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Bénin : l’homme d’affaires Patrice Talon arrêté en France

décembre 6, 2012
Patrice talon a été proche du président béninois Boni Yayi. Patrice talon a été proche du président béninois Boni Yayi. © Ty/Erick Ahounou

L’homme d’affaires béninois a été interpellé, mercredi 5 décembre, par la police française à son domicile parisien. Un mandat d’arrêt international émis par la justice de son pays pour complot contre Boni Yayi pèse sur lui.

Accusé par la justice de son pays d’avoir voulu empoisonner le président du Bénin, Boni Yayi, et visé par un mandat d’arrêt international, Patrice Talon, a été interpellé chez lui, à Paris, le 5 décembre à la mi-journée, selon une source proche du dossier. L’homme d’affaires béninois a été placé sous écrou à la Préfecture de Police puis déféré au parquet, jeudi 6 décembre. La justice française va à présent devoir se prononcer sur le mandat d’arrêt international. Un accord de coopération en matière de justice lie les deux pays.

Toujours mercredi, en fin d’après midi, François Hollande et Boni Yayi se sont parlé au téléphone. Le président français a assuré son homologue béninois qu’il n’y aurait « aucune obstruction ».

Au Bénin, Patrice Talon est poursuivi pour « tentative d’assassinat » sur Boni Yayi. Le complot présumé a été déjoué, le 17 octobre, lors d’un voyage officiel du président béninois à Bruxelles. Trois personnes accusées de complicité ont été arrétées, à Cotonou, le 22 octobre. Toujours selon la justice béninoise, elles devaient remplacer un traitement antidouleur par des produits radioactifs.

Jeuneafrique.com avec par Philippe Perdrix

Décès de l’ancienne résistante Lise London

avril 2, 2012

La veuve d’Artur London, héros de L’Aveu, est décédée dimanche à l’âge de 96 ans.

L’ancienne résistante communiste Lise London, veuve d’Artur London, dont le procès stalinien en Tchécoslovaquie a été rendu célèbre par le film L’Aveu, est décédée samedi à Paris à l’âge de 96 ans, a annoncé dimanche le Parti communiste français.

Né en 1916 en France de parents espagnols, engagée très tôt au PCF, Elisabeth Ricol rencontre à Moscou en 1935 le communiste tchèque Artur London, qu’elle épouse avant de s’engager dans la guerre civile espagnole.

Sur le front, elle travaille avec le dirigeant français des Brigades internationales André Marty au QG républicain d’Albacete (sud-est de l’Espagne). 70 ans plus tard elle fustigeait encore d’une voix frémissante l’abandon « impardonnable » du Front populaire par les démocraties occidentales, soulignant que seules des « troupes étrangères fascistes » allemandes et italiennes avaient permis la victoire de Franco.

Capitaine des Francs-Tireurs et Partisans

Rejointe par son mari à Paris en février 1939, Lise, mère d’une petite Françoise née en février 1938, s’engage rapidement dans la Résistance, devenant capitaine des Francs-Tireurs et Partisans (FTP).

Arrêtée en 1942 par la police française, elle est jugée en 1943 par le tribunal d’Etat français, qui requiert sa condamnation à mort. Sa peine sera commuée en travaux forcés à perpétuité à la naissance de son fils Gérard, en avril 1943, à la prison La Petite Roquette. Livrée aux Allemands, Lise London sera déportée en juin 1944 à Ravensbrück puis envoyée dans les Kommandos de Buchenwald.

Après la guerre, elle s’installe en Tchécoslovaquie où son mari devient vice-ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement communiste installé par l’URSS. Mais dans le cadre des purges staliniennes, Artur London tombe en disgrâce et est arrêté en 1951.

C’est durant ses années de prison, qu’il écrit en français les textes qui serviront de canevas à L’Aveu et qu’il transmet clandestinement à sa femme, glissés dans des paquets de papier à cigarettes. Dans ces documents, destinés, non à être publiés, mais à informer le Parti communiste français, London décrit les interrogatoires, tortures et procès infligés par le régime stalinien afin de lui extorquer des « aveux ».

Artur London, finalement libéré en 1956, se réfugie en France. Son livre L’Aveu, publié en 1968 chez Gallimard, au moment du « Printemps de Prague » écrasé par les chars soviétiques, sera porté deux ans plus tard à l’écran par Constantin Costa-Gavras, avec Yves Montand dans le rôle d’Artur et Simone Signoret dans celui de Lise.

Militante jusqu’au bout

Lise London, mère d’un troisième enfant, et dont le mari est mort en 1986, livre les moments forts de sa vie et de l’histoire en publiant notamment La mégère de la rue Daguerre (Seuil 1995) et Le Printemps des camarades (Seuil 1996).

La polémique autour de la publication du livre de Karel Bartosek Les aveux des archives (Le Seuil), où l’historien tchèque accuse London d’avoir été lui-même une sorte de commissaire rouge avant d’être victime à son tour du régime, est à l’origine de la publication des pages rédigées par London en prison. Car Lise London, pour faire taire une « campagne pleine d’ignominies », contre-attaque en les dévoilant au public (Aux sources de l’Aveu Gallimard, avril 1997).

Militante jusqu’au bout, Lise London, est restée adhérente au Parti communiste, dénonçant « le dévoiement du socialisme par Staline ». Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a rendu hommage dans un communiqué à l »engagement communiste, » ainsi qu’à « sa résistance à la folie stalinienne ».

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