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Côte d’Ivoire : retrait d’un 2e opposant, candidat à la présidentielle

octobre 10, 2015

Abidjan – L’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly, un des ténors de l’opposition, a annoncé sur Twitter son retrait de la course à la présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, quatre jours après la suspension de candidature de l’ancien ministre Amara Essy.

Je ne participerai pas à ces élections truquées. L’État de droit pour les pays riches et un règne d’autocrate pour les pauvres Ivoiriens ? Non, a-t-il écrit sur son compte Twitter vendredi soir.

Je vois que l’élection ivoirienne est délibérément sabotée par ceux qui ont le devoir l’organiser démocratiquement : CEI (Commission électorale indépendante) et gouvernement, écrit-il dans un deuxième tweet.

M. Koulibaly, en déplacement, n’était pas joignable samedi matin, mais une réunion d’urgence de la Coalition nationale pour le changement (CNC), qui rassemble les principaux opposants, avait lieu au siège de son parti, le Lider (Liberté et démocratie pour la République).

Mercredi lors d’un meeting du CNC à Yopougon (quartier populaire d’Abidjan), M. Koulibaly avait dit: Il y a des candidats à l’élection présidentielle qui ne sont pas prêts à aller à ces élections dans les conditions actuelles (…) Si dans les 48 heures, nous n’avons pas une discussion claire, nous aviserons.

La rencontre de ce jour a porté sur la conduite à tenir à l’issue de l’ultimatum, a expliqué à l’AFP Laurent Ankoun, membre de la CNC.

Ce qui est clair et net, nous avons constaté que les élections à venir ne seront ni transparentes, ni consensuelles. Une deuxième réunion est prévue d’ici lundi pour arrêter une décision devant aller dans le sens des deux autres candidats démissionnaires, a-t-il poursuivi, sans plus de précision.
Mardi, l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy avait annoncé la suspension de sa candidature, affirmant ne pas vouloir se rendre complice d’une mascarade électorale.

Le président ivoirien sortant Alassane Ouattara fait figure de grand favori pour ce scrutin jugé crucial pour la stabilisation du pays, après la crise post-électorale de 2010-2011, épilogue sanglant d’une décennie de tensions politico-militaires.

Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Il y a une semaine, M. Koulibaly, l’ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny et Kacou Gnangbo, ainsi que l’administrateur de société Siméon Konan Kouadio, tous candidats contre Ouattara, avaient pris la tête d’un manifestation pour dénoncer l’organisation du scrutin à venir.

Le Conseil constitutionnel avait retenu dix candidatures dont celle de M. Ouattara début septembre.

Romandie.com avec(©AFP / 10 octobre 2015 16h22)

Guinée : la présidentielle pourra se tenir dimanche

octobre 7, 2015

Conakry – La Commission électorale nationale indépendante en Guinée (Céni) a assuré mercredi être en mesure de tenir la présidentielle à la date prévue, dimanche, dont l’opposition a demandé le report, faisant état de dysfonctionnements et d’anomalies.

Cette annonce coïncide avec l’entrée dans la dernière ligne droite de la campagne des principaux candidats, dont le président sortant Alpha Condé, qui s’apprêtaient à regagner la capitale Conakry après avoir bouclé leur tournée de l’intérieur du pays.

L’état des préparatifs du scrutin du 11 octobre est largement satisfaisant, a déclaré le porte-parole de la Céni, Amadou Salif Kébé, lors d’une conférence de presse à Conakry.

Rien à notre niveau ne nous dit que nous ne pouvons pas aller aux élections le 11 octobre, a-t-il précisé.

Interrogé sur la position de la Céni quant à la demande de l’opposition d’un report d’au moins une semaine, notamment en raison de doutes sur la fiabilité des listes électorales et de problèmes de distribution des cartes d’électeur, M. Kébé a néanmoins indiqué qu’elle n’en avait pas encore délibéré mais qu’elle se prononcerait avant le scrutin.

Pour ce qui concerne la distribution des cartes d’électeur, nous avons des fortunes diverses, a-t-il reconnu.

Pour certaines régions, ça va jusqu’à 80 %, pour d’autres, elles sont à 45 %, d’autres à 50 %, à quatre jours du vote, a précisé le responsable de la Céni.

En termes de matériel électoral dans les bureaux de vote, les cinq communes de Conakry, qui sont les dernières à être servies, sont en train d’être servies, a-t-il souligné.

La capitale guinéenne vit au rythme des chants et des danses et sous les couleurs des partisans des principaux candidats, Alpha Condé en tête.

Au calicots jaunes et aux affiches omniprésentes du chef de l’Etat, qui fait campagne sur le progrès en marche, répondent plus modestement ceux de ses adversaires.

Choisissons ensemble notre avenir, propose le chef de l’opposition et ancien Premier ministre Cellou Dalien Diallo, candidat malheureux au second tour face à Alpha Condé en 2010.

5 ans pour rien, pouvait-on lire sur les tee-shirts bleu et blanc des partisans d’un autre ex-Premier ministre, Sidya Touré, le troisième homme de la présidentielle de 2010, rassemblés pour l’accueillir à son retour à Conakry mercredi soir.

La demande de report émane de l’ensemble des sept candidats en lice face au président Condé.

L’opposition a néanmoins exclu de boycotter l’élection, comme elle en a laissé planer la menace.

Les deux précédents scrutins en Guinée, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, ont été émaillés de violences et d’accusations de fraude.

Depuis l’ouverture de la campagne le 10 septembre, seuls des incidents localisés, à Koundara (nord) le 20 septembre et à N’Zérékoré (sud-est) la semaine dernière, ont été signalés.

Alpha Condé, ancien opposant qui a connu la prison, est le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française, dirigée jusqu’alors par des pouvoirs autoritaires ou dictatoriaux.

Romandie.com avec(©AFP / 07 octobre 2015 21h37)

RDC : vers un report de la présidentielle de 2016 ?

septembre 9, 2015
Le président congolais, Joseph Kabila, lors du sommet États-Unis - Afrique, en juin 2014. © Jim Watson/AFP

Le président congolais, Joseph Kabila, lors du sommet États-Unis – Afrique, en juin 2014. © Jim Watson/AFP

En ordonnant mardi que les élections des gouverneurs des provinces nouvellement créées se tiennent avant les provinciales, la Cour constitutionnelle a ouvert la voie à un report du cycle électoral devant mener à la présidentielle de fin 2016.

L’arrêté pris mardi 8 septembre par la Cour constitutionnelle concerne spécifiquement les élections des gouverneurs des provinces nouvellement créées. Mais elle pourrait avoir des conséquences sur l’ensemble du processus électoral qui doit mener à l’élection d’un nouveau président en 2016.

La Cour a ordonné dans un arrêt rendu public lors d’une audience à Kinshasa que ces élections aient lieu « impérativement » avant le premier scrutin devant ouvrir ce cycle, en octobre. Répondant à une requête en interprétation de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la Cour a ainsi « enjoint au gouvernement » de la RDC de doter la Ceni « des moyens nécessaires pour l’organisation impérative des élections des gouverneurs […] des nouvelles provinces avant toute élection des députés provinciaux et sur toute l’étendue de la République ».

Délai très court

Pour respecter l’arrêt de la Cour, la Ceni doit donc organiser les élections des gouverneurs dans les six semaines, puisque le calendrier électorale a fixé au 25 octobre les provinciales. Un délai qui paraît bien court. Si elle n’y parvenait pas, c’est l’ensemble du processus qui serait décalé. Et avec lui, la date des prochains élections présidentielle et législatives pour le moment prévues le 27 novembre 2016.

Le président Joseph Kabila a promulgué en février une loi créant 21 nouvelles provinces. Les gouverneurs et vice-gouverneurs de ces entités devaient être élus en octobre mais la Ceni, face à l’impossibilité d’organiser ces élections avait choisi de saisir la Cour constitutionnelle.

Samy Badibanga : « Où sont passés les 800 millions de dollars ? »

L’opposition politique craint que le pouvoir ne retarde volontairement ces élections pour prolonger le mandat de Joseph Kabila qui, en l’état actuel de la Constitution congolaise, ne peut plus se représenter à sa propre succession.

« J’avais parlé de ce glissement [de l’élection présidentielle, NDLR] depuis juillet 2014, aujourd’hui j’ai l’impression qu’on y est, a réagi sur RFI mercredi matin Samy Badibanga, président du groupe parlementaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social, principal parti d’opposition. « Un pays sérieux doit respecter les textes. Le problème ce n’est pas qu’on n’ait pas l’argent pour organiser les élections, mais c’est plutôt le non-respect du budget que le gouvernement n’a pas pu mettre en exécution. Parce que depuis 2012, à travers un budget pluriannuel, on a prévu un budget jusqu’à 800 millions de dollars jusqu’à la fin du premier trimestre 2015. Où est passé cet argent ? »

Jeuneafrique.com

Présidentielle au Soudan : pourquoi Omar el-Béchir va être réélu

avril 10, 2015

Le président soudanais, 71 ans.
Le président soudanais, 71 ans. © Abd Raouf/AP/Sipa

Les élections générales soudanaises, présidentielle et législatives, se déroulent les 13, 14 et 15 avril. Quelque 13 millions d’électeurs, pour une population estimée à près de 38 millions de personnes, sont appelés aux urnes. Au pouvoir depuis 25 ans, le chef de l’État Omar el-Béchir est assuré d’être réélu face à 15 concurrents peu connus, alors que la plupart des partis de l’opposition boycottent l’élection.

Omar el-Béchir, ses 71 ans, sa canne et son turban… Une figure célèbre qui devrait continuer de diriger le Soudan, au moins pour cinq années supplémentaires. Pour celui qui est à la tête du pays depuis 25 ans, peu importe que les élections présidentielle et législatives (qui se déroulent les 13, 14, 15 avril, et dont les résultats seront connus à la fin du mois) soient jugées inéquitables ou pas crédibles par la communauté internationale, qui ne devrait pas les valider. Ni qu’elles soient boycottées par une coalition regroupant le Front révolutionnaire du Soudan (FRS, formé des groupes insurgés des régions en guerre du Nil bleu, du Sud-Kordofan et du Darfour), l’Oumma (l’une des trois principales formations du pays), quelques petits partis d’opposition et des organisations de la société civile. Ni même que ses adversaires soient au nombre de 14 : ce sont d’illustres inconnus qui lui laissent un véritable boulevard pour sa réélection.

Répression

« Omar el-Béchir bénéficie de l’omniprésence du Congrès national, son parti politique, de la capacité de ce dernier à mobiliser les électeurs, ainsi que d’une certaine popularité parmi une frange de la population qui craint que sa succession n’entraîne des conflits, y compris au sein du parti au pouvoir, » explique Jérôme Tubiana, chercheur spécialiste du Soudan et auteur de Chroniques du Darfour (Glénat).

Depuis le début de l’année, tout a été fait pour assurer la réélection du chef de l’État. Lui a parcouru le pays faisant campagne sur ces thèmes qu’il affectionne tant, jouant sur la fibre nationaliste, tapant sur la communauté internationale. Dans le même temps, son régime durcissait sa répression contre l’opposition officielle, la société civile et les médias. Le 6 décembre à leur retour d’Éthiopie après la signature d’un accord baptisé « l’Appel du Soudan » unifiant les rangs de l’opposition, Farouk Abou Issa et Amine Makki Madani, deux militants des droits de l’homme et opposants d’Omar el-Béchir, étaient arrêtés. Ils ont été libérés quatre jours avant le début du scrutin…

Concentration des pouvoirs

En difficulté depuis septembre 2013 et les émeutes contre la vie chère (dont la répression a fait plus de 200 morts), Omar el-Béchir n’a rien lâché, recentrant davantage le pouvoir autour de sa personne et des « faucons » des services de sécurité et de l’armée, comme Bakri Hassan Saleh, son vieux frère d’armes, devenu vice-président en décembre de la même année. « Une plus grande concentration des pouvoirs validée par des amendements constitutionnels et par un remaniement ministériel qui lui a permis d’écarter ses rivaux, notamment certains idéologues islamistes comme le vice-président Ali Osman Mohammed Taha », ajoute Jérôme Tubiana.

Omar el-Béchir a également été renforcé par la décision de Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), de suspendre fin décembre les enquêtes sur les crimes contre l’humanité qu’il est accusé d’avoir commis au Darfour. Mais une nouvelle élection le protégerait tout de même du couperet de la justice internationale pour cinq années supplémentaires.

Nouveaux alliés

El-Béchir a par ailleurs réussi à se défaire un tant soit peu de son isolement diplomatique. L’Égypte d’Abdel Fattah al-Sissi lui tourne le dos, mais le Soudan peut toujours compter sur les pétrodollars qataris, le soutien de la Chine et de la Russie, tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Béchir espère bien récolter les fruits de sa participation à la coalition menée par l’Arabie Saoudite au Yémen pour sauver le régime du président Abd-Rabbou Mansour Hadi.

Même les États-Unis ont récemment desserré leur étau en modifiant légèrement l’embargo économique pour permettre à Khartoum d’importer du matériel informatique et des logiciels. Car, si le Soudan est toujours sur la liste américaine des États terroristes, Washington sait que les connaissances des services de renseignement soudanais en la matière ne sont pas négligeables. En février, Ibrahim Ghandour, un proche conseiller d’Omar el-Béchir, était reçu par l’administration américaine. Quelques semaines plus tard, Steven Feldstein, secrétaire d’État adjoint américain du Bureau pour la démocratie, les droits de l’homme et le travail, effectuait le chemin inverse…

Jeuneafrique.com par Vincent Duhem

« Vives préoccupations » de l’ONU sur les violences pré-électorales en RDC

novembre 9, 2011

L’ONU a exprimé mercredi ses « vives préoccupations » sur les violences commises en République démocratique du Congo à moins de trois semaines des élections, avertissant que ce climat risquait d’y « mettre en danger le processus démocratique ».

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l?Homme (BCNUDH) publie un rapport de 24 pages où il répertorie les violations des droits de l?homme et des libertés fondamentales, ainsi que des actes de violence perpétrés entre novembre 2010 et septembre 2011, dans le contexte des élections présidentielles et parlementaires du 28 novembre .

La période pré-électorale a été marquée « par de nombreuses violations des droits de l’homme empreintes de motivation politique dont le degré de gravité varie », constate le rapport.

Il relève qu’à l’approche des élections et de l’intensifications des activités politiques, « il existe un risque significatif d’augmentation des violations des droits de l’homme et des actes de violences ».

Il fait état de « vives préoccupations quant à la situation actuelle » et aboutit au constat que « la répression continue des droits de l?homme et des libertés fondamentales » durant cette période « risque de faire augmenter le recours à la violence de la part des individus et des partis politiques », ce qui « mettrait en danger le processus démocratique et pourrait mener à des violences post-électorales ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Présidentielle au Libéria: Tubman appelle au boycott du 2e tour

novembre 4, 2011

L’opposant libérien Winston Tubman, adversaire de la chef de l’Etat sortante, Ellen Johnson Sirleaf au 2e tour de la présidentielle le 8 novembre, a appelé vendredi au boycott du scrutin et invité ses partisans à un rassemblement samedi au siège de son parti à Monrovia.

« A quatre jours » du vote, « nous informons officiellement le peuple libérien et le monde que le CDC (Congrès pour le changement démocratique, son parti) ne peut pas participer au scrutin du 8 novembre. Nous appelons tous les partisans du CDC, tous les sympathisants et tous les Libériens à ne pas se rendre aux urnes le 8 novembre », a déclaré M. Tubman lors d’une conférence de presse dans la capitale libérienne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Présidentielle au Cap-Vert: vers un second tour entre Fonséca et Sousa

août 8, 2011

Le Cap-Vert s’acheminait lundi vers un second tour de l’élection présidentielle opposant le candidat du principal parti d’opposition, Jorge Carlos Fonseca, et celui du parti au pouvoir, Manuel Inocencio Sousa, selon des résultats partiels de Commission électorale.

Jorge Carlos Fonseca, candidat du Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral), le principal parti d’opposition, et Manuel Inocencio Sousa, candidat du Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICI, socialiste, au pouvoir) ont respectivement obtenu 37% et 33,9% des suffrages, selon des résultats partiels provisoires publiés dans la nuit de dimanche à lundi par la Commission nationale des élections (CNE).

Ces résultats qui portent sur 1. 120 bureaux de vote sur un total de 1. 200 dans l’archipel et à l’étranger ont été affichés sur écran géant au siège de la CNE et retransmis en direct à la radio et la télévision nationale, à l’issue du premier tour de la présidentielle organisée dimanche.

Les deux autres candidats, l’ex-président de l’Assemblée nationale Aristides Lima, un dissident du PAICV qui s’est présenté en indépendant et Joaquim Monteiro, un enseignant, ex-combattant de la guerre d’indépendance, ont de leur côté obtenu respectivement 25,6% et 2,1% des suffrages.

Selon les observateurs, ces résultats ne devraient pas changer. Le second tour est fixé au 21 août .

Le scrutin de dimanche était destiné à trouver un successeur au président Pedro Pires.

Un peu plus de 305. 000 électeurs – vivant dans le pays et à l’étranger – étaient appelés à choisir entre quatre candidats, dans cet archipel situé au large du Sénégal qui est présenté comme un modèle de démocratie en Afrique.

Le président Pires, élu en 2001 et réélu en 2006, n’était pas autorisé par la Constitution à briguer un troisième mandat.

Jeuneafrique.com avec AFP