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Canada/«SNC-Lavalin University»: Philippe Couillard a offert une formation au fils de Kadhafi

décembre 19, 2019

 

© THE CANADIAN PRESS/Mathieu Belanger
 

L’ancien premier ministre Philippe Couillard confirme avoir bel et bien offert une formation au fils de l’ancien dictateur libyen en 2008, alors qu’il était ministre de la Santé et des Services sociaux. À l’époque, le géant du génie québécois SNC-Lavalin avait créé la « SNC-Lavalin University », un programme sur mesure pour Saadi Kadhafi.

« Je lui ai fait un exposé sur le fonctionnement du système de santé », confirme M. Couillard en entrevue avec Le Devoir.

« Ça n’a duré que 20 minutes. On a parlé de santé, de soins de première ligne, de prévention, mais, écoutez, j’avais très peu d’écoute, je me suis rapidement rendu compte que ça n’intéressait pas vraiment monsieur », raconte M. Couillard.

C’est l’ancien président de SNC Jacques Lamarre qui a contacté M. Couillard pour lui demander d’offrir cette formation. « C’était une époque où [la Libye] dégageait une image de volonté de modernisation et c’est dans ce contexte-là que Jacques Lamarre m’avait contacté. Il m’avait dit que c’était une session de formation qui était faite en pleine connaissance du gouvernement fédéral », souligne M. Couillard.

Il assure que c’est la seule fois où il a rencontré Saadi Kadhafi. « Et avant que vous me demandiez, je n’ai pas été rémunéré », s’est empressé de préciser M. Couillard. « Je voyais ça comme une façon de participer à l’éducation d’une personne qui voulait moderniser son pays. »

Programme sur mesure 

En mars 2008, l’élaboration d’une formation spécialement dédiée au troisième fils de Mouammar Kadhafi s’est mise en branle au siège social de SNC-Lavalin, à Montréal. C’est que l’entreprise québécoise voulait s’assurer de conserver des liens étroits avec la Libye.

Le programme de cette « université » dont la formation s’est échelonnée sur six semaines a été exposé lors de l’enquête préliminaire de la firme d’ingénierie qui s’est tenue à l’automne 2018 et qui était frappée d’une ordonnance de non-publication. Il est désormais possible de rapporter ce qui y a été dit, puisque la firme a plaidé coupable mercredi à une accusation de fraude envers l’état libyen.

SNC-Lavalin avait commencé en 2008 des démarches pour obtenir un permis de travail temporaire pour engager Saadi Kadhafi au sein de l’entreprise montréalaise. En attendant l’obtention du permis, la firme de génie voulait « occuper » et « sensibiliser » l’ingénieur libyen à ses pratiques.

Le président de SNC-Lavalin, Jacques Lamarre, avait alors mandaté Gilles Laramée, vice-président directeur et chef des affaires financières, pour élaborer une sorte de formation maison de 45 jours.

« Cette initiative est une occasion exceptionnelle d’aider [Saadi Kadhafi] dont nous connaissons bien le pays et où nous souhaitons continuer à contribuer au développement de ses infrastructures et de son économie en général », écrivait M. Laramée dans une invitation électronique envoyée à une dizaine d’employés.

Un agenda préliminaire et un calendrier des mois de mars, avril et mai 2008 montrent une ébauche des cours mis sur pied par l’entreprise pour Saadi Kadhafi.

C’est dans ces documents que figure à deux reprises le nom de Philippe Couillard qui était en 2008 député de la circonscription de Jean-Talon, à Québec, et ministre de la Santé et des Services sociaux du gouvernement libéral de Jean Charest.

Le nom de M. Couillard est d’abord inscrit sur un document annoté par M. Laramée. Il apparaît à nouveau en date du 26 mars 2008. « 15 h -16 h Health Care (Meeting with Mr. Philippe Couillard, Minister of Health and Social Services, Quebec », est-il écrit.

« Je ne suis pas heureux que mon nom s’y retrouve, mais à l’époque je l’ai fait dans une bonne intention. Il faut se ramener en 2008, SNC-Lavalin était une entreprise qui rayonnait à l’international », fait valoir M. Couillard.

Les noms d’autres figures publiques se retrouvent aussi dans ces documents. On y voit celui de Joël Gauthier, qui présidait alors l’Agence métropolitaine des transports (AMT), aujourd’hui abolie. Une formation d’une demi-journée sur les notions de base du métro était à l’horaire. L’ancien sénateur conservateur Hugh Segal se trouvait inscrit pour dispenser une formation de deux jours sur les politiques gouvernementales des affaires extérieures du Canada.

La Caisse de dépôt et la Banque Royale du Canada (RBC) figurent aussi parmi les formateurs du programme destiné à Saadi Kadhafi.

Selon les notes manuscrites de M. Laramée, deux périodes de cours étaient prévues, soit une en matinée de 9 h à 12 h, puis une en après-midi, de 14 h à 17 h.

Par Améli Pineda

Canada-Québec/Leadership du PLQ: Taillefer est intéressé

octobre 11, 2018

 

«Ça prend des gens sérieux, des gens qui sont en mesure de mettre les mains sur le volant et s’assurer de conduire l’économie du Québec à bon port», a laissé entendre Alexandre Taillefer, le président de campagne du Parti libéral, en matinée samedi.© La Presse canadienne, Graham Hugues «Ça prend des gens sérieux, des gens qui sont en mesure de mettre les mains sur le volant et s’assurer de conduire l’économie du Québec à bon port», a laissé entendre Alexandre Taillefer, le président de campagne du Parti libéral, en matinée samedi
 

QUÉBEC – Alexandre Taillefer est intéressé à succéder à Philippe Couillard à la tête du Parti libéral du Québec (PLQ).

En entrevue téléphonique à La Presse canadienne jeudi, l’homme d’affaires et président de la campagne électorale libérale n’a pas caché son ambition de devenir le prochain chef du PLQ.

«Ça pourrait être quelque chose que je vais envisager, définitivement», a commenté M. Taillefer.

C’est la première fois que l’homme d’affaires affiche aussi clairement ses couleurs.

Intéressé à succéder à Philippe Couillard, oui, mais pas à n’importe quel prix, s’empresse d’ajouter l’ancien Dragon, propriétaire de Téo Taxi et du magazine L’actualité, déjà prêt à énoncer ses conditions.

En résumé, il va envisager se porter candidat seulement si deux conditions sont remplies: la course au leadership ne devra pas avoir lieu avant deux ans et le parti devra avoir procédé d’ici là à une refondation majeure.

Sinon, si le parti ne partage pas sa vision des choses, il passera son tour, «c’est très clair».

En fait, M. Taillefer a déjà une idée très précise de ce à quoi devrait ressembler le PLQ et de ce qu’il faudra faire pour redonner au parti des Jean Lesage et Robert Bourassa son lustre d’antan, en vue de reconquérir le pouvoir dès 2022, «parce qu’on va être redevenus forts et parce qu’on va être redevenus inspirants».

La couenne dure

Le 1er octobre, accusant la pire défaite de son histoire, le PLQ a dû se contenter de 25 pour cent d’appui des électeurs et d’une trentaine de sièges.

Cette défaite, dure à encaisser, n’a cependant pas refroidi son attrait pour la politique. Au contraire.

Son rôle de président de campagne lui aura appris qu’il avait «la couenne suffisamment dure» pour faire de la politique. «Je suis capable de faire face à la musique», assure celui qui n’avait jamais tâté de la politique avant d’accepter de présider la campagne libérale, il y a quelques mois à peine.

Selon lui, il ne fait pas de doute que le PLQ ne pourra pas reprendre le pouvoir en 2022, sans un «travail de fond extrêmement solide et sans une adhésion militante extrêmement forte».

Pour cela, il devra se mettre sérieusement à l’écoute de sa base militante, en organisant un «grand brassage d’idées», qui prendrait la forme d’une série de forums durant lesquels les membres seraient conviés à façonner le parti dont ils rêvent.

Le parti, dit-il, doit donc absolument reconnecter avec sa base. Les membres doivent avoir le sentiment que leurs idées sont entendues en haut lieu, et il estime que ça prenait la «douche froide» du 1er octobre pour rendre cet exercice possible.

Le parti doit aussi se doter d’un programme davantage social-démocrate, mêlant habilement les mesures sociales et le développement économique, ajoute-t-il.

Car «l’économie nourrit le progrès social et le progrès social ne peut pas se nourrir sans l’économie», observe M. Taillefer.

Tout en demeurant fédéraliste, le PLQ devra également afficher un visage beaucoup plus nationaliste, se montrer québécois d’abord, dit-il. «On doit sentir cette fierté québécoise-là dans le discours du Parti libéral. Il faut que ce soit vrai, il faut que ce soit senti» pour reconnecter avec les électeurs francophones.

Le PLQ devra aussi tenir «un discours beaucoup plus probant», sur l’écologie, sur la culture, de même que se montrer bien «plus ambitieux sur le plan économique».

Ce grand bouleversement pourrait prendre «plusieurs années», selon lui, d’où l’importance de repousser l’échéance de la course au leadership à la fin de 2020.

Surtout, le prochain chef devra être en mesure de susciter «l’enthousiasme» de la population.

Inspiré par Québec solidaire

À ce propos, il fait remarquer que Québec solidaire a été le seul parti à avoir réussi à mobiliser les électeurs, particulièrement les jeunes, à susciter de l’enthousiasme, à faire rêver «d’une société plus juste, plus équitable, plus verte».

«Il faut s’inspirer de ça», est persuadé M. Taillefer, qui dit n’avoir jamais imaginé subir une raclée d’une telle ampleur le 1er octobre.

«On s’attendait à une soirée très serrée», mais jamais à une telle vague, se rappelle-t-il.

Les raisons de la défaite

Il attribue le désaveu massif de la population, surtout francophone, envers les libéraux essentiellement à deux choses: les mesures de rigueur — ou d’austérité — budgétaire des premières années du mandat et l’image de corruption qui continue de coller au PLQ.

L’idée du «changement» nécessaire, après plus de 13 ans sur 15 de gouverne libérale, a aussi percolé dans la population et joué contre les libéraux, analyse celui qui se voit désormais comme un simple militant.

Lapressecanadienne avec msn.ca

Canada/Québec: Philippe Couillard démissionne en défendant les minorités

octobre 4, 2018

 

philippe

© La Presse canadienne, Nicolas Perron-Drolet

C’est en demandant aux Québécois de prendre soin des minorités et de demeurer «une terre d’accueil souriante» que Philippe Couillard a quitté ses fonctions de chef du PLQ et de député de Roberval.

Lors d’une déclaration faite à l’Assemblée nationale jeudi, en compagnie de sa femme Suzanne Pilote, M. Couillard a averti le nouveau gouvernement de la CAQ, sans le nommer, qu’il devra faire face à de grands défis de démographie et de pénurie de main-d’oeuvre. Dans ce contexte, il souhaite que l’intégration des immigrants continue de bien se dérouler au Québec. «Chaque mot, chaque geste compte, dans un sens ou dans l’autre.»

Selon lui, «la majorité n’a pas tous les droits» et il revient à l’Assemblée nationale de protéger les droits des minorités. Il souhaite que le Québec demeure «un endroit où on juge les humains pour ce qu’ils ont dans leur tête et pas sur leur tête».

Dans son discours, qui était en quelque sorte son testament politique, M. Couillard a demandé au Parti libéral de «rester fidèle à ses valeurs», et de ne «jamais les marchander pour quelques votes».

  1. Couillard a aussi fait le bilan de ses années comme premier ministre, se disant fier d’avoir «redonné au Québec les moyens de ses ambitions». Applaudi par son personnel politique, M. Couillard a soutenu que son équipe avait procédé à une «relance historique du Québec» ces quatre dernières années. Il dit maintenant vouloir céder sa place à «une nouvelle personne, peut-être même une nouvelle génération».

Après la terrible défaite encaissée lundi soir, il soutient que rester en politique est au-dessus de ses capacités. Il «demande aux Québécois et aux Québécoises de le comprendre et de me laisser prendre congé en paix».

  1. Couillard n’a pas répondu aux questions des journalistes. Il a livré son discours avec aplomb, mais il est devenu très émotif lorsqu’il a remercié sa conjointe Suzanne Pilote pour son soutien.

Même s’il a été élu facilement dans sa circonscription du Lac-Saint-Jean, avec 42 % des voix, M. Couillard ne souhaite pas siéger sur les banquettes de l’opposition, alors que son parti a perdu le pouvoir le 1er octobre aux mains de la Coalition avenir Québec de François Legault.

Son départ déclenche une réorganisation du parti, qui débutera en après-midi, alors que les 125 candidats aux élections seront réunis en caucus à l’hôtel Hilton de Québec. Les 32 députés élus se retrouveront également entre eux vendredi, afin de choisir un chef intérimaire et préparer la course à la chefferie. Il provoquera également une élection partielle dans Roberval, au Lac-Saint-Jean.

Âgé de 61ans, Philippe Couillard a été le 31e premier ministre du Québec. Ce neurochirurgien a connu une importante carrière comme médecin avant de se lancer en politique.

Né à Montréal, M. Couillard a été chirurgien-chef de l’Hôpital Saint-Luc de 1989 à 1992 avant de cofonder le Service de neurochirurgie de Dhahran, en Arabie saoudite, où il travaillé de 1992 à 1996.

Il a été professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke de 1996 à 2003, et directeur du Département de chirurgie du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke de 2000 à 2003.

C’est sous la gouverne de Jean Charest qu’il décide de servir le Québec, ayant été ministre de la Santé pendant cinq ans. M. Couillard retourne travailler au privé avant de ravoir le goût de la politique et de gagner la course à la chefferie du parti, contre Pierre Moreau et Raymond Bachand.

  1. Couillard aura gouverné le Québec pendant un mandat complet de quatre ans.

© La Presse canadienne, Nicolas Perron-Drolet

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DISCOURS INTÉGRAL

Mesdames, messieurs, bonjour

Chers Québécois, Québécoises

J’annonce aujourd’hui que je met fin à ma carrière politique.

J’ai informé le président du Parti Libéral du Québec de ma démission à titre de chef du parti. Le caucus des députés choisira sous peu un chef intérimaire, puis nos instances planifieront la tenue d’une course à la direction au moment jugé le plus opportun.

Je ne débuterai pas non plus mon mandat de député de Roberval. Je remercie encore une fois mes concitoyens de leur soutien. Il faudra donc tenir une élection partielle dans la circonscription dans les délais prévus par la loi.

Je présenterai bien sûr ma démission au Lieutenant-Gouverneur afin d’assurer la transition la plus harmonieuse possible.

Le résultat sans équivoque de l’élection générale, après un mandat pourtant marqué par un redressement et une relance historiques du Québec, m’amène à prendre cette décision. Le désir de changement s’est clairement exprimé, il faut donc en assumer les conséquences. Une nouvelle personne, peut être une nouvelle génération si les militants le décident, guidera la prochaine étape de la vie de notre grand parti.

J’ai été très fier de représenter le comté de Roberval, la région du Saguenay Lac St-Jean et d’y baser mon action politique. Fier aussi d’avoir été un premier ministre de région, habitant en zone rurale auprès d’agriculteurs, de forestiers et d’entrepreneurs, à proximité d’une communauté autochtone.

Ma fonction m’a permis, je crois, de faire en sorte que ma région, que les régions en reçoivent les fruits, et les bénéfices ont été appréciables. Je crois que c’est ce que les électeurs ont voulu reconnaître en me renouvelant leur confiance le premier Octobre.

Je les remercie de leur amitié, de leur soutien, j’ai été tellement fier de parler d’eux et d’elles partout au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Je crois, j’espère qu’ils comprendront ma décision, dans les circonstances.

Avec un bilan plus qu’enviable et le résultat de l’élection du 1er Octobre, après avoir mis toute mon énergie au service du Québec, demeurer en politique, à quelque titre que ce soit, est au-delà de ce que je me sens humainement capable de faire. Je demande aux Québécois de le comprendre et de me laisser prendre congé en paix. Au total, j’aurai consacré près de 10 ans de ma vie au service public, ce sera toujours pour moi une grande source de fierté.

Je veux prendre un moment pour remercier les hommes et les femmes qui se sont engagés en politique à mes côtés, y compris ceux et celles qui ont été défaits le 1er Octobre. Ceux et celles qui ont fait vivre nos bureaux de circonscription et nos cabinets au cours du mandat qui vient de se terminer. Aussi tous les militants, bénévoles, membres de la permanence du Parti Libéral du Québec. Sans eux, sans elles, un parti politique ne peut pas vivre, durer et grandir.

Un grand merci aussi à notre remarquable fonction publique. Travailler quotidiennement avec ces hommes et ces femmes de grande qualité aura été pour moi source d’inspiration et d’apprentissage. Prenons en grand soin.

Comme je l’ai dit le 1er Octobre, je laisse le Québec dans un bien meilleur état que celui dans lequel je l’ai trouvé en Avril 2014. Entre Avril 2014 et Octobre 2018, le changement est profond. Nos finances sont solidement équilibrées. Le poids de la dette est en baisse. L’économie tourne à plein régime. Un nombre d’emplois record a été créé. Nos moyens retrouvés nous permettent de bien financer nos services publics, particulièrement l’éducation, notre grand projet de société, sur la base d’une vision ambitieuse de la réussite pour tous. Aujourd’hui, plus de 3000 personnes de plus oeuvrent dans nos écoles, 1500 de plus en soins à domicile, 2000 en soins à domicile, 2000 en soins prolongés. Plus d’un million de Québécois de plus ont accès à un médecin de famille. Dans les faits, la pauvreté a reculé.

De nombreuses stratégies innovantes sont en place. Un plan de lutte à la pauvreté, une politique culturelle renouvelée, une stratégie numérique. Oui, nous avons été le gouvernement de l’économie et des finances bien gérées, et bien plus encore. Nous avons tenu un nombre record d’engagements, agi pour l’équité entre les générations, reconnu les gouvernements de proximité et l’insularité des Iles de la Madeleine. Le Québec est le leader canadien de la lutte aux changements climatiques. Le Québec a sa première stratégie maritime. Nous avons sauvé l’Ile d’Anticosti de la dévastation à laquelle d’autres la destinaient. Toutes nos régions se portent mieux qu’en 2014.

Je serai toujours fier -tellement fier- d’avoir, avec mon équipe, redonné au Québec les moyens de ses ambitions et de l’avoir fait avancer vers sa destination : Un Québec prospère, instruit, équitable et vert. Le chemin est tracé, il reste bien sûr beaucoup à faire.

Faisons en sorte que le Québec demeure la société la plus équitable d’Amérique et puisse continuer son développement de façon durable. Il faut rester engagés dans la lutte aux changements climatiques. Il faut poursuivre la lutte contre la pauvreté, les moyens sont là. La politique culturelle renouvelée doit être déployée au profit de nos créateurs et de leurs publics. Nous devons continuer à faire progresser notre influence dans le monde, notamment dans la francophonie.

Je souhaite que notre élan se poursuive au cours des prochaines années. Souvenons-nous qu’il est fragile. Notre plus grand défi demeure la démographie et la pénurie sévère de main d’œuvre qui touche toutes nos régions.

Dans cette circonstance, outre la formation, l’automatisation et la pleine participation au marché du travail, le maintien de la cohésion sociale et du caractère inclusif de notre société deviennent encore plus importants. Les nouveaux arrivants qui combleront beaucoup d’emplois disponibles ne représentent pas une menace pour notre caractère distinct en Amérique.

Au contraire, chacun et chacune constitue un actif essentiel à notre croissance. A nous de faire en sorte qu’ils s’intègrent bien à la société Québécoise, sur tout le territoire. A cet effet, chaque mot, chaque geste compte. Dans un sens, ou dans l’autre.

Il faut impérativement continuer à faire évoluer notre relation de nation à nation avec les premières nations et les Inuits. La déclaration des Nations Unies doit constituer la base de notre travail. Ces peuples dont nous occupons les territoires traditionnels doivent détenir eux mêmes les leviers de leur développement et en retirer une juste part des bénéfices.

Suzanne et moi allons entreprendre une nouvelle phase de notre vie, il est difficile de dire aujourd’hui où elle nous mènera. Vers de nouveaux défis passionnants, je l’espère. Certainement vers plus de quiétude, de sérénité, et des contacts plus réguliers avec ma mère, nos enfants et petits-enfants. Je veux la remercier encore pour sa générosité, son amour si souvent démontré. Aussi pour son écoute, sa connaissance très fine et personnelle de la vraie vie du vrai monde, comme on dit chez nous. Il est maintenant temps de penser un peu à nous, comme dit la chanson.

Je veux terminer cette déclaration en vous parlant de nos libertés.

Au cours de nos 400 ans d’histoire, nous les avons défendues, parfois jusqu’au sacrifice ultime. Elles sont contenues dans les Chartes Québécoise et Canadienne des droits et libertés. Elles sont précieuses, donc fragiles. Prenons en grand soin.

Voici une belle phrase d’Amin Malouf, à méditer :

« Pour toute société, et pour l’humanité dans son ensemble, le sort des minorités n’est pas un dossier parmi d’autres ; il est, avec le sort des femmes, l’un des révélateurs les plus sûrs de l’avancement moral, ou de la régression. »

Notre Assemblée Nationale, comme tous les parlements, se doit de protéger leurs droits plutôt que de les restreindre si elle veut conserver sa légitimité. En fait, c’est un de ses devoirs principaux. La majorité n’a pas tous les droits, et ceux qu’elle exerce doivent être compensés par la protection de ceux des minorités. C’est un principe démocratique fondamental.

Le Québec doit demeurer une terre d’accueil souriante, une société inclusive où tous et toutes sont invités à la table. Un endroit où on juge les humains pour ce qu’il y a dans leur tête, dans leur coeur, pour ce qu’ils et elles ont à nous apporter. Je souhaite qu’on nous admire, qu’on parle de nous avant tout pour notre énergie créatrice, notre résilience, nos artistes, nos savants et nos entrepreneurs.

Je demande à mon parti de rester fidèle à ses valeurs et surtout de ne jamais les marchander pour quelques votes. Tenter d’imiter nos adversaires ne nous conduira pas à la victoire. La force de nos convictions, oui.

Surtout :

Ayons confiance en nous

Ne craignons surtout pas l’autre, ou l’avenir

Écoutons notre belle jeunesse qui nous dit de rester confiants, ouverts.

Nous avons toutes les raisons d’être optimistes pour notre peuple.

Je serai toujours très fier, avec mon équipe, de lui avoir fait faire un bout de chemin au cours des dernières années.

À d’autres maintenant de prendre le relai.

Vive le Québec, terre française d’Amérique

Territoires immenses, paysages magnifiques

Si riche en ressources mais surtout en talents.

Terre de mes ancêtres, et des nouveaux arrivants.

Berceau des premières nations, de blessures à soigner

Terre fertile d’espoir, de résilience et de liberté.

Bonne journée.

EN CINQ DATES

2003

Élu député libéral dans Mont-Royal et nommé ministre de la Santé sous Jean Charest

2008

Quitte la politique pour travailler au privé

2013

Devient chef du Parti libéral du Québec

2014

Élu premier ministre du Québec

2018

Perd le pouvoir aux mains de la CAQ et quitte la vie politique

Le Soleil.com par Patricia Cloutier

Canada/Québec: le bateau de Philippe Couillard coule dans le lac Saint-Jean

juillet 30, 2018

Le dessus d'un bateau dépasse de sous l'eau alors qu'une embarcation de la Sûreté du Québec est amarrée derrière.

Le bateau de Philippe Couillard a coulé à la marina de Saint-Prime. Photo : Radio-Canada/Brigitte Marcoux

Canada/Québec: Couillard s’en prend à Legault

janvier 23, 2018

 

© Jacques Boissinot La Presse canadienne
 

Le premier ministre Philippe Couillard juge que François Legault va «à l’encontre des intérêts économiques du Québec» en proposant d’accueillir moins d’immigrants dans les prochaines années.

En marge de sa mission économique en Chine, mardi, le premier ministre Couillard était appelé à commenter la volonté du chef de la Coalition Avenir Québec de présenter plus de candidats issus de différentes communautés culturelles.

La CAQ a présenté lundi un potentiel candidat aux élections, le docteur Lionel Carmant, qui est d’origine haïtienne.

M. Couillard s’en est plutôt pris à la proposition de la CAQ de diminuer les seuils d’immigration. Le docteur Carmant a d’ailleurs appuyé cette proposition, affirmant qu’il fallait mieux préparer l’immigration pour s’assurer que les nouveaux arrivants contribuent à leur nouvelle société.

Selon le premier ministre, cette position n’est pas dans l’intérêt économique du Québec puisque les employeurs sont en recherche urgente de main d’oeuvre.

M. Couillard a reconnu qu’il était possible de «faire mieux» sur la francisation des immigrants, mais selon lui, ce processus «fonctionne bien» en général.

«Moi, j’aime mieux être optimiste et dire qu’on travaille bien. On va faire mieux. On a investi plus de 100 millions $ dans la francisation il y a quelques mois à peine et on va continuer de le faire», a-t-il déclaré.

«On a besoin de cet ajout de population active au Québec. De proposer de réduire l’immigration, c’est contraire aux intérêts économiques du Québec.»

Lapresse canadienne par Vicky Fragasso-Marquis et Caroline Plante

Canada-Québec/Demandeurs d’asile: Legault « alimente la peur », selon le gouvernement Couillard

août 11, 2017

Le chef de la CAQ, François Legault

Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienneLe chef de la CAQ, François Legault

Le cabinet du premier ministre n’a pas aimé la sortie du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui a dit mercredi craindre que le Québec devienne « une passoire » pour les migrants.

« Les Québécois s’attendent de leurs leaders politiques qu’ils évitent d’alimenter la peur d’une partie de la population avec des discours alarmistes », a écrit le directeur adjoint du cabinet du premier ministre, Charles Robert, dans une déclaration transmise aux médias jeudi. « M. Legault échoue une fois de plus à ce test en ne proposant absolument rien de concret pour améliorer la situation. C’est un manque flagrant de leadership. »

La veille, François Legault a dénoncé l’attitude adoptée par le gouvernement quant à l’arrivée de demandeurs d’asile au Québec. « Les libéraux lancent un très mauvais signal aux migrants illégaux en ouvrant grands les bras, comme si le Québec pouvait accueillir “toute la misère du monde”, a-t-il écrit. Pour tous les migrants potentiels, ce discours libéral officiel équivaut à une invitation à se ruer vers la frontière québécoise sans passer par les douanes. »

En guise de réponse — et dans une volonté de « rassurer la population » —, le cabinet du premier ministre a rappelé que le gouvernement du Québec a travaillé de pair avec le fédéral pour mettre en place un processus de triage à la frontière afin d’accélérer le transit de migrants vers leurs provinces d’accueil, où leurs demandes seront traitées.

« Le gouvernement fédéral contrôle activement notre frontière, et les demandeurs d’asile qui traversent celle-ci de façon irrégulière sont interceptés par les forces policières et pris en charge afin qu’ils puissent formaliser leur demande d’asile. Aucun compromis n’est fait sur la sécurité », a aussi assuré Charles Robert.

Il a souligné l’importance d’assurer une prise en charge « digne et sécuritaire » des demandeurs d’asile, notamment lors de l’hébergement temporaire.

« François Legault a encore une fois manqué une occasion de s’élever à la hauteur requise pour traiter d’un enjeu humanitaire de premier plan », a-t-il estimé.

De l’avis du chef de la CAQ, les demandeurs d’asile d’immigration devraient plutôt remplir une demande d’immigration « en bonne et due forme ». « Les ressources sont limitées, tout comme notre capacité à intégrer les immigrants à la majorité francophone », a-t-il fait valoir.

Le cabinet Couillard a plutôt avancé que le Québec « est une société mature et disposant des ressources nécessaires pour faire face à cette situation dans l’ordre et la dignité ».

Le nombre de migrants demandant asile dans la province a triplé au cours des deux dernières semaines. Au total, 2620 personnes sont hébergées dans plusieurs centres à Montréal, par rapport à 1575 en date de jeudi dernier.

Pour l’instant, le nombre total connu de demandeurs d’asile, environ 9600, est inférieur à celui traité durant d’autres années de grande affluence. En 2008, par exemple, le Québec avait reçu 13 625 demandes d’asile.

Ledevoir.com par Marie-Michèle SiouiCorrespondante parlementaire à Québec

Canada/Québec: L’islam ne peut être dissocié des gestes commis en son nom, dit Couillard

juin 22, 2017

Les policiers et enquêteurs ont passé toute la... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE)

Les policiers et enquêteurs ont passé toute la nuit dans l’appartement de Amor Ftouhi, l’auteur de l’attentat de Flint. Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

(Québec) L’islam ne peut être dissocié des actes terroristes commis en son nom, comme celui qui a été perpétré par un Montréalais à l’aéroport de Flint au Michigan, a affirmé Philippe Couillard jeudi.

Le premier ministre a dénoncé le geste «très triste» commis la veille par Amor Ftouhi, ce résidant de Montréal qui a poignardé un policier aux États-Unis.

Il a dit craindre que la communauté musulmane soit montrée du doigt dans la foulée du geste, un geste qui serait «injuste» selon lui. Mais du même souffle, il a ajouté que la religion ne peut être séparée des gestes perpétrés en son nom.

«Malheureusement, vous ne pouvez déconnecter ce type d’événement – le terrorisme – de l’islam en général», a-t-il indiqué M. Couillard en anglais.

Citant le nouveau président français Emmanuel Macron, le premier ministre a invoqué une «double responsabilité» de l’État et de la communauté musulmane dans la lutte au terrorisme.

«Nous avons tous une responsabilité face au terrorisme, a-t-il dit. L’État pour assurer la sécurité, pour prévenir autant que possible avec la communauté. Et la communauté d’engager le dialogue avec elle-même, si j’ose dire, pour rappeler à tous que ce n’est pas ce que la religion enseigne.»

 

Pas de risque accru

Amor Ftouhi, un père de famille de 50 ans, n’était pas sur le radar des policiers. La Presse a révélé que ce résidant du quartier Saint-Michel était titulaire d’une carte EXPRES lui permettant de passer la frontière canado-américaine plus rapidement, un privilège obtenu après la vérification de ses antécédents.

Philippe Couillard convient qu’il n’est pas irréaliste de penser que ce «loup solitaire» aurait pu frapper au Québec.

«Est-ce que ce serait impossible? Non. Quelqu’un qui vous dirait qu’il n’y a aucun risque chez nous ne vous dirait pas la vérité», a-t-il dit.

«Ce qu’on a comme information qu’on a des organisations de sécurité, c’est que le risque ne dépasse pas le niveau habituel, a-t-il toutefois ajouté. Il n’y a pas de risque accru.»

La délégation du Québec à Chicago est en contact avec les autorités du Michigan, a indiqué le premier ministre. Il compte s’entretenir prochainement avec le gouverneur de cet État, Rick Snyder.

Il dit n’avoir aucune raison de craindre un resserrement des frontières à cause de l’attentat.

Le premier ministre n’a pas précisé si des mesures particulières seront prises pour assurer la sécurité des nombreux rassemblements publics – festivals, Fête nationale, etc. – qui auront lieu dans les prochaines semaines.

«Ces événements sont encadrés, mais pas de façon à restreindre la joie de vivre de la population, a dit M. Couillard. Je pense que c’est important aussi. Je ne voudrais pas qu’on devienne un peuple frileux, recroquevillé, craintif. On a au contraire l’occasion, malgré cette tragédie, d’affirmer notre désir de vivre ensemble dans une société ouverte et démocratique où les droits des gens sont importants.»

Lapresse.ca par Martin Croteau

Canada: les inondations s’aggravent, pic attendu lundi ou mardi

mai 7, 2017

Le pire est encore à venir, a alerté samedi le Premier ministre québécois Philippe Couillard pris en photo ici le 5 décembre 2015 lors de la COP21 au Bourget (banlieue parisienne) / © AFP/Archives / ERIC FEFERBERG

Les inondations dans la moitié Est du Canada, où l’armée a commencé à se déployer, ont forcé samedi à de nouvelles évacuations en prévention d’un pic attendu lundi ou mardi avec de nouvelles précipitations abondantes.

Depuis Toronto et les rives du lac Ontario, jusqu’à plus de 500 km en aval du fleuve Saint-Laurent, le niveau des eaux a continué à monter samedi, et particulièrement au Québec où environ 400 membres des forces armées ont été dépêchés.

Le pire est encore à venir, a alerté samedi le Premier ministre québécois Philippe Couillard.

« Les eaux vont encore monter au cours des deux ou trois prochains jours », a-t-il déclaré à l’issue d’une visite à Rigaud (50 km à l’est de Montréal), une localité inondée depuis plus d’une semaine.

Le gouvernement du Canada avait ordonné vendredi soir le déploiement des forces armées au Québec.

« Nos troupes interviennent rapidement et avec professionnalisme et elles commencent déjà à offrir un soutien essentiel aux Canadiens et Canadiennes victimes des inondations », a assuré samedi soir Harjit Sajjan, ministre fédéral de la Défense.

Face aux inondations dans la banlieue de Montréal, le maire Denis Coderre a souhaité l’appui des militaires car « l’évolution de la situation requiert un appui supplémentaire ».

Les pluies torrentielles ajoutées au ruissellement de la fonte des neiges sur l’ensemble du réseau hydrographique a provoqué le débordement des rivières, avec une situation critique depuis Ottawa jusqu’à Montréal.

Urgence Québec a estimé que la montée des eaux allait gagner des régions plus à l’est de Montréal, où les précipitations d’ici dimanche soir pourraient osciller vers la Gaspésie entre 90 à 125 mm.

Vers l’Atlantique, l’Organisation des mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick (OMUNB) a alerté les populations, en prévision des pluies jusqu’à lundi.

Au Québec, la province la plus touchée, plus de 1.500 maisons ont été inondées dans 121 villes et près d’un millier de personnes évacuées, selon la cellule d’urgence du gouvernement.

« Je comprends que les gens hésitent à quitter leur maison, mais si on vous le demande, faites le, c’est pour votre sécurité », a plaidé Philippe Couillard.

Romandie.com avec(©AFP / 07 mai 2017 10h58)                

Canada: Vive la Série C, vive le génie du Québec! » – Philippe Couillard

avril 28, 2016

 

« Vive la Série C, vive le génie du Québec! » - Philippe Couillard
© Radio-Canada Jacques Boissinot
« Vive la Série C, vive le génie du Québec, et on va de l’avant! », a lancé, enthousiaste, le premier ministre du Québec à l’annonce de la commande ferme de 75 appareils de la C Series par Delta Air Lines.

« C’est une nouvelle très significative pour l’économie du Québec, pour l’économie canadienne également, pour le secteur aéronautique canadien qui est concentré au Québec, avec l’innovation extraordinaire et reconnue partout qu’est la Serie C », affirme Philippe Couillard.

Pour lui, il n’y a aucun doute : les nouvelles commandes du transporteur Delta annoncées aujourd’hui confirment que son gouvernement a fait le bon choix en investissant 1 milliard de dollars dans la C Series pour créer une société en commandite appelée à compléter le développement de l’appareil et à le commercialiser.

« Il est clair aujourd’hui que le gouvernement, contrairement aux oppositions, a fait preuve de créativité, d’audace et de courage. N’eût été de ce partenariat entre le gouvernement du Québec et la Série C, il est probable que cette transaction n’aurait pas vu le jour », a fait valoir le premier ministre.

Pour Philippe Couillard, les nouvelles commandes montrent que Bombardier « est dans la bonne direction » pour assurer la rentabilité de son programme.

Le premier ministre se réjouit à la perspective que « plusieurs centaines d’emplois » vont s’ajouter dans la foulée de cette annonce.

Il n’a par ailleurs pas hésité à attaquer les partis d’opposition, qui ont sévèrement critiqué l’approche préconisée par son gouvernement.

« Jour après jour après jour, M. Péladeau et M. Legault ont été incapables de soutenir de façon très explicite la Série C, et ça a eu des impacts négatifs sur les investisseurs et les rencontres d’affaires que Bombardier tenait », a-t-il lancé.

M. Couillard ne croit pas qu’Ottawa pourrait profiter des commandes d’aujourd’hui pour choisir de ne pas investir dans Bombardier, comme il l’a fait dans pour le secteur automobile quand ce dernier a éprouvé de graves difficultés.

« Moi je crois que c’est encore nécessaire. Ils doivent être là. Je ne comprendrais pas pourquoi le gouvernement fédéral ne serait pas dans le secteur de l’aéronautique, dans le secteur le plus innovant en ce moment de l’économie canadienne », a-t-il dit.

Ottawa reste muet sur ses intentions financièresDans un communiqué, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a félicité Bombardier pour l’importante commande placée par Delta Air Lines. Il n’a cependant rien laissé filtrer des discussions en cours avec la compagnie en vue d’une éventuelle contribution financière.

« L’annonce faite par Bombardier aujourd’hui représente une excellente nouvelle, non seulement pour la compagnie, mais pour l’ensemble de l’industrie aérospatiale canadienne », s’est-il réjoui, en évoquant au passage la fierté des Canadiens face à cette réussite.

« Nous poursuivons le dialogue avec Bombardier », a-t-il encore dit. « Nous sommes résolus à continuer de travailler avec Bombardier et avec l’ensemble du secteur pour préserver le leadership mondial du Canada. »

« C’est une bonne nouvelle pour Bombardier, c’est une bonne nouvelle pour le Canada », a réagi le ministre des Transports, Marc Garneau, en vantant les appareils de la C Series.

Bombardé de questions sur les intentions financières d’Ottawa, il est toutefois demeuré muet, se contentant de dire que la discussion se poursuit « activement », et que les résultats seront annoncés ultérieurement par le ministre Bains.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi les pourparlers s’étiraient en longueur, il a déclaré : « C’est quelque chose d’important. On parle d’une discussion où il y a un milliard de dollars américains. C’est l’argent des contribuables ».

« Il y a des solutions dans le secteur privé », selon un député conservateurLe député conservateur de Portneuf-Jacques-Cartier, Joël Godin, soutient que son parti est « ravi » de cette « excellente nouvelle » pour l’industrie aérospatiale canadienne. Il ne laisse cependant aucun doute quant au fait que son parti s’oppose à un investissement public dans Bombardier.

« Il est clair qu’il y a des solutions dans le secteur privé pour aider Bombardier à faire fructifier le programme de la C Series », a-t-il commenté dans un communiqué. Si Ottawa devait investir, ajoute M. Godin, il devra « fournir aux Canadiens les détails de l’entente ».

M. Godin critique du même souffle la décision du ministre des Transports de ne pas approuver l’expansion de l’aéroport Billy-Bishop à Toronto, empêchant du coup Porter Airlines d’acheter 30 avions de la C Series. Il le presse de faire volte-face dans ce dossier.

Le Nouveau Parti démocratique demande pour sa part une stratégie fédérale pour aider l’industrie aéronautique du Québec.

Radio-canada.ca

Le Premier ministre du Québec va parrainer une famille de réfugiés syriens

septembre 8, 2015

Montréal – Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a décidé de parrainer l’accueil d’une famille de réfugiés syriens dans la province francophone, a-t-on appris mardi, alors que les initiatives humanitaires se multipliaient au Canada.

Le Premier ministre québécois et son épouse ont décidé de faire partie d’un groupe de parrainage de sa circonscription du lac Saint-Jean, à 250 km au nord de Québec, a déclaré M. Couillard dans l’édition mardi du Quotidien du Saguenay.

La majorité des 1.074 réfugiés syriens admis au Canada depuis le début de l’année l’ont été à travers un parrainage privé, souvent par des associations humanitaires ou des groupes de deux à cinq personnes qui s’engagent à subvenir aux besoins de ceux qu’ils prennent en charge pendant au moins un an.

Le gouvernement du Québec a annoncé lundi qu’il souhaitait tripler le nombre de réfugiés syriens qu’il accueillera d’ici la fin de l’année pour le faire passer à 3.650. Pour l’instant, la province en a accueilli 643 depuis le début de l’année.

D’autres personnalités canadiennes, comme le maire de Toronto, John Tory, avaient déjà promis la semaine dernière leur parrainage des réfugiés syriens.

Mardi, plusieurs gouvernements provinciaux ont pressé le gouvernement fédéral d’en faire plus face à la crise des migrants en Méditerranée, notamment en accélérant et simplifiant le traitement administratif.

J’espère que le gouvernement fédéral va travailler avec les provinces pour accélérer le processus permettant aux réfugiés d’arriver dans notre pays et nos provinces, a dit mardi Kathleen Wynne, la Première ministre d’Ontario, province la plus peuplée et la plus riche du Canada.

Sur la côte pacifique, son homologue de la Colombie-Britannique, Christy Clark, a annoncé la création immédiate d’un fonds d’un million de dollars afin d’aider les réfugiés syriens lors de leur installation dans cette province.

Thomas Collins, l’archevêque de Toronto, la plus grande ville canadienne, a pour sa part lancé une levée de fonds, espérant récolter trois millions de dollars en 100 jours afin de faciliter l’immigration au Canada de réfugiés syriens et irakiens.

La crise s’est invitée dans la campagne électorale pour les législatives au Canada, mais le gouvernement conservateur sortant reste sur l’accueil de 20.000 réfugiés sur quatre ans.

Romandie.com avec(©AFP / 08 septembre 2015 22h01)