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Burkina-Faso: La maison du co-président du front républicain, Hermann Yaméogo,

novembre 1, 2014

 

La maison du co-président du front républicain, Hermann Yaméogo, mise à sac

La maison du co-président du front républicain, Hermann Yaméogo, mise à sac

Ouagadougou – Le domicile à Ouagadougou de maître Hermann Yaméogo, président de l’UNDD (mouvance présidentielle) et co-président du front républicain, a été mis à sac vendredi soir par une foule de personnes, a constaté APA.
Les assaillants étaient nombreux à prendre d’assaut la maison de maître Hermann Yaméogo, située à quelques mètres du Conseil de l’entente, réputé pour la force de réaction des militaires qui y sont.

La maison de Yaméogo est également près du domicile du chef d’Etat-major particulier de la présidence du Faso, le général de division Gilbert Diendéré.

Matelas, lits, chaises, documents, armoires, climatiseurs, télévisions, documents, engins à deux roues, ont tous été emportés par les pilleurs.

Le saccage s’est déroulé à quelques encablures de l’Etat major général de la gendarmerie nationale et sous les yeux des gendarmes. Et ces derniers se sont résolus à disperser les pilleurs après que les objets de valeur ont tous été emportés.

Maître Hermann Yaméogo, fils du premier président de la Haute Volta (actuel Burkina Faso) est le président du parti politique UNDD. Il était également le co-président du front républicain, créé il y a quelques mois pour soutenir les actions de Blaise Compaoré.

Depuis qu’il avait rallié le camp de Blaise Compaoré, il était considéré comme un traitre.

Bâyiri.com avec APA

Egypte: la justice interdit les activités des Frères musulmans

septembre 23, 2013

LE CAIRE – Un tribunal égyptien a interdit lundi les activités des Frères musulmans et ordonné la confiscation des biens de l’influente confrérie dont est issu Mohamed Morsi, le président islamiste destitué par l’armée début juillet.

Depuis la destitution de M. Morsi et son arrestation, les nouvelles autorités installées par l’armée répriment dans le sang les manifestations de ses partisans et ont arrêté les principaux dirigeants des Frères musulmans.

Le jugement du tribunal réuni d’urgence lundi s’applique à la confrérie –qui n’a aucune existence légale– ainsi qu’à l’Association des Frères musulmans, une ONG créée sous la présidence Morsi et accusée de servir de façade à la confrérie, mais aussi à toute organisation qui en émane ou est financée par eux.

Le parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, avait remporté confortablement les législatives fin 2011.

Il pourrait tomber sous le coup de ce jugement, de même que l’Alliance contre le coup d’Etat, l’organisation pro-Morsi qui anime la contestation contre les nouvelles autorités.

Le jugement rendu lundi peut faire l’objet d’un appel.

L’implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de M. Morsi a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.

Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d’un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2.000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés.

Leurs plus hauts dirigeants sont actuellement derrière les barreaux ou en fuite et leurs avoirs ont été gelés il y a une semaine.

Romandie.com avec (©AFP / 23 septembre 2013 14h43)

Egypte: la justice ordonne le gel des avoirs des chefs des Frères musulmans

septembre 17, 2013

LE CAIRE – La justice égyptienne a ordonné mardi le gel des avoirs des principaux dirigeants islamistes du pays, notamment ceux des Frères musulmans, la confrérie du président Mohamed Morsi destitué par l’armée, a-t-on appris de source judiciaire.

Parmi les personnalités visées par cette sanction réclamée par le Parquet figurent Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, et ses deux adjoints Khairat al-Chater et Rachad al-Bayoumi, actuellement détenus et jugés pour incitation au meurtre de manifestants anti-Morsi.

M. Chater, riche homme d’affaires, passe pour être le grand argentier des Frères musulmans.

Outre les dirigeants de la puissante confrérie, plusieurs de leurs alliés sont également visés, notamment le leader salafiste Hazem Abou Ismaïl et le prédicateur pro-Morsi, Safwat Higazi, également incarcérés.

Au total, une quinzaine de figures de l’islam politique égyptien sont ainsi privées de leurs avoirs.

Depuis la destitution et l’arrestation le 3 juillet de M. Morsi, les nouvelles autorités installées par l’armée ont lancé une vaste campagne contre son mouvement et ses alliés islamistes, à l’exception notable du parti salafiste al-Nour, qui a été associé à la transition.

L’implacable répression a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir de M. Morsi, premier président élu démocratiquement du pays.

Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d’un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2.000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés.

Romandie.com avec (©AFP / 17 septembre 2013 14h49)

Egypte: Le porte-parole des Frères musulmans arrêté au Caire

septembre 17, 2013

LE CAIRE – La police a arrêté mardi au Caire le porte-parole des Frères musulmans, Gehad el-Haddad, ont rapporté à l’AFP des sources au sein des services de sécurité.

M. Haddad, très actif sur les réseaux sociaux et qui s’exprimait régulièrement dans les médias, était sous le coup d’un mandat d’arrêt comme de nombreux dirigeants et membres de la confrérie de Mohamed Morsi, président destitué par l’armée début juillet, ont précisé ces sources.

Il a été arrêté dans un appartement de Nasr City en compagnie de cinq autres islamistes, dont Hossam Abou Bakr, ex-gouverneur de la province de Qalioubiya (au nord du Caire), nommé sous M. Morsi et remplacé par les nouvelles autorités installées par l’armée.

Les sources des services de sécurité ont précisé qu’ils devaient être conduits à la prison de Tora au Caire, où sont actuellement détenus de nombreux hauts dirigeants de la confrérie, dont son Guide suprême Mohamed Badie.

Ces arrestations interviennent quelques heures à peine après l’annonce du gel par la justice des avoirs des principaux dirigeants des Frères musulmans et de leurs alliés islamistes.

Le faubourg de Nasr City avait été l’épicentre de la violente répression contre les partisans du président déchu.

Cette campagne implacable avait connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir de M. Morsi, premier président élu démocratiquement du pays, notamment à Nasr City.

Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d’un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi. Dans le même temps, plus de 2.000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés.

Dès la destitution et l’arrestation le 3 juillet de M. Morsi, la majorité des dirigeants de la confrérie avait replongé dans la clandestinité, avant d’être tour à tour arrêtés, jusqu’à Mohamed Badie, actuellement jugé avec sa garde rapprochée pour incitation au meurtre de manifestants anti-Morsi.

Romandie.com avec (©AFP / 17 septembre 2013 16h40)

Cour d’Appel de Brazzaville: Le président Mathurin Bayi rattrapé dans un voyage, pour cause d’ordre de mission non conforme

septembre 14, 2013

Après avoir dirigé, pendant près d’un mois, la session criminelle de la cour d’appel de Brazzaville statuant sur l’affaire des explosions du 4 mars 2012, dont le jugement a été rendu lundi 9 septembre 2013, Mathurin Bayi, premier président de la cour d’appel de Brazzaville, voulait se rendre, dès le matin du mardi 10 septembre dernier, à Cotonou (Bénin), pour un voyage privé, dans le cadre de ses activités d’enseignement à l’Ersuma (Ecole régionale supérieure de magistrature), basée à Porto-Novo (Bénin), nous a indiqué une source proche du magistrat, au palais de justice de Brazzaville.

Après avoir accompli les formalités à l’aéroport international Maya-Maya, il a pris place à bord d’un vol de Trans Air Congo. Mais, à l’escale de Pointe-Noire, il a été interpellé par la police qui l’a obligé de descendre. Ce qu’il n’a pas compris. Et il a été placé dans un vol retour sur Brazzaville, sous escorte policière. Que s’est-il passé?

Premier président de la cour d’appel de Brazzaville, Mathurin Bayi avait fait les formalités de voyage à l’aéroport international Maya-Maya, avec un passeport ordinaire et un ordre de mission daté du 4 septembre 2013 et signé de lui-même, dans lequel il est indiqué qu’il effectue «une mission dans le cadre de la liquidation secondaire de la compagnie Air Afrique pour le Congo», en sa qualité de «juge commissaire»: date de départ, 10 septembre et de retour: 25 septembre 2013. Soit quinze jours de mission. C’est, tout de même, étonnant pour un haut fonctionnaire. Avait-il ses frais de mission?
Après son départ de Brazzaville, les services de renseignements se sont rendus compte que son ordre de mission n’était pas conforme. Raison pour laquelle ordre a été donné à la police de l’interpeller à Pointe-Noire. Descendu de l’avion, il a été mis dans un vol retour sur Brazzaville, accompagné de policiers.

Entre-temps, le magistrat interpellé a alerté ses proches et ce sont les avocats du colonel Marcel Nstourou qui l’ont accueilli à l’aéroport Maya-Maya, fustigeant la décision des services de renseignements. Arrivé à Brazzaville, le président Mathurin Bayi n’a pas été inquiété pour ce qui est de sa liberté de mouvement. Il lui a, simplement, été demandé de brandir un ordre de mission conforme, pour pouvoir effectuer son déplacement à Cotonou. Il faut dire que sa hiérarchie, notamment le procureur général près la cour suprême, Georges Akiera, a été informé, par téléphone, de son interpellation.

En principe, en tant que magistrat de siège, membre du conseil supérieur de la magistrature, l’institution qui gère les magistrats, il devait voyager hors du pays avec un passeport de service ou un passeport diplomatique, accompagné d’un ordre de mission en bonne et due forme, signé par le ministre de la justice, en tant que vice-président du conseil supérieur de la magistrature. Or, Mathurin Bayi, qui a répliqué que le ministre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka est absent du pays (au moment de sa mission), s’est fait, lui-même, son ordre de mission et voyageait avec un passeport ordinaire. Apparemment, aucune autorité de la magistrature n’était au courant de son déplacement hors du pays. Ce qui a éveillé des soupçons du côté des services de renseignements qui ne comprenaient pas pourquoi le président de la cour d’appel de Brazzaville quittait le pays, dès le lendemain du jugement de l’affaire des explosions du 4 mars, avec un document non conforme.

Mais, son interpellation à Pointe-Noire a été présentée dans les médias internationaux comme la manifestation de la volonté du pouvoir de Brazzaville de se venger de lui, après le jugement rendu, la veille, dans l’affaire des explosions du 4 mars. En réalité, d’après nos investigations, rien de tout cela. «Il ne nous appartient pas d’arrêter une autorité judiciaire de ce rang», a confié un officier supérieur proche du dossier. «Le président Bayi est libre de ses mouvements, s’il veut sortir du pays, il doit exhiber des documents conformes. En tant que homme de droit, il le sait», a-t-il poursuivi.
Mais, emporté par l’émotion de la mésaventure qu’il venait de vivre, Mathurin Bayi a sévèrement critiqué, sur les ondes de Radio France Internationale, mercredi 11 septembre, l’attitude de la direction générale de la surveillance du territoire, au micro de notre confrère Loïcia Martial. «Je pense qu’il faut réagir, vigoureusement, parce que ce n’est pas normal que l’Etat de droit, que nous avons appelé de tous nos vœux, se trouve dans cette situation pitoyable, du fait de certains individus un peu trop zélés qui ne servent pas la République, mais qui servent leurs petits intérêts. Ce n’est pas normal. Je suis le premier président de la cour d’appel de Brazzaville, pas de n’importe quelle ville, je suis interpellé comme ça. Quid alors du citoyen ordinaire? Mais, qu’est-ce qu’ils peuvent reprocher à la justice? Rien du tout. Mais, eux, ils sont O.p.j (Officiers de police judiciaire), ils sont notés par les magistrats!», a-t-il dit. Le président Bayi a-t-il pris les mêmes avocats que ceux du colonel Ntsourou? En tout cas, leur présence à ses côtés donne lieu à des suspicions, au lendemain d’un procès sensible, dont le jugement est diversement interprété. Principal accusé dans ce procès, le colonel Ntsourou a été condamné à cinq ans de travaux forcés, assortis de sursis. Ce qui n’est pas sans étonner plus d’un observateur. Le colonel Ntsourou «est ressorti libre, mais condamné à cinq ans de travaux forcés avec sursis. Qu’est ce que cela signifie? Soit il n’est pas incriminé, soit il est incriminé, mais pas les deux à la fois», a réagi, par exemple, Mathias Dzon, l’un des opposants congolais, sur R.f.i, le même jour.

Voilà ce qu’a été l’événement. La leçon qu’on peut en tirer, c’est que les hauts-fonctionnaires, les autorités publiques, les officiers de la force publique, etc, oublient, parfois, les contraintes ou obligations liées à leurs statuts et se comportent comme des citoyens ordinaires, là où ils ont besoin d’être conformes au règlement administratif. Aucun Etat au monde ne laisse ses fonctionnaires sortir et entrer du territoire, sans autorisation administrative appelée «ordre de mission», «autorisation d’absence», «attestation de congés», etc. C’est tout simple et c’est aussi cela, l’Etat de droit.

Lasemaineafricaine.net par Joël NSONI

Afrique du Sud : Nelson Mandela hospitalisé dans la nuit, Jacob Zuma appelle à prier pour lui

mars 28, 2013
Nelson Mandela, premier président noir d'Afrique du Sud, le 25 août 2010 à son domicile. Nelson Mandela, premier président noir d’Afrique du Sud, le 25 août 2010 à son domicile. © Debbie Yazbek/Fondation Mandela/AFP/Archives

Victime d’une rechute de son infection pulmonaire, Nelson Mandela a été hospitalisé en urgence dans la nuit de mercredi à jeudi 28 mars. La présidence sud-africaine appelle à prier pour lui.

Madiba ne va pas mieux. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’ancien président sud-africain, héros de la lutte contre l’apartheid, a été ré-hospitalisé pour une rechute de son infection pulmonaire, a annoncé Pretoria dans un communiqué, jeudi matin. « Les médecins s’occupent de lui, et s’assurent qu’il bénéficie du meilleur traitement médical possible et de tout le confort », assure le texte de la présidence.

« Il était conscient quand il est l’hôpital », a affirmé le porte-parole de la présidence Mac Maharaj, précisant immédiatement qu’il n’avait pas eu de nouvelles informations depuis. « Nous n’avons pas révélé le nom de l’hôpital pour respecter l’intimité et pour que l’équipe médicale puisse se concentrer sur son travail », a-t-il également déclaré.

« Nous appelons le peuple d’Afrique du Sud et le monde à prier pour notre Madiba bien aimé et sa famille », demande le président Jacob Zuma, une attention qui souligne la gravité de l’état de santé de Nelson Mandela. Agé de 94 ans, l’ancien leader de l’ANC a déjà été hospitalisé à de multiples reprises.

Le 8 décembre, il avait été transféré à l’hôpital par avion depuis sa résidence de campagne de Qunu, dans la région du Cap oriental. Il en était sorti le 26 décembre, après avoir subi une opération chirurgicale pour son infection pulmonaire. Après un contrôle, le 9 mars, ses médecins avaient affirmé qu’il allait « de mieux en mieux ».

Jeuneafrique.com

Kenya: Kenyatta élu président, Odinga conteste, le pays reste calme

mars 9, 2013
 

Le vice-Premier ministre sortant et nouveau président kényan Uhuru Kenyatta, le 2 mars 2013 à Nai
Le vice-Premier ministre sortant et nouveau président
kényan Uhuru Kenyatta, le 2 mars 2013 à Nai © AFP

Uhuru Kenyatta, inculpé de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), a été proclamé, le 9 mars, président du Kenya dès le premier tour. Une victoire aussitôt contestée en justice par son rival Raila Odinga.

M. Kenyatta, fils de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya indépendant entre 1964 et 1978, devient, près de 50 ans après l’accession au pouvoir de son père, le quatrième chef de l’Etat kényan. Son rival Raila Odinga, Premier ministre sortant, qui conteste les résultats du scrutin, a cependant appelé ses partisans au calme pour éviter une répétition des affrontements sans précédent ayant suivi sa précédente défaite en décembre 2007, car « la violence maintenant pourrait détruire ce pays pour toujours ».

La police avait été déployée en force dans plusieurs bidonvilles de Nairobi où les partisans de M. Odinga résident en nombre, mais contrairement à l’explosion de violences qui avait immédiatement suivi la réélection du président Mwai Kibaki il y a cinq ans, aucun trouble particulier n’avait marqué samedi soir l’annonce de la victoire de M. Kenyatta, 51 ans.

L’Union européenne et les Etats-Unis ont félicité les Kényans pour leur vote pacifique et appelé les deux parties à régler leurs différends dans le calme, via les procédures prévues par la Constitution.

Premier inculpé de la CPI à devenir chef de l’Etat

Fils de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya (1964-1978), Uhuru Kenyatta a franchi d’environ 8.400 voix la barre des 50% des votants requise pour l’emporter dès le premier tour du scrutin de lundi, marqué par une participation record de 85,9%.

Accusé de crimes contre l’Humanité pour son rôle présumé dans l’organisation des violences consécutives au scrutin de fin 2007, M. Kenyatta est le premier inculpé de la CPI à devenir chef de l’Etat. La Cour de La Haye a déjà inculpé le président soudanais Omar el-Béchir en 2009, mais celui-ci était alors au pouvoir depuis vingt ans.

Dans une référence apparente à cette situation politique et juridique inédite, M. Kenyatta a assuré que son pays « continuera de coopérer avec toutes les nations et institutions internationales, conformément à (ses) obligations ».M. Kenyatta a déjà assuré qu’il ne se déroberait pas à ses obligations devant la CPI même en cas d’élection.

Son procès doit s’ouvrir le 9 juillet et pourrait durer au moins deux ans. Son vice-président William Ruto doit comparaître à partir du 28 mai à La Haye, également à propos des violences de 2007-2008. « Les élections ne changent pas la donne en ce qui concerne la CPI car il n’existe pas d’immunité devant la Cour », a réagi le porte-parole du tribunal Fadi el-Abdallah. M. Kenyatta – qui a rendu hommage à M. Odinga dans son premier discours présidentiel – a recueilli au total 6.173.433 voix, soit 50,07% des 12.330.028 bulletins, selon le résultat final proclamé par le président de la Commission électorale, Ahmed Issack Hassan.

« Sans Raila, pas de paix »

Crédité de quelque 800.000 voix de moins que son adversaire (43,31% des votants), Raila Odinga a dénoncé « des irrégularités massives ». Mais celui qui, à 68 ans, a enregistré sa troisième et probable ultime défaite présidentielle, a assuré « faire confiance » à la Cour suprême pour annuler l’élection. La nomination à la tête de la plus haute juridiction du pays d’un ancien militant réputé des Droits de l’homme, Willy Mutunga, incarne le renouveau des institutions kényanes voulues par l’adoption en 2010 d’une nouvelle Constitution.

Fin 2007, la défaite de M. Odinga avait plongé le pays dans plusieurs semaines de violences avec plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés. Le président sortant Mwai Kibaki – qui, à 81 ans, ne se représentait pas cette année – avait été proclamé vainqueur à l’issue d’un dépouillement entaché de soupçons.

Uhuru Kenyatta était alors un soutien clé de M. Kibaki, issu comme lui de la communauté kikuyu, la plus importante numériquement – 17% des 41 millions d’habitants. Samedi, une foule nombreuse a envahi les rues de Naivasha, Nakuru et Eldoret, dans la Vallée du Rift qui a voté en masse pour M. Kenyatta.

« Uhuru, Uhuru, Uhuru »

Des petits groupes en tee-shirts rouges – couleur de Jubilee, la coalition victorieuse – sillonnaient Nairobi aux cris de « Uhuru, Uhuru, Uhuru ». Kisumu (ouest), fief de M. Odinga, oscillait en revanche entre abattement et colère froide. Des jeunes ont brièvement affronté la police à coups de pierre peu après l’annonce officielle des résultats. « Il faut qu’on reste calme, mais à ce que je vois, certains ne le resteront pas », s’inquiétait Alphonse Omodi, vigile de 30 ans, qui se dit « en état de choc ».

« Sans Raila, pas de paix ! », avaient scandé en fin de matinée près du bidonville de Kondele, des centaines de jeunes, conspuant la police, alors que des responsables religieux appelaient au calme. « On ne peut pas reprendre 10 ans »de pouvoir Kikuyu, s’insurgeait David Onyango, Luo comme M. Odinga (11% de la population).

Jeuneafrique.com avec AFP

Guinée: le gouverneur de Conakry inculpé d’actes « de tortures » commis en 2010

février 16, 2013
Guinée: le gouverneur de Conakry inculpé d'actes 'de tortures' commis en 2010 Guinée: le gouverneur de Conakry inculpé d’actes « de tortures » commis en 2010 © AFP

Le gouverneur de Conakry, le commandant Sékou Resco Camara, a été inculpé « d’actes de tortures » commis en octobre 2010 dans la capitale guinéenne, a appris samedi l’AFP de source judiciaire.

Le commandant Camara a été longuement entendu et inculpé jeudi par un juge du tribunal de première instance de Dixinn (banlieue de Conakry) à la suite d’une plainte conjointe des deux organisations de défense des droits de l’homme et de 17 personnes qui s’étaient portées partie civile, selon cette source.

A la suite de cette plainte du 18 mai 2012, le procureur de la République près le tribunal de Dixinn avait ouvert une enquête pour « arrestation illégale, séquestration, coups et blessures volontaires, abus d’autorité, crimes et délits commis dans l’exercice de ses fonctions » par le commandant Camara.

Ce dernier et le général Nouhou Thiam, chef d’état-major général des armées à l’époque des faits, en 2010, ainsi que le commandant Aboubacar Sidiki Camara, dit « De Gaulle », chef de la garde présidentielle au même mmoment, ont été accusés d’avoir arrêté et détenu arbitrairement plusieurs personnes soumises « à des actes de tortures » en leur présence, indique-t-on de source judicaire.

La Guinée, pays à l’histoire marquée par les violences politiques et militaires, était dirigée en 2010 par un régime de transition présidé par le général Sékouba Konaté, qui s’est retiré après l’élection en novembre de la même année d’Alpha Condé, premier président démocratiquement élu du pays.

« De mémoire de défenseur des droits de l’homme en Guinée, jamais une procédure pour des faits si graves impliquant de hauts responsables militaires n’avait été instruite si rapidement », s’est réjoui Thierno Maâdjou Sow, président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH).

« C’est une très bonne nouvelle, porteuse d’un message fort: nul n’est au-dessus de la loi, pas même les forces de l’ordre », a-t-il ajouté.

« Avec l’inculpation du gouverneur de Conakry pour des faits d’une très grande gravité, la justice guinéenne envoie un signal important dans la lutte contre l’impunité », a de son côté déclaré Souhayr Belhassen, président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).

Toutefois, les deux organisations à l’origine de la plainte, rappellent dans un communiqué commun que le gouverneur de Conakry a déjà été condamné en 2011 pour « empiétement de l’autorité administrative sur l’autorité judiciaire » et se disent « préoccupées par le risque d’interférence avec la procédure judiciaire ».

« En conséquence, nous appelons le gouvernement guinéen à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir le bon exercice et la sérénité de la justice, assurer la sécurité de ses acteurs et en particulier du magistrat instructeur en charge de l’enquête », affirment-elles.

La Guinée, pays à l’histoire marquée par les violences politiques et militaires, était dirigée en 2010 par un régime de transition présidé par le général Sékouba Konaté, qui s’est retiré après l’élection en novembre de la même année d’Alpha Condé, premier président démocratiquement élu du pays.

Jeuneafrique.com avec AFP

Egypte: pro et anti-Morsi appellent à manifester devant la présidence

décembre 5, 2012
Egypte: pro et anti-Morsi appellent à manifester devant la présidence Egypte: pro et anti-Morsi appellent à manifester devant la présidence © AFP

Partisans et adversaires du président islamiste égyptien Mohamed Morsi ont appelé mercredi à des manifestations rivales au Caire devant le palais présidentiel, dans un climat de vives tensions entre les deux camps.

Les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, et « d’autres forces populaires » appellent à la mobilisation pour « défendre la légitimité » du chef de l’Etat face à ceux qui veulent « imposer leurs opinions par la force », a déclaré le porte-parole de la confrérie islamiste, Mahmoud Ghozlan, dans un communiqué.

Les opposants, qui avaient déjà mobilisé mardi des dizaines de milliers de personnes devant la présidence, dans le quartier d’Héliopolis, appellent une nouvelle fois à y manifester, a déclaré à l’AFP Mohamed Waked, porte-parole du Front national pour la justice et la démocratie, l’une des composantes de l’opposition.

« Il a été convenu, en coordination avec les forces révolutionnaires, de manifester devant le palais présidentiel. Si les Frères musulmans ne nous attaquent pas, tout se passera bien. Si ce n’est pas le cas, nous tiendrons M. Morsi pour responsable », a-t-il déclaré.

L’opposition, dénonçant une dérive autoritaire du pouvoir, demande le retrait d’un décret par lequel M. Morsi a considérablement élargi ses prérogatives et a mis ses décisions hors du contrôle du pouvoir judiciaire.

Elle proteste également contre un projet de Constitution qui doit être soumis à référendum le 15 décembre, estimant qu’il risque d’ouvrir la porte à une application plus stricte de la loi islamique et n’offre pas les garanties nécessaires en matière de droits fondamentaux.

Les islamistes en revanche mettent en avant que M. Morsi, premier président du pays à ne pas être issu de l’armée, bénéficie d’une légitimité acquise dans les urnes en juin dernier.

Ils soulignent que ces pouvoirs renforcés visent à accélérer la transition du pays vers la démocratie et doivent cesser avec l’adoption d’une Constitution qui sera soumise au verdict des électeurs.

Jeuneafrique.com avec AFP

France: Juppé tape du poing sur la table dans sa médiation entre Fillon et Copé

novembre 23, 2012

BORDEAUX – L’ex-ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a tapé vendredi du poing sur la table pour mettre fin à l’escalade verbale entre les deux prétendants à la direction du principal parti d’opposition, l’ex-Premier ministre François Fillon et Jean-François Copé.

Dans un langage fort peu diplomatique, M. Juppé a demandé à François Fillon, son ancien chef de gouvernement, et M. Copé d’arrêter les noms d’oiseaux, une périphrase populaire pour désigner les insultes.

M. Juppé, 67 ans, a été appelé en catastrophe pour mettre fin au psychodrame sans précédent qui déchire depuis dimanche soir la droite française pour la présidence de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) que se disputent MM. Fillon, 58 ans, et Copé, 48 ans, tous deux prétendants à l’héritage politique de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy.

Alain Juppé a demandé aux deux rivaux de se rencontrer en sa présence avant dimanche soir à Paris, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Bordeaux (sud-ouest), ville dont il est le maire.

Il s’agit de mettre au point les modalités de sa médiation entre les deux rivaux. M. Copé a été proclamé lundi soir officiellement vainqueur par 98 voix d’avance face à M. Fillon, au terme du scrutin militant de dimanche (87.388 contre 87.290 voix).

Des proches de M. Fillon ont cependant découvert que le résultat de trois fédérations n’avait pas été pris en compte.

M. Juppé a aussi demandé le retrait des pro-Copé et pro-Fillon de la commission des recours de l’UMP chargée d’examiner les contestations.

François Fillon a accepté toutes les conditions fixées par Alain Juppé. De son côté, M. Copé a accepté cette rencontre à trois dimanche soir. En revanche, il a refusé le retrait des pro-Copé et des pro-Fillon de la commission des recours.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire fonctionner cette médiation, a reconnu M. Juppé, premier président de l’UMP en 2002.

Si les deux rivaux acceptent sa médiation et ses conditions, il se donne quinze jours pour aboutir, pas plus.

Pendant ce temps, la guerre des mots se poursuit. Un parti politique, ce n’est pas une mafia (…) Ce n’est pas un endroit où on peut étouffer les affaires, refuser de dire la vérité, a ainsi lancé François Fillon sur RTL.

Ce terme de mafia est profondément choquant, c’est totalement indigne et inacceptable, a réagi M. Copé au siège de l’UMP.

Visiblement très déterminé, M. Copé a affirmé devant des journalistes qu’il n’accepterait jamais de se faire voler la victoire.

La vérité, c’est que François Fillon est profondément mauvais perdant, a-t-il jugé. Il pensait être élu à 80% car c’était un ‘homme d’Etat’ alors que moi, j’étais un nul, mes idées étaient droitières, a-t-il ajouté.

Quant à M. Juppé, il pose son ultimatum tous les jours quand même. Il n’a rien reproché à François Fillon, alors qu’il a exprimé de très nombreux désaccords à mon égard et même dit assez clairement que j’avais passé la ligne jaune, a lâché Jean-François Copé.

(©AFP / 23 novembre 2012 18h01)