
Près de quinze ans après son dernier recueil de poèmes, l’écrivain Michel Houellebecq, prix Goncourt 2010, revient à la poésie avec « Configuration du dernier rivage », à paraître le 17 avril chez Flammarion, a confirmé mardi son éditeur.
Ce cinquième opus au titre très « houellebecquien », dont la sortie a été annoncée par Le Figaro, fait suite à la prose poétique de « Rester vivant », publié aux éditions de La Différence en 1991, et aux recueils « La poursuite du bonheur » (même maison en 1992 puis nouvelle édition chez Flammarion en 1997), « Le sens du combat » (1996) et « Renaissance » en 1999, toujours chez Flammarion.
L’ensemble de son oeuvre poétique, première vocation de l’écrivain qui affirme volontiers être devenu romancier par défaut, a par ailleurs été réuni en 2000 en poche (J’ai Lu).
Michel Houellebecq a obtenu le Goncourt en 2010 pour « La carte et le territoire ».
« Configuration du dernier rivage » rassemble en à peine 90 pages et cinq sections des poèmes courts et sombres, rimés ou non.
« La poésie, ça part d’un vers. Des fois ça se met à rimer un peu tout seul, d’autres fois non. Mais relativement souvent, cela rime dans mon cas », disait en janvier l’auteur sur France Culture.
« En supposant que je vive vieux, peut-être que j’écrirai plein de poèmes. Un poète vieux, je trouve ça bien. A mon âge, il faut que je sorte du modèle Baudelaire (…) mais mon goût pour la poésie ne diminuera pas », poursuivait-il. « Et c’est bien les poèmes parce qu’on ne vous met pas la pression… »
Mi-décembre 2012, Michel Houellebecq avait annoncé à l’AFP quitter l’Irlande, où il séjournait depuis de nombreuses années, pour rentrer vivre à Paris.
« Si j’ai choisi la France plutôt qu’un pays francophone (Belgique ou Suisse), c’est pour des raisons personnelles, pas dans une démarche militante », avait expliqué l’auteur en pleine affaire Depardieu. « L’argent est important, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important ».
Son roman « Les particules élémentaires » va par ailleurs être mis en scène au Festival d’Avignon du 8 au 13 juillet par le jeune collectif « Si vous pouviez lécher mon coeur ». L’oeuvre de Houellebecq est souvent montée à l’étranger mais rarement en France.