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France: Primaire de la gauche : malgré les refus, Hidalgo persiste et signe

décembre 12, 2021

L’édile a proposé une primaire cette semaine. Jadot, Mélenchon, Roussel… Tous ont décliné. Mais la socialiste ne lâche rien, comme elle le dit au « JDD ».

Anne Hidalgo

« Unissez-vous, sinon on n’y arrivera pas. » C’est afin de répondre à cette inquiétude qu’Anne Hidalgo a lancé son idée, mercredi sur TF1, d’une primaire de la gauche. Le hic ? Depuis, elle n’a reçu aucune réponse positive de la part des autres grandes figures lancées dans la course à l’Élysée. L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel… Tous ont largement décliné cette idée d’une seule et même personnalité à gauche pour 2022. Seul Arnaud Montebourg avait déjà annoncé qu’il y était favorable. Mais cela ne semble pas décourager l’édile parisien. Dans les colonnes du Journal du dimanche du 12 décembre, elle tend une nouvelle fois la main… au candidat écologiste, surtout.

« La réaction de Yannick Jadot est un peu trop rapide. C’est davantage une réaction d’état-major », analyse-t-elle après le refus d’EELV. « Je l’invite à continuer d’y réfléchir, d’autant plus qu’il avait lui-même déclaré qu’il s’y inscrirait si le nombre de participants dépassait les 300 000 et si j’y étais favorable », ajoute-t-elle en référence à la primaire. Selon elle, toutes les conditions sont réunies pour que Yannick Jadot accepte sa proposition, d’autant qu’il y a « urgence » : « Un constat s’impose : la seule manière d’y parvenir aujourd’hui, c’est l’union. »

Une « hypocrisie totale », selon Jean-Luc Mélenchon

Anne Hidalgo reconnaît qu’elle avait, dans un premier temps, refusé de participer à la primaire populaire. Mais, après réflexion, son opinion a changé. Elle dit avoir « pris ses responsabilités » et juge que l’union est le seul moyen de parvenir à « mobiliser les électeurs de gauche ». « Les Français doivent être les seuls arbitres de ces différentes gauches (…) Et si la gauche veut être au second tour, il faut une primaire en amont du premier tour », insiste-t-elle. Toujours selon elle, la France est à « un moment critique pour la démocratie ». Ses craintes ne sont nullement voilées : « La gauche est menacée de disparition. »

Mais ses appels ne semblent pas recevoir d’écho à gauche. Invité de France Inter et de France Info, dimanche 12 décembre, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois rejeté l’idée d’une primaire de la gauche, évoquant des désaccords sur des « questions fondamentales ». Selon lui, « c’est aux électeurs de trancher ». « Tout cela est, à mes yeux, assez pitoyable. Je n’en pense pas beaucoup de bien, car je n’ai toujours pas compris qui devait s’allier avec qui (…) Je devrais renoncer à tout parce que, tout à coup, nous aurions la formule magique ? » a-t-il ajouté, non sans ironie. Dénonçant au passage une « hypocrisie totale ». « Ces gens-là ne cherchent pas l’union mais une sortie de secours », a-t-il également lancé.

Côté centre, on tance également la proposition d’Anne Hidalgo. Présent, dimanche, sur BFMTV, François Bayrou a lui aussi comparé l’idée d’une primaire à une « porte de sortie à une situation qui est une impasse absolue » pour la maire de Paris. « Ce sont trois gauches antagonistes et qui ne disent pas la même chose », estime-t-il par ailleurs. Et le centriste de poser un constat implacable sur le camp de la rose : « Quand on pense que c’est le Parti socialiste, cela donne une idée d’une espèce de dévitalisation que ce courant connaît. »

Un appel au sursaut, depuis Perpignan

La primaire populaire, entreprise par des militants indépendants afin de désigner un seul et unique candidat à gauche en vue du scrutin d’avril prochain, aura lieu le 27 janvier. Auprès du JDD, Anne Hidalgo confirme qu’elle y sera candidate et tend une longue perche à Yannick Jadot qui, selon elle, doit y participer. « Nous ne pouvons pas dire aux jeunes générations : nous avons vu les nuages menaçants s’amonceler et nous avons préféré rester dans notre zone de confort », justifie-t-elle. Le temps est venu, dit-elle, de se mettre en ordre de bataille, en dépit des critiques : « Le train est parti. La primaire populaire aura lieu et j’y participerai. »

En déplacement à Perpignan, dimanche, la candidate socialiste a une nouvelle fois appelé à l’union de la gauche. Lors de son meeting, elle a ainsi scandé : « Comment ne pas entendre les Français et les Françaises qui nous appellent à l’union ? Sans union, il n’y a pas de destin pour la gauche. » Anne Hidalgo a ainsi renouvelé son appel à une primaire de la gauche, avant le premier tour du scrutin présidentiel, « parce que la division c’est la résignation, c’est l’impuissance, c’est l’abstention ». Auprès des militants socialistes présents, comme aux autres candidats de gauche, l’édile a appelé au sursaut : « Réveillez-vous ! Mesurez le danger qui nous guette. »

Avec Le Point

La canicule persiste en Europe

juillet 26, 2018

Des enfants jouent au milieu de jets d’eau à Paris le 26 juillet 2018. / © AFP / ALAIN JOCARD

Plusieurs pays d’Europe suffoquaient jeudi sous des températures record, notamment dans le nord du continent où la canicule s’étendait pendant que la Grèce comptait ses morts après l’incendie le plus dévastateur de son histoire récente.

– Grèce –

Attisé par des vents violents et facilité par un temps sec et très chaud, le feu qui a dévasté lundi des villages situés à l’est d’Athènes a fait 82 morts et plus de 100 blessés, selon un nouveau bilan des pompiers qui ont annoncé jeudi la découverte d’une victime supplémentaire. Selon la chaîne publique ERT, seule une trentaine de corps ont été identifiés pour le moment et les légistes tentaient de mettre un nom sur des dizaines de corps.

Le gouvernement a annoncé mercredi des mesures d’urgence pour les sinistrés, avec le versement d’indemnités et des exonérations. Les obsèques des victimes seront prises en charge.

La pluie est attendue dans les jours à venir.

Un violent orage a provoqué une inondation soudaine dans la banlieue nord d’Athènes le 26 juillet 2018. / © AFP / ANGELOS TZORTZINIS

Des averses violentes ont déjà provoqué jeudi des inondations dans les banlieues nord d’Athènes, sans toutefois faire de victimes, selon les pompiers.

– Suède

Le thermomètre devrait continuer à se maintenir aux alentours 30°C -avec des pics attendus à 33°C- dans le sud-ouest et le centre-ouest de la Suède, touchée par d’importants incendies.

L’Agence suédoise de la protection civile a recensé jeudi matin 23 foyers actifs sous contrôle, deux fois moins que la semaine dernière. Des pluies sont annoncées pour le week-end. D’ici là, les autorités interdisent d’allumer des feux ou des barbecues.

Un hélicoptère bombardier d’eau survole un massif forestier en feu à Korskrogen, en Suède, le 25 juillet 2018. / © AFP / Jonathan NACKSTRAND

Pas moins de 25.000 hectares, dont 13.000 dans la seule région de Kårböle (centre) sont partis en fumée ou continuent de se consumer.

Deux avions italiens bombardiers d’eau envoyés en renfort la semaine dernière en Suède quitteront le pays ce week-end pour être redéployés en Grèce, ont annoncé les autorités.

– Royaume-Uni

Le Royaume-Uni connaît sa pire canicule depuis des décennies. Vendredi, le record de 38,5 degrés enregistré en Angleterre en 2003 pourrait être battu, dépassant celui établi en 2003. L’Ecosse a d’ores et déjà enregistré un record de 33,2 degrés à Motherwell.

Que faire en cas de fortes chaleurs ou de canicule ? / © AFP / Sophie RAMIS

Il n’y a pas eu de pluie soutenue dans le sud-est de l’Angleterre depuis le 29 mai, relève la météo.

Des restrictions d’eau ont été instaurées en Irlande du Nord fin juin et devraient s’étendre au nord-ouest de l’Angleterre à partir du 5 août.

– France

Météo-France maintient ce jeudi 18 départements en vigilance orange canicule alors que le thermomètre doit atteindre 34 à 37 degrés, avec des pointes « localement (à) 38 degrés ». Les fortes chaleurs ont une incidence sur la consommation électrique qui a enregistré un pic quasi-record à la mi-journée, en raison du recours aux climatiseurs et ventilateurs.

Des camions à eau de la police arrosent les arbres d’un parc de Hambourg le 25 juillet 2018. / © dpa/AFP / Bodo Marks

Conséquence des fortes chaleurs et du trafic routier, le tiers Est du pays est touché par une pollution à l’ozone.

– Allemagne

Des températures pouvant aller jusqu’à 38° sont attendues jeudi en Allemagne et fait inhabituel, les températures ne sont quasiment pas tombées sous les 20° la nuit précédente.

En Basse-Saxe (nord), une éleveuse de porcs a même mis à disposition de ses 875 bêtes huit baignoires pour qu’elles se rafraîchissent, selon l’agence Dpa.

Les pelouses des parcs britanniques ont jauni sous l’effet des fortes chaleurs. Ici, des personnes se prélassent dans un parc de Londres le 25 juin 2018. / © AFP / Tolga Akmen

– Pays-Bas

L’Institut royal météorologique néerlandais a officiellement décrété jeudi une vague de chaleur, une première depuis trois ans. La canicule, qui dure depuis 12 jours, est la sixième plus longue depuis 1901.

Les autorités néerlandaises se préparent à une pénurie d’eau dans plusieurs endroits du pays, particulièrement dans l’est et le sud.

– Belgique

Météo: coup de chaud sur l’Ile-de-France / © AFP / Esther Delord, Emmanuelle Monier, Farid Addala

La ville de Bruxelles a lancé le 20 juillet un plan anticanicule pour venir en aide aux personnes isolées et affaiblies par les fortes chaleurs. La capitale belge est en alerte jaune, celle d’Anvers en alerte rouge, avec des risques de feux de forêts.

– Suisse

Selon Météo Suisse, pas de canicule, même s’il fait très chaud. Les autorités relève toutefois que le risque d’incendie de forêt est « très fort » et plusieurs cantons ont interdit les feux en plein air, en vue notamment de la fête nationale du 1er août.

– Bulgarie

En Bulgarie, l’actualité est marquée au contraire par des inondations. La ville de Pridop (centre) a été brièvement placée en état d’urgence mercredi soir après de très fortes précipitations, inhabituelles en cette saison.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juillet 2018 16h34)

Angola: l’opposition rassemble des milliers de militants à Luanda

août 25, 2012
Angola: l'opposition rassemble des milliers de militants à Luanda Angola: l’opposition rassemble des milliers de militants à Luanda © AFP

Le principal parti d’opposition angolais, l’Unita, a rassemblé samedi des milliers de militants à Luanda pour réclamer la garantie d’élections démocratiques le 31 août prochain, et déjà annoncé de nouvelles manifestations.

Le président de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Isaias Samakuva, a demandé « à la commission nationale électorale (CNE) de respecter la loi », s’inquiétant des failles dans le système de transmission et de contrôle des résultats.

Il a demandé notamment que la commission donne « des copies des actes électoraux à l’issue du vote et non une transcription ».

« Si rien ne change, nous vous demanderons de revenir et cette fois-ci nous marcherons jusqu’à la commission nationale électorale », a ajouté M. Samakuva, devant des milliers de militants réunis sur la place de la Famille, dans le centre de Luanda.

En marge de son discours, le président de l’Unita a indiqué qu’il serait favorable à un report des élections, de quelques semaines, si cela pouvait permettre à la CNE d’assurer un scrutin transparent.

Depuis le début de l’année, l’Unita fait pression sur la CNE, chargée de l’organisation des élections générales du 31 août, pour obtenir la correction d’irrégularités dans le processus électoral.

Le parti avait organisé en mai dernier une manifestation semblable, rassemblant des milliers de personnes dans les principales villes du pays.

S’il a obtenu gain de cause sur plusieurs points – le départ de l’ancienne présidente de la CNE Suzana Ingles réputée proche du pouvoir, l’abandon du vote à l’étranger et anticipé – il pointe la persistance de certains problèmes.

« L’Union européenne envoie des observateurs partout mais elle ne juge pas bon d’en envoyer en Angola », a déploré M. Samakuva, appelant la communauté internationale à s’intéresser au peuple angolais et pas seulement à son pétrole.

Soulignant les promesses non tenues par le parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) du président José Eduardo dos Santos, M. Samakuva a également appelé les Angolais à concentrer leur vote sur son parti, une façon de contrer l’arrivée d’un nouveau parti, Casa.

Les élections générales du 31 août seront les troisièmes seulement depuis l’indépendance du pays en 1975.

La Constitution, modifiée en 2010, prévoit que le chef du parti vainqueur des élections législatives devient le président de la République.

A l’issue du dernier scrutin en 2008, l’Unita avait récolté 10% des suffrages contre 81% pour le MPLA du président dos Santos, au pouvoir depuis bientôt 33 ans.

Jeuneafrique.com avec AFP