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Algérie : au Val-de-Grâce, un Bouteflika peut-il en cacher un autre ?

décembre 17, 2014

Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un accident vasculaire cérébral en avril 2013.
Abdelaziz Bouteflika a été victime d’un accident vasculaire cérébral en avril 2013. © AFP

La santé d’Abdelaziz Bouteflika a une nouvelle fois fait parler d’elle mardi. Selon des médias algériens, le président algérien aurait été hospitalisé une nouvelle fois au Val-de-Grâce. Pourtant, si l’avion présidentiel s’est bien posé à Paris durant quelques heures avant de repartir pour Alger, ce n’est probablement pas pour y amener le chef de l’État.

Touché par un accident vasculaire cérébral en avril 2013, Abdelaziz Bouteflika n’en finit plus, depuis, d’essuyer les polémiques et les rumeurs sur son état de santé. Mardi 16 décembre, plusieurs médias ont cru savoir que le chef de l’État était arrivé à Paris et était hospitalisé à l’hôpital du Val-de-Grâce, qui fermera prochainement ses portes. Cela aurait été la seconde fois en seulement quelques semaines que le président algérien se serait fait soigner en France, après son court séjour, le 13 novembre, dans une clinique de Grenoble.

Pourtant, si l’avion présidentiel, le même Gulfstream qui avait fait le voyage à Grenoble, s’est bien posé à Paris à 12h53 mardi 16 décembre, avant de repartir pour Alger quelques heures plus tard, ce n’est très certainement pas Abdelaziz Bouteflika qui était son passager. Il pourrait s’agir, selon nos sources, de l’un de ses frères. Aucune information officielle n’a toutefois encore été donnée au sujet de ce séjour parisien d’un membre du clan Bouteflika.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Algérie: le président Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble

novembre 14, 2014

Algérie: le président Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble
Algérie: le président Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, affaibli par la maladie depuis un AVC en 2013, est actuellement hospitalisé dans une clinique de Grenoble, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Le motif de son hospitalisation n’a pas été précisé. Contactée par l’AFP, la clinique n’a rien voulu dire de sa présence ni de son état de santé. Interrogée, la présidence algérienne n’a pas confirmé non plus ces informations, se bornant à indiquer qu’un communiqué serait publié dans la soirée.

Selon Le Dauphiné Libéré, M. Bouteflika est hospitalisé dans un service de cardiologie et maladie vasculaire de la clinique Alembert, qui fait partie du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble, un établissement privé. Tout un étage de la clinique lui serait réservé pour des raisons de sécurité.

Selon une source proche du dossier, le président algérien serait arrivé discrètement jeudi à Grenoble, par avion. Les abords de la clinique ont été protégés par la police vendredi après-midi.

Jeuneafrique.com avec AFP

Bouteflika, accroché au pouvoir, malgré ses ennuis de santé

avril 12, 2014

ALGER (Algérie) – Affaibli par des ennuis de santé, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, artisan de la réconciliation après la guerre civile, brigue à l’âge de 77 ans un quatrième mandat, au risque d’apparaître comme un homme accroché au pouvoir.

Après 15 ans à la tête du pays, il détient déjà le record de longévité pour un président algérien. Sans compter les seize années passées comme ministre, presque entièrement à la tête de la diplomatie.

Entre les deux périodes, il a vécu une traversée du désert durant laquelle l’armée –qui a toujours joué un rôle majeur dans le choix du chef de l’Etat–, fit une première fois appel à lui en 1994, en pleine guerre civile, pour prendre les rênes d’un pouvoir de transition. Les discussions n’avaient pas abouti mais seront fructueuses cinq ans plus tard, le conduisant à la présidence.

A la suite d’un AVC il y a an, M. Bouteflika a été hospitalisé pendant près de trois mois à Paris. Depuis son retour mi-juillet, il ne bouge presque plus de chez lui.

Il ne s’est pas exprimé en public ces deux dernières années. Le 3 mars, lui qui jadis était un tribun hors pair, s’exprimant aussi bien en français qu’en arabe, a annoncé, d’une voix à peine audible, sa candidature en déposant son dossier au Conseil constitutionnel.

Son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, a cependant assuré cette semaine que M. Bouteflika allait de mieux en mieux.

– Artisan de la réconciliation –

Durant la campagne, il a brillé par son absence, laissant à M. Sellal et six autres responsables le soin de sillonner le pays à sa place.

Elu à la présidence en avril 1999 dans un pays en pleine guerre civile, Boutef, comme l’appellent familièrement ses compatriotes, s’est employé à rétablir la paix après un conflit ayant fait quelque 200.000 morts, selon des sources officielles.

En septembre 1999, il a obtenu un oui massif au référendum sur la loi de la Concorde civile, qui amnistie les islamistes armés n’ayant pas commis de crimes de sang et de viols et se soumettant à l’autorité de l’Etat. La loi entraînera la reddition de milliers d’islamistes.

Accusé par ses détracteurs de n’être qu’une marionnette de l’armée, M. Bouteflika, ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN), avait dès son élection voulu afficher son indépendance vis-à-vis de cette puissante institution en lançant sa célèbre phrase je ne suis pas un trois-quarts de président.

Après avoir été récemment accusé dans la presse de vouloir diviser l’armée, entre d’un côté les renseignements et de l’autre l’état-major, pour mieux la contrôler, il a qualifié de fictifs les conflits au sein de cette institution.

Toujours impeccablement vêtu d’un costume trois-pièces et cravate même en pleine canicule, M. Bouteflika a été reconduit en 2004, puis en 2009 grâce à une révision de la Constitution supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels.

En 2011, alors que le Printemps arabe balayait plusieurs vieux dirigeants, il a rapidement annoncé des réformes, jugées cependant très insuffisantes par l’opposition.

Un ancien ministre, en poste de 1999 à 2002, se souvient d’un homme versatile et craint par ses collaborateurs. Il était tellement méprisant que ses chefs de gouvernement n’osaient jamais prendre la parole lors des conseils des ministres, indique-t-il.

– Ministre à 25 ans –

Né le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc) d’une famille originaire de Tlemcen (ouest algérien), Abdelaziz Bouteflika a rejoint dès 1956 l’ALN en lutte contre la France.

A l’indépendance, à seulement 25 ans, il est devenu ministre des Sports et du Tourisme, sous la présidence d’Ahmed Ben Bella, avant d’hériter rapidement, en 1963, du portefeuille de la diplomatie, qu’il a conservé jusqu’en 1979.

En juin 1965, il a soutenu Houari Boumediene, alors ministre de la Défense, qui a renversé Ben Bella.

S’affirmant le dauphin de M. Boumediene, dont il a prononcé en larmes l’oraison funèbre en décembre 1978, il a pourtant été écarté. Il a alors choisi l’exil à Dubaï ou encore à Genève.

M. Bouteflika est finalement revenu comme candidat à la présidence en avril 1999, et s’est retrouvé seul en lice après le retrait de six adversaires convaincus qu’il y aurait des fraudes.

Romandie.com avec(©AFP / 12 avril 2014 14h04)

Algérie : le « calvaire » de Bouteflika

janvier 25, 2014
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © AFP

Peu de temps avant sa visite médicale de « routine » au Val-de-Grâce le 13 janvier, l’état de santé du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, n’était guère rassurant, selon les informations qui ont filtré du Conseil des ministres du 30 décembre.

Le Conseil des ministres du 30 décembre 2013 a été pénible pour Abdelaziz Bouteflika. Il a d’abord fallu le transférer de sa résidence ultramédicalisée de Sidi Fredj jusqu’au siège de la présidence. Puis laisser le temps – une heure – à son équipe médicale de l’installer dans la salle du conseil avant que les ministres puissent y pénétrer. Pour éviter tout risque d’infection, ces derniers n’ont eu le droit ni de l’approcher ni de lui adresser la parole. Munis d’écouteurs, ils se sont efforcés de deviner ses paroles. « Parfois ses lèvres bougeaient sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche », confie l’un d’eux. Tout de suite après a eu lieu la signature de la loi de finances. Bouteflika s’apprêtant à apposer son paraphe sur la mauvaise page, Ahmed Noui, le secrétaire général du gouvernement, a été contraint de lui indiquer le bon endroit. Au journal télévisé de 20 heures, la séquence a été coupée au montage.

Jeuneafrique.com ave AFP