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États-Unis: le maire de New York veut enlever une plaque honorant Pétain

août 17, 2017

Une plaque en granit posée en 1931 en hommage au maréchal Pétain, le 17 août 2017 à New York / © AFP / CATHERINE TRIOMPHE

En pleine polémique sur le déboulonnage de statues confédérées devenues symboles de racisme, le maire de New York Bill de Blasio a décidé de se débarrasser d’un hommage méconnu au maréchal Pétain situé au cœur du quartier financier.

Aucune date pour l’enlèvement de cette plaque en granit, posée en 1931 en l’honneur de celui qui était alors le vainqueur de la bataille de Verdun, n’a pas encore été fixée.

Mais le maire démocrate Bill de Blasio a annoncé que, dans le cadre d’un réexamen annoncé mercredi des symboles de la ville qui pourraient évoquer le racisme ou la haine, les jours de cette plaque situé dans une section de Broadway connue sous le nom de « Canyon des héros » étaient comptés.

« La plaque commémorative pour le collaborateur nazi Philippe Pétain du Canyon des héros sera une des premières à être enlevée », a-t-il tweeté.

La plaque en granit, qui fait partie de plusieurs centaines de plaques commémoratives gravées dans cette section de la pointe sud de Manhattan, est datée d’octobre 1931: soit avant le début de la Seconde guerre mondiale qui devait faire du maréchal Pétain, héros de la Première guerre mondiale, le symbole de la collaboration des autorités françaises avec l’occupant nazi.

Ces plaques rendent hommage aux invités d’honneur des défilés traditionnellement organisés dans cette partie de Manhattan pour rendre hommage aux héros du moment, défilés caractérisés par la pluie de confettis déversée sur la foule.

Les personnalités honorées dans ce « canyon » sont extrêmement hétérogènes: de Nelson Mandela aux « femmes des forces armées », en passant par Althea Gibson, championne de Wimbledon ou le pape Jean-Paul II.

Le dernier défilé organisé dans le « canyon des héros » remonte à juillet 2015, qui célébrait l’équipe américaine féminine de football devenue championne du monde.

Depuis les violences de Charlottesville le weekend dernier, lors d’un rassemblement de suprémacistes blancs qui ont attaqué des contre-manifestants, entraînant la mort d’une femme de 32 ans, la polémique sur l’enlèvement des monuments en hommage aux responsables sudistes, particulièrement nombreux dans le sud des Etats-Unis, ne cesse d’enfler.

Plusieurs villes, dont Baltimore, en ont enlevés plusieurs cette semaine. New York, comme la plupart des villes du nord du pays, n’en compte que très peu et l’examen demandé par le maire risque d’avoir raison des derniers.

Deux bustes des généraux Robert Lee et Stonewall Jackson situé sur le campus de l’université publique du Bronx doivent être déboulonnées dans les prochains jours, et deux plaques honorant le général Lee dans une église de Brooklyn ont été dévissées mercredi.
Romandie.com avec(©AFP / 17 août 2017 19h26)                

« Alors, je me suis préparé à mourir », raconte un ex-otage japonais d’In Aménas |

janvier 21, 2013
 

'Alors, je me suis préparé à mourir', raconte un ex-otage japonais d'In Aménas « Alors, je me suis préparé à mourir », raconte un ex-otage japonais d’In Aménas © AFP

« Alors, je me suis préparé à mourir », a raconté un ex-otage japonais qui a survécu à l’enfer d’In Aménas, ce site gazier du sud algérien théâtre d’une spectaculaire prise d’otages par des islamistes qui s’est terminée dans le sang.

Cet ex-otage, dont le nom n’a pas été révélé, a détaillé son calvaire dans le quotidien en anglais Daily Yomiuri, par le biais d’un porte-parole de la compagnie japonaise JGC Corp pour laquelle il travaillait en Algérie.

Mercredi à l’aube: l’employé quitte la base de vie avec d’autres travailleurs dans un convoi de bus. Direction: le site gazier à quelque trois kilomètres. Il fait encore nuit.

05H30: le convoi est attaqué par des hommes armés. Le chauffeur du bus tente de faire un demi-tour en catastrophe pour retourner vers la base de vie. Mais une roue se détache: tout le monde se rue dehors et court vers la base.

Le Japonais s’enferme à double tour dans sa chambre et éteint tout de suite la lumière. Des assaillants défoncent la porte, le menottent et l’embarquent.

Peu après, il se retrouve avec d’autres étrangers, otages comme lui.

Selon son témoignage rapporté par Takeshi Endo, quelques « militants » parlent en arabe à des collègues à lui. Peu après, deux d’entre eux sont abattus sous ses yeux. Il ne précise pas leur nationalité.

« Alors, je me suis préparé à mourir », a-t-il raconté.

On l’emmène avec un Philippin dans un véhicule, conduit par un assaillant. Un autre monte la garde à l’arrière. Le Japonais voit quelques étrangers au sol. Apparemment ils sont déjà morts, selon lui.

Retour vers le site gazier. Les coups de feu repartent. Il se dit que cette fois ce sont peut-être les forces algériennes, ou les agents de sécurité du site qui viennent à leur secours. Le camion est mitraillé, le pare-brise vole en éclats.

Le Japonais se plaque au sol, son collègue philippin, raconte-il, tremble de tous ses membres.

Peu après les islamistes abandonnent le véhicule et s’enfuient. Le Japonais en profite pour sortir et se cacher sous un camion tout près de là. Il n’en bougera pas pendant des heures.

Dehors, la bataille fait rage autour de lui. De son abri il voit passer un bus rempli d’otages, certains portant l’uniforme de la JGC Corp.

Finalement, à la nuit tombée, il décide de sortir de sa cachette et s’enfonce dans l’obscurité en direction du désert.

Au bout d’une heure de marche il sera finalement récupéré par des forces algériennes.

Il fait partie des employés de la JGC Corp dont on est sûr qu’ils ont survécu à l’enfer d’In Aménas. Dix-sept salariés (10 Japonais et 7 étrangers) sont encore portés manquants et selon des témoins, neuf employés japonais de la compagnie auraient été tués froidement par les islamistes.

Samedi soir, après la fin de l’assaut final, le ministère algérien de l’Intérieur a fait état de 23 morts étrangers et Algériens, ainsi que de 32 assaillants tués par l’armée. Un bilan qui pourrait s’alourdir, notamment du côté des employés du site, selon le ministre de la Communication.

Dimanche, on a retrouvé 25 corps d’otages.

Jeuneafrique.com avec AFP