Posts Tagged ‘Persécution’

Peuple de honte et de malheurs

janvier 29, 2018

 

Ils ont fui des épisodes amers de guerre

Avec un cortège sanglant de malheurs

Installés dans un camp de réfugiés

Ils sont devenus à temps plein sorciers

 

Certains réinstallés par pitié en Occident

Pour refaire leur vie au pays des Blancs

Au lieu de s’entraider entre compatriotes

Ils préfèrent continuer à servir le despote

 

Ô peuple décrié par le père de l’indépendance

Malgré ta persécution acharnée et ta souffrance

Au lieu de cultiver entre ressortissants l’amitié

Tu te donnes le luxe de briller par l’imbécillité

 

Bernard NKOUNKOU

 

Congo: grève de l’Université Marien Ngouabi, chasse à l’homme contre le maître-assistant Didier NGalebaye

septembre 3, 2017

 

Didier NGALEBAYE est parmi les responsables des syndicats des Enseignants de l’Université Marien Ngouabi.

Ce jeune professeur de philosophie a à son actif quelques ouvrages, son intransigeance éthique sur les questions sociétales lui a déjà valu quelques soucis avec le pouvoir en place. Comme à son accoutumée, le pouvoir lui a souvent reproché cette intransigeance éthique, trahissant selon certains dignitaires du pouvoir ses origines mbochis. C’est pourquoi son frère, Directeur central de la DGPN de Jean-François Ndenguet avait été écarté en 2014 juste avant les manoeuvres pour le référendum illégal de changement de la constitution.

Didier NGALEBAYE a fui sa maison depuis  l’après-midi du 1er septembre 2017 suite à des menaces de mort par des éléments de la police qui ont visité son domicile dix fois en 3 heures. Sa femme et ses enfants traumatisés sont partis se réfugier dans une église.

La dictature lui reproche de soutenir la grève des enseignants de l’université Marien Ngouabi.
Didier NGALEBAYE et sa famille sont en danger de mort.

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr

Congo/Université Marien Ngouabi: entre grève et persécution

juillet 24, 2017

L’Université Marien Ngouabi de Brazzaville au Congo est en grève.
Menacés de mort par le Général Jean François Ndengué, directeur de la police nationale, 3 Étudiants syndicalistes ont réussi à quitter le Congo.

MAMBEKE empoche l’argent de Ndengué

En effet, Nelson Apanga, président du MEEC( Mouvement des élèves et étudiants du Congo), Balokin Sney( vice-président ) et Carrel Debon(secrétaire général ) ont réussi à s’extraire des griffes de Ndengué. Ils se trouvent à présent en lieu sûr, dans un pays africain. Et c’est de leur lieu de cachette qu’ils sont entrés en contact avec les médias.

D’autant qu’aucun confrère de Brazzaville, par peur de représailles, n’a pas voulu se mettre dans la gueule de Ndengué. « Nous sommes menacés de mort nuit et jour par la police qui nous recherche en nous accusant, injustement et de manière grotesque, de rouler pour l’opposition radicale. Nos domiciles ont été saccagés par des policiers nerveux.

Et d’ajouter, « nous étions d’abord logés à mpissa, il y avait tellement de l’insécurité, les gens en uniformes, notamment la milice de Sassou est venue nous fouiller dans Mpissa avec nos photos en main, pour un enlèvement. Nous avons été trahis par un de nos membres du syndicat ».

Face à tout cela, la seule chose qui nous restait était de nous mettre à l’abri », explique, d’une voix chevrotante, le président du Meec.

Leur « sacrilège » aux yeux de Jean François Ndengué, le directeur général de la police congolaise, c’est de réclamer le payement de leurs arriérés de bourses que leur doit l’Etat congolais depuis 6 mois.

Il faut préciser qu’à la suite des menaces proférées par Ndengué, via le téléphone, à l’encontre du jeune Mambéké, également étudiant syndicaliste( à la suite de l’élément sonore), le directeur de la police congolaise aurait réussi à soudoyer le jeune naïf étudiant syndicaliste. On parle d’un million de FCFA pour qu’il se taise et livre aussi toutes les informations nécessaires dont avait besoin Jean-François Ndengué, alias Werrason, pour traquer les 3 autres compères de Mambéké.

 

Photo de BrazzaNews.
Photo de BrazzaNews.Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr

Patrick, albinos au Malawi : « J’ai peur de devenir fou »

février 28, 2017

Les albinos du Malawi racontent leur quotidien (2/5). Il y a deux ans, la vie de Patrick a basculé après une tentative de mutilation et d’enlèvement.

Patrick, sa femme Moureen, son fils Detauran, et le fils de sa sœur décédée, Marico, devant leur maison, dans le district de Phalombe, à l’est du Malawi. Crédits : Amaury Hauchard/Le Monde
Patrick vit dans le district de Phalombe, dans l’est du Malawi, à la frontière avec le Mozambique, à plusieurs heures de marche de la première route bitumée. A 18 ans, marié et père de deux enfants, il ne comprend pas pourquoi la société lui inflige autant d’épreuves. Après cinq ans passés dans une entreprise de manutention, il a fini par cesser d’aller travailler pour se protéger des agressions.

Présentation de notre série   Les albinos du Malawi racontent leur quotidien

« Est-ce que je suis fou ? Ma famille dit que je suis fou. Je commence à le penser aussi. Pour être honnête, j’ai peur de devenir fou. Tout a commencé il y a deux ans. Je travaillais dans la manutention à l’époque, j’étais heureux de me lever le matin. J’allais à pied au travail, j’avais des amis là-bas, on allait boire des bières à la fin de la journée.

Mais deux collègues me regardaient de travers. Tout le temps. Au début, je n’y faisais pas attention. Etait-ce parce que j’étais albinos ? Je m’en suis vite rendu compte. Ils m’ont attaqué, un jour de juin. Ils ont essayé de me couper un doigt. Selon eux, ça vaut cher un doigt à la revente, plusieurs centaines de dollars. C’est comme ça, c’est la culture du Malawi. C’est triste, mais c’est comme ça.

Episode 1   Martha : « J’ai dû m’enfuir et me cacher durant neuf jours à cause des tueurs »

Je me suis débattu, j’ai crié. Mes amis au travail ont appelé la police, et les deux hommes ont été arrêtés. Ma famille a laissé un numéro de téléphone au commissariat, on voulait savoir ce qui allait leur arriver. Mais jamais le téléphone n’a sonné. Les hommes ont été relâchés après quelques jours. Ils sont dehors maintenant, ce sont des gens d’ici. Ils n’habitent pas loin de chez moi. Je n’ai pas peur d’eux, mais je me dis qu’ils sont là, et qu’ils m’en veulent.

« A cause de ma couleur de peau »

Dans la maison, j’habite avec ma femme Moureen, mon fils Detauran, et Marico, le fils de ma sœur, qui était aussi albinos. Elle est décédée il y a quelques années maintenant. J’ai décidé de m’occuper de Marico avec ma femme. J’ai envie que Detauran et lui aillent tous les deux à l’école. Moi, j’ai dû la quitter quand j’avais 11 ans. Je n’en pouvais plus des remarques des autres enfants, ils me pointaient du doigt en permanence. J’ai dit à mes parents que je préférais rester à la maison, ils ont accepté. Très vite ensuite, j’ai commencé à travailler.

Pendant quelques années, tout s’est bien passé, j’oubliais presque que j’étais albinos. Les hommes me lançaient quelques remarques, mais rien de plus. Jusqu’à l’incident du doigt. A partir de ce moment, tout s’est enchaîné. Quelques mois plus tard, j’ai eu un autre problème. Un problème avec les hommes de la police. Ils sont venus ici, dans la maison, et m’ont emmené. Sans rien me dire. C’était l’année dernière, c’était au début de 2016.

Lire aussi :   Au Malawi, le calvaire quotidien des albinos

Pourquoi ils m’ont emmené, je ne le sais toujours pas. Enfin, je pense que c’est à cause de ma couleur de peau, c’est la seule raison possible. Les hommes de la police m’ont capturé alors que j’étais au lit, ici, dans la pièce à côté. Ils m’ont emmené au poste, et m’ont dit que j’avais tué quelqu’un. Je n’ai jamais tué personne moi. Ils m’ont jeté au trou, dans la prison de Phalombe. J’y suis resté neuf mois, sans sortir, sans voir ma famille, sans voir mes amis. Ma sœur a souvent demandé de mes nouvelles, mais on ne lui en a jamais donné.

C’était compliqué en prison. Je n’ai jamais été jugé, je n’ai jamais eu d’avocat. J’étais en prison, c’est tout. J’ai vécu neuf mois dans une cellule avec d’autres gens, des hommes méchants. Quand je dormais, ils me tapaient dans les côtes pour me réveiller. Quand j’étais réveillé, ils riaient ensemble de ma couleur de peau. J’ai arrêté de parler, je n’avais plus envie de parler. C’est injuste de faire ça à un homme.

« J’ai saigné ce jour-là »

Neuf mois ont passé, je ne parlais plus. J’ai été libéré parce que des voisins et ma famille venaient à la prison, encore et encore. Ils venaient tous dire que je n’avais rien fait. Les gens qui me connaissent peuvent témoigner que je ne tuerais pas quelqu’un.

C’est quand je suis sorti que mes sœurs et ma mère m’ont dit que j’étais devenu fou. Je ne suis pas fou, je ne veux juste plus parler. J’en ai marre de parler. Ce n’est pas de la folie ce qui m’est arrivé, c’est de l’injustice. Ma sœur m’a proposé de m’emmener à l’hôpital de Zomba, aller voir un psychiatre. Mais pourquoi aller voir un docteur quand on n’est pas malade ? Je ne suis pas fou.

Lire aussi :   La chasse aux albinos s’intensifie au Malawi

Je suis retourné travailler, j’ai repris une vie normale. Mais tout a recommencé. Ça ne s’arrêtera jamais. Il y a deux mois, je rentrais du travail par la route, à pied. Comme tous les jours. C’était une longue journée, il était tard et il faisait nuit. Une camionnette s’est arrêtée, quatre hommes en sont sortis. Ils m’ont frappé, ils voulaient me mettre dans la camionnette. Heureusement que je travaille dans la manutention, je suis musclé, j’ai pu me défendre. Je me suis battu avec eux, ils m’ont frappé, beaucoup. J’ai saigné ce jour-là. Ils m’ont cassé une dent, celle-là, juste devant.

J’ai arrêté le travail. J’en ai marre, je préfère rester à la maison maintenant. Je m’allonge sur mon lit, et je réfléchis. Partir ? Si on avait l’argent, on y penserait. Mais pas aujourd’hui, je n’y pense pas. Je réfléchis à la vie, je réfléchis aux hommes. »

Pour nos martyrs, nous vaincrons!

novembre 3, 2015

Le sang de notre martyre

Le sang de notre martyre et de la démocratie opprimée

Pour le sang de nos martyrs, nous vaincrons

Congolais debout, nous triompherons

Le sang de nos martyrs est un lourd tribut

Le Congo n’est pas une simple minable tribu

Mais une véritable et grande nation

Capitale de la France-libre à la persécution

Contre l’Occupation et l’asservissement

Le Congo refuse les balles assassines du musellement

Aujourd’hui et demain, les Congolais seront libres

Pour savourer leur victoire au sommet de l’arbre

D’un Congo porteur des fruits de la liberté

Dans un monde de fossoyeurs et de cruauté

Où règnent l’hypocrisie et l’absence de sincérité

Quand le verbe lève le chapeau à la médiocrité

 

Bernard NKOUNKOU