Posts Tagged ‘président français’

François Hollande: « L’islam est compatible avec la démocratie »

janvier 15, 2015

François Hollande a tenu à affirmer jeudi que l’islam était « compatible avec la démocratie ». A l’Institut du monde arabe (Ima) à Paris, le président français a aussi rappelé que les musulmans étaient les premières victimes du fanatisme dans le monde.

Une semaine après la série d’attentats qui a fait 17 victimes en France, actes revendiqués par Al Qaïda au Yémen et dont les auteurs se réclamaient de l’islam, le président français a mis en garde contre « les amalgames et les confusions ».

« Ce sont les musulmans qui sont les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme et de l’intolérance », a-t-il déclaré, évoquant notamment le conflit syrien. Il s’exprimait à l’occasion de l’ouverture d’un forum baptisé « Renouveaux du monde arabe ».

« Les Français de confession musulmane ont les mêmes droits, les mêmes devoirs que tous les citoyens », a poursuivi François Hollande. Le chef d’Etat a formé le vœu que les musulmans de France « puissent se savoir unis, protégés, respectés, comme eux-mêmes doivent respecter la République ».

Histoire des religions
« La France est un pays ami, mais la France est un pays qui a des règles, des principes, des valeurs, et parmi les valeurs, il y en a une qui n’est pas négociable, qui ne le sera jamais, c’est la liberté, la démocratie », a-t-il souligné.

Alors que des incidents se sont produits ces derniers jours dans les écoles, notamment lors des minutes de silence liées aux attentats, François Hollande a dit l’importance d’enseigner l’histoire des religions.

Les musulmans « doivent être protégés, la laïcité y concourt car elle respecte toutes les religions », a-t-il dit. « L’école de la République est également un lieu de lumière et donc de connaissance, de savoir. L’histoire y est enseignée, ce qui veut dire l’histoire des religions, pour savoir d’où nous venons ».

Renforcer la coopération
Les conflits de l’étranger, en particulier en Syrie et au Proche-Orient, « n’ont pas leur place ici, ne peuvent pas être importés », a-t-il aussi déclaré. La France proposera à ses partenaires européens de renforcer les coopérations entre les deux rives de la Méditerranée, « qui ne doit pas être une mer du malheur mais une mer de la prospérité. »

Depuis quelques jours, la façade de l’Institut du Monde Arabe est recouverte, en français et en arabe, de l’inscription « Nous sommes tous Charlie », en grandes lettres rouges. Il s’agit de la principale institution culturelle du monde arabe en France.

Le discours de Merkel
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a promis jeudi de combattre les idéologues du terrorisme « avec tous les moyens de l’Etat de droit » dans un discours devant les députés du Bundestag. Elle a également rendu hommage aux victimes des attentats perpétrés la semaine dernière en France au nom du djihadisme.

Romandie.com

La Francophonie réunie à Dakar pour la succession d’Abdou Diouf

novembre 29, 2014

La Francophonie réunie à Dakar pour la succession d'Abdou Diouf
La Francophonie réunie à Dakar pour la succession d’Abdou Diouf © AFP

Plus de 35 chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent samedi à Dakar pour désigner un successeur au Sénégalais Abdou Diouf à la tête de la Francophonie, lors d’un sommet dominé par les alternances politiques en Afrique et le péril Ebola.

Les pays membres l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) vont devoir trancher d’ici dimanche entre cinq candidats en lice et aucune tête d’affiche, même si le président français François Hollande a loué avant son départ les qualités de la seule candidate non africaine et seule femme, la Canadienne d’origine haïtienne, Michaelle Jean.

La voix de la France, qui se défend de jouer les faiseurs de rois et veut privilégier le consensus pour désigner le prochain secrétaire général à un moment charnière de l’OIF, pèse malgré tout au sein de l’organisation en sa qualité, notamment, de premier bailleur.

La Francophonie (57 Etats membres, 20 pays observateurs) représente 274 millions de locuteurs dans le monde.

Dirigé pendant douze ans par l’ex-président sénégalais, l’OIF, jusqu’alors connue pour ses missions de coopération dans le développement et de soutien à la langue française, a gagné en poids politique, grâce à la diplomatie d’influence dans les crises africaines pratiquée par M. Diouf auprès de ses anciens pairs.

La candidature de Mme Jean, ex-gouverneure générale du Canada, est très critiquée par certains pays africains représentant l’écrasante majorité des Etats membres et de la population de l’OIF.

Une règle non écrite veut que le secrétaire général soit issu d’un pays du Sud — certains estiment même qu’il doit rester une chasse gardée africaine – et que l’administrateur vienne du Nord.

Pourraient alors avoir leurs chances l’ex-président burundais Pierre Buyoya, l’ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de Lestrac, ou l’écrivain congolais Henri Lopes. L’Equato-Guinéen Agustin Nze Nfumu, a, lui, peu convaincu.

Une candidature de dernière minute est même possible: aucune date limite n’a été fixée, alimentant toutes les spéculations. Les discussions se dérouleront dimanche à huis clos, sans vote.

– Leçon du Burkina Faso? –

L’ouverture du XVe sommet, consacré aux femmes et aux jeunes, va être marquée par la passation de relais entre le président de la République du Congo (RDC), Joseph Kabila, hôte du précédent sommet en 2012, et celui du Sénégal, Macky Sall.

Reporters sans Frontières (RSF) a rappelé vendredi que le régime congolais, déjà accusé voici deux ans par Paris de violer les droits de l’homme, continuait de bafouer la liberté de la presse.

Ce sommet s’ouvre dans un contexte international « perturbé par les menaces récurrentes sur la paix, une crise économique aiguë » et le « péril d’Ebola qui annihile les efforts de développement » des Etats touchés, a résumé mercredi le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.

Une vingtaine d’artistes d’Afrique de l’Ouest, dont les chanteurs maliens Amadou et Mariam et le rappeur burkinabé Smockey, ont exhorté les chefs d’Etat francophones à apporter une réponse politique à l’épidémie de fièvre hémorragique.

Selon plusieurs responsables gouvernementaux et d’organisations internationales réunis cette semaine à Dakar, la Francophonie devait investir « plus et mieux » dans la santé.

L’Afrique de l’Ouest est en proie à la pire épidémie d’Ebola depuis 38 ans, avec près de 5. 700 morts en presque un an, essentiellement dans trois Etats: Liberia, Sierra Leone et Guinée.

En coulisses, la chute de Blaise Compaoré, au pouvoir au Burkina Faso depuis 1987, épisode inédit qui a donné matière à réflexion à plus d’un chef d’Etat africain, devrait être de toutes les discussions.

François Hollande a donné le ton avant son arrivée à Dakar en exhortant les dirigeants à ne pas s’accrocher au pouvoir comme M. Compaoré, qui avait annoncé un projet de révision constitutionnelle pour lui permettre de briguer un nouveau mandat.

Le président français a estimé lors d’un entretien radio-télévisé vendredi que la destitution du président burkinabé sous la pression populaire pouvait « servir de leçon à beaucoup de chefs d’Etat, et pas seulement en Afrique ».

S’agit-il pour autant des prémices d’un « printemps africain » ? Abdou Diouf, qui se retire ce week-end de la vie publique à 79 ans avec la réputation d’un vieux sage, a dit ne pas « du tout » y croire.

Jeuneafrique.com avec AFP

Hollande : «Le Burkina doit servir de leçon aux présidents»

novembre 27, 2014
 «Il y a environ 1000 Français ou résidents en France en Syrie», détaille le chef de l'État. Crédits photo : POOL/REUTERS


«Il y a environ 1000 Français ou résidents en France en Syrie», détaille le chef de l’État. Crédits photo : POOL/REUTERS

À la veille d’un voyage en Guinée puis à Dakar pour le sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), François Hollande est revenu dans une interview accordée à RFI et France 24 sur les secousses africaines.

La chute du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, montre selon le président français «que l’Afrique est attachée à la démocratie et à l’ordre constitutionnel. (….) Cela doit servir de leçon à beaucoup de chefs d’État et pas seulement en Afrique». «Quand on fait voter un texte, on ne peut le modifier impunément. Quand un chef d’État a fait plusieurs mandats de suite, qu’il est fixé un nombre de mandats ou une limite d’âge, il ne peut en être décidé autrement», affirmé François Hollande, comme un message à Denis Sassou Nguesso ou a Joseph Kabila tout deux soupçonnés de vouloir changer leur loi fondamentale dans leurs pays respectifs.

L’autre grand sujet qui devrait absorber les présidents réunis à Dakar reste le terrorisme et la situation en Libye. «Il y a dans le sud libyen un regroupement particulièrement dangereux de chefs terroristes très armés. Nous devons être vigilants», explique François Hollande. Le président français écarte cependant la possibilité de frappes aériennes sur cette zone, des actions suggérées notamment par le ministre de la Défense. «Il faudrait pour cela une demande d’une action internationale des autorités libyennes et, deuxièmement, que le Conseil de sécurité de l’ONU en décide», remarque-t-il en appelant à une surveillance internationale.

Une surveillance internationale, le président en souhaite également une autour des combattants étrangers partis en Syrie dans les rangs islamistes. «Il y a environ 1000 Français ou résidents en France en Syrie», détaille le chef de l’État. La plupart sont passés par le Turquie pour gagner les zones de Djihad. «J’ai fait en sorte que nous puissions améliorer notre coopération avec la Turquie» pour pouvoir couper les routes «biens connues».

Lefigaro.fr par Tanguy Berthemet: publié le 27/11/2014 à 19:56

 

France-Québec: pas encore d’accord sur les droits de scolarité

novembre 4, 2014

Québec – La France et le Québec n’ont pas trouvé d’accord sur le maintien des privilèges des étudiants français dans la province francophone, a indiqué mardi François Hollande à Québec en prévoyant toutefois une entente prochaine.

En vertu d’un précédent accord, les étudiants français paient les mêmes droits que leurs homologues québécois, 2.200 dollars en moyenne (1.500 euros) par an, soit trois fois moins que les Canadiens non Québécois.

Nous nous sommes entendus pour qu’il y ait une entente, a lancé François Hollande en conférence de presse aux côtés de Philippe Couillard, le Premier ministre libéral du Québec.

J’espère que nous pourrons la ratifier dans les prochaines semaines ou les prochains mois, a dit au sujet de cette entente Philippe Couillard à l’issue de la visite du président français au Canada.

En l’absence d’un accord, le Québec et la France sont convenus des principes qui le guideront, soit que les étudiants français puissent continuer à venir au Québec en bénéficiant d’un traitement spécifique, et que plus de Québécois puissent étudier dans les universités en France, même éventuellement dans les grandes écoles, a précisé M. Couillard. L’accord devra également tenir compte des objectifs budgétaires du gouvernement du Québec, a-t-il dit.

La spécificité n’est pas un privilège, la spécificité c’est la reconnaissance de notre amitié, a toutefois prévenu le président français.

Engagé dans un budget de rigueur, le gouvernement provincial envisage de relever les droits d’inscription des quelque 12.000 étudiants français dans ses universités en mettant fin à un accord datant de 1978.

Mais pour l’heure, selon un familier du dossier, M. Couillard campe sur ses positions: maintien des droits alignés sur ceux des étudiants québécois pour les étudiants déjà inscrits à cette rentrée universitaire. Pour les suivantes, les universités québécoises auraient un quota pour des étudiants français à tarif préférentiel, aligné sur les droits québécois. Les autres candidats, non sélectionnés, paieraient le tarif canadien non québécois.

Je sais combien les difficultés budgétaires, ici comme ailleurs, obligent à faire des choix. Encore faut-il qu’ils soient bons, a déclaré François Hollande en s’adressant aux députés de l’Assemblée nationale du Québec.

Le Président français a dit avoir longuement parlé de ce sujet avec le Premier ministre québécois. Il faut que ces choix budgétaires qui doivent nous conduire à réduire ces déficits n’entravent pas les priorités qui sont les nôtres, notamment l’éducation, la recherche, la culture, a-t-il plaidé.

Romandie.com avec(©AFP / 04 novembre 2014 20h03)

Otage décapité: la France vit une épreuve mais ne cède jamais au chantage

septembre 24, 2014

Le Français Hervé Pierre Gourdel a été enlevé en Algérie. © HO / AFP/Jund al-Khilafa via Youtube

Le Français Hervé Pierre Gourdel a été décapité en Algérie. © HO / AFP/Jund al-Khilafa via Youtube

Nations unies (Etats-Unis) – La France vit une épreuve mais ne cède jamais devant le chantage, a lancé mercredi le président français François Hollande devant l’Assemblée générale de l’ONU, quelques heures après l’annonce de la décapitation d’un otage français par un groupe jihadiste en Algérie.

La France vit une épreuve à travers l’assassinat d’un de nos compatriotes, mais la France ne cède jamais devant le chantage, a déclaré M. Hollande à la tribune de l’ONU, assurant que la lutte contre le terrorisme devait être poursuivie et amplifiée.

Faisant part de son émotion particulière, le président français a rendu hommage à Hervé Gourdel, le touriste de 55 ans enlevé dimanche et exécuté en Algérie par un groupe affilié aux jihadistes de l’Etat islamique (EI).

Il s’appelait Hervé Gourdel, c’était un homme plein d’enthousiasme, qui aimait la montagne. Il a été capturé et décapité. Voilà ce que le terrorisme fait. Il ne le fait pas qu’à la France, a déclaré M. Hollande.

Le combat que la communauté internationale doit mener contre le terrorisme ne connaît pas de frontières, et c’est le même drapeau qui doit être porté, celui des Nations Unies, a-t-il poursuivi, assurant que la France est pleinement engagée dans ce combat-là.

Le groupe de l’Etat islamique, présent en Irak et en Syrie, menace l’ensemble du monde en provoquant des attentats, en organisant des enlèvements, en recrutant des combattants appelés à reproduire la barbarie dans nos propres pays, a-t-il dit.

Paris s’est engagé aux côtés des Américains qui mènent des opérations aériennes en Irak et a procédé la semaine dernière à des premières frappes dans ce pays.

Mais la France exclut de participer à des opérations similaires en Syrie, où Washington et cinq pays arabes ont commencé à mener des frappes mardi soir contre des positions de l’Etat islamique.

Nous savons que tant qu’il n’y aura pas un règlement de la crise syrienne tous nos efforts risquent d’être réduits, a déclaré M. Hollande, dont le pays arme les rebelles modérés.

Nous, nous soutenons l’opposition démocratique, nous la considérons comme seule interlocuteur légitime. Là-dessus, nous ne transigeons pas, nous ne faisons aucun compromis, a répété le président français en accusant le régime syrien de Bachar al-Assad d’être complice des jihadistes, et en réitérant la nécessité d’une solution politique en Syrie.

Romandie.com avec(©AFP / 24 septembre 2014 20h34)

Hollande au Tchad pour l’installation du dispositif anti-terrorisme au Sahel

juillet 19, 2014

Le président français François Hollande achevait samedi son périple de trois jours en Afrique à N’Djamena, où il doit préparer l’installation du commandement de Barkhane, nouvelle force militaire française dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Cette nouvelle force, qui mobilisera 3. 000 militaires, succède à l’opération Serval lancée 11 janvier au Mali contre les groupes islamistes armés qui menaçaient l’intégrité du pays. Elle fusionnera également le dispositif Epervier et Sabre déployés au Tchad et au Burkin Faso.

L’idée de cette « reconfiguration » des forces françaises en Afrique de l’ouest est de permettre des « interventions rapides et efficaces en cas de crise » en association avec les forces africaines, avait indiqué français François Hollande jeudi à Abidjan.

En partenariat avec les cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), il s’agit d’élargir à tout le Sahel l’action contre les mouvements jihadistes.

Cette préoccupation est au coeur de la diplomatie de la présidence française, qui a déjà organisé deux sommets sur la sécurité en Afrique, en décembre, puis en mai.

« Plutôt que d’avoir des bases lourdes et difficiles à manier en cas de crise, nous préférons avoir des installations qui peuvent être utilisées pour des interventions rapides et efficaces », avec un commandement unique, a expliqué M. Hollande.

Arrivé tard vendredi soir à N’Djamena, dernière étape de sa tournée africaine après la Côte d’Ivoire et le Niger, M. Hollande devait avoir samedi matin des entretiens avec le président tchadien, Idriss Déby Itno.

– Accord franco-tchadien –

Il se rendra ensuite à la base militaire française Kossei, où il s’adressera aux soldats. La force Epervier compte actuellement 1. 000 soldats.

La visite de M. Hollande est destinée à formaliser l’installation du commandement de Berkhane (du nom d’une dune de sable en forme de croissant) dans la capitale tchadienne.

« C’est important d’avoir une relation avec Idriss Deby pour que N’Djamena puisse faire le meilleur accueil à cette installation », a souligné l’entourage du président français.

Celui-ci doit préparer avec son homologue tchadien « un accord » entre la France et le Tchad, nécessaire à l’installation de cette nouvelle entité, a-t-on précisé de même source. Des accords bilatéraux seront également signés avec les quatre autres pays partenaires, indique-t-on.

Ce basculement du dispositif militaire au Sahel était en préparation depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté, fin mai, en raison d’un regain de tension dans le nord du Mali. Un millier d’hommes devraient rester dans ce pays, 1. 200 être stationnés au Tchad et le restant dans la zone.

Il intervient alors qu’un neuvième militaire français a été tué au Mali le 14 juillet et, pour la première fois, dans un attentat suicide.

Dans l’entourage du président Idriss Déby, cette visite est perçue comme « une reconnaissance des efforts que mène le Tchad au Mali et en République Centrafricaine » et doit permettre de « réaffirmer les relations excellentes entre le Tchad et la France ».

Les menaces régionales seront au coeur des entretiens entre les deux dirigeants, en particulier la Centrafrique, où la France est engagée militairement avec l’opération Sangaris lancée le 5 décembre 2013 alors que le pays était en proie à un déchaînement de violences entre chrétiens et musulmans.

Même si les troupes tchadiennes se sont retirées de RCA, à la suite notamment de critiques sur le comportement de son contingent, Paris estime que le Tchad demeure « un acteur extrêmement important » et souhaite qu’il reste engagé « dans la recherche de solutions » en RCA.

Vendredi au Niger, M. Hollande avait visité le détachement Air français, installé à la base aérienne 101 de Niamey, à partir duquel sont mis en oeuvre les drones de l’armée française effectuant les missions de renseignement sur toute la zone sahélo-saharienne.

Jeuneafrique.com

Première rencontre Vladimir Poutine et le nouveau président ukrainien Petro Porochenko en France

juin 6, 2014

Bénouville (France) – Le maître du Kremlin Vladimir Poutine et le nouveau président ukrainien Petro Porochenko se sont parlé pour la première fois vendredi, en marge des commémorations des 70 ans du Débarquement allié en Normandie.

Espérée, mais incertaine jusqu’au dernier moment, la rencontre entre MM. Poutine et Porochenko a finalement eu lieu à la mi-journée au château de Bénouville, sous l’égide du président français François Hollande et avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Elle s’est tenue peu avant le déjeuner réunissant les grands du monde, venus rendre hommage aux soldats alliés qui ont débarqué le 6 juin 1944 sur les plages normandes, et marqué le début de la défaite nazie en Europe.

M. Poutine et le président Porochenko, élu le 25 mai, se sont serré la main et ont conversé tout à fait normalement. Il s’agissait d’un échange normal et grave entre deux dirigeants, a raconté une source de l’entourage du président français.

Un dialogue a pu s’amorcer entre les deux sur de possibles mesures de désescalade, et les modalités d’un cessez-le-feu (entre Kiev et les séparatistes pro-russes) seront également discutées dans les jours qui viennent, selon cette source.

Cette première rencontre entre Vladimir Poutine et M. Porochenko, qui doit officiellement être investi samedi à Kiev, est une avancée fragile pour parvenir à une solution politique à la crise, selon cette source.

Toujours selon cette source, le président Poutine a par ailleurs eu un aparté rapide avec son homologue américain Barack Obama avec qui les relations sont au plus bas depuis des mois.

– Hommages vibrants –

Les efforts pour résoudre la crise en Ukraine, au bord de la guerre civile, et les retrouvailles entre M. Poutine et ses homologues occidentaux –ils ne s’étaient pas rencontrés depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en mars– se déroulent en parallèle de commémorations empreintes d’émotion.

Les dirigeants américain, français et britanniques ont rendu vendredi de vibrants hommages aux vétérans alliés et aux civils français tombés lors du débarquement et de la Bataille de Normandie, au cours de plusieurs cérémonies distinctes.

Au cimetière américain de Colleville, le président Obama a prononcé un discours émouvant, évoquant les hommes qui ont brisé le Mur d’Hitler et se battaient pour changer bien plus que le cours de la guerre, mais pour (changer) le cours de l’histoire de l’Humanité.

Dans un moment d’émotion, les vétérans, y compris ceux qui à plus de 90 ans ont du mal à marcher, se sont levés, comme s’ils répondaient à l’appel de leur commandant en chef qui les a longuement applaudis.

Quand le monde vous rend cynique, arrêtez vous une seconde et pensez à ces hommes, a dit M. Obama à plusieurs reprises.

– Cette bataille fut aussi celle des civils –

La France n’oubliera jamais ce qu’elle doit aux Etats-Unis, a déclaré pour sa part le président Hollande présent à Colleville aux cotés de M. Obama. Il a salué le 6 juin, une date mémorable de notre histoire où nos deux peuples se sont confondus dans un même combat, celui de la liberté.

Maître de cérémonie des commémorations étalées tout au long des plages normandes du Débarquement, M. Hollande avait tenu à souligner plus tôt dans la matinée le rôle et le martyre des civils français, dont près de 20.000 ont péri dans les bombardements et les combats contre les soldats allemands entre le 6 juin et la fin de la bataille de Normandie le 22 août 1944.

Je voulais aujourd’hui en ce 70e anniversaire que l’hommage de la Nation puisse s’adresser à tous, civils et militaires (…). Je voulais que le rôle des normands fût reconnu, a déclaré le chef de l’Etat français au Mémorial de Caen, consacré au souvenir de la Seconde guerre mondiale.

Cette bataille fut aussi celles des civils, a insisté M. Hollande, rendant hommage aux familles entières qui connaissent le chaos et la mitraille.

Toute la journée, près de 1.800 vétérans et les chefs d’Etat et de gouvernement d’une vingtaine de pays, participent aux commémorations sur les plages de Normandie, d’Utah Beach à Sword Beach.

A Bayeux, où se déroulait une cérémonie en mémoire des soldats britanniques en présence de la Reine Elizabeth II, des vétérans ont été salués par une foule criant Thank you!, Merci!, Bravo!.

Ses médailles cliquetant au rythme de ses pas, Ken Godfrey, 89 ans, s’est arrêté un instant pour faire un baise-main galant à une femme qui applaudissait les anciens soldats.

Mon principal souvenir est de patauger dans la mer avec de l’eau jusqu’à la poitrine, a raconté à l’AFP ce vétéran. Mais je n’aime pas parler des combats. On a eu des sueurs froides. Je suis chanceux d’avoir survécu, a-t-il dit.

Après un déjeuner au Château de Bénouville, lieu symbolique de la Résistance, les dirigeants invités devaient aller à Ouistreham pour le point d’orgue des cérémonies, sur la plage de Sword Beach, en présence notamment d’un millier d’anciens combattants.

Romandie.com avec(©AFP / 06 juin 2014 15h43)

Hollande va rencontrer Poutine et a invité le 6 juin le nouveau président ukrainien

mai 28, 2014

Paris – Le président français François Hollande a invité le nouveau président ukrainien à participer aux commémorations du Débarquement le 6 juin tandis qu’il aura reçu la veille sont homologue russe Vladimir Poutine, une première depuis le début de la crise ukrainienne.

Cette première rencontre d’un dirigeant occidental avec Vladimir Poutine depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en mars aura lieu à Paris, peu après une rencontre le même jour de François Hollande avec son homologue américain Barack Obama qui, lui, ne prévoit toujours pas de tête-à-tête avec Vladimir Poutine.

Le lendemain, l’activité diplomatique devrait voir le nouveau président ukrainien Petro Porochenko aux côtés de Vladimir Poutine, invité comme de nombreux autres chefs d’Etat aux cérémonies de commémoration du Débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944.

M. Porochenko a affirmé qu’il allait discuter avec son homologue russe pour apaiser la crise et œuvrer à la paix, dans une interview au journal allemand Bild à paraître jeudi.

Nous aurons des discussions avec Poutine, pour détendre la situation et pour favoriser la paix. Quand et où ces discussions auront lieu, cela n’a pas été décidé pour le moment, a déclaré le nouveau président.

Ces cérémonies se dérouleront au lendemain du sommet du G7 à Bruxelles, convoqué après la décision des Occidentaux d’annuler le G8 de Sotchi (sud de la Russie) et de suspendre la Russie de ce groupe à la suite du rattachement de la Crimée.

Le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, a précisé mercredi que Vladimir Poutine aurait une rencontre informelle avec le président français sous la forme d’un dîner.

Le 24 mai, M. Poutine avait dit être prêt à une telle rencontre, indiquant avoir compris que son homologue français le souhaitait.

D’après ce que j’ai compris, le président français souhaiterait avoir une telle rencontre séparément, avait dit M. Poutine. Je suis bien entendu ouvert à toutes les discussions, avait-il ajouté.

Le président français veut profiter de cette rencontre en tête-à-tête pour faire passer un message clair à son homologue russe.

On va lui dire qu’il doit contribuer à l’apaisement dans l’est de l’Ukraine, a dit à l’AFP une source diplomatique française.

Les deux chefs d’État discuteront en particulier de la crise ukrainienne, selon le conseiller du Kremlin.

Mercredi, la présidence française a annoncé que François Hollande invitait également aux cérémonies le nouveau président ukrainien, qu’il a assuré le jour même au téléphone du soutien de la France en vue du redressement et du retour à la stabilité de son pays.

Ces annonces se succèdent alors que la tension demeure extrême dans l’est de l’Ukraine.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a exigé mercredi des mesures d’urgence pour mettre fin au bain de sang dans l’est de l’Ukraine, théâtre la veille de combats meurtriers dans le bastion séparatiste de Donetsk.

Il ne peut y avoir aucune justification pour la poursuite de l’opération punitive des autorités de Kiev dans le Sud-Est de l’Ukraine, a déclaré M. Lavrov dans une conversation téléphonique avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, selon un communiqué.

Pour sa part, l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a annoncé mercredi avoir perdu le contact avec une deuxième équipe d’observateurs près de Donetsk.

La présence de M. Poutine aux cérémonies du 6 juin en Normandie (nord-ouest de la France) avait été confirmée au début du mois par l’ambassadeur de Russie en France, après que Paris eut indiqué maintenir son invitation malgré l’accès de tension inédit entre Russes et Occidentaux depuis la Guerre froide.

La Maison Blanche a de son côté fait savoir qu’elle ne prévoyait pas de rencontre en tête-à-tête entre le président américain Barack Obama et Vladimir Poutine à l’occasion des commémorations.

Romandie.com avec(©AFP / 28 mai 2014 20h00)

Hollande rend hommage aux soldats musulmans morts pour la France

février 18, 2014

Le président français François Hollande a rendu hommage mardi aux soldats musulmans morts pour la France lors des deux Guerres mondiales. S’adressant à leurs descendants, il a souligné que la France avait « une dette à leur égard ».

« La France n’oubliera jamais le prix du sang versé », a-t-il déclaré. Il a inauguré ensuite un monument à la mémoire des soldats musulmans dans l’enceinte de la Grande mosquée de Paris, lors de la première visite dans un lieu de culte musulman depuis son élection en mai 2012.

Cet hommage « s’adresse à leurs descendants pour qu’ils soient fiers de leurs parents et conscients que la République a une dette à leur égard », a-t-il ajouté. « A celles et ceux qui s’interrogent sur leur destin, leur place et même parfois sur leur identité, aux descendants de ces soldats, je dis ma gratitude. »
« Appel au respect »

M. Hollande s’est également adressé à « toute la communauté nationale », soulignant que l’islam de France « porte un message d’ouverture » et est « parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Le président français a dévoilé deux plaques recensant les unités musulmanes engagées dans les deux conflits mondiaux, aux côtés desquelles sera prochainement placée une borne interactive avec le nom de tous les soldats musulmans tombés sur le champ de bataille.

Quelque 600’000 soldats des troupes coloniales participèrent à la Grande guerre, de 1914 à 1918 et environ 70’000 musulmans y ont perdu la vie, selon une estimation du ministère de la défense en 2010. La Grande mosquée avait d’ailleurs été construite entre 1922 et 1926 pour leur rendre hommage.

De 1940 à 1945, plus de 16’600 soldats musulmans d’Afrique du Nord ont été tués ou portés disparus, ainsi que des milliers de combattants d’Afrique subsaharienne, comme les tirailleurs sénégalais.

Romandie.com

Leonarda: Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille

octobre 19, 2013

KOSOVSKA MITROVICA – Leonarda Dibrani, l’adolescente rom expulsée au Kosovo, à qui le président français François Hollande a offert samedi de pouvoir poursuivre seule sa scolarité en France, a affirmé samedi à l’AFP qu’elle ne voulait pas regagner ce pays sans sa famille.

Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille. Je ne suis pas la seule à devoir aller à l’école, il y a aussi mes frères et mes soeurs, a déclaré Leonarda, 15 ans, qui est née en Italie.

Sur ses cinq frères et soeurs, quatre sont nés en Italie et la petite dernière, âgée de 17 mois, en France.

Ne pas accepter notre retour en France c’est du racisme, s’est exclamé Leonarda qui avait éclaté en pleurs en suivant sur internet l’intervention télévisée du président français.

Son père, Resat, 47 ans, le seul membre de la famille à être né au Kosovo, s’est emporté: Si cela (NDLR: le retour) n’est pas possible gentiment, alors il se fera de force.

Il n’y a aucune chance que j’accepte de diviser ma famille, a poursuivi cet homme qui avait dès vendredi prévenu qu’il se rendrait avec les siens en France par tous les moyens.

Ils n’ont qu’à nous tuer tous à la frontière. C’est mieux que de rester ici, a-t-il ajouté.

Encore plus offusquée, Xhemailia, 41 ans, la mère de Leonarda, a lancé à l’adresse du président français: S’il veut des enfants, il n’a qu’a les faire lui-même.

Si elle en fait la demande, compte tenu des circonstances, et qu’elle veut poursuivre sa scolarité en France, un accueil lui sera réservé, a déclaré le président Hollande, spécifiant que ce serait à elle seule.

Auparavant, le père de Leonarda, avait qualifié de catastrophe le rapport du ministère français de l’Intérieur stipulant que l’expulsion controversée début octobre vers le Kosovo de Leonarda et de sa famille a été conforme à la règlementation en vigueur en France.

C’était dur jusqu’à présent, mais ceci est une catastrophe. Nous ne baissons pas les bras. Mes enfants étaient intégrés en France, nous continuons le combat car mes enfants sont ici (ndlr: au Kosovo) des étrangers, avait-il dit.

La police dit qu’elle n’a commis aucune erreur et pourtant sa plus grande erreur est d’avoir affirmé que mes enfants sont du Kosovo alors qu’ils ne le sont pas, avait-il poursuivi.

Je ne veux pas vivre ici. Pour moi c’est un pays étranger. Je veux revenir en France, je veux rentrer chez moi, avait, de son côté, déclaré Leonarda avant d’éclater en pleurs, lorsqu’elle avait appris le contenu du rapport.

Dès samedi matin, les Dibrani s’étaient employés à faire leurs valises, dans l’espoir d’obtenir une décision positive des autorités françaises.

J’ai hâte de revenir, je n’ai plus de vêtements (…). Tous mes vêtements sont à la maison en France, disait alors Leonarda.

Elle montrait volontiers un message envoyé depuis la France, sur son téléphone portable, par son petit ami Théo coucou B.B. Elle assurait qu’il serait la première personne qu’elle irait voir une fois revenue en France.

Lui-même Rom né au Kosovo, M. Dibrani, 47 ans, avait expliqué qu’il était en fait le seul de sa famille à être né dans cette ancienne province serbe, qui a proclamé son indépendance de la Serbie en février 2008.

Selon son récit, M. Dibrani et sa famille se sont rendus en France depuis l’Italie en 2008 sans papiers.

Il a reconnu avoir, dans les demandes d’asile, menti aux autorités françaises en affirmant que toute sa famille était du Kosovo, dans l’espoir d’avoir plus de chances d’obtenir l’asile en France.

Il avait ajouté avoir décidé de se rendre en France avec sa famille après avoir appris qu’ils pourraient obtenir des papiers d’identité français au bout de dix ans.

M. Dibrani avait aussi affirmé bénéficier de l’assistance d’un avocat qui lui a assuré que les enfants devaient retourner en France car ils ne sont pas du Kosovo.

Plusieurs milliers de lycéens avaient manifesté vendredi pour réclamer le retour en France de Leonarda.

Romandie.com avec(©AFP / 19 octobre 2013 14h31)