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La Russie menace d’interdire le survol de son territoire entre l’Europe et l’Asie

août 7, 2014

Moscou – Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a menacé jeudi d’interdire le survol du territoire russe aux compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l’Europe et l’Asie via la Sibérie, la route la plus courte, en réponse aux sanctions occidentales.

M. Medvedev a en outre indiqué que le gouvernement étudiait une série de mesures en réponse à l’arrêt dimanche des activités du premier transporteur aérien à bas coût russe, Dobrolet, provoquée par les sanctions occidentales.

La fermeture de l’espace aérien russe pour les liaisons entre l’Europe et l’Asie provoquerait pour les compagnies aériennes un important surcoût en carburant qui se répercutera sur les prix.

Elle provoquerait également des pertes pour la principale compagnie aérienne russe Aeroflot, qui perçoit des indemnités pour ces vols de transit estimées à près de 250-300 millions de dollars par an.

Bien sûr, il s’agit d’une mesure grave. Nous devons toutefois y réfléchir, a indiqué le Premier ministre russe.

Une éventuelle interdiction serait particulièrement dommageable pour les compagnies européennes, en premier lieu Lufthansa, British Airways, Air France et Finnair, qui opèrent de nombreux vols long courrier vers l’Asie.

Bank of America Merrill Lynch a estimé cette semaine le surcoût pour ces compagnies si elles utilisaient un autre itinéraire à environ 30.000 dollars par vol.

Concernant Air France, un accord existe depuis 2001 qui autorise l’usage des routes sibériennes par cette compagnie, expliquait dès mardi le porte-parole de la DGAC (direction générale de l’aviation civile française), interrogé alors par l’AFP sur la possibilité pour Moscou de revenir sur cet accord, qui faisait déjà l’objet de spéculations de la presse russe.

Le porte-parole n’avait pas précisé le montant de la compensation financière versée par Air France à Aeroflot en échange du survol du territoire russe.

Romandie.com avec(©AFP / 07 août 2014 11h32)

La Russie décrète une interdiction totale de la plupart des produits alimentaires d’Europe et des USA

août 7, 2014

Moscou – La Russie a décrété une interdiction totale de la plupart des produits alimentaires en provenance notamment des pays d’Europe et des États-Unis en réponse aux sanctions occidentales à l’encontre de Moscou, a annoncé jeudi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.

Cette interdiction, d’une durée d’un an, concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits en provenance des États-Unis, de l’Union européenne, de l’Australie, du Canada et de la Norvège.

Dmitri Medvedev a également menacé jeudi d’interdire le survol du territoire russe aux compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l’Europe et l’Asie via la Sibérie, la route la plus courte, toujours en réponse aux sanctions occidentales.

La fermeture de l’espace aérien russe pour ces liaisons provoquerait pour les compagnies aériennes un important surcoût en carburant qui se répercuterait sur les prix.

Elle provoquerait également des pertes pour la principale compagnie aérienne russe Aeroflot, qui perçoit des indemnités pour ces vols de transit estimées à près de 250-300 millions de dollars par an.

Bien sûr, il s’agit d’une mesure grave. Nous devons toutefois y réfléchir, a indiqué le Premier ministre russe.

L’interdiction de l’importation de produits alimentaires pourra être levée si nos partenaires font preuve d’une approche constructive, a déclaré M. Medvedev dans une intervention télévisée.

Toutes ces mesures ne sont purement qu’une réponse (aux sanctions occidentales, ndlr). Nous ne voulions pas d’un tel développement de la situation. Il n’y a rien de positif dans les sanctions, a-t-il poursuivi.

J’espère sincèrement que le pragmatisme économique prévaudra sur les considérations politiques stupides chez nos partenaires, et qu’ils penseront à ne pas isoler ou faire peur à la Russie, a ajouté le Premier ministre russe.

En outre, l’embargo ne concerne pas les aliments pour bébé et les citoyens russes pourront toujours faire leurs achats à l’étranger, bien que toute tentative de profiter de la situation pour revendre des produits interdits sera sévèrement puni.

La liste complète des produits soumis à l’embargo a été publiée sur le site internet du gouvernement.

Si l’Ukraine n’est pas visée par les interdictions décidées jeudi par les autorités russes, elle fait déjà l’objet d’un embargo sur ses pommes de terre, soja, jus, conserves, lait, fromage et autres produits issus de l’agriculture décrété depuis plusieurs semaines par l’agence sanitaire russe Rosselkhoznadzor.

Mais même dans ces conditions, nous sommes persuadés que nous arriverons à retourner la situation en notre faveur, a indiqué Dmitri Medvedev, promettant d’empêcher la hausse des prix et de libérer les étals pour nos propres producteurs.

Une telle chance – une occasion unique d’ouvrir et de développer notre industrie destinée à la substitution des importations – ne peut être négligée, a-t-il ajouté.

Les experts ont estimé que des mesures protectionnistes provoqueraient une hausse du taux d’inflation en Russie (qui était le mois dernier de 7,8% sur un an), même si de telles mesure pourraient également favoriser les producteurs locaux.

La rhétorique protectionniste de la Russie gagne en puissance, ont estimé les analystes de VTB Capital dans une note jeudi, ajoutant que les restrictions ont été jusqu’ici la principale cause de la hausse des prix alimentaires en Russie.

Un peu moins de 10% des exportations agricoles de l’Union européenne vont à la Russie, soit l’équivalent de 11 milliards par an, selon les chiffres de la Commission européenne. Il s’agit principalement de fruits et légumes, fromage et viande de porc.

Romandie.com avec(©AFP / 07 août 2014 12h05)

Vladmir Poutine à la porte du Kremlin

mars 3, 2012

Le premier ministre russe est donné gagnant dans les sondages, dès le premier tour de la présidentielle qui se tient dimanche.

Vladimir Poutine devrait être élu, ce dimanche soir, président de la Fédération de Russie. Tous les sondages le donnent gagnant au premier tour, avec une confortable avance sur ses adver­saires et notamment le communiste Guennadi Ziouganov. Les mouvements pro-Poutine ont réservé, dimanche soir, la place Loubianka, à Moscou, pour fêter la victoire.Déjà, le calendrier de la transition entre le premier ministre et l’actuel chef du Kremlin s’affine. Début mai, Dmitri Medvedev devrait reprendre à la Maison blanche le poste de chef de gouvernement que lui laissera son successeur.

Et pourtant… Jamais, depuis 1996, lorsque Boris Eltsine fut menacé d’une défaite au profit des communistes, un scrutin présidentiel russe n’aura été marqué par autant d’incertitudes. Après douze ans de pouvoir ininterrompu, Vladimir Poutine fait face à un mouvement de contestation inédit, dont l’épicentre se situe dans la capitale russe, mais dont les secousses se font également sentir dans les régions. Dans un entretien accordé jeudi à la presse étrangère, le candidat s’est dit «très content» de ces manifestations de protestation, signe, selon lui, que «les autorités doivent réagir avec vivacité dans le pays à l’humeur des gens et répondre à leurs attentes». D’autres déclarations trahissent plutôt la fébrilité qui s’est emparée du Kremlin.

Mercredi, le même Vladimir Poutine avait publiquement soupçonné les représentants de l’opposition de vouloir «flinguer quelqu’un pour ensuite accuser le pouvoir». Ces derniers «cherchent une victime sacrificielle parmi des gens connus», avait-il ajouté. La semaine dernière, citant la bataille de Borodino perdue par Napoléon en 1812, il avait comparé la Russie à un pays en guerre, obligée de se défendre contre l’envahisseur occidental.

En face, l’opposition ne désarme pas. Elle appelle dès à présent à une manifestation le 5 mars à Moscou, destinée à contester la légitimité du scrutin. À la différence des scandales qui avaient émaillé la campagne des élections législatives, les soupçons de fraudes sont, cette fois, relativement ténus. «Des méthodes noires sont toujours utilisées, mais avec prudence», note l’association Golos, qui fait l’objet de mesures d’intimidation de la part des autorités.

Contestation inédite

«Le principal problème vient du fait que la carrière des gouverneurs, nommés par le Kremlin, est liée aux performances recueillies par Poutine dans leurs régions respectives», explique le député Guennadi Goudkov, proche de l’opposition. Hier, le président de la commission électorale, Vladimir Tchourov, dont la rue exige la démission, est allé prier dans la cathédrale moscovite de la Naissance-de-Saint-Jean-le-Précurseur.

Selon le quotidien Vedomosti, le score obtenu par Vladimir Poutine donnera une première indication de la volonté de dialogue du futur président, celle-ci devant se révéler inversement proportionnelle à l’ampleur de la victoire. Pour les opposants au régime, seul compte le résultat du candidat à Moscou, qui, selon eux, ne devrait pas dépasser 32%. Poutine balaye ces insinuations, excluant tout durcissement du régime.

Lefigaro.fr avec Pierre Avril