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Nigeria: après les massacres, les habitants du Plateau enterrent leurs morts et s’enfuient

juin 29, 2018

Un homme emporte ses maigres biens le 27 juin 2018 après l’attaque meurtrière du village de Ganaropp, dans le centre du Nigeria.n / © AFP / STEFAN HEUNIS

Ils reposent sous un vaste monticule de terre recouvert de branches épineuses pour que les charognards ne viennent souiller leur sépulture: depuis dimanche, 79 corps ont été enterrés dans un champs de Nghar, dans le centre du Nigeria, après des tueries de masse.

Au total, une douzaine de villages de l’Etat du Plateau ont été attaqués au cours du week-end par des hordes d’assaillants armés de kalachnikovs et de machettes. Ils ont massacré plus de 200 personnes, mais ce bilan officiel pourrait s’avérer beaucoup plus lourd.

D’après les témoignages d’habitants recueillis par l’AFP et corroborés par une source policière, des centaines d’hommes « vêtus de noirs » et pour certains masqués ont encerclé à pied les différentes localités depuis les collines environnantes, avant de commencer à tirer.

Difficile d’imaginer pareil enfer, dans ce paysage à couper le souffle qui alterne entre dômes rocheux et plaines agricoles fertiles où transhument paisiblement des troupeaux de vaches.

Mafwak Mature, 68 ans, explose en sanglots devant la fosse commune où sont enterrés ses voisins: « Ceux qui nous ont attaqués ont tout brûlé. Ma maison a été rasée, ils ont emporté tout ce qui pouvait être utile, les motos, les engrais que j’utilisais pour ma ferme, même la télévision ».

« Tout ce qu’il me reste, ce sont les vêtements que je porte là », articule le vieil homme en montrant son costume gris élimé par le temps.

Nigeria / © AFP / Gillian HANDYSIDE

En entendant les premiers coups de feu samedi vers 15 heures, dans ce village isolé en pleine brousse, le réflexe de nombreux habitants de Nghar a été de se calfeutrer chez eux, en implorant Dieu de les épargner.

Treize personnes d’une même famille ont ainsi été piégées, brûlées vives lorsque les bandits ont mis le feu à leur maison. Leurs squelettes calcinés ont été évacués le lendemain sur des morceaux de tôle, vestiges de toitures emportées. Ceux qui tentaient de fuir ont été froidement abattus.

– Accès à la terre –

A Nghar comme dans les autres villages attaqués, tous accusent les « éleveurs peuls » nomades et musulmans, d’avoir perpétré les violences dirigées contre les communautés « indigènes » d’agriculteurs majoritairement chrétiens: énième acte d’un cycle de représailles sans fin qui ravage les régions centrales du Nigeria depuis des mois.

Les circonstances de ces massacres restent floues, de même que l’identité des assaillants. Mais, dans le pays le plus peuplé d’Afrique avec 180 millions d’habitants, où la croissance démographique explose, l’accès à la terre et à l’eau est le premier enjeu de ce conflit qui prend une dangereuse tournure identitaire et religieuse.

Une maison incendiée lors d’une attaque meurtrière dans le village de Ganaropp, dans le centre du Nigeria, photographiée le 27 juin 2018. n / © AFP / STEFAN HEUNIS

Historiquement le Plateau est l’une des zones explosives entre chrétiens et musulmans, qui représentent environ chacun la moitié de la population nigériane.

Mais contrairement à ce qui se passe dans les Etats voisins comme Benue ou Taraba, théâtre de sanglants affrontements intercommunautaires depuis janvier, une paix fragile régnait ces dernières années, notamment grâce aux efforts de réconciliation menés par les autorités et des ONG.

Avec ce regain de tensions, certains peuls sédentarisés qui cohabitent et commercent depuis plusieurs générations avec les Berom, l’ethnie locale majoritaire, craignent d’être assimilés aux fauteurs de troubles.

« Ceux qui sont venus sont des étrangers, nous ne savons pas qui ils sont », affirme à l’AFP le chef de la communauté peule de Nghar, Chiroma Yaçu. « Je suis né ici, mon père a terminé ses jours ici, nous avons toujours vécu en paix tous ensemble, jusqu’à cette sale journée ».

– Chemin de l’exode –

Un camion de villageois de Ganaropp fuyant le 27 juin 2018 les violences intercommunautaires dans l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria.n / © AFP / STEFAN HEUNIS

Mais la méfiance règne désormais: à côté des maisons éventrées, devant lesquelles reposent des carcasses de voitures encore fumantes, les victimes chrétiennes montrent du doigt avec rancoeur les quartiers musulmans, pour la plupart épargnés par le déferlement de violence.

Dans le village de Ganaropp, où 35 personnes ont été tuées le même jour, « ceux qui se sont réfugiés dans la mosquée ont eu de la chance », souligne Pam Nuhu, 54 ans.

« Quand les tirs ont commencé, vers 17h30, nous terminions notre repas du soir. J’ai dit à ma famille de courir pour sauver leur vie », raconte avec calme ce père de sept enfants. « Mon fils aîné a pris une balle entre les deux yeux. Il avait 19 ans et venait de terminer son lycée ».

Comme ceux qui ont tout perdu, Pam Nuhu a décidé de prendre le chemin de l’exode. Matelas, télévisions, bassines en plastique et sacs de riz sont chargés sur les toits de vieilles voitures brinquebalantes ou dans des camions de marchandises.

Dans un silence de mort, les familles sont escortées par des militaires ou des policiers armés jusqu’aux dents, et prennent la route les unes après les autres en direction des villes voisines, protégées par d’imposants check-points.

« Je m’en vais à Mangu parce que j’ai peur, j’ai vraiment peur », explique Paulina Auta, les bras chargés d’énormes paquets.

« Je ne sais pas ce que je vais faire, je vais devoir tout recommencer à zéro, mais si je reste ici, je crains qu’ils ne reviennent et refassent la même chose ».

Romandie.com avec(©AFP / 29 juin 2018 15h22)

Un déguerpissement tourne en un affrontement entre forces de l’ordre et riverains à Abidjan

avril 18, 2016

     

Une opération de déguerpissement de la cité ex-RAN (Régie Abidjan-Niger) au Plateau, quartier administratif et d’affaires au centre de la capitale économique ivoirienne a tourné, lundi, en un affrontement entre forces de l’ordre commises à la tâche et les riverains qui s’y opposent, a constaté APA, sur place.

Lundi, à la mi-journée, la partie ouest de la commune du Plateau ressemblait à un champ de bataille. Pneus calcinés sur la voie par-ci, tables et étals de vendeurs obstruant les principales entrées de la Cité RAN par-là, course-poursuite entre policiers et jeunes du quartier dans les ruelles, le tout accompagné de gaz lacrymogène.

La situation était très tendue. Quelques heures plus tôt, racontent les premiers témoins, une horde de policiers de deux unités d’intervention, la CRS (Compagnie républicaine de sécurité) et la BAE (Brigade anti-émeute) ont investi les habitations pour y déloger les occupants.

‘’Les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogène dans les maisons pour nous faire sortir de force ‘’, raconte un habitant la chemise en lambeaux. ‘’ C’est la brutalité des forces de l’ordre », assure-t-il.

De fait, selon les témoignages recueillis sur place, c’est à la requête de la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (SIPF) qui gère le patrimoine de l’ex-Sitarail, elle-même, née sur les cendres de la RAN que l’opération de déguerpissement des habitants de la cité a été menée par la police qui portait assistance à un huissier de justice.

L’opération qui s’est heurtée au refus des riverains a tourné à un affrontement, faisant trois interpellations dans les rangs des habitants.

‘’ Nous sommes de cheminots retraités de l’ex-RAN qui habitons dans ces maisons depuis 30, 40 ans. Nous avons demandé à acquérir ces logements comme l’Etat l’a fait pour d’autres sociétés. Nous sommes dans l’attente de la suite et ce matin on vient nous déloger », se lamente Abdoulaye Diomandé.

Le Maire du Plateau, Akossi Bendjo s’est rendu sur les lieux pour calmer les esprits. ‘’Le premier magistrat de la commune est intervenu pour l’arrêt de l’opération de déguerpissement dont on dit que l’ordre vient d’en haut », souligne M. Diomandé pendant que les nombreuses forces de l’ordre patrouillaient pour dégager les voies des gravats.Une réunion tripartite mairie, habitants et responsables de la SIPF est annoncée en début de soirée pour trouver une solution.

Apanews.net

 

Arrivée à Abidjan du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta

août 30, 2013

Le nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK, est arrivé vendredi en fin de matinée à Abidjan pour une  »visite privée » de quelques heures, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

M. Kéïta a été accueilli par son homologue ivoirien, Alassane Ouattara à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny peu après 10h00 (heure locale et gmt). Les deux hommes se sont ensuite dirigés au palais présidentiel du Plateau pour un entretien.

Une source diplomatique africaine a indiqué jeudi soir à APA que le nouveau président malien vient  »dire merci » au peuple ivoirien et à son Chef de l’Etat, par ailleurs, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« IBK invitera à cette occasion le président Alassane Ouattara pour participer à son investiture prévue le 4 septembre prochain à Bamako », avait ajouté la même source.

Le nouveau président malien qui regagne Bamako cet après-midi a consacré le 26 août dernier sa première visite à l’étranger, au Tchad. Il était allé dire « merci » à ce pays et son président, Idriss Déby Itno.

Bien que n’appartenant pas à l’espace CEDEAO, le Tchad a participé avec 2000 soldats à la libération du nord Mali des mains des groupes djihadistes. Au cours des combats, il a perdu le plus d’hommes.

Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), a remporté le 11 août dernier, l’élection présidentielle malienne au second tour avec 77,62% des suffrages, contre 22,38%, pour son adversaire Soumaïla Cissé, de l’Union pour la République et la démocratie (Urd).

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

L’armée israélienne réplique après avoir été la cible de tirs en provenance de Syrie sur le Golan

mai 21, 2013

JERUSALEM – Des soldats israéliens ont ouvert le feu dans la nuit de lundi à mardi après avoir été pris pour cible par des tirs en provenance de Syrie, a indiqué l’armée dans un communiqué.

Au cours de la nuit, une patrouille de Tsahal (l’armée israélienne, ndlr) a été la cible de tirs près de la frontière syrienne dans le plateau du Golan. Aucun blessé n’est à déplorer. Le véhicule a été endommagé. Les soldats de Tsahal ont répondu en ouvrant le feu avec précision et ont atteint la source des tirs, peut-on lire dans le communiqué.

De son côté, l’armée syrienne a affirmé mardi dans un communiqué avoir détruit un véhicule israélien ayant dépassé la ligne de cessez-le-feu sur le plateau du Golan.

Nos forces armées ont détruit un véhicule israélien avec tout ce qu’il transportait, qui venait des territoires occupés. Ce véhicule a dépassé la ligne de cessez-le-feu et avançait vers le village de Bir-Ajam situé dans la partie syrienne libérée, précise le commandement général des forces armées syriennes.

Mais un porte-parole militaire israélien a démenti que le véhicule ait été détruit et a affirmé qu’aucun passager n’avait été atteint.

Des tirs syriens ont touché en l’endommageant légèrement une jeep militaire israélienne sur le plateau du Golan. Les informations de l’armée syrienne sont infondées, ont par ailleurs précisé des sources militaires israéliennes sous couvert de l’anonymat.

Dans son communiqué, l’armée israélienne s’inquiète des récents incidents dans le nord du pays et a déposé une plainte auprès des forces des Nations-Unies en fonction dans la région.

Pas un jour ne passe sans que nous ne soyons engagés dans un processus de prise de décision qui pourrait mener à une détérioration soudaine et incontrôlable de la situation sécuritaire, a déclaré de son côté le chef d’état-major israélien Benny Gantz, cité par les médias.

C’est une situation qui va nous accompagner dans l’avenir proche, nous devons en être conscients, a-t-il prévenu.

Par ailleurs, l’armée israélienne a indiqué mardi qu’un blessé syrien avait été évacué dans la nuit de lundi à mardi l’hôpital de Safed, dans le nord d’Israël.

Un Syrien blessé a été secouru la nuit dernière après être parvenu du côté israélien de la clôture de sécurité entre la Syrie et Israël. En raison de son état de santé et de considérations humanitaires, le chef d’Etat major Benny Gantz a décidé de le faire évacuer sur un hôpital israélien. Il sera raccompagné en Syrie à sa sortie de l’hôpital, a déclaré une porte-parole militaire à l’AFP.

Le blessé syrien est dans un état grave mais stable après avoir été touché sur tout le corps par des éclats d’obus, a précisé la porte-parole de l’hôpital de Safed.

Dans la nuit de dimanche à lundi des tirs en provenance de Syrie avaient déjà touché un secteur du Golan occupé par Israël.

Selon les médias locaux, le point d’impact des tirs avait été à proximité d’une patrouille militaire israélienne.

L’armée israélienne, qui n’avait pas confirmé l’information, n’avait pas répliqué. A la suite de l’incident, Israël avait saisi la force d’observation des Nations Unies déployée dans la zone depuis 1974.

Depuis le début du conflit en Syrie, la situation s’est tendue sur le Golan, mais les incidents sont restés jusqu’à présent relativement limités, l’armée israélienne ayant pour consigne de riposter en visant l’origine du tir.

La semaine passée, des projectiles tirés de Syrie ont touché le mont Hermon, point culminant du Golan occupé par Israël, entraînant la fermeture aux visiteurs de ce site touristique habituellement fréquenté.

Par ailleurs, l’armée israélienne a indiqué mardi qu’un blessé syrien avait été évacué dans la nuit de lundi à mardi l’hôpital de Safed, dans le nord d’Israël.

Un Syrien blessé a été secouru la nuit dernière après être parvenu du côté israélien de la clôture de sécurité entre la Syrie et Israël. En raison de son état médical et de considérations humanitaires le chef d’Etat major Benny Gantz a décidé de le faire évacuer sur un hôpital israélien. Il sera raccompagné en Syrie à sa sortie de l’hôpital, a déclaré une porte-parole militaire à l’AFP.

Le blessé syrien est dans un état grave mais stable après avoir été touché sur tout le corps par des éclats d’obus, a précisé la porte-parole de l’hôpital de Safed.

Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, occupe depuis la guerre de 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, qu’il a annexés, une décision que n’a jamais reconnue la communauté internationale

Romandie.com avec (©AFP / 21 mai 2013 12h07)

L’armée syrienne affirme avoir détruit un véhicule israélien dans le Golan

mai 21, 2013

DAMAS – L’armée syrienne a affirmé mardi dans un communiqué avoir détruit un véhicule israélien ayant dépassé la ligne de cessez-le-feu sur le plateau du Golan.

Nous forces armées ont détruit un véhicule israélien avec tout ce qu’il transportait, qui venait des territoires occupés. Ce véhicule a dépassé la ligne de cessez-le-feu et avançait vers le village de Bir-Ajam situé dans la partie syrienne libérée où se trouvent des groupes terroristes , précise le commandement général des forces armées syriennes.

L’incident s’est produit mardi à 01H10 (lundi 22H10 GMT), note l’armée syrienne.

Le mot terroriste dans le vocabulaire du régime signifie les rebelles anti-gouvernementaux.

Cette agression flagrante montre une nouvelle fois l’implication de l’entité sioniste (Israël) dans ce qui se passe en Syrie et la coordination directe avec les groupes terroristes armés, a déclaré l’armée.

L’armée israélienne avait affirmé que ses soldats avaient ouvert le feu dans la nuit de lundi à mardi après avoir été pris pour cible par des tirs en provenance de Syrie.

Au cours de la nuit, une patrouille de Tsahal a été la cible de tirs près de la frontière syrienne dans le plateau du Golan. Aucun blessé n’est à déplorer. Le véhicule a été endommagé. Les soldats de Tsahal ont répondu en ouvrant le feu avec précision et ont atteint la source des tirs, peut-on lire dans le communiqué.

Le plateau du Golan est une région du sud-ouest de la Syrie occupée par Israël suite à la guerre de 1967 et annexée par l’Etat hébreu le 14 décembre 1981. Cette annexion a été condamnée par le Conseil de sécurité des Nations unies et n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Après la guerre israélo-arabe de 1973, la Syrie a récupéré la ville de Quneitra et ses environs et c’est ce qu’elle qualifie de zones libérées par rapport à ce qui reste toujours sous l’occupation israélienne.

Le communiqué de l’armée syrienne affirme en outre que l’intervention israélienne vise à remonter le moral des groupes terroristes armés qui avaient reçu des coups durs de la part des troupes syriennes dans plus d’une région, notamment à Qousseir, dans le centre de la Syrie.

Nous riposterons immédiatement et fermement à toute violation (israélienne) de la souveraineté du pays, ajoute enfin le communiqué.

Roamndie.com avec (©AFP / 21 mai 2013 13h41)

Côte d’Ivoire: Ouattara compte briguer un deuxième mandat en 2015

avril 26, 2013
 
Le
© Présidence par DR
Le Président Alassane Ouattara a reçu en audience une délégation des Présidents d`Assemblées nationales d`Afrique
Jeudi 25 avril 2013. Plateau. Le Président Alassane Ouattara accorde une audience à une délégation des Présidents des Assemblées Nationales africaines invités à la 1ère Session ordinaire de l`année 2013 de l`Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.

PARIS – Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara affirme qu’il sera « vraisemblablement » candidat à un deuxième mandat en 2015 afin, dit-il, de pouvoir poursuivre le redressement du pays, dans une interview à paraître dimanche dans l’hebdomadaire Jeune Afrique.

« Oui, vraisemblablement, je serai amené à solliciter un deuxième mandat », a répondu M. Ouattara interrogé sur ses intentions par Jeune Afrique.

« Quand on décide de s’engager en politique, c’est parce qu’on a des objectifs. Le mien était d’être président pour apporter ma contribution au redressement de mon pays. (…) Et a priori je ne pense pas qu’il soit possible de redresser la Côte d’Ivoire comme je le voudrais dans les trois ans à venir », explique-t-il.

Proclamé vainqueur de la présidentielle de novembre 2010 face au président sortant Laurent Gbagbo, M. Ouattara est entré en fonction en avril 2011 au terme d’une crise qui a fait quelque 3.000 morts, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite.

Depuis la fin 2011, Laurent Gbagbo est détenu à la Haye, siège de la Cour pénale internationale, d’où il est soupçonné d’être « co-auteur indirect » de crimes contre l’humanité, commis pendant les violences post-électorales.

Son épouse Simone, toujours détenue en Côte d’Ivoire, est également sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI mais Abidjan refuse depuis plusieurs mois de la transférer à La Haye.

« Je n’ai rien décidé », a assuré M. Ouattara à Jeune Afrique. « La justice ivoirienne est en train d’examiner la question parce qu’un certain nombre de poursuites ont déjà été engagées contre elle au plan national. J’attends ses recommandations », a-t-il affirmé.

AFP

Côte d’Ivoire : 60 morts dans une bousculade lors de la nuit du Nouvel An

janvier 1, 2013

Au moins soixante personnes sont mortes et une cinquantaine au moins ont été blessées à Abidjan dans une bousculade durant les festivités de la nuit du Nouvel An, ont annoncé mardi les pompiers ivoiriens.

Selon un « bilan provisoire », « soixante personnes » sont décédées et il y a eu « plus de 200 blessés » dans cette bousculade survenue dans le quartier administratif du Plateau (centre), où une foule était rassemblée pour assister aux feux d’artifices du Nouvel An, a déclaré le chef des sapeurs-pompiers militaires d’Abidjan, le lieutenant-colonel Issa Sako, sur la télévision publique ivoirienne RTI.

Un pompier intervenu sur place et interrogé par l’AFP a évoqué un bilan de « 61 morts et 48 blessés ». Les blessés ont été évacués vers des centres hospitaliers de la capitale économique ivoirienne, a-t-il ajouté.

Enfants

Parmi la quarantaine de blessés évacués dans l’un de ces hôpitaux figuraient de nombreux enfants, a constaté une journaliste de l’AFP. Le « flux de personnes » venues contempler les feux d’artifices a créé devant l’entrée principale du grand stade de la ville « une très grande bousculade », a expliqué le lieutenant-colonel Sako. « Dans la bousculade des personnes ont été piétinées et étouffées par la foule », a-t-il raconté.

Des images diffusées par la RTI montrent des corps sans vie étendus sur la chaussée et des femmes à l’air hagard prises en charge par les secours durant la nuit.

Symbole

En fin de matinée, des tas de chaussures et de vêtements abandonnés étaient encore visibles sur le lieu du drame, où étaient positionnés des militaires et des policiers ivoiriens ainsi que des éléments de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

Pour la deuxième année consécutive, la ville d’Abidjan avait offert des feux d’artifices pour marquer le passage du Nouvel An. Ces festivités étaient présentées comme un symbole du renouveau du pays célébré par le régime du président Alassane Ouattara, après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3.000 morts.

Jeuneafrique.com avec AFP

Opposition congolaise: causerie à bâtons rompus avec Mathias Dzon sur RFI et TV5

octobre 29, 2012
 
Mathias Dzon, sur le plateau de RFI et TV5, donne ses impressions sur certaines questions alarmantes et cruciales qui minent et ruinent le Congo-Brazzaville. La gouvernance dans un système dans lequel il a été l’argentier secret du Chef de l’État en 1997 ? Mais dans cette démocratie congolaise, en mal de se trouver un vrai leader d’opinions et de rassemblement, l’opposition dort comme un chien affamé qui est entrain de perdre ses poils. Et au moindre morceau d’os dans le plateau, ses acteurs se dispersent dans les rangs, pour se retrouver dans la mangeoire du pouvoir.
 
L’opposition n’a plus de locomotive pour redonner l’espoir du combat politique. Sassou Nguesso est devenu le seul maître, à bord, qui tient les commandes et distribue les cartes de présence tant à l’hémicycle qu’au gouvernement et aux hautes fonctions de l’État.
 
Le Congo, pays prospère en richesses minières mais pauvre car la population ne mange à sa faim. A quand la satisfaction totale des revenus de la vente de la production du patrimoine économique ?
 
Vidéo de Mathias Dzon : http://youtu.be/Xqo79bRJd3c

Côte d’Ivoire : un militaire avoue avoir tué le général Adama Dosso en 2011

octobre 4, 2012
Le général Brunot Dogbo Blé arrive à Abidjan, le 2 octobre. Le général Brunot Dogbo Blé arrive à Abidjan, le 2 octobre. © AFP

Deux des cinq militaires qui comparaissent pour enlèvement, séquestration, assassinat, ou complicité d’enlèvement et d’assassinat du colonel-major à la retraite Adama Dosso, ont avoué leur culpabilité mercredi 3 octobre, lors de la deuxième journée du premier grand procès lié à la crise ivoirienne de 2010-2011.

Interrompu mercredi 3 octobre en fin de journée, le premier grand procès lié à la crise ivoirienne de 2010-2011 doit reprendre jeudi 4 octobre. Mercredi, deux des cinq militaires qui comparaissent depuis le 2 octobre pour enlèvement, séquestration, assassinat, ou complicité d’enlèvement et d’assassinat du colonel-major à la retraite Adama Dosso, proche d’Alassane Ouattara, en mars 2011, ont avoué leur culpabilité.

Le sergent Jean Noël Lago Léo, un militaire fidèle de Laurent Gbagbo a ainsi avoué être le meurtrier. Le militaire a demandé d’emblée « pardon » à la famille du défunt et révélé avoir tué la victime en lui tirant dessus à la kalachnikov. L’exécution a eu lieu vers un village proche d’Abidjan, a-t-il raconté.

Un autre prévenu, premier accusé entendu, le sergent Noël Toualy, a reconnu avoir arrêté le gradé à un barrage situé près du « Golf » et affirmé l’avoir conduit jusqu’à certains de ses supérieurs. Le colonel-major avait été arrêté alors qu’il sortait du Golf Hôtel, quartier général du président élu Alassane Ouattara, engagé à cette époque dans un bras de fer sanglant avec le président sortant Laurent Gbagbo.

Inculpation de génocide

L’audience, au palais de justice du Plateau (centre) placé sous bonne garde, avait commencé par le rejet par le tribunal des exceptions en annulation introduites à l’ouverture du procès par la défense, qui reproche au procureur militaire d’avoir endossé une instruction menée par un magistrat civil.

Le général Brunot Dogbo Blé, l’un des principaux piliers sécuritaires de l’ancien régime, n’a pas encore été entendu. Il est également inculpé de génocide et d’autres crimes commis durant la crise postélectorale. L’Ancien chef de la Garde républicaine est aussi, avec deux autres officiers, inculpé de complicité d’assassinat du général Robert Gueï. Principal accusé, le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », l’ex-chef de la sécurité rapprochée de l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, a été inculpé de l’assassinat du général Gueï.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Côte d’Ivoire : le général Dogbo Blé ouvre le premier des grands procès de la crise postélectorale

octobre 2, 2012
Le général Brunot Dogbo Blé lors de son arrestation, le 15 avril 2011, à abidjan. Le général Brunot Dogbo Blé lors de son arrestation, le 15 avril 2011, à abidjan. © AFP

Une quarantaine de militaires pro-Gbagbo doivent être jugés dans les prochains mois pour leur participation présumée à des crimes commis pendant la crise postélectorale ivoirienne. Le premier de ces procès s’est ouvert le 2 octobre. Il concerne l’ancien chef de la Garde républicaine, Brunot Dogbo Blé.

Depuis mardi 2 octobre, ils sont cinq militaires à affronter leurs juges dans ce qui s’annonce comme le premier des grands procès de la crise postélectorale qui a conduit à la chute de l’ancien président Laurent Gbagbo, en avril 2011. Parmi eux, le général Brunot Dogbo Blé fait figure de l’un des principaux piliers sécuritaires de l’ancien régime. Habillé en civil, l’ex-chef de la très redoutée Garde républicaine est entré dans une salle bondée du palais de justice du Plateau, un quartier d’Abidjan, pour y être jugé en compagnie d’un autre officier et de trois sous-officiers ivoiriens.

Un important dispositif de sécurité était déployé autour du palais pour une audience qui a débuté avec plusieurs heures de retard. Défendus par dix-sept avocats, les cinq hommes sont inculpés de l’assassinat, de l’enlèvement ou de complicité dans l’assassinat du colonel-major à la retraite Adama Dosso, en mars 2011. Celui-ci avait été arrêté alors qu’il sortait du Golf Hôtel, à l’époque quartier général du président élu, Alassane Ouattara, dont il était proche.

Une quarantaine de militaires visés

En tout, selon le procureur militaire Ange Kessi, une quarantaine de militaires pro-Gbagbo seront prochainement jugés dans une série de procès, notamment pour séquestrations suivies de meurtres, viols et vols. Si Dogbo Blé est inculpé de plusieurs crimes par la justice militaire, le chef de génocide a également été retenu contre lui par la justice civile.

Avec deux autres officiers, il est en particulier inculpé de complicité dans l’assassinat du général Robert Gueï, ex-chef de la junte tué le 19 septembre 2002, jour du coup d’État raté contre Gbagbo. Le principal accusé dans ce dossier est le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », l’ex-chef de la sécurité rapprochée de l’ancienne Première dame, Simone Gbagbo.

Jeuneafrique.com avec AFP