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Kim Karda­shian mange le placenta de son fils

décembre 15, 2015

Kimi

La bimbo a mis le placenta de Saint en pilules

Après la nais­sance de Saint son deuxième enfant, Kim Karda­shian a conservé son placenta afin de le dessé­cher pour en faire des pilules. Cette pratique, de plus en plus courante, n’est pour­tant pas conseillée. Expli­ca­tions.

Manger du placenta est une pratique de plus en plus répan­due chez les femmes enceintes. Chez les célé­bri­tés, c’est quasi­ment devenu une mode. January Jones, Kourt­ney Karda­shian – la grande sœur de Kim, Jenni­fer Anis­ton qui, à défaut d’avoir connu une gros­sesse mange­rait des aliments à base de placenta animal, beau­coup reven­diquent en avoir déjà mangé. Même Joey Starr a avoué l’avoir fait, après la nais­sance de son fils.

Alors qu’elle était enceinte de North, Kim Karda­shian avait déjà évoqué son désir d’y goûter. Mais c’est sa deuxième gros­sesse qui l’aura déci­dée. Saint, son petit garçon né le 5 décembre dernier lui a offert l’oc­ca­sion rêvée. Sur Twit­ter, la bimbo a posté une photo d’un flacon de gélules, sur lequel on peut lire “Your amazing placenta” (ton fabu­leux placenta, en français). Le message est sans équi­voque. Sur son site, Kim Karda­shian s’en explique. « Quand je dis que j’ai mangé mon placenta, je veux dire que je l’ai fait dessé­cher et l’ai fait trans­for­mer en plusieurs pilules. »

Pour­tant, bien que le nombre de consom­ma­teurs de placenta grimpe d’an­née en année, une étude améri­caine sortie cet été démontre qu’en réalité, cette pratique n’a rien de posi­tif. Bien qu’es­sen­tiel dans le déve­lop­pe­ment du fœtus, des cher­cheurs de la North­wes­tern Univer­sity Fein­berg School of Medi­cine à Chicago ont démon­tré que les vertus cura­tives de cette pratique chez un adulte est proche de zéro. “Sur toutes les études dispo­nibles, une seule a montré un poten­tiel béné­fice pour la santé, la dimi­nu­tion de la douleur post-natale » note cette étude. De plus, pour avoir une once d’ef­fi­ca­cité, manger un placenta devrait se faire juste après l’ac­cou­che­ment, sans avoir été ni conservé ni réchauffé. C’est moins sûr que Kim Karda­shian ait accepté de procé­der ainsi.

  Gala.fr

 

Ces femmes qui mangent leur placenta

septembre 3, 2011

Certaines mères récupèrent leur placenta après la naissance pour le consommer. Les bénéfices de cette pratique propre aux mammifères pour la santé sont contestés.

Manger son placenta après la naissance : l’image en fait grimacer plus d’une et d’un. Pourtant, cette pratique a des adeptes, mises en avant par un article récent du New York Times Magazine ironiquement intitulé «Placenta : le livre de recettes». Si le phénomène reste marginal y compris aux Etats-Unis, on en trouve quand même des échos sur des forums français. Et celle qui s’y intéressent sont toujours attirées par les effets bénéfiques supposés pour la santé de la mère et de l’enfant.

Le reporter du New York Times a rencontré Jennifer

Mayer, «préparatrice en placenta » de profession. La jeune femme transforme les organes que lui confient ses clientes en petites gélules de placenta séché, parfois accommodées de gingembre ou d’épices. Ces gélules sont à prendre comme des suppléments alimentaires et sont censés protéger contre le baby blues, favoriser la montée de lait, tonifier l’utérus et compenser les carences causées par la grossesse. Les clientes de Jennifer sont essentiellement des femmes de la classe moyenne, relativement aisées et éduquées.

Les bienfaits de la consommation de placenta n’ont toutefois jamais fait l’objet d’études sérieuses, rappellent les scientifiques. Mark Kristal, chercheur en psychologie à l’Université de Buffalo, spécialisé en «placentophagie», explique dans ses travaux que le fait de manger le placenta est propre aux mammifères, hommes et cétacées exceptés. Cette pratique permettrait à la fois de favoriser les liens entre la mère et le petit, mais aussi, par la consommation d’opioïdes présents dans le placenta, de réduire les douleurs post-partum chez la mère. Mais, rappelle-t-il, ce geste n’est pas observé chez l’Homo sapiens qui répond à ses besoins par d’autres moyens. Selon lui, il s’agit plutôt d’une mode New Age née dans les années 70. «Tous les 10 ou 20 ans, les gens se disent ‘on devrait le faire parce que les animaux le font et c’est naturel’. Mais il n’y a aucune assise scientifique. C’est un engouement», confie-t-il au New York Times.

«Aucun intérêt médical »

Même doute chez les spécialistes français. «Le placenta ne contient aucun élément exceptionnel qu’on ne puisse retrouver ailleurs, qu’il s’agisse de fer ou de vitamines, rappelle au Figaro le Dr Jean Marty, gynécologue-obstétricien à Albi. Son seul intérêt, c’est qu’il est une source de cellules souches mais il ne sert à rien de les consommer, elles ne sont intéressantes que pour la recherche médicale». Selon lui, ce genre de pratique «relève du fantasme», même si elle n’est pas dangereuse. D’autant que le placenta n’est programmé que pour servir 9 mois : «en fin de grossesse, ce n’est donc plus un tissu de très bonne qualité, certaines parties sont névrosées ».

Lui-même ne s’est jamais vu réclamer son placenta par une patiente. De toute façon, la loi française ne l’y autoriserait pas. Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, le placenta a le statut de résidu opératoire et ne peut, à ce titre, être remis à la patiente. Y compris en cas d’accouchement à domicile, puisque le médecin ou la sage-femme sont responsables. Pour autant, des conversations sur des forums francophones montrent que certaines femmes obtiennent des morceaux de l’organe du personnel médical, qui ne présente plus aucun intérêt une fois la naissance passée. Elles en font alors des décoctions dans de l’alcool qu’elles consomment par goutte.

Quant à la question ultime, «quel goût ça a ?», que beaucoup se posent, la réponse est donnée par le New York Times. De l’aveu de Doug Hughes, dont l’épouse a fait déshydrater son placenta qui lui est présenté sous forme de petits morceaux : «Ça a le goût de la viande séchée. De la viande séchée de gibier, un peu fade ».

Lefigaro.fr par Pauline Fréour