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Congo-Brazzaville: Le dictateur n’a plus beaucoup d’amis

avril 17, 2016

Sassou Nguesso avait mis les petits plats dans les grands, remuant ciel et terre, afin de sauver ce qui reste de sa (sinistre) dictature. Après ses 60,39% du premier tour (toute honte bue) arrachés au peuple congolais, il avait cherché à transformer l’essai : son novice ministre en diplomatie, Gakosso Jean-Claude, a passé, ses six dernières nuits, dans l’avion, à parcourir, Libreville, Yaoundé, Luanda, Abidjan, Lomé et Kinshasa. Du haut de ses 60 petites années, Gakosso n’a jamais été si éprouvé par d’aussi interminables voyages, les uns plus inutiles que les autres. Car au final, on savait, bien, qui pouvait venir à cette investiture pour y perdre son temps, surtout, qui allait (absolument) venir pour honorer les bienfaits du chéquier du dictateur, et qui ne viendrait pas. Mais, la réalité est que Sassou a perdu le sens du Nord. Aujourd’hui, il ne fait que naviguer à vue.

Au final, après avoir mobilisé deux grandes administrations de l’Etat, la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères, à quémander la présence (effective et physique) des chefs d’Etat pour marquer leur « fraternité » et leur « solidarité » à l’endroit du dictateur, le résultat est plus que lamentable. Par ordre d’importance vue par le protocole du dictateur, on a compté comme chefs d’Etat ayant participé à son investiture : l’Angolais, José Eduardo dos Santos et Madame, le Gabonais, Bongo Ondimba Ali, le Guinéen, Alpha Condé et Madame, le Sénégalais, Macky Sall, le Nigérien, Mahamadou Issoufou, le San Toméen, Manuel Pinto da Costa, et le Namibien, Hage Geingob et Madame.

Pour clouer le bec de ses détracteurs, le dictateur, dit-on, avait misé sur une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement, au bas mot. Ce matin, Brazzaville revoyait sa liste à la baisse, ne parlant que de onze chefs d’Etat qui allaient être de la « fête ». Résultat, il a eu droit au tiers de ses espérances (sept présidents en tout et pour tout), ce qui situe, aussi, sa vraie côte de popularité et de crédibilité auprès de la communauté internationale.

En effet, son investiture a été boudée par les gouvernements européens et américain, représentés, uniquement, par leurs ambassadeurs en poste à Brazzaville. Aucun d’eux, d’ailleurs, n’a félicité le dictateur, l’Union européenne et Washington n’ayant pas reconnu Sassou comme « vainqueur » de cette élection.

Les organisations internationales, de leur coté, (Nations-Unies, Union africaine, Francophonie, et même la CEEAC), ont été représentées par des fonctionnaires de second rang.

Seule la Chine, a envoyé un ministre et la Russie, un vice-ministre, pour sauver l’honneur du dictateur.

Sassou avait les yeux rouges (comme le sang des Congolais qu’il aime faire couler) pendant toute la cérémonie, signe de plusieurs nuits sans sommeil, pendant lesquelles il donne des instructions pour bombarder le département du Pool.

Après ce fiasco cérémonial, ses ennuis vont, maintenant, commencer, bien qu’il soit, toujours, dans sa logique de fuite en avant : dans son discours d’investiture, il a fait de « grandes » annonces économiques et sociales qu’il compte réaliser, alors que le Congo est, profondément, politiquement, bloqué. En aucune fois, dans son discours d’une demie heure, il n’a évoqué l’opposition qui l’a battue, à plate couture, à cette élection et dont les résidences de trois de ses responsables sont, actuellement, cernées par ses chars. Le dictateur a, encore, moins tendu la main à cette opposition, dans le cadre d’un futur dialogue. Pour lui, le Congo se résume à son triste et unique individu.

Selon nos informations, il chercherait, plutôt, à composer un gouvernement en débauchant des personnalités de l’opposition. L’IDC-FROCAD coordonnée par Charles Zacharie Bowao doit veiller au grain car le dictateur est prêt à détruire tout le Congo pour sauver sa peau.

Ce n’est pas maintenant où il se trouve, clairement, sur un siège éjectable qu’il devrait convaincre les opposants qui comptent. Mais ne sait-on jamais ! Ce serait périlleux pour tout opposant qui se respecte, de laisser se faire embarquer par un tel individu dans un gouvernement sans lendemain. Qu’il tombe seul. Ce serait mieux ainsi.

Afriqueeducation.com

France: Attentats : le service de protection des personnalités « débordé »

janvier 30, 2016

Selon le « Huffington Post », le service de protection des personnalités est toujours surmené, un an après les attentats de « Charlie Hebdo ».

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Un agent de police en patrouille à Strasbourg (Bas-Rhin), le 7 juillet 2015. © Hewlett-Packard Company/ PATRICK SEEGER

Des milliers de personnes politiquement exposées ont des comptes en Suisse

août 24, 2015

Berne – Des milliers de personnes politiquement exposées, appelées des PEP’s dans le jargon bancaire, ont des comptes ouverts auprès de banques suisses, a estimé lundi à Berne l’ambassadeur Valentin Zellweger, du ministère suisse des Affaires étrangères.

Interrogé sur le nombre de clients PEP’s auprès des banques suisses, M. Zellweger a répondu, lors d’une rencontre avec la presse étrangère, que les banques ont sûrement une liste de ces clients, et que les autorités estiment leur nombre à plusieurs milliers, plutôt que plusieurs centaines.

La Suisse a régulièrement maille à partir avec ces PEP’s, qui font les gros titres dans les journaux, lorsqu’un scandale de corruption éclate ou que leur gouvernement est subitement renversé et que leurs fonds sont bloqués.

D’ici la fin de l’année en cours, la Suisse aura finalisé une loi sur le traitement des fonds bloqués, un résumé de la pratique en cours depuis 1987, avec le blocage des fonds du leader philippin Ferdinand Marcos.

Les PEP’s sont soit des chefs d’Etat ou de très hauts fonctionnaires, et certains d’entre eux ont profité de leurs fonctions pour détourner de l’argent public et le placer sur des comptes off-shore notamment en Suisse.

La Suisse a rendu plus de 1,8 milliard de dollars bloqués sur ces comptes à leurs pays d’origine, ce qui est plus que n’importe quel autre centre financier au monde, selon les autorités.

Ainsi, en 2003, la Suisse a rendu 684 millions de dollars aux Philippines. Nos relations bilatérales avec ce pays se sont considérablement améliorées à partir de ce moment là a estimé l’ambassadeur Zellweger.

De même en 2005, 700 millions de dollars bloqués sur des comptes de l’ancien dictateur nigerian Sani Abacha, ont été rendus à Lagos.

En 2014, la Suisse a aussi accepté de rendre 5,7 millions de dollars des fonds Duvalier à Haïti, mais attend de recevoir un projet concret pour leur utilisation.

Ces fonds devraient servir à améliorer les conditions de vie du peuple haïtien, selon Berne.

Interrogé sur le cas Petrobras, cet énorme scandale financier qui secoue le Brésil depuis l’année dernière, et qui a des ramifications en Suisse, M. Zellweger a indiqé que son pays fait preuve de transparence, en communiquant très rapidement sur les montants bloqués, soit environ 400 millions de dollars.

En Suisse, l’enquête contre Petrobras a été ouverte en avril 2014. Le 18 mars 2015, le procureur général suisse avait indiqué que les investigations ont permis de découvrir plus de 300 relations d’affaires avec plus de 30 établissements bancaires en Suisse, par lesquelles les versements pour corruption examinés par le Brésil ont vraisemblablement transité.

Il avait par ailleurs annoncé que la Suisse avait libéré 120 millions de dollars bloqués en Suisse, sur les 400 millions de dollars bloqués dans le cadre de l’affaire Petrobras.

Ce scandale éclabousse particulièrement les établissements bancaires à Genève, d’après ce qui est ressorti dans les médias brésiliens des auditions d’un ex-directeur de Petrobras, Pedro Barusco. Et ce alors que la place financière helvétique assure depuis plusieurs années avoir renforcé ses critères déontologiques face à la corruption et au blanchiment d’argent.

Nous pouvons mieux faire, a reconnu lundi l’ambassadeur, tout en ajoutant savoir que d’autres places financières importantes abritent des fonds liés à Petrobras, beaucoup plus importants, mais ces places ne communiquent pas.

Romandie.com avec(©AFP / 24 août 2015 15h30)