale relancent la controverse. Cède-t-il à l’émotion populaire ou s’agit-il d’un calcul politique ?

« Je ne pense pas que la solution soit (…) de ne pas imposer la peine de mort » : dans cette récente déclaration de Kaïs Saïed, la double négation est le gant de velours et le propos la main de fer. Suite au viol et à l’assassinat de la trentenaire Rahma Lahmar dont le corps a été retrouvé le 25 septembre dernier, le président tunisien s’exprimait, lundi, lors d’un conseil national de sécurité.

Sous son képi de chef d’un État ayant adopté en 1991 un moratoire sur la peine capitale, Saïed déroulait une position conforme à sa réputation de conservateur. Certes, le regard bandé, la justice doit s’émanciper de l’émotion conjoncturelle et donc de la réaction épidermique légitime à un fait divers sordide. Certes, dans son allocution, Kaïs Saïed a enrobé sa saillie de termes prudents comme « articles » légaux, « principes » nationaux ou « légitime défense ».

Instrumentalisation ?

Pour autant, dans ce sanglot « avec les Facebookers » que dénonce l’opposant Mohsen Marzouk, faut-il voir une stratégie d’instrumentalisation à plus long terme ? À l’échelle internationale – dans laquelle ce débat s’inscrit toujours plus ou moins –, il apparaît que le positionnement du président tunisien soit à contre-courant.

Les statistiques du dernier rapport annuel sur la peine de mort d’Amnesty international confirmaient un recours à la peine capitale en diminution depuis le pic de 1634 exécutions recensées dans le monde en 2015.

LA QUESTION DE L’ABOLITION OBÉIT AUSSI PARFOIS À DES IMPÉRATIFS MOINS HUMANISTES QUE STRATÉGIQUES

En Afrique, l’abolition a été votée au Tchad en avril dernier, comme au Burkina Faso l’année précédente. En même temps que N’Djamena, les bourreaux saoudiens se voyaient privés des condamnés mineurs et le Colorado devenait le 22e État américain à abolir la peine de mort…

Kaïs Saïed prend-il ainsi à rebrousse-poil une opinion internationale qui tendrait vers l’abolition ? La question de l’abolition n’a pas toujours été indexée sur l’opinion et obéit aussi parfois à des impératifs moins humanistes que stratégiques.

En abolissant la peine de mort, le Tchad n’aurait fait que s’harmoniser avec le G5-Sahel dont le Burkina Faso, lui, n’aurait renoncé définitivement à la peine capitale que « pour permettre l’extradition de François Compaoré », si l’on en croit les thuriféraires du frère de ce dernier, Blaise Compaoré.

Une question de perception

En France, la question de la peine de mort ne semble pas corrélée avec sa perception par l’opinion. De récents sondages indiquent ainsi qu’une majorité de Français est favorable au rétablissement de la peine de mort. Il ne faudrait pas en tirer de conclusions sans rappeler qu’en 1981, une minorité était favorable à son abolition.

Si le débat actuel entre internautes et politiciens tunisiens révèle une véritable fracture sur le sujet, il est permis de s’interroger sur la part de calcul politique dans la sortie de Kaïs Saïed. Une question qui en invite deux autres : primo, dans cette Tunisie qui approuvait, en 2015, une loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent élargissant le champ d’application de la peine capitale aux crimes terroristes, quel est le pourcentage des Tunisiens effectivement favorables à la peine capitale ? Secundo, le débat résistera-t-il à l’oubli du fait divers, une fois l’émotion du moment retombée ?

Par  Damien Glez Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

                                                  

Égypte: la justice confirme la peine de mort pour 13 islamistes

mai 7, 2019

 

La Cour de cassation égyptienne a confirmé mardi la peine de mort contre 13 membres d’un groupe islamiste, accusés de meurtres d’officiers des forces de sécurité et d’attentats à la bombe, a annoncé une source judiciaire.

Les accusés avaient été condamnés en décembre 2017 par un tribunal de Guizeh pour appartenance à Ajnad Misr («soldats de l’Egypte»), un groupe officiellement lancé en janvier 2014 et auteur de nombreuses attaques ayant ciblé des militaires, des policiers et des magistrats au Caire. «La Cour de cassation a rejeté l’appel interjeté par les accusés», a indiqué la source judiciaire. Cette décision s’applique également à d’autres membres du groupe, condamnés en décembre 2017, dont 17 à la prison à perpétuité (25 ans en Egypte), deux à 15 ans et sept à cinq ans. Cinq personnes avaient été acquittées. Le parquet suprême de la sûreté de l’Etat les avaient accusés d’appartenance à un groupe illégal, de meurtre et tentative de meurtre ciblant notamment des membres de l’armée, de la police et du pouvoir judiciaire ainsi que de menace à la sécurité et à la paix publiques et de planification du renversement du régime.

Après la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, à la faveur d’un vaste mouvement populaire contre ce dernier, les forces de sécurité ont été confrontées à des attaques régulières de groupes extrémistes. L’armée mène actuellement une vaste offensive contre le groupe Etat islamique (EI) dans le Nord-Sinaï (nord-est). Arrivé au pouvoir en 2014, le président Abdel Fattah al-Sissi a fait de la «stabilité» et de «la lutte antiterroriste» son cheval de bataille. Mais les ONG accusent régulièrement le régime de cet ancien maréchal et chef des armées de très graves violations des droits humains sous des prétextes sécuritaires.

Selon un rapport publié en avril par Amnesty International, l’Egypte occupait en 2018 le sixième rang mondial au classement des pays qui appliquent la peine de mort, avec au moins 43 personnes exécutées. «Le nombre de sentences capitales prononcées est monté en flèche jusqu’à atteindre 717 condamnations à mort, chiffre le plus élevé jamais enregistré par Amnesty International dans le pays», avait souligné l’ONG.

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis: le fils dévoyé d’un père miséricordieux échappe in extremis à la peine de mort au Texas

février 22, 2018

Kent Whitaker, un Texan, se bat contre l’exécution de son fils, qui a pourtant tenté de le supprimer et qui a tué son épouse et son second fils. Photo non datée / © AFP/Archives / FAMILY HANDOUT

Bart Whitaker, un Américain qui avait planifié le meurtre de toute sa famille, a échappé de peu à la peine de mort jeudi soir, le gouverneur du Texas ayant commué sa peine capitale en prison à perpétuité peu avant son exécution programmée.

Son père, un fervent chrétien, militait pour un sursis de dernière minute. Il a été entendu: pour la première fois, le gouverneur du Texas Gregg Abbott a commué une peine de mort.

« M. Whitaker doit passer le reste de sa vie derrière des barreaux, en punition pour son crime atroce », a-t-il indiqué dans un communiqué pour justifier sa décision. Le détenu de 38 ans ne bénéficiera d’aucune possibilité de libération conditionnelle.

Ce drame familial rencontre un écho notable aux Etats-Unis en raison de son intensité: d’un côté se trouve un fils qui n’a pas hésité à commanditer l’assassinat en 2003 de ses parents et de son frère, et de l’autre un père grièvement blessé, rescapé de l’attaque, qui a choisi le pardon et croit en la rédemption.

De façon très exceptionnelle, la commission des grâces et libérations conditionnelles du Texas avait recommandé mardi la clémence pour Bart Whitaker.

« Je suis reconnaissant pour cette décision, pas pour moi mais pour mon père. Toute punition que j’ai reçue ou que je pourrai recevoir sera juste », a déclaré ce dernier en apprenant qu’il échappait à la mort trente minutes avant l’heure fatidique.

– Tuer le dernier fils? –

Bart avait engagé un tireur, lui donnant pour instruction de le débarrasser de ses parents et de son frère, contre lesquels il avait accumulé sa haine.

Il avait mis en scène un faux cambriolage, prétendant avoir été lui-même victime d’un tir lors de l’attaque sanglante. Sa mère Tricia, 51 ans, et son frère Kevin, 19 ans, avaient été fatalement touchés.

Sur son lit d’hôpital, le thorax perforé par une balle de 9 mm, Kent Whitaker s’était étonnamment senti prêt à offrir un « pardon miraculeux » au meurtrier de sa femme et de son fils.

« J’endure leur absence chaque jour et je peux vous dire combien cela me coûte. Et je suis pleinement conscient que ces pertes ont été provoquées par mon fils », a confié à l’AFP le Texan de 69 ans.

« Mais Dieu m’a aidé à parvenir à ce pardon intégral. Je pense qu’Il l’a fait pour m’aider à retisser ma relation avec mon fils ».

– Mort injectée par le pied –

Dans une rare coïncidence temporelle, deux autres Etats américains devaient exécuter chacun un prisonnier jeudi.

En Floride, la sentence d’Eric Branch, condamné à la peine capitale pour le meurtre d’une étudiante en 1993, a ainsi été appliquée à 19h05 locales (00h05 GMT).

Ses avocats avaient lancé d’ultimes recours, faisant valoir qu’il n’était âgé que de 21 ans à l’époque des faits et qu’un jury non unanime avait rendu le verdict de sa peine capitale.

Et l’Etat de l’Alabama a prévu d’exécuter Doyle Hamm, qui a passé trois décennies dans le couloir de la mort. Il a été condamné en 1987 pour le meurtre de l’employé d’un motel au cours d’un vol à main armée.

M. Hamm souffrant d’un double cancer du cerveau et du système lymphatique, ses avocats redoutent que son exécution par injection létale ne se transforme en séance de torture. Ils affirment qu’il ne dispose pas d’un réseau veineux permettant la perfusion.

Saisi de la question, un tribunal a finalement tranché mardi, estimant que l’état de santé de Doyle Hamm ne l’empêchait pas d’être exécuté, à la condition que le cathéter de perfusion soit inséré dans une veine de ses jambes ou de ses pieds.

Les condamnés à mort aux Etats-Unis sont d’ordinaire perfusés dans les bras ou les mains.

Dans l’histoire américaine moderne, le record du nombre d’exécutions en un jour a été enregistré le 9 décembre 1999, quand l’Oklahoma, l’Indiana, le Texas et la Virginie avaient chacun exécuté un prisonnier.

Mais le nombre le plus élevé dans l’histoire du pays a été atteint le 26 décembre 1862 dans le Minnesota, quand les autorités fédérales ont exécuté par pendaison 38 membres de la tribu indienne des Dakota.

Romandie.com avec(©AFP / 23 février 2018 02h07)                

Pakistan: peine de mort pour le meurtrier et violeur d’une fillette

février 17, 2018

Lahore (Pakistan) – Le principal suspect du viol et du meurtre d’une fillette a été condamné à mort samedi, une affaire qui a bouleversé le Pakistan et alimenté la peur d’un tueur en série s’en prenant aux enfants de la ville de Kasur (est).

Imran Ali, 24 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Zainab Fatima Ameen, 6 ans, dont le corps a été retrouvé début janvier. La petite Zainab était le douzième enfant assassiné ces deux dernières années dans un rayon de 2 kilomètres autour de Kasur, selon les autorités. Ali, dont l’ADN a été retrouvé sur Zainab et six autres victimes, a confessé huit crimes au total.

« La cour a prononcé quatre peines de mort contre ce tueur en série », l’une « pour avoir kidnappé Zainab », une autre « pour l’avoir violée », une troisième « pour l’avoir tuée » et une quatrième « pour d’autres inculpations terroristes », a déclaré à la presse le procureur général de la province du Pendjab, Ihtesham Qadir.

L’audience, qui ne s’intéressait pas aux autres victimes présumées d’Ali, s’est tenue à huis clos dans la prison Kot Lakhpat de Lahore pour des raisons de sécurité. Seuls les proches des victimes avaient accès à la salle d’audience, les journalistes étant retenus 500 mètres en amont.

La cour a aussi condamné Imran Ali à plusieurs autres peines, dont une de prison à perpétuité, ainsi qu’à plusieurs amendes, pour un total de 3,2 millions de roupies (environ 23.700 euros), pour avoir notamment « caché le cadavre dans des ordures », a poursuivi le procureur Qadir.

« C’était un procès juste », a commenté Mian Sultan Masood, l’avocat de l’accusé, qui a lui a été fourni par l’Etat, son précédent défenseur s’étant récusé. « L’accusé a admis son crime. Dans ce contexte, il est correct qu’il ait été condamné à mort », a-t-il poursuivi.

La mère de Zainab, Nusrat Bibi, a accueilli le verdict avec satisfaction. « Je veux qu’il soit pendu publiquement à l’endroit où il a pris Zainab », a-t-elle déclaré à des journalistes.

Le bâtonnier Ahmed Pansota, opposé à la pendaison publique car elle est selon lui inconstitutionnelle, a de son côté émis des réserves quant à la « justesse » du procès, dont le verdict a été rendu moins d’un mois après l’arrestation du suspect.

« La justice accélérée dans cette affaire est conforme à la constitution. Mais dans bien des cas similaires, la justice n’est pas rendue à cause de la pression médiatique, les circonstances atténuantes étant exclues » pour l’accusé, a rappelé cet avocat à la Haute cour.

Le viol et le meurtre de la fillette ont bouleversé l’opinion publique au Pakistan. Une violente manifestation contre l’inaction supposée de la police a fait deux morts à Kasur. Des célébrités, des hommes politiques de l’opposition et des anonymes ont exigé l’arrestation du coupable tandis que le hashtag #JusticeForZainab circulait sur les réseaux sociaux.

D’après le père de Zainab, Ameen Ansari, Ali, qui habitait à proximité, avait pris part aux manifestations ayant embrasé la ville après la mort de sa fille.

La colère des habitants a été alimentée par le fait que la région de Kasur est déjà tristement célèbre pour une affaire de crimes sexuels.

En 2015, un gigantesque scandale de pédophilie y avait été mis au jour. Des vidéos montrant au moins 280 enfants victimes d’abus sexuels par une bande qui faisait chanter les familles avaient été découvertes. A l’époque déjà, la police avait été accusée de fermer les yeux.

Romandie.com avec(©AFP / 17 février 2018 13h56)                                            

Mauritanie: peine de mort pour blasphème ramenée à 2 ans de prison en appel (source judiciaire)

novembre 9, 2017

Nouakchott – Un Mauritanien condamné à mort pour un billet de blog jugé blasphématoire a vu sa peine ramenée à deux ans de prison par la Cour d’appel de Nouadhibou (nord-ouest), a-t-on appris de source judiciaire et de témoins.

Le prévenu, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir – également identifié comme Mohamed Cheikh Ould Mohamed – un musulman âgé d’une trentaine d’années, en détention depuis janvier 2014 pour un article sur internet jugé blasphématoire envers le prophète de l’islam, a donc déjà purgé sa peine.

Il a également été condamné à une amende de 60.000 ouguiyas (environ 146 euros).

L’annonce du verdict a été couverte par le brouhaha de partisans d’une nouvelle condamnation à mort, dont les avocats avaient été déboutés mercredi par la cour de leur demande de plaider en tant que « partie civile » pour défendre le prophète de l’islam, insulté selon eux par le prévenu.

Faisant ainsi droit à une requête de la défense, la cour avait estimé que ce rôle revenait au ministère public, qui a de nouveau requis la peine capitale.

Des femmes pleuraient à chaudes larmes alors que des insultes fusaient contre la cour et le gouvernement, accusés par une partie de l’assistance « d’avoir choisi le camp de l’Occident contre celui du prophète », selon des témoins.

Les avocats de la défense sont sortis sous la protection des policiers.

Depuis le matin, dans l’attente du verdict, la ville est quadrillée par les forces de l’ordre, afin d’empêcher tout rassemblement qui risquerait de donner lieu à des débordements.

Ce nouveau procès en appel fait suite à la cassation de la condamnation prononcée le 31 janvier 2017 par la Cour suprême, qui avait renvoyé le dossier devant une « Cour d’appel autrement composée pour corriger les erreurs commises », sans préciser ses griefs.

A l’ouverture de ce nouveau procès mercredi, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir a reconnu avoir « décelé dans son article des erreurs », qu’il avait « immédiatement corrigées dans un autre article ». Il a également exprimé « tout son repentir et ses excuses » et assuré la cour de sa « foi en Allah et en son prophète ».

Le procureur a relu son texte devant la cour, affirmant qu’il avait « accusé le prophète d’injustice flagrante, mis en doute l’équité de ses jugements et de ses décisions » et que de ce fait, « il mérite la peine de mort ».

Dans son article, le jeune homme critiquait l’utilisation de la religion pour justifier certaines discriminations au sein de la société mauritanienne.

En première instance, il avait été reconnu coupable d’apostasie et condamné à mort le 24 décembre 2014 par la Cour criminelle de Nouadhibou.

Le 21 avril 2016, la Cour d’appel de Nouadhibou avait confirmé la peine de mort mais en requalifiant les faits en « mécréance », une accusation moins lourde prenant en compte son repentir, puis renvoyé son dossier devant la Cour suprême.

La peine capitale n’a plus été appliquée en Mauritanie depuis 1987. Cette affaire est le premier cas de condamnation à mort pour apostasie dans le pays.

Romandie.com ave(©AFP / 09 novembre 2017 15h33)                                            

Egypte: peine de mort confirmée pour le chef des Frères musulmans

avril 11, 2015

Egypte: peine de mort confirmée pour le chef des Frères musulmans
Egypte: peine de mort confirmée pour le chef des Frères musulmans © AFP

Un tribunal égyptien a confirmé samedi les peines de mort prononcées à l’encontre du chef des Frères musulmans Mohamed Badie et de 13 autres personnes reconnues coupables d’avoir cherché à déstabiliser l’Etat et planifié des attaques.

Depuis que le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été destitué par l’armée en juillet 2013, ses partisans sont la cible d’une répression policière qui a fait des centaines de morts, et les autorités sont accusées d’instrumentaliser la justice dans leur lutte contre les islamistes.

Toujours dans la même affaire, 34 personnes ont été condamnées à la prison à vie, soit 25 années de détention. Parmi elles, Gehad Haddad, un ancien porte-parole du parti des Frères musulmans, ainsi que Mohamed Soltan, un citoyen égypto-américain, détenu depuis août 2013 et actuellement en grève de la faim. Son père, Salah Soltan, fait partie des 11 condamnés à mort.

Parmi ces 48 accusés, 13 ont été condamnés par contumace dont deux à la peine capitale et 11 à la prison à vie.

Ils sont accusés d’avoir établi un « centre d’opérations » en vue de « préparer des attaques contre l’Etat », au moment où les partisans de M. Morsi observaient un immense sit-in au Caire sur la place Rabaa al-Adawiya. Ce rassemblement avait été dispersé le 14 août 2013 et plus de 700 manifestants islamistes ont été tués dans l’opération des forces de l’ordre. Dix policiers avaient été tués.

Samedi, le tribunal a rendu son verdict après avoir soumis au mufti de la République ces condamnations à mort prononcées le 16 mars. L’avis de cette autorité religieuse doit être sollicité pour les peines capitales, mais il n’est pas contraignant pour la justice.

Les condamnés peuvent faire appel du verdict devant la Cour de cassation.

Le juge Mohamed Nagui Chehata a déjà condamné à mort des dizaines d’islamistes. Avant de prononcer son verdict samedi, il a évoqué un verset du Coran stipulant que les criminels doivent être amputés ou crucifiés.

L’ONU a critiqué des centaines de condamnations à mort prononcées en Egypte dans des procès de masse expéditifs.

La Cour de cassation a récemment annulé des dizaines de ces condamnations à mort alors qu’un seul islamiste a été exécuté depuis l’éviction de M. Morsi, pour le meurtre d’un jeune homme durant des manifestations violentes en juillet 2013.

Le gouvernement accuse la confrérie des Frères musulmans, déclarée « terroriste », d’être responsable d’attentats régulièrement revendiqués par des groupes jihadistes, qui disent agir en représailles à la sanglante répression visant les pro-Morsi.

M. Badie a déjà été condamné à mort dans un autre procès pour violences, mais il est actuellement rejugé dans cette affaire. Il a également été condamné quatre fois à la perpétuité dans d’autres procès.

Jeuneafrique.com

Pakistan: la justice confirme la peine de mort pour la chrétienne Asia Bibi

octobre 16, 2014

Lahore (Pakistan) – Un tribunal pakistanais a rejeté jeudi l’appel de la chrétienne Asia Bibi, condamnée il y a quatre ans à la peine de mort en vertu d’une loi controversée sur le blasphème pour avoir insulté le prophète Mahomet, ont déploré ses avocats.

Asia Bibi, mère de cinq enfants, avait été condamnée à mort pour blasphème en novembre 2010 après avoir été accusée par des femmes musulmanes de son village, avec lesquelles elle s’était disputée, d’avoir insulté le prophète Mahomet.

Dans une affaire rappelant le système des castes, ces dernières avaient refusé de boire de l’eau dans un verre qu’Asia Bibi venait d’utiliser, jugeant cette eau impure car la chrétienne y avait bu avant elles. Quelques jours plus tard, ces femmes avaient fait état de l’affaire à un imam local qui avait porté plainte pour blasphème contre la jeune femme.

Or la loi pakistanaise sur le blasphème, accusée par les libéraux d’être instrumentalisée pour régler des conflits personnels mais défendue bec et ongles par les islamistes, prévoit la peine de mort pour les personnes dénigrant Mahomet.

Les avocats d’Asia Bibi avaient interjeté appel de la condamnation à mort, mais deux juges de la Haute cour de Lahore (est) ont rejeté l’appel, a dit à l’AFP un des avocats de la jeune chrétienne, Shakir Chaudhry, affirmant vouloir porter l’affaire en Cour suprême.

Jeudi, une douzaine d’imams, dont Qari Saleem, qui avait porté plainte contre Asia Bibi, ont salué la décision de la justice à la sortie du tribunal en chantant des slogans religieux. Nous allons distribuer des sucreries à nos frères musulmans car il s’agit d’une victoire pour l’islam, a déclaré à l’AFP l’imam Saleem.

Selon un rapport récent de la Commission américaine sur la liberté religieuse à travers le monde, le Pakistan est de loin le pays qui emprisonne le plus de citoyens soupçonnés de porter atteinte à la religion, principalement l’islam.

Si de nombreuses personnes ont été condamnées à mort pour blasphème, la peine capitale n’a pas été exécutée depuis 2008, à l’exception d’un soldat condamné en cour martiale, le pays respectant un moratoire sur la peine de mort.

Mais des personnalités politiques ayant plaidé en faveur d’une réforme de la loi sur le blasphème, dont le gouverneur du Penjab Salman Taseer et le ministre des minorités Shahbaz Bhatti, ont, elles, été assassinées par des extrémistes.

La loi sur le blasphème est souvent utilisée contre les chrétiens, mais aussi les Ahmadis, une minorité qui dit appartenir à la religion musulmane mais qui n’est pas considérée comme telle par la législation pakistanaise depuis le milieu des années 1970.

Jeudi, des hommes armés ont assassiné devant sa maison, dans le district d’Attock, situé une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale Islamabad, Latif Aalam Butt, un ancien employé de l’armée qui est un membre connu de la minorité ahmadie, selon les autorités locales.

Romandie.com avec(©AFP / 16 octobre 2014 15h41)