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Congo-Baie de Loango : la nouvelle délimitation de la future aire maritime protégée adoptée

juin 3, 2021

Les parties prenantes du projet ont manifesté leur adhésion lors d’un atelier de concertation approfondie sur la délimitation cartographique et les superpositions des usages pour la création de la première aire marine protégée (AMP) du pays. L’atelier a récemment eu lieu au siège de la préfecture du Kouilou.

1-La photo de famille lors de l’atelier de concertation approfondie

Autorités locales, directeurs départementaux et acteurs du secteur privé concernés, représentants de la société civile et des communautés locales ont pris part, le 28 mai, audit atelier. Le projet création de la première AMP est une initiative conjointe du gouvernement congolais et du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Les deux parties ont signé le 27 avril 2017 un accord de coopération pour protéger les richesses biologiques exceptionnelles de la Baie de Loango, zone qui attire en effet plusieurs espèces animales parmi lesquelles quatre espèces de tortues marines (tortues luth, tortue imbriquée, tortue olivâtre et tortue verte) et 153 espèces de poissons, a indiqué Marcellin Agnagna, coordonnateur du Projet de création de l’AMP.

L’ensemble de ce projet doit permettre de protéger la Baie de Loango (conservation et gestion durable des écosystèmes), de mettre en place une base de données spécifique, de développer les activités génératrices de revenus des communautés riveraines et de valoriser le site historique de la route des esclaves à travers des activités touristiques. Ouverte par Désiré Ondongo Bamboli, secrétaire général du département du Kouilou, l’atelier de concertation a eu comme objectif d’examiner et d’adopter la nouvelle délimitation et de susciter l’intérêt de tous pour des partenariats éventuels pour la gestion de cette zone. Celui-ci a été organisé en conformité avec la loi n°37-2008 sur la faune, et les aires protégées qui exigent que «la réalisation d’études de base (référencement) ainsi que la participation, dès sa conception, de toutes les parties prenantes qui sont concernées par la gestion de la future aire protégée à travers des concertations publiques ou restreintes ».

Les participants à l’atelier ont suivi la présentation technique du Projet de création de l’Aire marine protégée de la baie de Loango et les progrès réalisés (par Marcellin Agnagna) et du processus de cartographie participative approfondie de l’AMP et des limites provisoires (par le consultant-cartographe, Gaspard Lembé). Après concertation (échange, travaux en groupe, restitution des résultats), les parties prenantes du projet ont adopté la nouvelle délimitation et formulé des recommandations.

En effet, adoptées, le 18 décembre 2019 lors du premier atelier de concertation publique au siège de la préfecture du Kouilou, les limites provisoires de l’AMP ont été redéfinies en fonction des nouvelles données scientifiques et techniques obtenues après un travail de cartographie participative approfondie. Ainsi de 65000 hectares au départ, la superficie de cette zone, allant de la Pointe-indienne à l’embouchure du Bas-Kouilou, a été réduite à 49.994 hectares. Elle est constituée d’une zone marine de 45.486 hectares et d’une zone terrestre de 4458 hectares. La nouvelle délimitation prend en compte la superposition des usages et l’occupation des espaces dans la zone. 

La création de l’aire marine protégée constitue un véritable avantage pour le département du Kouilou : « La création de l’aire marine de la baie de Loango est appelée à positionner notre département au premier rang de la conservation des écosystèmes et de la biodiversité au Congo, avec 4 aires protégées, sur les 18 que compte le pays, couvrant une superficie totale de 745.944 hectares, soit 18, 46% de la superficie totale de conservation du Congo. Il s’agit là d’un avantage écologique indéniable, au regard des défis liés à l’urgence des changements climatiques qui préoccupent actuellement l’humanité », a estimé Désiré Ondongo Bamboli.

2-Description géographie de l’Aire protégée marine de Loango

Avec Adiac-Congo par Lucie Prisca Condhet N’Zinga

L’Afrique générera bientôt plus de déchets « électroniques » que l’Europe

mars 15, 2012

L’Afrique devrait générer davantage de déchets dits  électroniques que l’Europe à partir de 2017, en raison de sa consommation  « exponentielle » d’ordinateurs et, plus encore de téléphones portables, ont  prévenu des experts jeudi à Nairobi.

« Une étude nous indique que l’Afrique produira plus de déchets électroniques  que l’Europe en 2017 », a déclaré à la presse Katharina Kummer Peiry, secrétaire  exécutive de la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des mouvements  transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination.

« Au rythme où vont les choses (. . . ) en 2017 nous serons confrontés à une  énorme quantité de déchets électroniques, davantage même qu’en Europe », a  renchéri Miranda Amachree, de l’Agence nationale du Nigeria chargée de  l’application des normes et règles en matière d’environnement.

Ces experts s’exprimaient à l’occasion d’un colloque, au siège du Programme  des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi, sur le défi croissant  que pose à l’Afrique la gestion des déchets électroniques, une définition qui  inclut également les télévisions, refrigérateurs, etc.

Si l’Afrique est déjà confrontée à la gestion de milliers de tonnes de ces  déchets exportés par l’Europe, elle devra aussi gérer de plus en plus gérer sa  propre consommation en augmentation en la matière.

A l’origine de ce phénomène, « il y a la croissance démographique (. . . ) et  le taux de pénétration.  De plus en plus de personnes ont accès à ces produits »  en Afrique, qui a désormais dépassé le seuil du milliard d’habitants, a relevé  Mme Kummer Peiry.

« Il faut garder à l’esprit les efforts entrepris à tous les niveaux pour  accroître l’accès (notamment aux équipements de communication électronique),  cela fait partie du développement », a ajouté cette spécialiste, qualifiant la  progression en la matière d' »exponentielle » en Afrique.

Le Kenya, à titre d’exemple, exonère de droits de douane à l’importation les  équipements liés aux technologies de l’information depuis 2008, afin de  favoriser leur pénétration dans le pays, un exemple suivi notamment par la  Zambie l’an dernier.

« L’utilisation d’équipements électriques et électroniques, et en particulier  d’outils d’information et de télécommunication, demeure bas en Afrique en  comparaison à d’autres régions du monde, mais elle augmente de façon  spectaculaire », note un rapport du programme Afrique de la mise en oeuvre de la  convention de Bâle rendu public le mois dernier.

« Le taux de pénétration d’ordinateurs personnels a été multiplié par dix au  cours de la décennie écoulée, et le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile par  cent », selon ce rapport.

L’Afrique, où le recyclage de ces équipements demeure largement informel,  « doit évoluer vers un recyclage plus encadré pour s’assurer que les métaux  précieux sont extraits comme il se doit, par exemple, des téléphones portables »,  a souligné Mme Kummer Peiry.

Car ce qui est un problème potentiel peut être transformé en chance de  développement économique, a souligné pour sa part Achim Steiner, directeur  exécutif du PNUE.

« A partir d’une tonne de téléphones cellulaires, une fois retirées les  batteries, vous pouvez extraire 3,5 kg d’argent, 340 grammes d’or, 140 grammes  de palladium et 130 kg de cuivre », a-t-il précisé à la presse.

De plus, fondre des métaux recyclés « requiert trois à quatre fois moins  d’énergie que de fondre des métaux à l’état naturel », a-t-il ajouté.  M.   Steiner a cependant reconnu qu’un transfert des technologies appropriées vers  l’Afrique était un préalable à un meilleur recyclage sur ce continent.

Jeuneafrique.com  avec AFP