Les parents ont été jugés pour « délaissement d’enfant ». Ils se battent désormais pour récupérer leur fille, rapporte France 3 Occitanie.

« Elle est belle ma fille, je vous la vends ! Mais attention, elle n’a pas de prix ! » Une blague qui a viré au cauchemar… Vendredi dernier, lors d’une discussion avec une connaissance, une femme, accompagnée de son mari, plaisante au sujet de son bébé de quatre mois. Une plaisenanterie, mal interprétée, qui a engendré le placement de l’enfant en pouponnière, rapporte France 3 Occitanie.
À la suite de la blague, l’interlocuteur du couple a rapidement alerté la police municipale de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, pensant que les deux parents, issus de la communauté des gens du voyage, voulaient réellement vendre l’enfant.
Originaires du nord de la France, les deux parents, qui s’étaient rendus à Perpignan pour un mariage, ont été arrêtés et mis en examen. La juge a alors formulé une ordonnance de placement provisoire du nourrisson, qui a été envoyé en pouponnière.
« Délaissement d’enfant »
Le couple a été jugé en comparution immédiate lundi pour « délaissement d’enfant ». « Le ministère public a considéré que les faits étaient suffisamment graves, qu’il y avait réellement volonté d’abandonner l’enfant. Il a requis six mois de prison avec sursis, pour « donner une leçon » aux parents », explique Me Matthieu Vouchet, avocat de la famille. Finalement, les deux parents ont été relaxés, mais leur bébé ne leur a pas encore été rendu.
La mère de l’enfant, sujette à l’épilepsie, est dans un état de stress absolu, a ajouté l’avocat Matthieu Vouchet. Une seconde procédure, qui a été déclenchée par l’ordonnance de placement provisoire, est encore en cours. Initialement prévue le 10 juin, l’audience a finalement été avancée à ce jeudi 3 juin. Et, heureux dénouement pour le couple, qui va retrouver son enfant. « Une évaluation favorable a été donnée par la structure qui a accueilli l’enfant et il a été décodé de remettre Désirée aux parents, explique Me Matthieu Vouchet dans le Midi Libre. Cette famille n’a rien à se reprocher et elle a vécu une vraie souffrance que d’être séparée de son bébé ces derniers jours. »
Par Le Point