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Ukraine : Obama exprime à Porochenko sa sympathie et sa profonde préoccupation

février 14, 2015

Washington – Le président américain Barack Obama a appelé samedi son homologue ukrainien Petro Porochenko pour lui exprimer sa profonde préoccupation et sa sympathie concernant la violence des affrontements dans l’est de l’Ukraine, avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le président a parlé aujourd’hui avec le président Porochenko pour lui exprimer sa sympathie concernant l’alourdissement du bilan du conflit dans l’est de l’Ukraine et sa profonde préoccupation concernant la violence en cours, particulièrement dans et autour de la ville de Debaltseve, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

MM. Obama et Porochenko ont insisté sur le besoin urgent pour tous les signataires de mettre en oeuvre le cessez-le-feu et le protocole des accords signés à Minsk en septembre dernier et réaffirmés par le plan de mise en oeuvre de Minsk cette semaine, complète le texte.

Les deux dirigeants ont souligné l’importance d’établir une paix durable qui respecte la souveraineté de l’Ukraine et son unité, selon la Maison Blanche.

Le président américain a également salué l’accord conclu avec le Fonds monétaire international, qui prévoit un ensemble de réformes ambitieux qui, a-t-il dit, aidera à stabiliser l’économie ukrainienne et construire un socle pour la croissance et la prospérité.

M. Obama s’est aussi entretenu séparément avec la chancelière allemande Angela Merkel. Les deux dirigeants sont particulièrement inquiets concernant les combats intenses dans et autour de Dabltseve, a ajouté la Maison Blanche, ajoutant que le président américain a salué les efforts sans relâche de la chancelière pour arrêter le conflit dans l’est de l’Ukraine tout en préservant la souveraineté ukrainienne et (son) unité.

Romandie.com avec(©AFP / 14 février 2015 23h56)

Ukraine: le président Porochenko prêt à introduire la loi martiale en cas d’échec du sommet de Minsk

février 11, 2015

Kiev – Le président ukrainien Petro Porochenko s’est dit prêt mercredi à introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien en cas d’échec du sommet de paix de Minsk, où l’Ukraine et les Européens parleront d’une seule voix.

Tout dépendra du résultat du sommet: soit nous arrivons à arrêter l’agresseur par la voie diplomatique, soit ce sera un tout autre régime. Moi-même, le gouvernement et le Parlement sommes prêts à introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien (…) en cas d’escalade du conflit, a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil des ministres, quelques heures avant de retrouver à Minsk les dirigeants russe, allemand et français.

C’est la première fois que le gouvernement ukrainien évoque la possibilité d’introduire la loi martiale pour tout le pays.

Celle-ci autorise l’instauration d’un couvre-feu, la censure, des limitations de la liberté de circulation ou l’interdiction d’ONG ou de partis politiques dont l’activité menace la souveraineté du pays.

Les autorités pro-occidentales ont été jusqu’à présent réticentes à utiliser cette option, qui pourrait provoquer l’arrêt des crédits ou d’investissements étrangers cruciaux pour l’Ukraine, y compris de la part du Fonds monétaire international, alors que le pays risque le défaut de paiement.

Nous sommes pour la paix mais s’il le faut, nous allons casser la gueule (à l’ennemi). Si nous devons défendre notre terre, nous allons le faire. Malheureusement, nous devons être prêts pour ces deux options, a lancé le président ukrainien.

M. Porochenko a également affirmé que Kiev, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel parleraient d’une seule voix à Minsk pour réclamer un cessez-le-feu inconditionnel. Je vous assure que l’Ukraine et l’Union européenne auront une position commune lors du sommet de Minsk et parleront d’une seule voix, a-t-il assuré.

La priorité est un cessez-le-feu sans conditions préalables, a ajouté le président.

M. Porochenko a une nouvelle fois rejeté l’idée d’une fédéralisation de l’Ukraine proposée par la Russie, qui permettrait aux régions séparatistes prorusses de bloquer, avec un droit de veto, l’orientation prooccidentale de la politique de l’Ukraine.

L’Etat voisin tente avec insistance d’exporter l’idée d’une fédéralisation. L’ironie, c’est que l’Etat voisin est le plus centralisé de la région, a souligné M. Porochenko, dans une claire allusion à la Russie.

La décentralisation que nous sommes en train d’élaborer n’a rien à voir avec une fédéralisation. L’Ukraine a été et restera un Etat unitaire, a-t-il insisté.

Romandie.com avec(©AFP / 11 février 2015 13h46)

Ukraine: sommet à quatre prévu à Minsk mercredi, Poutine pose ses conditions

février 8, 2015

Kiev – Vladimir Poutine, François Hollande, Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko ont prévu dimanche de se réunir à Minsk mercredi, mais le chef de l’Etat russe a prévenu qu’ils devront d’ici là se mettre d’accord sur un certain nombre de points concernant un plan de paix pour l’Ukraine.

Ce sommet aura lieu si nous réussissons à nous mettre d’accord sur un certain nombre de points sur lesquels nous avons intensément discuté ces derniers temps, a annoncé M. Poutine à son homologue bélarusse, Alexandre Loukachenko, selon des images diffusées par la télévision russe.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part dit espérer que des décisions importantes seraient prises mercredi à Minsk, ajoutant que la plupart des pays européens étaient opposés à des livraisons d’armes à l’Ukraine.

La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, Petro Porochenko et M. Poutine ont eu dimanche matin une longue conférence téléphonique, selon un communiqué diffusé par le service de presse de Mme Merkel, et ont continué à travailler à un paquet de mesures dans le cadre de leurs efforts en vue d’un règlement global du conflit.

Les travaux se poursuivront lundi à Berlin, avec pour objectif d’organiser mercredi à Minsk un sommet dans le +format Normandie+ réunissant les quatre puissances, a poursuivi la même source.

La présidence ukrainienne, via un communiqué publié dimanche sur son site internet, a dit attendre du sommet au Bélarus un cessez-le-feu immédiat et sans conditions.

Les signataires des accords de Minsk, première tentative en septembre dernier d’un règlement du conflit, vont également se retrouver à Minsk d’ici à mercredi, d’après la chancellerie allemande. Il s’agit de représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), de la Russie et de l’Ukraine, ainsi que des leaders prorusses de l’est de l’Ukraine.

Cette annonce intervient dans le cadre d’une initiative de paix de la dernière chance récemment prise par le président français et la chancelière. M. Hollande et Mme Merkel ont passé au total plus de dix heures à en discuter jeudi à Kiev avec Petro Porochenko, puis vendredi à Moscou avec son homologue russe.

Ce que la France et l’Allemagne cherchent actuellement en Ukraine, ce n’est pas la paix sur le papier mais la paix sur le terrain, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, au cours de la conférence internationale sur la sécurité de Munich dimanche.

Personne ne veut être piégé par une guerre totale, a-t-il poursuivi, alors que le conflit a déjà fait plus de 5.500 morts en dix mois.

Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a cependant concédé à l’occasion de la même conférence: nous sommes loin d’avoir trouvé la solution.

Les ministres européens des Affaires étrangères doivent en outre valider lundi l’allongement de la liste des sanctions de l’UE liées à la situation dans l’est de l’Ukraine.

– Plus de vingt morts en 24 heures –

Si la Russie nie toute implication dans ce conflit, Kiev et les Occidentaux la montrent du doigt pour son soutien militaire aux rebelles et le déploiement de troupes régulières sur le sol ukrainien.

Le plan franco-allemand prévoit une plus large autonomie des régions rebelles, a souligné un haut responsable du département d’État américain. Il se fonde sur la ligne de front actuelle, et prévoit une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne, a précisé M. Hollande.

Mais plusieurs questions restent en suspens, en particulier le statut des territoires conquis par les séparatistes, le contrôle des frontières, par lesquelles hommes et matériels transitent, assurent les Occidentaux, de Russie vers le Donbass, et le retrait des armes lourdes, selon des médias français citant l’entourage du président français.

Sur le terrain, douze soldats ukrainiens ont encore été tués en 24 heures, a annoncé dimanche l’armée ukrainienne. On compte en outre douze morts parmi les civils, d’après des bilans réalisés séparément par Kiev et les rebelles.

Dans le fief séparatiste de Donetsk, des tirs d’artillerie soutenus ont été entendus par les journalistes de l’AFP une bonne partie de la nuit et dimanche matin.

La porte-parole du département d’Etat américain, Jen Paski, a appelé dimanche les belligérants à la retenue, estimant que les combats intenses à Debaltseve et près de Marioupol pourraient saper les efforts diplomatiques en cours.

Vladimir Poutine agit comme un tyran du milieu du XXe siècle, en envoyant des troupes franchir une frontière internationale et occuper le territoire d’un autre pays, a pour sa part accusé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, ajoutant que si livrer des armes à l’Ukraine n’était pas envisagé pour l’instant, la position de la Grande-Bretagne sur ce point pourrait évoluer.

Romandie.com avec(©AFP / 08 février 2015 16h00)

Porochenko entérine de facto la partition de l’Ukraine

novembre 15, 2014

Le président ukrainien Petro Porochenko a ordonné le retrait de tous les services publics des régions sous contrôle des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Ces mesures entérinent de facto la partition du pays.

Dans un décret, M. Porochenko ordonne au gouvernement de prendre des mesures d’ici une semaine « pour mettre fin aux activités des entreprises, institutions et organisations étatiques dans les divers territoires où l’opération antiterroriste est conduite ».

Cette décision s’applique aux services publics tels que les écoles, les hôpitaux et les secours, a expliqué à l’AFP un haut responsable ukrainien sous le couvert de l’anonymat. « C’est une mesure décisive, c’en est fini des petits jeux », a dit le haut responsable. « Toutes les structures que l’État finance là-bas seront retirées ».

« Les fonds (ainsi économisés, ndlr) seront distribués sous forme d’aide humanitaire pour ces régions », a-t-il précisé.

Evacuation des fonctionnaires
Publié alors que se tient à Brisbane (Australie) un sommet du G20 où la question ukrainienne devait occuper une place centrale, le décret présidentiel ordonne aussi l’évacuation, avec leur accord, des fonctionnaires et le retrait dans la mesure du possible des documents et biens publics.

Les tribunaux, magistrats et prisonniers devront être déplacés hors des zones aux mains des séparatistes, ajoute le texte, qui annonce aussi une amnistie pour les auteurs de petits délits. Il va en outre être « proposé » à la banque centrale ukrainienne de prendre des mesures d’ici un mois pour mettre fin aux services bancaires aux entreprises et aux particuliers.

Nouvelles mesures
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) se réuniront lundi pour envisager de nouvelles mesures et peut-être des sanctions contre la Russie en raison de son rôle dans la crise en Ukraine. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé cette rencontre depuis le sommet du G20.

« La Russie, pour sa part, doit exercer toute son influence sur les insurgés pour qu’ils mettent en œuvre les accords de Minsk », a dit Van Rompuy lors d’une conférence de presse. « La Russie doit cesser d’acheminer des armes et des troupes en Ukraine et elle doit retirer les soldats qui s’y trouvent déjà », a-t-il continué.

Romandie.com

Ukraine: écrasante victoire des pro-occidentaux aux législatives

octobre 26, 2014

Kiev – Les partis pro-occidentaux ont obtenu une écrasante victoire aux législatives de dimanche en Ukraine, sur fond de conflit armé avec les rebelles prorusses dans l’Est, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote.

Le bloc du président Petro Porochenko et quatre autres mouvements pro-occidentaux, dont des nationalistes, ont obtenu ensemble environ 70% des voix selon cette étude d’opinion portant sur la moitié du Parlement élu au scrutin proportionnel et réalisée conjointement par trois instituts de sondage.

Le bloc Porochenko est arrivé légèrement en tête avec 22% des suffrages, suivi du parti Front populaire du Premier ministre Arseni Iatseniouk (21%) et du mouvement Samopomitch mené par le maire de Lviv (13%).

Le parti nationaliste Svoboda et celui de l’ex-Premier ministre Ioulia Timochenko ont obtenu chacun 6%, dépassant de justesse le seuil électoral fixé à 5% des voix.

Le principal parti prorusse, composé des ex-alliés du président déchu Viktor Ianoukovitch, marginalisé, a néanmoins réussi à être présent au Parlement avec presque 8% des suffrages, selon la même source.

Enfin, le Parti radical d’Oleg Liachko, considéré comme populiste et sans étiquette politique nette, est pour la première fois entré au Parlement avec 6% des suffrages.

Romandie.com avec(©AFP / 26 octobre 2014 19h21)

Poutine dit être en contact avec le président ukrainien et espère un règlement de la crise

juillet 18, 2014

Moscou – Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi être en contact avec son homologue ukrainien Petro Porochenko, qui, il l’espère, va réussir à régler de manière définitive la crise dans son pays, ont rapporté les agences de presse russes.

Nous sommes en contact avec le président ukrainien Petro Porochenko et j’espère qu’il va réussir à proposer à tout le peuple ukrainien, à tous les gens où qu’ils vivent, un moyen (…) qui permettrait d’aboutir à une paix définitive, entière et durable sur cette terre, a-t-il dit.

Le président s’exprimait au cours d’une rencontre avec le patriarche russe Kirill, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Serge de Radonège, l’un des saints les plus respectés de la Russie.

En Ukraine, toutes les parties impliquées dans le conflit doivent rapidement cesser les opérations militaires et entamer un dialogue de paix, a ajouté M. Poutine.

Je pense que nous devons tous contribuer à cela. Et je vais demander au patriarche d’apporter sa contribution à cette pacification, a-t-il poursuivi.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juillet 2014 15h06)

Trente soldats tués par des missiles Grad dans l’est de l’Ukraine

juillet 11, 2014

Des séparatistes prorusses ont tué vendredi au moins trente soldats et gardes-frontière, a annoncé un conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur. Cette attaque meurtrière avec des missiles Grad a visé un poste-frontière dans l’est de l’Ukraine. Petro Porochenko s’est dit cependant prêt à un « cessez-le-feu bilatéral » dans l’est séparatiste.

Si le bilan est confirmé, il s’agirait de l’attaque la plus meurtrière menée par les autonomistes contre les forces de sécurité ukrainiennes depuis la fin du cessez-le-feu unilatéral le 30 juin. L’attaque a été lancée vers 05h00 contre le poste-frontière de Zelenopillya dans la région de Louhansk, a précisé une source militaire.

« Au moins trente (ont été tués). Il n’est pas exclu que le nombre de victimes augmente », a ajouté Zorian Chkiriak, conseiller du ministre de l’Intérieur Arseni Avakov. « Je pense qu’une réponse ne mettra pas longtemps à venir après cet acte terroriste sanglant », a-t-il dit.

Mi-juin, des rebelles avaient abattu dans la région de Louhansk un avion-cargo, tuant 49 membres des services de sécurité ukrainiens.

Entretien Merkel-Porochenko

Si les séparatistes prorusses ont rejeté jusqu’ici toutes les offres de négociations d’un cessez-le-feu, Petro Porochenko s’est toutefois dit lui prêt à un « cessez-le-feu bilatéral », dans un entretien téléphonique jeudi soir avec Angela Merkel.

« Le président a dit qu’il était nécessaire d’assurer le contrôle sur la frontière afin d’arrêter le transfert d’armes et de combattants depuis la Russie ainsi que la libération de tous les otages et le lancement des négociations inconditionnelles », selon les autorités ukrainiennes.

Selon Kiev, Mme Merkel a souligné que les représentants d’une mission de l’OSCE présente dans l’est de l’Ukraine n’avaient « pas accès aux postes-frontières à cause des agissements des combattants ».

Romandie.com

Poutine lève la menace d’une intervention militaire russe en Ukraine

juin 24, 2014

Moscou – Vladimir Poutine a fait un pas vers l’apaisement mardi en levant la menace d’une intervention de l’armée russe en Ukraine, avant de se rendre à des pourparlers à Vienne au moment où a été déclaré un fragile cessez-le-feu.

Le président ukrainien soutenu par les Occidentaux, Petro Porochenko, qui doit de son côté s’entretenir mardi à Kiev avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a aussitôt salué l’annonce du Kremlin, y voyant un premier pas concret vers un règlement de la situation dans l’est du pays.

Depuis avril, de violents combats entre les insurgés et l’armée ont fait près de 400 morts et menacent l’unité de l’ancienne république soviétique, après le rattachement de la Crimée à la Russie en mars.

Selon l’annonce de son porte-parole, M. Poutine a demandé mardi au Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, de lever l’autorisation d’intervenir militairement en Ukraine, qu’il avait sollicitée en mars.

Cette décision, qui sera entérinée dès mercredi par les parlementaires, a été prise dans le but de normaliser la situation en Ukraine, a souligné le porte-parole, Dmitri Peskov.

L’autorisation de recours à l’armée, motivée officiellement par la nécessité de défendre les citoyens russes en Ukraine, avait contribué en mars à l’escalade de la tension, alors que la Russie avait massé des dizaines de milliers d’hommes pour des manoeuvres près de sa frontière avec ce pays, et s’était rattaché la Crimée, une péninsule du sud de l’Ukraine.

-Poutine reprend l’initiative-

En annonçant cette décision avant son départ pour Vienne, où il devait rencontrer son homologue Heinz Fischer, le Premier ministre Werner Faymann, et le Suisse Didier Burkhalter, président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), M. Poutine, menacé de nouvelles sanctions par les Etats-Unis, a repris l’initiative et reporté la pression sur le pouvoir ukrainien, mis en demeure de mettre en œuvre son plan de paix annoncé la semaine dernière.

Lundi, Olexandr Borodaï, le chef de la république autoproclamée séparatiste de Donetsk, l’un des bastions des insurgés prorusses, avait déjà fait volte-face en annonçant son accord pour un cessez-le-feu jusqu’à vendredi matin et pour l’ouverture de négociations de paix avec les autorités pro-européennes de Kiev.

Le président Porochenko avait ordonné vendredi à ses troupes un cessez-le-feu d’une semaine jusqu’au 27 juin pour permettre aux rebelles de désarmer. Mais les insurgés, qui ont revendiqué leur indépendance dans deux régions russophones industrielles de sept millions d’habitants, avaient rejeté ces conditions en estimant qu’il ne s’agissait que d’un stratagème.

Leur annonce surprise avait renvoyé la balle dans le camp de Petro Porochenko, qui avait jusqu’à présent indiqué qu’il ne discuterait pas avec ceux qui ont du sang sur les mains.

Le président ukrainien n’a jamais nommé directement ceux qu’il ne voulait pas voir à la table des négociations mais ces commentaires ont été interprétés par Moscou comme une référence aux principaux chefs rebelles prorusses.

Aucun autre chef rebelle n’a cependant fait part de son ralliement à Olexsandr Borodaï et l’armée ukrainienne a rapporté de nouveaux incidents dans la nuit. Le porte-parole des opérations militaires ukrainiennes, Vladislav Selezniov, a indiqué que des hommes armés continuaient d’attaquer des soldats, notamment dans les fiefs rebelles de Donetsk et Slaviansk, sans faire de victimes.

Le président Porochenko, élu le 25 mai avec le soutien des Occidentaux, a fait valoir ses conditions inscrites dans le plan de paix et appelé la Russie à des avancées concrètes lors d’un entretien téléphonique avec le vice-président américain Joe Biden, pour la deuxième fois en 48 heures.

Selon un communiqué de la présidence mardi, Petro Porochenko a souligné que le cessez-le-feu devait s’accompagner de la libération des otages et d’une fermeture de la frontière pour empêcher l’entrée en Ukraine de mercenaires et armes venus de Russie.

-L’Autriche signe avec Gazprom-

Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d’armer en sous-main la rébellion pour déstabiliser l’Ukraine, qui doit signer vendredi le dernier volet d’un accord historique d’association avec l’Union européenne.

Moscou dément ces accusations, et le ministère russe des Affaires étrangères a une nouvelle fois dénoncé mardi dans un communiqué le parti pris de l’Union européenne dans cette crise et les accusations falsifiées lancées contre la Russie.

Par ailleurs, sur la question du gaz qui est également au centre de la crise ukrainienne, l’Autriche a scellé mardi sa participation au projet russo-italien controversé de gazoduc South Stream, avec la signature d’un contrat entre les groupes d’énergie autrichien OMV et russe Gazprom.

Il s’agit d’un investissement dans la sécurité de l’approvisionnement de l’énergie en Europe, a déclaré le président du directoire d’OMV Gerhard Roiss, cité par l’agence APA.

Le gazoduc, qui doit relier la Russie au sud de l’Union européenne via la mer Noire en évitant l’Ukraine, est devenu l’objet d’un bras de fer entre Moscou et Bruxelles, sur fond de crise ukrainienne. La Bulgarie, sous la pression de l’UE mais aussi de Washington, a ainsi suspendu le 10 juin les préparatifs de la construction du gazoduc, au grand dam de Moscou.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2014 15h47)

La Russie préoccupée par l’intensification de l’opération militaire ukrainienne

juin 21, 2014

Jeddah (Arabie saoudite) – Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré samedi lors d’une visite en Arabie saoudite que son pays était préoccupé par l’intensification de l’opération militaire ukrainienne, en dépit d’un plan de paix et d’un cessez-le-feu unilatéral de Kiev.

Le fait que ladite opération antiterroriste (de l’Ukraine) connaisse une intensification parallèlement à l’avancement du plan de paix est très alarmant et inquiétant, a-t-il déclaré.

Le territoire russe a été déjà visé par des tirs et il y a eu des dégâts en territoire russe et des blessés. Et nous ne savons pas quel sera le sort de ceux qui ont été blessés par des tirs de mortier, a ajouté le ministre russe.

M. Lavrov a par ailleurs estimé que le plan de paix du président Petro Porochenko manquait d’un élément essentiel, des négociations, et est radicalement différent de la déclaration du 17 avril à Genève qui a été soutenue par nos partenaires occidentaux et les autorités ukrainiennes, du moins verbalement, et qui a été signée par eux.

Ce plan de paix comporte 15 points. Il stipule notamment la fin de l’occupation illégale des bâtiments de l’administration régionale de Donetsk et de Lougansk contrôlés par les rebelles, l’organisation rapide d’élections législatives locales et un programme pour la création d’emplois dans la région.

Il évoque en outre la garantie d’un couloir pour permettre aux mercenaires russes et ukrainiens de partir et la protection de la langue russe par le biais d’amendements à la Constitution.

A Kiev, les autorités ont dénoncé samedi une attaque de séparatistes après un cessez-le-feu unilatéral tandis que le président russe Vladimir Poutine plaçait les forces armées du centre de la Russie en état d’alerte, maintenant une forte pression sur l’Ukraine et ses alliés occidentaux.

Le président Porochenko a ordonné vendredi à ses troupes un cessez-le-feu d’une semaine en espérant que ce délai permettra aux rebelles de déposer les armes, dans le cadre d’un plan de paix pour mettre fin à une insurrection séparatiste dans l’Est qui a fait au moins 375 morts depuis avril et menace l’unité du pays.

Mais quelques heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 22H00 (19H00 GMT), trois soldats ont été blessés dans une attaque au mortier ayant visé l’une de leurs positions dans la région de Donestk, a indiqué le service ukrainien des gardes-frontières.

Parallèlement, le ministère russe de la Défense a annoncé que M. Poutine avait placé les forces armées du district militaire central du pays en état d’alerte pour des manœuvres imprévues, jusqu’au 28 juin. Cette annonce survient alors que la Russie a confirmé avoir renforcé ses troupes à la frontière avec l’Ukraine.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juin 2014 13h47)

Kiev affirme avoir le contrôle de l’aéroport de Donetsk, une opération punitive selon Poutine

mai 27, 2014

Donetsk (Ukraine) – L’armée ukrainienne a affirmé mardi avoir repris le contrôle de l’aéroport de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, après des combats avec les insurgés prorusses qui ont fait au moins 40 morts, suscitant l’appel de Vladimir Poutine à un arrêt de l’opération punitive de l’armée.

Cette opération a marqué un changement de tactique des forces ukrainiennes qui ont eu recours à l’aviation à Donetsk, mais aussi près de Slaviansk, un bastion rebelle encerclé par l’armée.

Dans le bras de fer entre Moscou et Kiev, la Russie a par ailleurs indiqué qu’une visite à Moscou du nouveau président ukrainien Petro Porochenko, élu dimanche avec plus de 54% des suffrages, n’était pas envisagée.

Le bastion rebelle de Donetsk n’avait jamais connu un tel niveau de violences. Selon le maire de la ville, Olexandre Loukiantchenko, 38 combattants – séparatistes et soldats ukrainiens – ont péri dans les combats. Deux civils ont également été tués dans des affrontements qui ont fait au moins 31 blessés, toujours soignés à l’hôpital.

La situation reste très tendue, a ajouté le maire qui avait appelé les habitants à rester chez eux.

– Lourdes pertes séparatistes ? –

La bataille pour le contrôle de l’aéroport de Donetsk avait commencé lundi par l’entrée en action d’avions de combat Mig-29 et Soukhoï-25 et le déploiement par hélicoptère de parachutistes dans l’enceinte de l’aéroport.

Les combats ont fait rage pendant de longues heures dans l’enceinte de ce site stratégique pour l’accès à l’est du pays que les séparatistes avaient investi sans violences dans la nuit de dimanche à lundi.

L’aéroport est sous notre contrôle total. L’adversaire a essuyé de lourdes pertes et nous n’avons pas de pertes, a affirmé en fin de matinée le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsene Avakov.

Sur place, des tirs pouvaient être encore entendus mardi à la mi-journée sans que l’on puisse en déterminer l’origine.

Sur la route de l’aéroport, les séparatistes ont placé un bulldozer, des camions bennes en travers de la route, ainsi que des piles de pneus et un carton plein de cocktails molotov. Selon les habitants, il s’agit d’empêcher une attaque éventuelle de l’armée ukrainienne.

Et à moins de 2 km de l’aéroport, un camion criblé de balles et brûlé sur tout un côté a été abandonné sur le bord de la route. Des douilles et du sang, ainsi que des bouts de corps jonchent le sol, ont constaté les journalistes de l’AFP.

Dans un communiqué, Vladimir Poutine a appelé à l’arrêt immédiat de l’opération punitive de l’armée et a souligné la nécessité de mettre en œuvre un dialogue pacifique entre Kiev et les représentants des régions ukrainiennes.

L’opération militaire est intervenue au moment où le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko était officiellement déclaré nouveau président de l’Ukraine au terme d’un scrutin où les Ukrainiens ont dimanche voté en masse, à l’exception de l’Est séparatiste où l’immense majorité des bureaux de vote n’a pas pu ouvrir.

Le président élu avait annoncé dès dimanche soir qu’il se rendrait dans le Donbass, le bassin minier dans l’Est, cœur de l’insurrection. Et lundi, il avait promis de ne jamais laisser les insurgés, qu’il appelle les terroristes, transformer la région rebelle en Somalie.

Petro Porochenko, qui suscite d’énormes attentes en Ukraine et en Occident pour le règlement de la crise politique qui dure depuis plus de six mois, a confirmé l’orientation qu’il comptait donner à sa politique: en route vers l’intégration européenne.

Un travail titanesque attend le président, qui devra gérer tout autant la rébellion prorusse dans l’Est que la quasi-faillite de l’économie ukrainienne, ainsi que des réformes économiques impopulaires imposées en échange de l’aide de 27 milliards de dollars consentie par le FMI, la Banque mondiale et l’Union européenne.

La Russie, qui s’est dite prête à un dialogue pragmatique avec Petro Porochenko, a toutefois indiqué qu’une visite en Russie du nouveau président ukrainien n’est pas envisagée.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mai 2014 13h16)