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RDC : à la pré-COP27, le Sud a donné de la voix

octobre 5, 2022

À Kinshasa, les pays du Sud ont tenté de mettre les plus industrialisés devant leurs responsabilités pendant les deux jours de préparation de la COP27.

Le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, lors de la session d’ouverture de la PreCop27, à Kinshasa, le 3 octobre 2022. © Landry Ndungi / AFP

Le 4 octobre au soir, les ministres et spécialistes de l’environnement d’une soixantaine de pays ont achevé leurs discussions sur les thèmes habituels des négociations sur le climat : adaptation, atténuation, finance, « pertes et préjudices ».

Il n’y a pas eu de déclaration finale, comme c’est toujours le cas pour ces “pré-COP”, lieux de « discussions à bâtons rompus », a rappelé Tosi Mpanu Mpanu, négociateur de la RDC aux conférences climat des Nations unies. « Les pays peuvent discuter de manière plus audacieuse, plus osée, sachant que rien ne leur serait imposé comme conclusion finale », a-t-il expliqué. Tout le monde n’est pas d’accord, mais tous ont « identifié l’urgence de l’action climatique ». « Du point de vue de la diplomatie climatique, c’est un succès », estime-t-il.

Front commun

La ministre de l’Environnement de RDC, Eve Bazaïba, à la manœuvre depuis des semaines pour piloter cette “pré-COP” co-organisée avec l’Égypte, semblait satisfaite en annonçant la formation prochaine d’un front commun des grands pays forestiers que sont la RDC, le Brésil et l’Indonésie. Il s’agit de se présenter en force aux négociations sur le climat et la biodiversité, pour parler préservation du couvert forestier mais aussi de « accès aux finances climat » et « prix de la tonne de carbone ».

Au cœur du Bassin du Congo, la RDC avait donné le ton dès l’ouverture de la pré-COP. Comme d’autres, le pays a de plus en plus de mal à « opérer un choix » entre la lutte contre « l’extrême pauvreté » et « la lourde facture à payer pour l’adaptation au changement climatique », si les pays industrialisés ne lui offrent pas « d’alternatives technologiques et financières conséquentes ». « Nous avons besoin d’oxygène, nous avons aussi besoin de pain », avait lancé Eve Bazaïba.

Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, s’est emporté contre ceux qui voudraient empêcher la RDC d’exploiter son pétrole, alors que des pays européens viennent de renouer avec des énergies polluantes pour compenser le déficit d’énergie provoqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Le gouvernement congolais a lancé fin juillet des appels d’offre pour 30 blocs pétroliers et gaziers, s’attirant les critiques d’organisations de défense de l’environnement. Celles-ci font valoir que l’exploitation pétrolière dans les forêts et tourbières du Bassin du Congo risque de libérer de grandes quantités de carbone.

Sujets sensibles

Devant la presse, l’envoyé spécial américain pour le climat John Kerry a indiqué que Washington avait demandé à Kinshasa de renoncer aux blocs situés dans des zones sensibles. La veille déjà, il avait jugé possible de « trouver un équilibre entre la nécessité de protéger le Bassin du Congo et les exigences de développement et de création d’emplois ».

Les discours congolais d’ouverture des travaux ont été qualifiés de « virulents », voire de « va-t-en guerre », par certains participants à la pré-COP. Mais cette réunion a été « très utile », a estimé la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Le sujet des « pertes et dommages » (ou « préjudices ») causés par le dérèglement du climat sera discuté à Charm-el-Cheikh, a poursuivi la ministre, « parce que c’est une question essentielle […] qui concerne tous les pays », confrontés à des « dégâts irréversibles du changement climatique ». Il faut être « pragmatique », « avoir des résultats » et « simplifier l’accès aux financements », plutôt selon elle que de « créer un énième fonds qui suscitera les mêmes réserves. »

Les pays en développement voudraient eux qu’il y ait « une institution pour mettre de la cohérence » dans ce qui se fait déjà, a souligné Tosi Mpanu Mpanu. « Il y a un peu de tension, tous les pays ne voient pas les choses de la même manière », a-t-il conclu.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Des citoyens se préparent au pire à Taïwan

juillet 28, 2022
Des citoyens forment une ligne et visent avec des armes de poing.

Des Taïwanais s’exercent au maniement d’armes à feu dans le cadre d’une formation destinée aux citoyens. Photo : Radio-Canada/Philippe Leblanc

La guerre en Ukraine et les tensions avec la Chine font peur à de nombreux Taïwanais qui se ruent sur les formations de maniement d’armes et de premiers soins. La Chine considère la petite île comme une partie de son territoire et promet de la reprendre.

Par un samedi matin suffoquant et collant à Taipei, dans un vieil entrepôt désert à la peinture défraîchie, une vingtaine de Taïwanais en tenue de sport manipulent des pistolets pour la première fois de leur vie.

Inspirés par la résistance ukrainienne et alarmés par la menace constante d’invasion chinoise, ils ont choisi d’apprendre les rudiments du maniement d’armes et de pratiquer leur tir avec des balles de plastique.

Welly Huang n’a aucunement l’air d’un guerrier. Il porte ses souliers de course habituels et un simple chandail bleu. Cet ingénieur est attentif. Il participe à cette formation avec sa famille en tête.

Si on se fie à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, c’est une bonne chose de se préparer et de se tenir au courant des plans de mobilisation et de défense du gouvernement, explique Welly Huang. Comme j’ai une famille, deux enfants, j’apprends à les protéger. Je dois le faire si la guerre inévitable devait arriver.

Dans un sondage effectué au mois de mai, plus de 60 % des Taïwanais disaient être prêts à prendre les armes pour défendre l’île contre la Chine. Mais Welly Huang doute de ces chiffres.

« Je pense qu’il n’y a que peu de gens qui sont vraiment prêts à défendre notre île. Peut-être que la majorité serait prête à se rendre. Mais Taïwan est une petite île, ce n’est pas l’Ukraine. Vous ne pouvez pas venir ici en voiture. Ça joue pour nous. »— Une citation de  Welly Huang

À côté de lui, Wang Ying-jie pratique aussi son tir et écoute les conseils des enseignants, d’anciens militaires taïwanais. Elle porte un chandail à l’effigie de Franklin, personnage réfléchi et intelligent de la bande dessinée Charlie Brown.

Wang Ying-jie a des yeux espiègles qui cachent mal sa détermination. Elle n’hésitera pas à se défendre en cas d’invasion. Ce cours de base la rend déjà plus confiante en ses capacités.

Je ne veux pas avoir à le faire, mais je me défendrai, dit-elle. Je pense que je serais capable d’appliquer ce qu’on apprend ici. Les enseignants nous donnaient des informations claires et précises.

Ailleurs à Taipei, une autre fin de semaine, des hommes en vêtement d’armée courent avec des armes automatiques. Ils pratiquent une formation de guerre. Des cours plus poussés de guérilla urbaine sont offerts par l’organisation Polar Light Training.

La Chine compte 10 fois plus de soldats que Taïwan et 4 fois plus d’avions de chasse. Mais pour beaucoup de Taïwanais, la guerre en Ukraine prouve qu’ils pourraient résister eux aussi.

Les inscriptions à tous les types de formation de maniement de guerre et de protection du territoire offerts aux civils ont quadruplé depuis le début de la guerre en Ukraine qui exacerbe le sentiment de crise à Taïwan.

« Chaque fois que l’actualité rapporte l’augmentation des tensions entre la Chine et Taïwan, nous voyons le nombre d’inscriptions augmenter. La moitié des participants citent ces tensions comme motivation à suivre nos cours. D’autres parlent plutôt de la guerre en Ukraine. »— Une citation de  Shen Zhi-liang, entraîneur de la formation de base de maniement d’arme

Dans un petit centre communautaire moderne situé derrière une église du centre-ville de Taipei, des dizaines de participants jouent aux médecins de fortune.

Un groupe autour d'un homme allongé.

Un groupe s’entraîne à donner les premiers soins pour des blessés. Photo : Radio-Canada/Afore Hsieh

Vivre avec la menace sans pour autant être terrorisé

Les formations de premiers soins en temps de guerre sont aussi courues. Dans ces cours pratiques de quelques heures offerts chaque samedi matin cet été, les participants apprennent à arrêter un saignement abondant en appliquant de la pression ou en posant un garrot. On leur enseigne aussi quelques techniques d’évacuation rapide des blessés.

« Si la Chine nous attaque, il y aura beaucoup de blessés. Je veux pouvoir faire ma part. Ce n’est pas compliqué de savoir comment faire de la pression sur une plaie ou évacuer des blessés. On nous a aussi donné des exemples pour rester calmes en cas d’urgence. Je me sens un peu plus brave après ce cours. »— Une citation de  Jo Yi Shao

La menace d’invasion chinoise fait partie du quotidien à Taïwan depuis longtemps. Les craintes et inquiétudes sont omniprésentes, mais pas paralysantes. On ne peut pas parler de terreur ou de Taïwanais terrifiés.

Ça ne nous empêche pas de vivre, soutient Enoch Wu de Forward Alliance qui organise les formations de premiers soins. Nous nous occupons de nos familles et nous allons travailler, mais nous avons toujours la menace d’invasion à l’esprit. C’est une menace nationale.

À la formation sur le maniement d’armes de poing, Welly Huang partage cette vision de la menace d’invasion chinoise.

Je ne peux pas dire que je suis inquiet en permanence, chaque jour. Je dois juste vivre et me réaliser avec cette menace. Mais je sais que cette invasion arrivera éventuellement. Peut-être dans un an, peut-être dans cinq ans.

Il croit qu’il ne peut que se préparer. Il compte continuer à pratiquer son tir.

Notre correspondant en Asie Philippe Leblanc sera basé à Taïwan pour les prochains mois, afin de nous faire découvrir cette île de près de 24 millions d’habitants, sa société et les défis qui l’animent. Et aussi afin de couvrir les enjeux d’actualité de toute la région Asie-Pacifique.

Avec Radio-Canada par Philippe Leblanc

CAN séniors dames de handball : vingt Diables rouges à Bordeaux pour préparer la compétition

avril 4, 2022

La Fédération congolaise de handball (Fécohand) a rendu publique, le 2 avril, la liste de vingt joueuses qui prendront part, du 15 au 25 avril à Bordeaux, en France, à un stage bloqué,  dans le cadre des journées de la Fédération internationale de handball (IHF). Ce stage permettra aux Congolaises de fortifier l’équipe qui participera à la 25e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), au Sénégal.

Les Diables rouges séniors dames

Les vingt handballeuses retenues pour le stage de préparation viennent pour la plupart des championnat congolais, français et slovène. Les joueuses de l’actuelle meilleure nation (seniors dames) du continent devraient tout donner lors de ce stage pour non seulement travailler sur le collectif, mais aussi assimiler les techniques du sélectionneur et technicien Younes Tatby.

Etant donné que le Congo n’a pas pu organiser le premier stage IHF du mois de mars, il est nécessaire que tous les moyens soient mis en place pour faciliter la préparation de sa sélection. Trois rencontres sont, en effet, prévues durant ce stage.

Sur la liste tant attendue, la sélection congolaise s’affiche au grand complet. Quelques nouveaux visages intègrent l’équipe pour la première fois, notamment Tatiana Gona; Léa Limoan; Balotinelle Jonedie Olikaka et Kande Diarra.

L’un des aspects marquants de cette sélection est, sans nul doute, l’absence de la célèbre Joséphine Nkou, actuellement en rééducation après sa blessure lors de la récente Coupe du monde, en Espagne.

Notons que le Congo a réalisé un bel parcours lors de la dernière CAN au Cameroun, en 2021. C’est ce que lui avait permis de terminer quatrième puis de valider son ticket pour le mondial, douze ans après.

Avant la Coupe du monde, la participation des joueuses à tous les stages a permis aussi au pays d’occuper la première place du continent africain, au terme de la compétition. Si le Congo veut conserver sa place parmi les leaders, les acteurs du handball doivent se donner à fond dans leur travail respectif.

La liste des joueuses retenues

1-Ruth Kodia (Étoile du Congo);

2-Malvina Apendi (Étoile du Congo);

3-Avelle Ntondele (Étoile du Congo);

4- Balotinelle Jonedie Olikaka (DGSP);

5-Becherelle Koumba (Cara);

6-Betchaïdelle Ngombelé ( Krim Mercator );

7-Patience Ikobo Okabande (Blanzat Sport Montluçon);

8-Rutil Kimberly (Stella St Maur HB);

9-Alphonsine Ngoulou (Blanzat Sport Montluçon);

10- Fanta Diagouraga (Noisy-le-Grand HB);

11-Klen Divoko Divoko (St Chamond HB);

12-Tatiana Gona ( St Chamond HB);

13- Belvina Mouyamba (La St Genis);

14-Kassandra Jappont (Bergerac Périgord HB);

15-Sharon Dorson (Havre ACH);

16-Rita Saraïva ( US Cagnes sur Mer HB);

17-Diagne Yimgma (Reims Champagne HB);

18-Léa Limoan (Bron HB);

19-Maëlys Kouya ( St Amand les Eaux HB);

20- Kande Diarra (Stella St Maur HB).

Avec Adiac-Congo par Rude Ngoma

Japon-JO: Tokyo prépare davantage de lits d’hôpital, record de cas de COVID

juillet 27, 2021

JO: TOKYO PRÉPARE DAVANTAGE DE LITS D'HÔPITAL, RECORD DE CAS DE COVID

© Reuters/MAXIM SHEMETOV 

TOKYO (Reuters) – Tokyo a enregistré mardi 2.848 nouvelles infections au coronavirus depuis la veille, le bilan journalier le plus élevé depuis le début de la pandémie dans la ville hôte des Jeux olympiques, qui prépare davantage de lits d’hôpital pour les patients atteints du COVID-19, ont rapporté mardi les médias.

Le Japon a évité les précédentes vagues dévastatrices de la pandémie dont ont souffert d’autres pays comme l’Inde, l’Indonésie et les États-Unis, mais la cinquième vague, alimentée par le variant Delta du coronavirus, se fait sentir dans les hôpitaux de Tokyo.

Dimanche, 20,8% des 12.635 patients de la capitale japonaise atteints du COVID-19 avaient été hospitalisés. Un groupe consultatif conseillant le gouvernement considère qu’un taux inférieur à 25% est un élément déclencheur de l’état d’urgence.

La capitale japonaise a déclaré son quatrième état d’urgence ce mois-ci, qui durera jusqu’après la fin des Jeux olympiques, reportés d’un an en 2020 et célébrés finalement en 2021 sans spectateurs afin d’endiguer la propagation du virus.

En admettant davantage de patients, les hôpitaux de Tokyo ont pour objectif de porter le nombre de lits à 6.406 d’ici le début d’août, contre une capacité actuelle de 5.967, selon la chaîne TBS.

Les hôpitaux envisageraient également de reporter des opérations chirurgicales non urgentes et des soins pour des motifs autres que le coronavirus, a indiqué la chaîne, citant un avis des autorités municipales aux institutions médicales.

Les experts sanitaires avaient prévenu que les facteurs saisonniers, la mobilité accrue et la propagation des variants du virus entraînerait un rebond de la pandémie cet été.

Seule 36% de la population japonaise a reçu au moins une dose du vaccin contre le COVID-19, selon un décompte réalisé par Reuters.

La campagne de vaccination, initialement lente, a finalement pris de l’ampleur en juin mais elle s’est ensuite ralentie en raison de problèmes logistiques.

Nombreux sont les Japonais à estimer que les Jeux auraient dû être à nouveau repoussés ou annulés pour éviter une résurgence de la crise sanitaire.

Avec Reuters (Reportage Sam Nussey, Ami Miyazaki, Antoni Slodkowski et Kiyoshi Takenaka; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

Libye: Saïf al Islam Kadhafi préparerait sa fuite du pays

octobre 25, 2011

FUITE – Saïf al Islam est le dernier fils en fuite de Mouammar Kadhafi…

Saïf al Islam Kadhafi, fils en fuite de Mouammar Kadhafi, se trouverait dans l’extrême sud-ouest de la Libye, à proximité des frontières avec l’Algérie et le Niger, et préparerait sa fuite, a annoncé lundi soir un responsable du Conseil national de transition (CNT).

«Il est au sud de Ghat (ndlr, à un millier de kilomètres au sud de Tripoli), dans la région de Ghat. Il possède un faux passeport libyen qui lui a été remis dans la région de Mourzouk», a dit ce responsable, joint par téléphone par Reuters.

Sa fuite serait préparée par l’ancien chef des services de renseignement, Abdallah al Senoussi, également dans la région. Depuis la mort de Mouammar Kadhafi, jeudi dernier alors qu’il tentait de fuir Syrte, Saïf al Islam, qui était considéré comme son dauphin, a été signalé tour à tour dans la région de Syrte puis près de Bani Walid, beaucoup plus au nord.

Dernier fils en fuite
C’est l’interception de conversations par téléphone satellite Thuraya qui aurait permis aux nouvelles autorités libyennes de retrouver sa trace dans la région désertique de Ghat.

«Nous avons également été alertés par une source d’un service de renseignement voisin», a ajouté le responsable du CNT.

Mais la géographie locale favoriserait sa fuite. «Cette région est très, très difficile à surveiller et à encercler. Il nous faut des avions. Même l’Otan ne peut pas contrôler cette zone», a-t-il souligné.

Saïf al Islam est le dernier fils Kadhafi encore en fuite: trois autres ont été tués dont Mouatassim, mort le même jour que leur père, jeudi dernier, après avoir été capturé près de Syrte, deux se sont réfugiés en Algérie, un dernier, Saadi, a fui au Niger. Saïf al Islam Kadhaf et Abdallah al Senoussi sont tous deux visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l’humanité.

20minutes.fr avec Reuters