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Les sourds argentins victimes d’abus du clergé réclament justice au pape

février 20, 2020

Trois sourds argentins victimes d’abus sexuels commis par des prêtres dans des instituts catholiques spécialisés d’Argentine ont lancé jeudi 20 février un cri de douleur et de colère depuis la place Saint-Pierre pour demander justice et réparation à leur compatriote, le pape François.

«Nous avons beaucoup souffert. Il nous faut une loi qui oblige le Vatican à cesser de se protéger. Nous, les sourds, avons subi des abus de la part de prêtres et nous avons besoin que cela change», a expliqué en langue des signes Daniel Sgardelis, 45 ans, en route pour la place Saint-Pierre de Rome.

«Ils ont trop commis d’abus sexuels et il faut que cela cesse. Le pape est là tranquillement au Vatican sans nous donner la preuve d’un changement», a aussi déploré Ezequiel Villalonga, 19 ans, grâce à une traductrice.

«Pourquoi sommes-nous venus à Rome? Pour mettre fin aux abus sexuels partout», lance Ezequiel en brandissant un portrait de son bourreau.

Erica Labeguerie, dont la sœur de 26 ans est devenue une victime lorsqu’elle fréquentait l’un des deux Instituts catholiques Provolo pour les sourds d’Argentine, explique que son combat est pour que ces horreurs ne se répètent pas dans d’autres parties du monde.

Le drame de ces personnes handicapées est d’autant plus choquant qu’il s’agit de personnes particulièrement vulnérables qui ont été confiées à des religieux pour leur éducation.

Pas de rencontre avec le pape

Les victimes ont demandé en vain une rencontre avec le pape lors de leur séjour à Rome, du 20 au 22 février. «Nous sommes très déçus», reconnaît Erica Labeguerie, en racontant d’une voix hachée le parcours de sa famille.

«Cette lutte sert à rompre le silence, à faire en sorte que les preuves ne soient pas cachées, que le Vatican collabore», glisse-t-elle. Les victimes, accompagnées par leurs avocats, accusent le Vatican et le pape de dissimulation. Elles demandent justice, châtiment et réparation économique.

«Le pape a le pouvoir d’agir et d’éviter que cela ne se reproduise. Nous ne parlons pas du passé mais du présent que beaucoup vivent encore», assure la jeune femme.

Pour l’avocat Sergio Salinas, de l’organisation argentine humanitaire Xumex, «le pape argentin n’a rien fait pour enquêter sur les victimes ou pour les réparer».

«Nous avons besoin d’actions. Il ne suffit pas de lever le secret pontifical. L’Église doit collaborer. Le pape n’a rien dit, il ne s’est même pas excusé publiquement. Ce qui, de toute façon, n’est pas suffisant pour les victimes», a commenté pour sa part un autre avocat, Lucas Lecour.

En novembre, deux prêtres ont été condamnés à plus de 40 ans de prison pour avoir violé durant des années ces enfants dans l’institut spécialisé Provolo de Mendoza (ouest de l’Argentine). Nicola Corradi, un curé italien qui vit en Argentine depuis 1970, a été condamné à 42 ans de prison, et l’Argentin Horacio Corbacho à 45 ans.

Nicola Corradi avait été dénoncé au Vatican en 2009 pour avoir abusé sexuellement d’enfants sourds dans un institut Provolo de Vérone, dans le nord de l’Italie, avant d’être envoyé en Argentine voici cinquante ans. C’est pourquoi des sourds italiens de Vérone participeront à une veillée avec leurs compagnons d’infortune argentins, samedi dans les jardins du château de Saint-Ange, à quelque pas de la place Saint-Pierre.

Avant leur venue à Rome, les victimes argentines, qui considèrent avoir été «torturées» par leurs agresseurs, s’étaient rendues à Genève auprès du Comité de l’ONU contre la torture et du Comité des droits de l’enfant.

Par Le Figaro avec AFP

Une femen seins nus saisit la statuette de l’Enfant Jésus sur la place Saint-Pierre

décembre 25, 2014

Cité du Vatican – Une militante des femen a exhibé ses seins nus le jour de Noël sur la crèche de la place Saint-Pierre, se saisissant de la statuette de l’enfant Jésus avant d’être stoppée par un gendarme, ont rapporté jeudi des témoins à l’AFP.

Au milieu de la place, fondue au milieu de la foule, cette jeune femme blonde a soudain retiré son teeshirt, sauté au-dessus des barrières de sécurité, couru jusqu’à la crèche où elle s’est emparée de la statuette de l’enfant Jésus qu’elle a tenue à bout de bras.

Sur sa poitrine nue était écrit au feutre noir God is woman (Dieu est une femme).

Elle a été ensuite poursuivie par un gendarme en grand uniforme, portant une grande cape, qui l’a rattrapée et lui a repris le santon, dans une scène théâtrale tragi-comique.

Elle a été obligée de se rhabiller et emmenée loin de la crèche par le gendarme.

L’incident est intervenu en début d’après-midi, bien après la bénédiction Urbi et Orbi du pape, mais il y avait encore beaucoup de monde sur la place.

Ce n’est pas la première fois que des femen font de telles actions surprises sur la place Saint-Pierre.

Le mouvement féminin des femen, né en Ukraine et qui s’est opposé par des actions seins nus à l’ancien régime pro-Kremlin, au président russe Vladimir Poutine et à l’Église orthodoxe, a essaimé en Europe où il s’attaque aussi à l’Église catholique, qu’il accuse d’être rétrograde en matière de droits des femmes.

Dernière action spectaculaire en date: une militante Femen était montée fin septembre sur l’autel de la cathédrale de Strasbourg, seins nus, pour dénoncer le caractère politique de la visite du pape François, prévue alors dans les institutions européennes.

Les femen protestent notamment contre l’opposition de l’Église catholique à l’avortement et à l’union libre, et choisissent toujours des lieux symboliques sacrés aux yeux des fidèles.

Romandie.com avec(©AFP / 25 décembre 2014 17h32)

Le pape François a béatifié Paul VI

octobre 19, 2014

Le pape Paul VI, qui a dirigé l’Eglise de 1963 à 1978 dans la période agitée des années 68, a été béatifié dimanche par François sur la place Saint-Pierre. L’ancien pape Benoît XVI était présent à la messe.

Devant une place Saint-Pierre bondée, Jorge Bergoglio a prononcé en latin la formule consacrée, demandant que « le vénérable serviteur de Dieu Paul VI soit fait bienheureux ». Sa fête officielle a été fixée au 26 septembre. Une tapisserie montrant Paul VI souriant et ouvrant les bras a été déployée sur la basilique.

Paul VI, qui a achevé le Concile Vatican II (1962/65) commencé par son prédécesseur Jean XXIII, et a institué le « synode », organe de collégialité de l’Eglise, a été fait bienheureux à la fin du synode sur la famille convoqué par François, en présence des cardinaux du monde entier. En avril, François avait canonisé Jean XXIII (1958/63) et Jean Paul II (1978-2005).

Giovanni Battista Montini (Paul VI) est souvent cité par le pape François. Il a posé maints fondements de l’Eglise moderne, même s’il a été critiqué pour son non en 1968 à la pilule contraceptive.

Début 2014, la Congrégation vaticane pour la cause des saints avait reconnu le premier miracle obligatoire pour permettre sa béatification: la guérison d’un enfant américain en 2001 victime d’une grave malformation dans le ventre maternel. Les médecins proposaient qu’elle avorte, mais elle avait refusé, priant Paul VI qu’elle vénérait. L’enfant a treize ans et est en bonne santé.

La béatification peut ouvrir la voie à une ultérieure canonisation si un autre miracle est reconnu.

Romandie.com

Vatican: Lâchées pour la paix en Ukraine, les colombes du Pape attaquées dans le ciel romain

janvier 27, 2014
Colombe de la paix attaqué devant les yeux du Pape

Colombe de la paix attaqué devant les yeux du Pape

Les colombes, symboles de la paix, ont été lâchées dimanche du balcon du palais apostolique de la place Saint-Pierre par deux enfants.

Mauvais présage diront certains. Les deux volatiles lâchés par deux enfants accompagnant le pape François ont subi les foudres d’un goéland et d’un corbeau. Ils s’en sont néanmoins tirés, laissant quelques plumes dans la bataille.

Les superstitieux verront sans nul doute dans cet aléa de la vie sauvage un mauvais présage quant à l’évolution des événements en Ukraine. Deux colombes, symboles de la paix, ont été lâchées dimanche du balcon du palais apostolique de la place Saint-Pierre par deux enfants, lors de la prière dominicale du pape François. Dans une scène qui a fait le tour du monde, les volatiles ont été attaqués, dès le départ du Saint-Père et des enfants, par un goéland et un corbeau. La colombe aux prises avec le goéland a réussi à se dégager en perdant quelques plumes au passage. Mais sa comparse malmenée par le corbeau a dû subir plusieurs coups de bec avant d’échapper à son prédateur.

Des mouettes aussi ont attaqué les colombes de la paix du Pape

Des mouettes aussi ont attaqué les colombes de la paix du Pape

La colombe aux prises avec la mouette a réussi à se dégager en perdant quelques plumes au passage.

Les oiseaux ont ensuite poursuivi leur vol. Lors de sa traditionnelle prière de l’Angélus devant la foule place Saint-Pierre, le pape François a appelé à la fin des violences en Ukraine et à un dialogue entre gouvernement et opposants qui manifestent depuis deux mois. «Dans mes prières je suis proche de l’Ukraine, en particulier de ceux qui ont perdu la vie et de leur famille», a poursuivi le Souverain Pontife. Au moins trois personnes – six selon l’opposition – ont été tuées dans des heurts.

Sa comparse cible d’un corbeau a dû subir plusieurs coups de bec avant d’échapper à son prédateur.

Le duel aérien entre les colombes et leurs assaillants a marqué les esprits. «Si quelque chose de terrible survient, on ne pourra pas dire qu’il n’y avait pas des signes avant-coureurs», commente le New York Magazine qui titre «Des oiseaux de toute évidence diaboliques attaquent les colombes pacifiques du Pape».

Lefigaro.fr par Constance Jamet

Pape dénonce «le fétichisme de l’argent»

mai 17, 2013

 

Le pape François sur la place Saint-Pierre, mercredi.
Le pape François sur la place Saint-Pierre, mercredi. Crédits photo : -/AFP

Devant des ambassadeurs, le Pape a attaqué dans un discours d’une rare vigueur la «nouvelle tyrannie invisible» d’une finance et économie «sans visage»

Le pape François n’a pas fait de diplomatie en recevant, jeudi au Vatican, les lettres de créance de quatre nouveaux ambassadeurs, dont celui du Luxembourg. Il s’est lancé comme aucun de ses prédécesseurs n’avait osé – pas même Jean-Paul II – dans une dénonciation extrêmement vigoureuse du «fétichisme de l’argent», de la «dictature de l’économie sans visage» qui crée une «nouvelle tyrannie invisible» dont les «pauvres» font les frais.

Assurant que «le Pape aime tout le monde: les riches comme les pauvres», il a conclu ce réquisitoire contre «l’adoration de l’antique veau d’or» par un appel aux «maîtres financiers» mais aussi aux gouvernements, pour qu’ils réalisent «une réforme financière qui soit éthique». Il considère cette étape comme la clé d’une «réforme économique» qui serait «salutaire pour tous». Car, a martelé le pape François: «L’argent doit servir et non pas gouverner.»

Les ambassadeurs du Grand-Duché, du Kirghizistan, d’Antigua-et-Barbuda (référencé dans la liste des paradis fiscaux) et du Botswana pourront répercuter à leur gouvernement ce message très musclé du Vatican, mais il n’est pas non plus passé inaperçu dans la communauté diplomatique romaine accréditée près le Saint-Siège qui représente la terre entière hormis quelques rares exceptions comme la Chine. Jusque-là, en effet, les discours de réception de nouveaux ambassadeurs n’avaient jamais adopté un tel ton. Ils étaient trempés dans une encre aussi prudente que précise, très respectueuse des convenances. Ils visaient à ne pas choquer. En rupture avec cette culture diplomatique, le pape François a tenu, à l’évidence, la plume de ce discours abrasif.

«La peur et la désespérance saisissent les cœurs même dans les pays dits riches» François

Il a fondé son argumentation sur les «conséquences psychiques» de la «précarité quotidienne» que doivent affronter «la plupart» de nos contemporains: «la peur et la désespérance saisissent les cœurs même dans les pays dits riches», et la nécessité de «lutter pour vivre, et pour vivre souvent indignement».

La cause de cette «pathologie» est à ses yeux «dans notre rapport avec l’argent» devenu l’une des «idoles nouvelles». Elle «réduit» l’homme à un «bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter». Du coup, la «solidarité» est considérée comme «contraire à la rationalité financière et économique», et «le revenu d’une minorité s’accroît de manière exponentielle» alors que «celui de la majorité s’affaiblit».

Accusé numéro un: les «idéologies promotrices de l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant ainsi le droit de contrôle aux États». Elles installent une «tyrannie» favorisant «l’endettement et le crédit qui éloignent les pays de leur économie réelle, et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel». Elles provoquent la «corruption» et «l’évasion fiscale égoïste».

Derrière cette attitude, assure-t-il, «se cache le refus de l’éthique, le refus de Dieu», alors qu’il faut un «changement courageux» pour un «retour de l’éthique» qui amènera une «nouvelle mentalité politique et économique» pour vaincre «l’absolue dichotomie entre les sphères économique et sociale». Des dirigeants politiques et financiers à qui le pape François dédie cette phrase de saint Jean Chrysostome: «Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs.»

Lefigaro.fr par Jean-Marie Guénois, envoyé spécial à Rome

Le pape place sa première messe pascale sous le signe de l’espoir

mars 31, 2013

 

Le pape François a adressé dimanche un message à la fois d’espérance dans « la miséricorde » de Dieu et de condamnation vigoureuse des guerres, des prises d’otages et de la traite des personnes. Il a été acclamé avec ferveur pour sa première messe de Pâques.

Aux 250’000 fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre et aux millions de catholiques et de non catholiques ayant pris connaissance de ses paroles à la radio, sur internet ou à la télévision, François a donné comme c’est la coutume sa bénédiction « Urbi et orbi » (« à la ville et au monde »).

Le Vatican avait annoncé que le pape devait prononcer quelques mots en 65 langues, mais François y a renoncé au dernier moment, se contentant de souhaiter bonnes Pâques en italien.

Au milieu d’acclamations et d’une forêt de drapeaux, le pape a ensuite pris un long bain de foule en papamobile découverte. Très simple et à l’aise, il a de nouveau serré dans ses bras un jeune handicapé, embrassé des enfants que lui tendaient leurs parents et salué amicalement, un par un, les cardinaux présents.

Lutter contre la traite humaine

Le premier pape originaire du Nouveau monde a évoqué pour la première fois les conflits et les violences dans la « bien-aimée Syrie », mais aussi les tensions persistantes entre Israéliens et Palestiniens sur la terre du Christ qui « n’ont que trop duré », et celles dans la péninsule coréenne et en Afrique.

Sur la Syrie, le pape a parlé des « réfugiés qui attendent aide et consolation », et préconisé que « l’on trouve une solution politique à la crise ».

Il a lancé un appel particulièrement appuyé à lutter contre « la traite des personnes », « l’esclavage le plus répandu » de ce début de XXIe siècle. Il a aussi dénoncé « l’égoïsme qui menace la vie humaine et la famille ». Auparavant, le pape argentin avait souligné la « grande joie » qu’apporte selon lui la Résurrection de Jésus au monde.

A Bagdad, accablées par la fuite de leurs fidèles vers d’autres contrées plus stables, les 28 églises de la ville ont célébré Pâques en priant, sans trop y croire, pour que le pape François, un homme « simple et bon », se rende en Irak.

Romandie.com

Le pape confirme sa volonté de simplicité en restant à Sainte-Marthe

mars 26, 2013

CITE DU VATICAN – Le pape François a confirmé sa volonté de simplicité qui caractérise son pontificat en restant jusqu’à nouvel ordre dans la résidence Sainte-Marthe au Vatican, où il est arrivé avant son élection le 13 mars, plutôt que de s’intaller dans le vaste appartement pontifical qui lui est réservé au troisième étage du palais apostolique.

François entend rester jusqu’à nouvel ordre dans la résidence Sainte-Marthe au Vatican, appréciant d’être au milieu d’autres membres du clergé, plutôt que d’emménager déjà dans l’appartement où s’installent tous les papes, a annoncé mardi le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi.

L’appartement pontifical est prêt à la suite de petits aménagements consécutifs au départ de Benoît XVI, mais le nouveau pape entend rester à Sainte-Marthe, a expliqué le porte-parole devant des journalistes, sans dire quand ou si François pensait s’installer finalement dans l’appartement officiel.

La résidence Sainte-Marthe compte environ 120 chambres et a été spécialement aménagée pour héberger les cardinaux pendant les conclaves.

Hors de ces périodes extrêmement rares, des évêques, religieux et prêtres y résident en permanence.

A Sainte-Marthe, François a déjà quitté la simple chambre qui lui avait été réservée en tant que cardinal au début du conclave, pour emménager dans la suite de trois pièces qui lui était destinée après son élection, et où il peut recevoir des visiteurs dans le cadre de ses fonctions, a précisé le père Lombardi.

Selon le porte-parole, François se rend déjà pour son travail au deuxième étage du palais pontifical, où se trouve la grande bibliothèque et où les papes reçoivent leurs hôtes officiels. Il ne va dans l’appartement au troisième étage que pour l’Angelus qu’il prononce d’une fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre.

Selon des informations de presse non confirmées, Jorge Bergoglio aurait trouvé l’appartement officiel trop spacieux et aurait même suggéré de n’en occuper qu’une partie.

Le nouveau pape argentin a multiplié les gestes de simplicité, contraires aux us et coutumes ostentatoires du Vatican, créant la surprise, l’admiration, mais parfois aussi une certaine incompréhension parmi les prélats du Saint-Siège.

Il est ainsi allé régler lui-même la facture de la chambre qu’il occupait dans une maison religieuse à Rome, a refusé la voiture officielle du pape après son élection, pris l’ascenseur avec les autres cardinaux, puis le minibus avec eux. Il a choisi des habits pontificaux sobres et a gardé sa croix pectorale en fer qu’il avait comme évêque de Buenos Aires, plutôt que de prendre la croix en or qui lui revenait.

Des cardinaux ont rapporté que le nouveau pape était venu s’asseoir le lendemain de son élection au milieu d’eux, comme si de rien n’était, à une table du petit-déjeuner du réfectoire de Sainte-Marthe. Il avait aussi désiré conserver sa petite chambre alors que la suite de trois pièces l’attendait.

Contrairement à Joseph Ratzinger, plutôt timide et solitaire, il goûte la compagnie et les gestes chaleureux.

Dans plusieurs discours et homélies, le pape argentin qui prend pour modèle Saint-François, a insisté sur la pauvreté et la lutte contre les mondanités dans l’Eglise catholique.

Romandie.com avec (©AFP / 26 mars 2013 15h01)

VATICAN: Messe solennelle d’inauguration du pontificat du Pape François

mars 19, 2013

MESSE SOLENNELLE
D’INAUGURATION DU PONTIFICAT
DU PAPE FRANÇOIS

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Place Saint-Pierre
Mardi 19 mars 2013
Solennité de saint Joseph

[Vidéo]
Galerie photographique

 

Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Depuis son mariage avec Marie jusqu’à l’épisode de Jésus, enfant de douze ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d’anxiété et de joie de l’enfantement ; au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple ; et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l’atelier où il a enseigné le métier à Jésus.

Comment Joseph vit-il sa vocation de gardien de Marie, de Jésus, de l’Église ? Dans la constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son projet, non pas tant au sien propre ; et c’est cela que Dieu demande à David, comme nous l’avons entendu dans la première Lecture : Dieu ne désire pas une maison construite par l’homme, mais il désire la fidélité à sa Parole, à son dessein ; c’est Dieu lui-même qui construit la maison, mais de pierres vivantes marquées de son Esprit. Et Joseph est « gardien », parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible aux personnes qui lui sont confiées, il sait lire avec réalisme les événements, il est attentif à ce qui l’entoure, et il sait prendre les décisions les plus sages. En lui, chers amis, nous voyons comment on répond à la vocation de Dieu, avec disponibilité, avec promptitude, mais nous voyons aussi quel est le centre de la vocation chrétienne : le Christ ! Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création !

La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. C’est le fait de garder la création tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans le Livre de la Genèse et comme nous l’a montré saint François d’Assise : c’est le fait d’avoir du respect pour toute créature de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons. C’est le fait de garder les gens, d’avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. C’est d’avoir soin l’un de l’autre dans la famille : les époux se gardent réciproquement, puis comme parents ils prennent soin des enfants et avec le temps aussi les enfants deviennent gardiens des parents. C’est le fait de vivre avec sincérité les amitiés, qui sont une garde réciproque dans la confiance, dans le respect et dans le bien. Au fond, tout est confié à la garde de l’homme, et c’est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu !

Et quand l’homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur s’endurcit. À chaque époque de l’histoire, malheureusement, il y a des « Hérode » qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme.

Je voudrais demander, s’il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes ! Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises : celles qui construisent et celles qui détruisent ! Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !

Et ici j’ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d’être vécu avec tendresse. Dans les Évangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux, travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui n’est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie ouverture à l’autre, d’amour. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse !

Aujourd’hui, en même temps que la fête de saint Joseph, nous célébrons l’inauguration du ministère du nouvel Évêque de Rome, Successeur de Pierre, qui comporte aussi un pouvoir. Certes, Jésus Christ a donné un pouvoir à Pierre, mais de quel pouvoir s’agit-il ? À la triple question de Jésus à Pierre sur l’amour, suit une triple invitation : sois le pasteur de mes agneaux, sois le pasteur de mes brebis. N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le Peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison (cf. Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder !

Dans la deuxième Lecture, saint Paul parle d’Abraham, qui « espérant contre toute espérance, a cru » (Rm 4, 18). Espérant contre toute espérance ! Aujourd’hui encore devant tant de traits de ciel gris, nous avons besoin de voir la lumière de l’espérance et de donner nous-mêmes espérance. Garder la création, tout homme et toute femme, avec un regard de tendresse et d’amour, c’est ouvrir l’horizon de l’espérance, c’est ouvrir une trouée de lumière au milieu de tant de nuages, c’est porter la chaleur de l’espérance ! Et pour le croyant, pour nous chrétiens, comme Abraham, comme saint Joseph, l’espérance que nous portons a l’horizon de Dieu qui nous a été ouvert dans le Christ, est fondée sur le rocher qui est Dieu.

Garder Jésus et Marie, garder la création tout entière, garder chaque personne, spécialement la plus pauvre, nous garder nous-mêmes : voici un service que l’Évêque de Rome est appelé à accomplir, mais auquel nous sommes tous appelés pour faire resplendir l’étoile de l’espérance : gardons avec amour ce que Dieu nous a donné !

Je demande l’intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph, des saints Pierre et Paul, de saint François, afin que l’Esprit Saint accompagne mon ministère et je vous dis à tous : priez pour moi ! Amen.

 

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Le pape ovationné par 150’000 fidèles pour son premier Angélus

mars 17, 2013

Le pape François a demandé aux 150’000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre de prier pour lui lors de son premier Angélus, dimanche en fin de matinée. Auparavant, le Saint-Père s’est livré à un bain de foule aussi chaleureux qu’inhabituel au Vatican.

« Priez pour moi, je vous le demande », a lancé le pape, après avoir remercié la foule du haut de la fenêtre des appartements pontificaux. Il a réitéré cette demande dans son premier tweet.

Les drapeaux argentins bleus et blancs du pays natal du pape se mêlaient à ceux du Vatican parmi la foule enthousiaste, estimée selon le Vatican à 150’000 touristes, pèlerins et religieux. Une pancarte proclamait même: « François, tu es le printemps de l’Eglise ».

Ovationné au début comme à la fin de son intervention, l’ex-archevêque de Buenos Aires, vêtu de son habituelle soutane blanche, s’est consacré à des sujets religieux lors de son Angélus. Il a insisté sur l’importance de la Miséricorde et du pardon.

« Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon ». Puis il a affirmé: « Un peu de miséricorde change le monde, rend le monde moins froid et plus juste ».

Pas de pub

Le pape a aussi donné une nouvelle preuve de son sens de l’humour. Evoquant l’ouvrage d’un cardinal sur la Miséricorde, il a ajouté en souriant: « Ne croyez pas que je cherche à faire de la publicité aux livres de mes cardinaux ».

« Bon dimanche et bon appétit », a-t-il conclu, fidèle à son style empreint de simplicité et de bonhomie. Contrairement à l’habitude de ses prédécesseurs, il a achevé l’Angélus sans saluer la foule dans différentes langues.

Bain de foule

Dans la matinée, le pape François a créé l’événement en se prêtant à un long et chaleureux bain de foule, en contraste saisissant avec son austère prédécesseur Benoît XVI. Une nouvelle habitude qui risque de donner des sueurs froides aux services de sécurité du Vatican.

Romandie.com

Les bibelots à l’effigie du pape François font déjà un tabac

mars 16, 2013
Moins de 48 heures après son élection surprise, le visage bonhomme et souriant du pape François orne déjà les pendentifs et les images pieuses vendues en kit avec des chapelets dans les boutiques proches de la place Saint-Pierre. /Photo prise le 15 mars 2013/REUTERS/Chris HelgrenMoins de 48 heures après son élection surprise, le visage bonhomme et souriant du pape François orne déjà les pendentifs et les images pieuses vendues en kit avec des chapelets dans les boutiques proches de la place Saint-Pierre. /Photo prise le 15 mars 2013/REUTERS/Chris Helgren

CITE DU VATICAN (Reuters) – Moins de 48 heures après son élection surprise, le visage bonhomme et souriant du pape François orne déjà les pendentifs et les images pieuses vendues en kit avec des chapelets dans les boutiques proches de la place Saint-Pierre.

Des petits sacs plastiques renfermant une photo du pape François et un chapelet se vendent sept euros à la boutique d’Antonio Cardone, contre 50 centimes d’euros pour les cartes postales à son effigie.

« Nous attendons de nouveaux articles dans les jours à venir. En particulier quand il sera officiellement intronisé mardi », dit le commerçant.

Près d’une librairie, des touristes se précipitent sur des affiches qui représentent d’un côté le nouveau pape argentin, de l’autre des extraits de ses premières paroles à la communauté des croyants.

Stefano Di Segni, qui tient une boutique de souvenirs depuis 30 ans au Vatican, constate pour sa part que les fournisseurs se dépêchent de répondre à la demande, maintenant que l’incertitude sur le successeur de Benoît XVI est levée.

Pour lui, l’article le plus populaire reste cependant le chapelet vendu avec la photo du 264ème pape, Jean Paul II, décédé en 2005.

Ce qui ne l’empêche pas de croire dans la capacité du pape François à être aussi révéré que son prédécesseur polonais, qui a régné pendant 27 ans.

« Je pense qu’il sera un bon pape », estime le commerçant.

« Il était très émouvant quand il a parlé pour la première fois, si différent de Benoît, qui était plus froid et réservé. »

Reuters