© Darryl Dyck/La Presse canadienne
Cent soixante-quinze incendies de forêt continuent de faire rage en Colombie-Britannique, dont celui qui a ravagé la petite ville de Lytton (photo).
Alors que 175 feux de forêt continuent de faire rage en Colombie-Britannique, une quarantaine de pompiers québécois décolleront de l’Aéroport international Jean-Lesage en milieu d’après-midi lundi pour aller prêter main-forte à leurs collègues de l’Ouest.
Le groupe, composé de 40 pompiers et de cinq ressources individuelles, connaîtra son affectation, une fois sur place.
Ça va dépendre des besoins exprimés par BC Wildfire Service, et c’est là qu’ils vont savoir. Mais on sait déjà qu’ils vont faire du travail semblable à ce qu’ils font au Québec, c’est-à-dire du combat au sol contre les incendies. On ne sait pas s’ils vont être affectés sur les grands feux ou sur les plus petits feux, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils vont prêter main-forte», a indiqué le coordonnateur de la Société de protection de la forêt contre le feu (SOPFEU), Stéphane Caron, au micro de Première heure, à Québec.
Les pompiers québécois concentreront donc leurs efforts sur le combat au sol, qui est la principale arme dans l’arsenal de la lutte contre les incendies de forêt.

© Daniel Coulombe/Radio-Canada L’avion-citerne sert principalement à contenir le feu.
La configuration géographique des lieux y est également pour beaucoup aussi dans le choix de la méthode d’attaque privilégiée par les pompiers.
On est habitués ici au Québec à voir les avions-citernes parce qu’on a beaucoup de lacs, on a beaucoup de points d’eau, donc ce sont des équipements très efficaces pour notre territoire, mais ça ne veut pas dire que c’est la même chose ailleurs. En Colombie-Britannique, il y a certains secteurs où il y a beaucoup moins de points d’eau, donc on va travailler avec des techniques différentes, même des techniques qui n’utilisent pas nécessairement l’eau», continue le porte-parole de la SOPFEU.
Selon Stéphane Caron, cela peut aller jusqu’à vouloir dire de littéralement combattre le feu par le feu, dans certains cas.

© /Radio-Canada Stéphane Caron, coordonnateur à la prévention et aux communications de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).
[Ça veut dire] de tout brûler au sol, des parties de territoire, avant que le feu arrive, pour créer un coupe-feu et faire en sorte que le feu ne puisse plus progresser.»
Le nombre de pompiers québécois délégués en Colombie-Britannique a été déterminé en fonction des besoins en effectif à maintenir dans la province.
Quarante, c’est à peu près la moyenne pour le Québec en fonction du niveau d’effectif qu’on a. On a déjà eu des contingents de 60, ou même de 80, mais c’est pas mal la limite de ce qu’on peut envoyer. Ça dépend du moment de la saison. En ce moment, on a une accalmie au Québec qui nous permet d’envoyer des ressources à l’extérieur, mais on est quand même au début du mois de juillet et la saison est loin d’être finie au Québec.»
Un maximum de 14 jours
Les pompiers québécois demeureront en Colombie-Britannique pour un maximum de 14 jours, après quoi ils rentreront à la maison.
Il y a des normes canadiennes là-dessus, parce que les échanges de ressources, c’est très courant. C’est 14 jours consécutifs de travail, plus les journées de déplacements. Après ça, les pompiers reviennent au Québec, quoi qu’il arrive», conclut Stéphane Caron.
Avec La Presse canadienne par Kathleen Lavoie