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Iran : une image piratée du guide suprême diffusée en direct à la télévision d’État

octobre 9, 2022
Un portrait du chef suprême de l'Iran.

Chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei fait face à des contestations populaires dans son pays et à l’étranger. Les manifestants réclament davantage de droits et de libertés pour les femmes. Photo : Getty Images

Un groupe qui soutient la contestation déclenchée en Iran par la mort de Mahsa Amini a réussi à pirater une chaîne de la télévision d’État en diffusant en plein bulletin de nouvelles une image du guide suprême Ali Khamenei entouré de flammes.

Le sang de nos jeunes dégouline de tes doigts, a indiqué un message apparu à l’écran lors de la diffusion samedi soir du journal de la télévision d’État. Ce message était accompagné d’une photo retouchée d’Ali Khamenei, le corps entouré de flammes et un viseur sur la tête.

Il est temps de ranger tes meubles […] et de te trouver un autre endroit pour y installer ta famille à l’extérieur de l’Iran, pouvait-on lire sur un autre message qui accompagnait la photo.

L’affaire de quelques secondes

Cette cyberattaque, qui a duré quelques secondes, a été revendiquée par un groupe qui se fait appeler Edalat-e Ali (La justice d’Ali), qui appuie ce mouvement de contestation, le plus important en Iran depuis les manifestations contre la hausse des prix de l’essence en 2019.

Plusieurs médias en persan établis à l’étranger ont diffusé une vidéo de cette cyberattaque. À la fin de la vidéo, on peut voir le présentateur du journal télévisé l’air crispé, ses yeux fixant la caméra.

Une image d'Ali Khamenei entouré de flammes et avec un viseur sur la tête.

La cyberattaque n’a duré que quelques secondes. Photo : Capture d’écran/Chaîne Youtube de the Guardian

En Iran, l’agence de presse Tasnim a confirmé que la télévision d’État avait été piratée pendant quelques instants par des agents antirévolutionnaires.

L’Iran est secoué par des protestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une jeune femme kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, qui prévoit notamment le port du voile.

Des poubelles incendiées.

La mort de Mahsa Amini a déclenché une série de violentes manifestations dans les principales villes d’Iran, notamment dans la capitale, Téhéran. Photo : Getty Images/AFP

L’ONG Iran Human Rights (IHR), établie à Oslo, a fait état d’au moins 95 morts dans la répression des manifestations depuis le 16 septembre. Selon un dernier bilan iranien donné fin septembre, environ 60 personnes ont été tuées, dont une dizaine de policiers.

La contestation se poursuit

Dimanche, apparaissant pour la première fois en vidéo depuis sa libération sous caution mardi, l’artiste Shervin Hajipour, connu pour sa chanson Baraye, qui soutient le mouvement et qui a fait près de 40 millions de vues sur Instagram, a affirmé qu’il voulait seulement exprimer sa sympathie envers les manifestants.

Dans le même temps, des étudiants des universités de Téhéran, d’Amirkabir et de Boushehr ont organisé dimanche des rassemblements dans leurs universités pour condamner les actions des émeutiers des derniers jours, a rapporté l’agence officielle IRNA.

La veille, alors que le mouvement de contestation entrait dans sa quatrième semaine, des manifestations avaient eu lieu dans plusieurs villes et les rassemblements de solidarité s’étaient poursuivis à l’étranger.

Selon l’analyste iranien Omid Memarian, une vidéo a montré des protestataires à Téhéran qui criaient Mort au dictateur.

Nous n’avons plus peur : nous nous battrons

Ailleurs, des écolières ont scandé Femmes, vie, liberté, le cri de ralliement des manifestants, à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini, dans la province du Kurdistan, et ont marché en agitant leur foulard au-dessus de leur tête, a indiqué l’ONG de défense des droits de la personne Hengaw, établie en Norvège.

Selon des images en ligne vérifiées par l’AFP, une grande banderole placée sur un viaduc de l’autoroute qui traverse le centre de Téhéran affirme : Nous n’avons plus peur : nous nous battrons.

Deux membres des forces de sécurité ont été tués samedi lors des manifestations, l’un à Téhéran par une foule armée, l’autre à Sanandaj, capitale du Kurdistan, selon l’IRNA.

Cette agence a confirmé des protestations dans différentes villes, où des manifestants ont lancé des cocktails Molotov contre des mosquées, contre des centres de Bassidji, une milice paramilitaire, et contre des bureaux d’imams de la prière.

À Téhéran, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a-t-elle indiqué, ajoutant que les manifestants avaient scandé des slogans ainsi qu’incendié et endommagé des biens publics, notamment un poste de police et des poubelles.

Une personne tient un portrait de Mahsa Amini.

Mahsa Amini avait été arrêtée pour avoir porté le voile de manière «inappropriée», selon les autorités iraniennes. Photo : Getty Images/AFP/Kenzo Tribouillard

Les autorités iraniennes ont affirmé vendredi que Mahsa Amini était décédée des suites d’une maladie et non de coups.

Cependant, le père de la jeune femme, Amjad Amini, qui avait affirmé que sa fille était en bonne santé avant son arrestation, a rejeté le rapport médical dans une entrevue à Iran International, une chaîne de télévision en persan basée à Londres.

J’ai vu de mes propres yeux que du sang avait coulé des oreilles et de la nuque de Mahsa, a-t-il dit.

Des militants et des ONG avaient affirmé qu’elle avait subi une blessure à la tête durant sa détention.

L’Iran accuse des pays étrangers d’attiser les manifestations, notamment les États-Unis, son ennemi juré.

Le chef de l’armée, Abdolrahim Moussavi, a promis dans un discours devant des commandants militaires que les forces armées ne permettront aucune ingérence et aucune agression de la part de puissances étrangères dans les affaires intérieures du pays, selon l’agence IRNA.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Mali : ces Russes qui piratent la direction des impôts

août 9, 2022

Quand des hackers s’introduisent dans les données d’une institution malienne sensible, leur nationalité russe trouble les tenants de l’amitié russo-malienne.

© Glez

En s’infiltrant, au mois de juin, dans les données numériques de la Direction générale malienne des impôts, des pirates informatiques russes ont organisé la fuite de documents qui concernent plus de 312 000 contribuables. La démarche est clairement crapuleuse. Une demande de rançon est formulée, un compte-à-rebours de « cinq jours et douze heures avant la publication des documents » est mis en ligne et des dizaines de fichiers sont divulgués, sur le dark web –le web clandestin–, avant même que le décompte ne soit écoulé. Peut-être pour sanctionner une mauvaise réaction de la victime de chantage, peut-être pour démontrer la détermination des criminels et leur force de nuisance.

La méthode est devenue aussi banale que la menace est inquiétante, lorsqu’il s’agit d’institutions publiques et de sujets de nature à dévoiler des malversations d’hommes influents. Et si ce type de chantage est bien connu, ses auteurs sont tout aussi fameux : les hackers du groupe Lockbit 2.0, l’une des franchises de cyber-extorsion les plus actives au monde. La nationalité russe de beaucoup de membres de cette entité n’aurait que peu d’importance, si le rapprochement de deux faits ne la rendait pas contre-intuitive, dans ce cas malien particulier

Proches du Kremlin

Primo, les spécialistes de la sécurité informatique affirment que le groupe spécialisé dans le rançongiciel est proche du Kremlin, épargne les ordinateurs situés en Russie et opère librement à l’intérieur des frontières des anciens pays soviétiques. Secundo, le Mali et la Russie semblent, officieusement et officiellement, en plein rapprochement diplomatique depuis quelques mois…

Extorque-t-on ses alliés ? Les différents canaux de communication employés par Moscou –là aussi, officiels ou officieux– donneront certainement leur version des faits. Ou pas, le mutisme étant aussi un ressort communicationnel du pays de Vladimir Poutine et les réseaux sociaux africains – vrais comptes ou faux comptes – se chargeant de la besogne.

Il n’en reste pas moins qu’au-delà de la dimension géopolitique, ce piratage laisse craindre des répliques telluriques dans quelques pays africains aux systèmes numériques mal protégés. En s’infiltrant par un compte défaillant, sorte de cheval de Troie inconscient, les hackers se baladent non seulement à souhait dans les arcanes institutionnels, mais laissent aussi la porte entrouverte à tout autre courant d’air malveillant. Le risque est qu’ils donnent des idées à d’autres pirates par l’odeur de la fragilité numérique malienne alléchés. Pour les moins gourmands qui n’ont pas l’envergure pour « dealer » avec des grosses institutions, l’infiltration, par d’autres, de ces sites sensibles donne accès à des chantages individuels sans fin. Peut-être l’agression par Lockbit 2.0 poussera-t-elle les Maliens à payer leurs impôts. Ou pas…

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Bill Gates, Elon Musk… un piratage massif vise les comptes Twitter de personnalités et d’entreprises

juillet 15, 2020

De nombreux comptes ont été touchés mercredi par ce qui s’apparente à une vaste arnaque aux cryptomonnaies. Le réseau social a dit «examiner» la situation.

 

Les comptes Twitter de personnalités américaines, dont Bill Gates, Elon Musk ou encore Joe Biden et Barack Obama, et de grandes entreprises comme Apple et Uber ont été victimes mercredi après-midi d’un piratage massif aux cryptomonnaies. Des messages, rapidement effacés par les comptes visés, invitaient notamment les internautes à faire parvenir des bitcoins à des adresses spécifiques, prétendant renvoyer en échange le double des montants transférés. «Joyeux mercredi! J’offre des bitcoins à tous mes abonnés. Je double tous les paiements envoyés à l’adresse bitcoin ci-dessous», ont notamment pu lire les usagers de Twitter sur le compte d’Elon Musk, le fantasque patron de Tesla.

Les comptes du co-fondateur de Microsoft Bill Gates, du patron d’Amazon Jeff Bezos, du candidat démocrate à l’élection présidentielle Joe Biden ou encore de l’ancien maire de New York Mike Bloomberg, ont affiché pendant un temps des messages au contenu similaire. «Nous pouvons confirmer que ce tweet n’a pas été envoyé par Bill Gates. Cela semble faire partie d’un problème plus large auquel Twitter est confronté. Twitter est au courant et travaille à la restauration du compte», a indiqué une porte-parole de M. Gates à l’AFP.

Twitter a effet dit «examiner» la situation et a assuré qu’un communiqué serait prochainement diffusé. L’action de l’entreprise chutait de 4% à Wall Street dans les échanges électroniques après la clôture.

Par Le Figaro avec AFP

Des données de 267 millions de comptes Facebook vendues pour 770 $

avril 21, 2020
Facebook est la cible de plusieurs critiques en raison de sa gestion des données personnelles de ses utilisateurs et utilisatrices.
© Dado Ruvic/Reuters Facebook est la cible de plusieurs critiques en raison de sa gestion des données personnelles de ses utilisateurs et utilisatrices.
Une collection de noms, d’adresses courriel, de dates de naissance et de numéros de téléphone de 267 millions d’utilisateurs et utilisatrices de Facebook est offerte pour 770 $ sur le web caché (dark web), rapporte la firme de cybersécurité Cyble.

Aucun mot de passe ne figure dans la base de données. Cyble estime par contre que, vue leur nature sensible, les données pourraient être utilisées par des cybercriminels pour des campagnes d’hameçonnage ou de courriels indésirables.

Si le nombre de 267 millions de comptes vous dit quelque chose, c’est qu’il s’agirait des mêmes comptes qui ont fait l’objet d’une fuite de données rapportée en décembre 2019. À l’époque, Facebook disait penser qu’il s’agissait d’informations obtenues avant les changements effectués ces dernières années pour mieux protéger les données des personnes.

La fuite touchait surtout les internautes américains. Les données auraient été récupérées par des pirates vietnamiens grâce à un système de robots automatisés qui copient toutes les données auxquelles ils parviennent à accéder, selon le chercheur Bob Diachenko, qui a fait la lumière sur la fuite.

Cyble recommande de resserrer les paramètres de sécurité de votre compte Facebook afin qu’un maximum d’informations soit privé. La firme conseille aussi de changer son mot de passe par mesure de précaution.

Il est possible de savoir si son compte fait partie de la fuite à l’aide de l’outil « Am I Breached? » de Cyble. Semblable à la célèbre archive de données volées Have I Been Pwned, ce site permet de vérifier si son adresse courriel figure dans des fuites de données.

Avec CBC/Radio-Canada

Premier Chypriote extradé vers les États-Unis, pour piratage

novembre 18, 2019

 

Un Chypriote de 20 ans accusé d’avoir piraté et extorqué des sociétés américaines est sur le point de devenir le premier citoyen de son pays à être extradé vers les Etats-Unis, a indiqué lundi son avocat.

Le FBI accuse Joshua Epifaniou d’avoir extorqué des milliers de dollars lorsqu’il était adolescent, en pénétrant illégalement dans le système informatique d’entreprises américaines et en menaçant de publier leurs données si elles ne le payaient pas. Un tribunal de Nicosie a autorisé le 15 novembre l’extradition de Joshua Epifaniou, qui a déjà passé plus de deux ans en prison à Chypre après son arrestation en mai 2017 pour des soupçons d’attaque informatique contre une société de télécommunication chypriote. «C’est le premier Chypriote à être extradé aux Etats-Unis et le premier Chypriote à être extradé depuis une modification de la constitution en 2013 après l’adhésion de Chypre à l’Union européenne», a déclaré à l’AFP son avocat Michael Chambers.

Michael Chambers a essayé de stopper l’extradition, arguant que son client avait entre 15 et 17 ans au moment des faits et qu’il est atteint du syndrome d’Asperger, un trouble du développement caractérisé par des difficultés de communication significatives. Selon l’avocat, qui a dit discuter avec son client sur la possibilité de faire appel, le jeune chypriote risque jusqu’à 20 ans de prison dans deux Etats américains, la Géorgie et l’Arizona, s’il est condamné pour les chefs de fraude informatique, vol d’identité et extorsion. Michael Chambers a précisé que l’affaire chypriote ressemblait à celle de Lauri Love, un Britannique recherché par les Etats-Unis pour avoir piraté le FBI, la Banque centrale américaine et les systèmes de la Nasa. L’an dernier, une cour d’appel britannique s’est prononcé contre l’extradition de Lauri Love, qui souffre lui aussi d’Asperger.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Google dévoile une large opération de piratage visant les iPhone

août 30, 2019

FILE PHOTO: A attendee uses a new iPhone X during a presentation for the media in Beijing

Une fois injecté avec le logiciel malveillant, un iPhone était alors vulnérable à plusieurs sortes d’espionnage Thomas Peter/REUTERS

Des chercheurs en cybersécurité ont révélé que des sites vérolés permettaient d’installer discrètement un logiciel espion dans les iPhone des victimes. L’opération a duré plus de deux ans.

Une immense, et très discrète, opération de piratage. Jeudi soir, des chercheurs appartenant à Project Zero, une équipe d’experts en cybersécurité employés par Google, ont révélé une série de cyberattaques visant plus particulièrement les iPhone. D’après eux, une «petite collection de sites Internet vérolés» étaient utilisés afin de pirater des téléphones. «Les pirates ne visaient pas une personne en particulier ; il suffisait de visiter ces sites afin qu’un smartphone soit attaqué et, si l’opération était réussie, y installer un logiciel espion», explique Ian Beer, l’un des chercheurs à l’origine de cette découverte, qui parle d’une attaque «massive».

Une fois injecté avec le logiciel malveillant, un iPhone était alors vulnérable à plusieurs sortes d’espionnage. Sa localisation était connue, ainsi que les mots de passe utilisés sur les différentes applications de la machine. Les pirates pouvaient également récupérer leurs historiques de discussions (touchant également des services chiffrés, comme WhatsApp ou iMessage, par exemple) ou leurs contacts.

Le problème a été réglé

Ce piratage à grande échelle était possible grâce à deux sources de vulnérabilité. La première, au niveau des sites piratés, a exploité une technique dites de «watering hole» (le point d’eau, en français). Cette technique consiste à infecter un groupe d’internautes en visant des pages Web qu’ils ont l’habitude de fréquenter. Habituellement, elle est plutôt utilisée pour cibler des groupes en particulier, à des fins d’espionnage, plutôt que de viser largement les internautes, comme cela semble avoir été le cas pour cette attaque.

La seconde vulnérabilité touche plus particulièrement aux iPhone. D’après les chercheurs de Google, iOS, le système d’exploitation mobile d’Apple, ainsi que Safari, son navigateur Web, étaient victimes de failles inconnues de la marque jusqu’ici. En cybersécurité, on appelle ça une «vulnérabilité 0-day», c’est-à-dire une faille qui est inconnue d’une entreprise, et donc qui n’a jamais eu l’occasion d’être corrigée.

Dans le cas d’Apple, de telles vulnérabilités sont relativement rares, car la marque exerce un contrôle strict sur son écosystème. Les chercheurs de Google ont au total repéré 14 failles et 5 «chaînes» de vulnérabilités (une suite de bugs) portant sur des versions d’iOS allant d’iOS 10 à iOS 12, sa plus récente. Apple a depuis réglé ces problèmes de sécurité, et ce depuis le mois de février.

Cependant, d’après Google, l’opération a duré pendant trente mois. Les chercheurs ont par ailleurs laissé des parts d’ombre dans leurs révélations. On ignore le nom des sites concernés ; on sait seulement qu’ils recevaient «des milliers de visiteurs chaque semaine». Les chercheurs ne cherchent pas non plus à désigner qui aurait pu mener une telle attaque d’ampleur. Enfin, on ignore, au total, combien de smartphones ont été touchés par cette attaque.

Par Le Figaro.fr par Lucie Ronfaut

Le compte Twitter de Scotland Yard piraté

juillet 20, 2019

 

La police de Londres a été la cible dans la nuit de vendredi à samedi de pirates informatiques qui ont utilisé son compte Twitter et sa messagerie électronique pour diffuser des messages énigmatiques ou injurieux.

«FUCK THE POLICE», peut-on lire dans un courrier électronique envoyé dans la nuit par la messagerie du service de presse de Scotland Yard, parmi d’autres emails plus ou moins compréhensibles.

Son compte Twitter (1,22 million d’abonnés) appelait dans le même temps à la libération de «Digga D», un rappeur de 19 ans, emprisonné l’an dernier avec quatre autres personnes pour avoir voulu attaquer un gang rival avec battes de baseball et machettes, selon l’agence Press Association. Les messages pirates publiés sur Twitter ont depuis été supprimés.

Scotland Yard explique que le piratage semble n’avoir concerné qu’un service externe gérant ses outils de communication. La police de Londres «utilise un fournisseur en ligne appelé MyNewsDesk pour publier des communiqués de presse et autres contenus», indique Scotland Yard dans un communiqué.

«A ce stade, nous pensons que le seul problème de sécurité concerne l’accès à notre compte MyNewsDesk», ajoute la police londonienne, assurant que sa propre «infrastructure informatique» n’a pas été piratée.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Eurovision: la retransmission piratée par une fausse alerte à la roquette

mai 15, 2019

 

Des pirates informatiques ont brièvement interrompu la retransmission en ligne de l’Eurovision dans la nuit de mardi à mercredi avec une fausse alerte à l’attaque à la roquette imputée par la télévision israélienne au mouvement islamiste Hamas

Cette alerte est un rappel de la menace qu’un éventuel accès de violence fait peser sur la compétition, une dizaine de jours après une confrontation entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, dont le Hamas.

La diffusion en ligne de la première demi-finale de l’Eurovision à Tel-Aviv par la télévision publique israélienne Kan a été brusquement coupée par ce qui semble être des images satellite de la ville israélienne surmontée d’un nuage de fumée suggérant l’explosion d’un engin. La séquence s’achève sur le bruit d’une sirène et d’un message en anglais. Ce dernier est similaire à ceux utilisés par l’armée israélienne pour prévenir d’une attaque.

La retransmission sur les écrans de télévision traditionnels n’a pas été affectée.

«A un moment donné, quelqu’un -apparemment le Hamas- a pris le contrôle de la retransmission numérique», a dit mercredi le patron de Kan, Eldad Koblenz. «Je suis heureux de pouvoir dire que nous avons réussi à surmonter l’attaque en quelques minutes», a-t-il commenté sur la radio militaire. «Je crois que c’est la victoire la plus rapide de l’histoire d’Israël sur le Hamas», a-t-il plaisanté.

Israël a livré trois guerres au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, environ 70 km au sud de Tel-Aviv, et à ses alliés depuis 2008.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Facebook: 5 millions d’Européens touchés par la récente faille de sécurité

octobre 2, 2018

Luxembourg – La récente faille de sécurité révélée par le réseau social Facebook aurait touché quelque 5 millions d’Européens, sur les 50 millions de comptes affectés au total, a indiqué mardi à l’AFP la commissaire européenne en charge de la Justice, Vera Jourova.

Cette faille, qui a été « réparée » jeudi selon le patron du réseau social Mark Zuckerberg, a permis à des pirates d’accéder aux informations figurant sur les profils des utilisateurs (noms, genre, ville…).

« J’en saurai plus dans quelques heures ou quelques jours (mais) d’après ce que l’on sait, cinq millions d’Européens ont été touchés sur ces 50, ce qui est un nombre incroyable », a dit Mme Jourova, interrogée lors d’une réunion européenne à Luxembourg.

Le piratage de grande ampleur de Facebook a ravivé les critiques contre le réseau social, déjà sérieusement ébranlé par plusieurs controverses, en particulier autour de la protection des données personnelles.

« C’est une question pour la direction (de Facebook) de savoir si elle a la situation en main », a dit Mme Jourova, interrogée sur une éventuelle perte de contrôle du géant américain.

La taille de l’entreprise « la rend très difficile à gérer, mais ils doivent le faire parce qu’ils recueillent les données et qu’ils gagnent énormément d’argent en utilisant notre vie privée comme marchandise », a-t-elle ajouté.

Mme Jourova a estimé que la révélation rapide de l’affaire par Facebook a démontré que les nouvelles règles européennes sur la protection des données, entrées en vigueur cette année, fonctionnaient.

Cette nouvelle réglementation de l’UE – le règlement général sur la protection des données (RGPD) – donne aux régulateurs européens de nouveaux pouvoirs de contrôle et de sanctions en cas de violations par les entreprises récoltant des données personnelles.

Les arguments en faveur du RGPD ont été renforcés par un autre scandale récent concernant la collecte de données des utilisateurs de Facebook par Cambridge Analytica, un institut de recherches politiques américano-britannique, à l’occasion des élections présidentielles américaines de 2016.

Les entreprises peuvent désormais se voir infliger une amende allant jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel mondial si elles ne respectent pas les règles, y compris la notification de la violation de données dans les 72 heures.

Romandie.com avec(©AFP / 02 octobre 2018 14h45)                                                        

Facebook piraté: « des comptes français sont concernés » (Mahjoubi)

septembre 30, 2018

Paris – « Des comptes français sont concernés » par le piratage de quelque 50 millions de profils ouverts sur le réseau social Facebook à cause d’une faille de sécurité, révélé vendredi, a affirmé dimanche Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat chargé du numérique.

Après avoir pris connaissance de l’ampleur du piratage « en même temps que tout le monde », M. Mahjoubi a expliqué dans un entretien à Radio J avoir immédiatement demandé à Facebook France si des abonnés français étaient concernés par le problème.

« Aujourd’hui, ils me disent qu’ils ne sont pas capables de répondre », a-t-il souligné. Mais lui-même a vu son propre compte être « déconnecté d’urgence » dans la journée de vendredi par Facebook, comme 90 millions d’autres, a-t-il ajouté.

« On se demande (alors) ce qu’il se passe et je pense donc avoir la preuve que des comptes français sont concernés » par cet énorme piratage, a-t-il ajouté.

M. Mahjoubi a rappelé qu’il ne fallait pas oublier que les « données personnelles mises sur ces plateformes (de réseaux sociaux, ndlr) peuvent être un jour piratées ».

« Ce ne sont pas des coffre-forts ». C’est donc à « nous d’être très responsables vis-à-vis de nos données », a-t-il ajouté.

« Tant que Facebook n’aura pas donné l’intégralité des éléments concernant l’analyse du problème (la faille de sécurité, ndlr) et comment il a été utilisé par les pirates, on ne pourra pas » mesurer l’étendue de l’attaque, a-t-il précisé.

Selon M. Mahjoubi, le ou les pirates peuvent être « soit un génie, soit une organisation très structurée, soit quelqu’un de l’intérieur » au sein de Facebook.

Quelque 50 millions de comptes Facebook ont été piratés à cause d’une faille de sécurité, a révélé son patron Mark Zuckerberg vendredi, sans préciser combien de temps avait duré l’attaque informatique.

Cette affaire a ravivé les critiques contre le réseau social déjà sérieusement ébranlé par plusieurs controverses, en particulier autour la protection des données personnelles.

Selon Facebook, « presque 50 millions de comptes ont été affectés directement », les pirates ayant pu accéder aux informations de profils (noms, genre, ville…) par la fonctionnalité « Voir en tant que », qui permet de regarder son propre profil comme si on était un autre utilisateur.

Une incertitude demeure sur 40 autres millions de comptes, pour lesquels la fonctionnalité a été utilisée récemment.

Dans le doute, le groupe a déconnecté dans la nuit de jeudi à vendredi les 90 millions de comptes concernés, obligeant leurs titulaires à se reconnecter manuellement.

Romandie.com avec(©AFP / 30 septembre 2018 13h24)