Toutes ont été premières dames et connu la vie de palais. Souvent dans l’ombre, elles ont exercé leur influence en coulisse auprès de leur époux. Et connu des fortunes diverses jusqu’à, pour certaines, tomber en disgrâce.
En Afrique, une première dame peut en cacher une autre, et la diversité de leurs profils est à l’image des soubresauts qui agitent leurs pays.
Il y a, bien sûr, les First Ladies « à l’ancienne », sosies africaines des premières dames de la droite française de la Ve République, d’Yvonne de Gaulle à Bernadette Chirac. Discrète, assumant de ne pas s’occuper de politique, Henriette Konan Bédié est de celles-là, limitant son rôle à l’accompagnement de son époux lors des meetings et compensant le caractère réservé de ce dernier lors des dîners, afin de mettre ses hôtes à l’aise. Comme nombre de ses « homologues », elle anime une fondation caritative, offrant ainsi à son mari un vernis social qui vient lisser les rugosités de la vie politique.
Éminence grise et intermédiaire discrète
Olive Lembe, l’épouse de Joseph Kabila, n’entre pas dans cette catégorie même si elle a, elle aussi, lancé sa fondation. Depuis que son époux s’est retiré du devant de la scène, c’est elle qui, à coups de déclarations publiques plus ou moins subliminales, semble l’inciter à effectuer son come-back. Parfois éminence grise du temps où il était président, aujourd’hui intermédiaire discrète auprès de certains responsables de l’opposition, Olive Lembe s’essaie à la diplomatie sur le subtil échiquier politique congolais.
Quatrième épouse de l’ancien président tchadien décédé en avril 2021, Hinda Déby n’en deviendra pas moins la première dame officielle depuis leur mariage, en 2005. Considérée comme une conseillère officieuse, elle sera parvenue à placer plusieurs de ses frères à des postes influents. À la mort de son époux, elle a quitté le pays et fait le choix d’une retraite dorée en région parisienne.
Rôle condamnable
Les affaires de famille, Leïla Ben Ali les connaît bien. Toute puissante en Tunisie durant les vingt-trois années de règne de son époux, Zine el Abidine Ben Ali, elle avait favorisé l’accession des membres de sa famille, les Trabelsi, à des postes clés du secteur économique, où ils se sont copieusement enrichis. Jusqu’à la Révolution de jasmin de janvier 2011 et le départ du couple en Arabie saoudite, où Leïla coule des jours paisibles – et où l’ancien président est décédé en 2019. Avec, toutefois, l’interdiction édictée par les autorités locales qui lui versent une rente, de se mêler de politique. En échange, Ryad refuse de l’extrader vers la Tunisie, où la justice l’a déjà condamnée par contumace à une lourde peine.
Agathe Habyarimana aura eu moins de chance. La veuve du président rwandais Juvénal Habyarimana – assassiné en avril 1994 –, soupçonnée d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi, est toujours mise en cause par la justice française. Depuis 1998, elle réside en banlieue parisienne, sans statut légal. Tolérée, mais jamais régularisée ni extradée vers le Rwanda… Tout comme Leïla Ben Ali, elle n’a jamais pu retourner dans son pays. Les deux femmes savent que la justice les y attend de pied ferme.
Cinq pays africains participeront, au titre d’invités, au sommet du G7 qui s’ouvre samedi à Biarritz. Un tête à tête entre Emmanuel Macron et Paul Kagame y est notamment prévu, alors que le rapprochement entre les deux pays se poursuit.
Pour ce sommet du G7 au format remanié, Emmanuel Macron a choisi de convier huit pays non-membres dont cinq africains. L’Afrique du Sud a, selon le site de l’Élysée, été conviée au côté de l’Inde, de l’Australie et du Chili en tant que « grands partenaires engagés dans la protection et la promotion des libertés démocratiques ».
Le Burkina Faso et son président Roch Marc Christian Kaboré, en sa qualité de président du G5 Sahel, Abdel Fattah al-Sissi, actuellement président de l’Union africaine, Macky Sall, en tant que président du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et Paul Kagame, qui a exercé en 2018 la présidence de l’Union africaine (UA) seront également présents. Moussa Faki, président de la commission de l’Union africaine est également présent.
À Biarritz, les chefs d’État seront pour la plupart logés à l’hôtel du Palais.
Bilatérales avec Kagame et Ramaphosa
Au programme des bilatérales, le président Emmanuel Macron doit s’entretenir avec son homologue rwandais Paul Kagame avec qui le rapprochement se poursuit. Un nouvel ambassadeur rwandais, François-Xavier Ngarambe doit arriver prochainement pour prendre le relais de Jacques Kabale, en poste depuis dix ans. Le dossier d’un ambassadeur au Rwanda, où la France n’est plus représentée depuis 2015, est toujours en attente. Côté rwandais on se veut optimiste à ce sujet. « Après l’agrément de notre Ambassadeur, la France ne restera pas longtemps sans en nommer un », glissait une source diplomatique rwandaise après la nomination du nouveau représentant de Kigali à Paris.
Le président français doit aussi échanger en tête à tête avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Après une visite de Jean-Yves Le Drian en Afrique du Sud début mars, le président français prépare lui-même une visite officielle en Afrique du Sud au début de l’année 2020. La date précise n’a pas encore été fixée.
Situation au Sahel
Un point presse sur la situation au Sahel est notamment prévu. Les participants doivent aussi échanger sur le soutien financier à plusieurs initiatives (entrepreneuriat féminin avec la Banque africaine de développement, Fondation Denis Mukwege, etc). Les sherpas, qui ont participé aux réunions de préparation au niveau ministériel, sont arrivés à Biarritz jeudi pour négocier les derniers textes. À l’ordre du jour, transformation numérique, transparence dans les marchés publics et lutte contre la corruption.
Mamadou Koné, dit Super Koné, s’est éteint lundi 6 mai à Montfermeil, dans la banlieue parisienne, à l’âge de 71 ans. Au cours d’un demi-siècle de carrière, il aura photographié la plupart des présidents et chefs d’État africains.
« Le Mali et le monde perdent un photographe émérite qui a immortalisé de grands moments de notre histoire contemporaine ». L’hommage rendu mardi par le président Ibrahim Boubacar Keïta à Mamadou Koné, dit « Super Koné », est l’une des nombreuses marques de respect et de tristesse qui ont fleuri ces dernières heures.
Décédé lundi 6 mai à Montfermeil, dans la banlieue parisienne à l’âge de 71 ans, Mamadou Koné était un photographe du siècle passé, au sens noble du terme. Un adepte de l’argentique, dont l’objectif aura capturé tant d’instants décisifs dans les couloirs des palais présidentiels des capitales africaines qu’il est difficile de les recenser.
Un quart de siècle de l’histoire politique africaine
Homme affable et prolixe, il avait ses habitudes à la rédaction de Jeune Afrique, où il rendait régulièrement visite aux équipes, jamais avare d’une anecdote sur ses cinquante années de carrière dans les couloirs des palais. Son porte-cigarette en ivoire entre les doigts, il aimait à glisser ici où là quelques piques bien senties, aussi, sur les présidents qu’il a côtoyé, comme ce fut encore le cas moins d’un mois avant sa disparition.
Installé depuis plusieurs années à Sarcelles avec Fatim, son épouse, Mamadou Koné était père de quatre enfants. À Paris, lorsqu’il souhaitait rencontrer ses amis et connaissances, c’est au bar d’un hôtel chic de la Porte Maillot qu’il leur donnait rendez-vous.
Mamadou Koné avait mille choses à raconter. Pendant un demi-siècle, il aura fixé sur pellicule les visages de la majeure partie de celles et ceux qui ont écrit l’histoire du continent. Appareil en bandoulière, il a démarré sa carrière en décrochant une autorisation lui permettant d’accéder aux cérémonies officielles du palais présidentiel malien.
D’Ahmadou Ahidjo à Léopold Sédar Senghor, aucun des « pères de l’indépendance » n’échappe à l’objectif de Mamadou Koné
En 1975, il accède à la notoriété internationale avec la sortie de son livre Coiffures traditionnelles et modernes du Mali, aux Éditions populaires du Mali. Si le jeune photographe gagne alors bien sa vie, il acquiert surtout un succès qui lui ouvre des portes.
Son amitié avec l’ethnologue et cinéaste français Jean Rouch fera le reste : ce dernier le présente en effet à Jacques Foccart. Le « Monsieur Afrique » des présidents français, tout en tirant les ficelles de la Françafrique, lui donne un accès privilégié aux présidents africains lorsque ceux-ci sont de passage à Paris.
Du Camerounais Ahmadou Ahidjo au Sénégalais Léopold Sédar Senghor, aucun des « pères de l’indépendance » n’échappe à l’objectif de Mamadou Koné. Pas plus que les chefs d’État de la « deuxième génération » – celle des Mobutu Sese Seko, Lansana Conté, et Abdou Diouf -, et des suivantes, d’Abdoulaye Wade à Denis Sassou-Nguesso en passant par Alpha Condé.
S’il entretenait des relations très proches avec plusieurs de ces chefs d’État, notamment avec Abdou Diouf, c’est son amitié avec le président ivoirien Félix Houphouët Boigny, dont il devient le photographe attitré à partir de 1985, qui aura sans doute le plus marqué Mamadou Koné. Au point que ces dernières années, il bataillait pour lever suffisamment de fonds pour accomplir ce qu’il considérait comme son grand oeuvre : un ouvrage rassemblant 1 800 clichés inédits, et plus d’une centaine de témoignages, sur la présidence d’Houphouët.
Un projet qu’il n’a malheureusement jamais pu mener à terme, faute des fonds nécessaires.
Les anciens présidents comoriens Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et Ikililou Dhoinine sont visés par une procédure judiciaire suite à une affaire de vente de passeports entre 2008 et 2016. Plus de 48 000 passeports ont été accordés à des populations apatrides durant cette période, au lieu des 4 000 initialement prévus.
Après avoir reçu, le 10 avril, le rapport parlementaire sur le programme de nationalité économique, le chef de l’État, Azali Assoumani, a aussitôt demandé à la justice de s’emparer de cette affaire, les principaux responsables étant ses prédécesseurs Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et Ikililou Dhoinine.
Selon le rapport, plus de 48 000 passeports ont été accordés à des populations apatrides du Koweït et des Émirats arabes unis entre 2008 et 2016, au lieu des 4 000 prévus par l’accord. Soit un manque à gagner estimé à 1 milliard de dollars pour l’État comorien (50 000 dollars par famille).
Barbara Bush, qui avait décidé d’arrêter son traitement médical et de recourir aux soins palliatifs, est décédée ce mardi à l’âge de 92 ans. Portrait d’une femme à la fois épouse et mère de deux anciens chefs d’État américains.
Barbara Bush aux côtés de son mari George W.H. Bush et de son fils. (Texas, 1989). Rich Pilling/MLB Photo/Getty Images
Lorsque l’on tape «Barbara Bush + profession» dans Google, on tombe sur «femme d’intérieur». Pourtant Barbara Bush a été «First Lady» entre 1989 à 1993 et, comme son nom l’indique, mère de George W. Bush, ancien président des États-Unis. Portrait d’une femme de l’ombre.
« Je suis toujours amoureuse »
George H. W. Bush et son épouse, Barbara lors d’une compétition de golf à Melbourne. (Australie, décembre 19989).
Getty Images
Barbara Pierce, de son nom de jeune fille, naît le 8 juin 1925 à Manhattan. Elle grandit dans la banlieue de New-York, entourée de ses parents, Pauline et Marvin Pierce – qui deviendra plus tard le président de McCall, maison d’édition de magazines féminins – ses deux frères James et Scott et sa sœur Martha. Elle a 16 ans lorsqu’elle rencontre George Bush père dans une école de danse. Mais la Seconde Guerre mondiale éclate et le jeune homme est enrôlé en tant que pilote dans la Navy. Trois de ses avions seront nommés en l’honneur de celle qui deviendra sa femme en 1945. À propos de cette histoire d’amour, Barbara Bush écrivait encore récemment dans le magazine de son ancien collège : «je suis toujours amoureuse de l’homme que j’ai épousé il y a 72 ans. Il est le meilleur», rapporte le Boston Globe.
Dans les mois qui suivent leur mariage, le couple déménage à plusieurs reprises avant de poser ses valises au Texas. Barbara Bush accouche de leur premier enfant, George W. Bush, en 1946. S’en suivront cinq autres grossesses qui donneront naissance à Pauline – décédée à l’âge de 3 ans d’une leucémie -, Jeb, Neil, Marvin et Doroty. Pendant que Barbara Bush élève ses enfants, George Bush se lance en politique. Le New York Times raconte qu’à l’époque, son épouse conserve précieusement, et à l’aide de «fiches» précise le Figaro, le contact de chaque personnalité qu’ils rencontrent, construisant ainsi un réseau important. Un dense réseau que le duo maintiendra tout au long de sa vie.
La vie de Barbara Bush, épouse et mère de présidents
Photo de famille La famille Bush au grand complet. (Maine, Août 1986) Hulton Archive/Getty ImagesBarbara Bush et son fils George W. Bush, alors en campagne pour devenir gouverneur du Texas. (Texas, octobre 1994) Shepard Sherbell/Corbis/Getty ImageLaura Bush, épouse de George W. Bush, et Barbara Bush, durant la campagne présidentielle. (États-Unis, octobre 2000). Brooks Kraft LLC/Sygma via Getty ImagesGeorge H. W. Bush et Barbara Bush avec leur chien Millie dans leur propriété de Kennebunkport. (Maine, août 2004). David Hume Kennerly/Getty Images
« Aimable et conciliante »
En 1980, George Bush devient vice-président avant d’être élu, huit ans plus tard, 41e président des États-Unis. En tant qu’épouse, Barbara Bush est première dame entre 1989 et 1993. Réputée pour sa franchise et sa langue parfois «bien pendue», comme le souligne le New York Times, elle est aussi connue pour avoir créé la fondation Barbara Bush, destinée à l’alphabétisation des familles américaines, «problème le plus important que nous ayons» estimait-elle. Un combat qui lui tenait particulièrement à cœur après que son fils Neil a été diagnostiqué dyslexique.
De ses années passées à la Maison-Blanche, le personnel de la résidence retient que Barbara Bush est la «plus aimable et la plus conciliante des premières dames» avec lesquelles ils ont travaillé, écrit Kate Andersen, journaliste américaine. Des années au cours desquelles Barbara Bush publiera son autobiographie (Barbara Bush : A memoir, paru en 1994), ainsi que deux ouvrages sur les chiens du clan Bush, C. Fred et Millie (Millie’s Book, publié en 1990 et C.Fred’s story), qu’elle considérait comme des membres à part de la famille.
En janvier 2001, avec l’arrivée de son fils George W. Bush à la Maison-Blanche, Barbara Bush est devenue la seconde femme de l’histoire à avoir été successivement première dame et mère de l’actuel président des États-Unis – après Abigail Adams (1764-1818). Quant à son deuxième fils, Jeb, il est gouverneur de Floride entre 1999 et 2007 et candidat malheureux aux primaires républicaines pour la Maison-Blanche en 2016.
Ne voulant pas défendre la cause de leur jeunesse sacrifiée, sans emploi, mourant gratuitement dans la Méditerranée, exposée à la bestialité de la Libye, au grand dam de leur indifférence; ces messieurs, sans état d’âme, qui ont dilapidé leurs fonds publics, ruiné leurs économies, bradé leurs ressources en cachant leur argent dans les paradis fiscaux, sont désormais de simples marchandises.
C’est ainsi que la jeunesse africaine très remontée à décider de vendre aux enchères, ce jour, leurs dirigeants aux plus offrants.
1 acheté = 2 offerts.
Il y a un qui vient de démissionner tout juste hier pour avoir écouté, à la lettre, les ambitions de sa femme.
Il y en a un qu’on donne gratuitement même sans achat. Un indice: il ne porte que des vestes croisées. On est prêt à vous payer très cher pour que vous l’acceptiez.
La grand-messe diplomatique de l’année s’est ouverte lundi avec la première journée du débat général de la 72e Assemblée générale des Nations unies. Pour l’occasion, neuf chefs d’État africains ont défilé à la tribune. Jeune Afrique récapitule leurs déclarations majeures.
Guinée : Alpha Condé pour une Afrique qui compte sur la scène internationale
Le président en exercice de l’Union africaine a profité de son discours pour souligner l’essor du continent au cours de la dernière décennie. « Le XXIe siècle sera sans doute un siècle où les Africains vont davantage compter, et de façon décisive », a-t-il déclaré dans l’hémicycle, en rappelant l’importance de « l’intégration économique du continent, à travers la mise en œuvre effective de la Zone de libre échange continentale ». Il a également milité pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, qui permettrait de mieux représenter l’Afrique. « Il est temps de réparer cette injustice qui n’a que trop duré », a estimé le président guinéen, en soulignant le poids démographique du continent.
Nigeria : Muhammadu Buhari et la lutte antiterroriste
Le président nigérian, dont l’état de santé suscite l’inquiétude dans son pays, a dans un premier temps remercié la communauté internationale pour son aide dans la lutte contre Al-Qaïda et Boko Haram, avant de rappeler l’assistance humanitaire apportée par son pays à des millions de réfugiés « affectés par le terrorisme, la sécheresse, les inondations et d’autres désastres naturels ». Il a également plaidé pour la mise en place de stratégies collectives pour empêcher les combattants de Daesh de trouver refuge dans le Sahel et le bassin du lac Tchad. Actualité oblige, Muhammadu Buhari s’est aussi inquiété des tensions avec la Corée du Nord, en proposant que l’ONU envoie « une forte délégation » pour traiter avec Kim Jong Un.
Nos petits-enfants seront chanceux s’ils arrivent à nommer cinq fruits locaux de leur pays, a déploré le président zambien
Liberia : Ellen Johnson-Sirleaf, l’alternance démocratique
Présidente du Liberia depuis 2006, Ellen Johnson-Sirleaf quittera le pouvoir à l’issue des élections législatives et présidentielle, qui se tiendront le 10 octobre. « Ce sera la première fois en 73 ans que le pouvoir politique sera transmis pacifiquement et démocratiquement d’un responsable politique à un autre », s’est-elle félicitée.
Zambie : Edgar Chagwa Lungu et le rappel du changement climatique
Le président zambien a débuté son allocution en mettant l’accent sur les effets du changement climatique. Compte-tenu de l’extinction rapide des espèces, « nos petits-enfants seront chanceux s’ils arrivent à nommer cinq fruits locaux de leur pays », a-t-il déploré. Edgar Chagwa Lungu a également salué les avancées démocratiques en Afrique, sans faire mention des régressions enregistrées dans son propre pays, et rappelé les efforts de paix déployés par la Zambie au travers de sa participation au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et aux missions onusiennes.
Mali : Ibrahim Boubacar Keïta et le G5 Sahel
Le président Ibrahim Boubacar Keïta est revenu longuement sur la situation intérieure au Mali, en soulignant les progrès « fort appréciables » suite à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Des progrès nuancés par l’ouverture « d’un nouveau front à sécuriser et à pacifier » dans les régions du centre du pays. Face au terrorisme et aux trafics en tout genre, le chef d’État malien a déclaré « qu’aucun pays ne peut, seul faire face à ces menaces transfrontalières ». À cette occasion, il s’est félicité de la création du G5 Sahel, dont les premières opérations sont censées débuter en octobre 2017. IBK a conclu son allocution en évoquant la nécessité de trouver des solutions collectives face à la tragédie humaine des migrants dans la Méditerranée et dans le désert, et en faisant part de ses inquiétudes sur la réduction du budget des opérations de maintien de la paix de l’ONU.
La résolution de la question palestinienne éliminera l’une des principales excuses des terroristes pour justifier leur prolifération dans la région, selon Sissi
Égypte : Abdel Fattah Al-Sisi et la nécessité de solutions politiques
Le président égyptien a mis en exergue le gouffre entre la réalité et les ambitions onusiennes, déplorant notamment la situation dans le monde arabique devenue « l’épicentre de certains des plus violents conflits civils de l’histoire humaine récente ». Pour Abdel Fattah Al-Sisi, seules des solutions politiques peuvent venir à bout des conflits en Syrie ou en Libye. Il est également revenu sur l’importance de la question palestinienne, dont la résolution « éliminera l’une des principales excuses des terroristes pour justifier leur prolifération dans la région ».
Ouganda : Yoweri Katuga Museveni et sa solution magique pour la Corée du Nord
L’indéboulonnable président ougandais, qui en est à son cinquième mandat, s’est longuement attardé sur la crise dans la péninsule coréenne, en proposant de laisser la Corée du Nord et la Corée du Sud « discuter seuls de leur réunification ». « Une Corée unifiée serait une très forte nation, a-t-il estimé. Pourquoi certains acteurs ont-ils peur des fortes nations dans le monde ? »
Gambie : Adama Barrow, les défis de l’expérience démocratique
« Les Gambiens ont fait le choix irréversible de clore un chapitre sombre de notre histoire », a déclaré devant ses pairs le président Adama Barrow, au pouvoir depuis la chute du dictateur Yahya Jammeh le 21 janvier 2017. « Comme toute démocratie restaurée, nous faisons face à d’immenses défis pour relancer notre économie, réformer nos lois, notre administration et les institutions judiciaires », a-t-il souligné. Le chef d’État gambien a également évoqué les conséquences dramatiques du changement climatique, qui « expliquent pourquoi tant de jeunes Gambiens sont forcés de se lancer dans un long et dangereux voyage jusqu’en Europe
Nos dirigeants sont parfois souffrants. Quoi de plus humain ? Mais ne devraient-ils pas communiquer davantage et tirer les enseignements des effets de l’âge ? Les situations varient. Et se ressemblent pourtant…
Il est des nonagénaires qui feraient rêver plus d’un octogénaire épuisé après quelques heures d’avions. Surtout dans le microcosme de la politique où il faut toujours avoir l’air fringant. Ce lundi, à Dakar, c’est un Abdoulaye Wade tout sourire qui débarquait ses 91 printemps en provenance de Paris, après cinq heures de vol et surtout plus de deux ans d’absence. Côté tonus, pas de mauvaise surprise, l’ancien président étant d’ailleurs de retour pour conduire activement la liste nationale d’opposition Manko Wattu Sénégal aux élections du 30 juillet. À le voir surgir de son véhicule, on jurerait qu’il est partant pour la prochaine présidentielle…
Robert Mugabe – 93 ans – a-t-il des raisons d’être jaloux de son « petit frère » sénégalais ? Que nenni, s’indigne la voix officielle du Zimbabwe qui précise que le nouveau séjour du président à Singapour, depuis le 7 juillet, concerne « un contrôle médical de routine ». Le dernier voyage du vieux Bob dans la cité-État datant de mai dernier, il est clair que les check-up deviennent « routiniers ». Mais pourquoi s’inquiéter d’une éventuelle défaillance physique, la première dame ayant affirmé, en février, que le président n’avait pas besoin d’être vivant pour être confortablement réélu ?
Fiches médicales
Le prisme de l’âge n’est peut-être pas pertinent. Tout juste octogénaire, Abdelaziz Bouteflika pourrait (presque) être le fils de Robert Mugabe. Mais il n’est pas plus assidu que son homologue zimbabwéen dans les arcanes du pouvoir. Début juin, le chef de l’État algérien présidait le… premier Conseil des ministres de l’année 2017. Nul besoin, d’ailleurs, d’aller fouiller les fiches médicales des septuagénaires ou des sexagénaires pour y débusquer des rumeurs de santé défaillante. À 59 ans, encore frais émoulu au pouvoir, le Béninois Patrice Talon peine à éteindre les supputations sur ses deux interventions chirurgicales subies, au niveau de la prostate et de l’appareil digestif, les 26 mai et 1er juin derniers. Il paraissait pourtant en pleine possession de ses moyens, à la sortie de son jet, le 4 juillet. Quant au quadragénaire Joseph Kabila – 46 ans -, c’est bien pour d’officielles « raisons de santé » qu’il a négligé les dernières célébrations de l’indépendance de la RDC. À moins que les motifs que l’on cache habituellement soient, cette fois, exhibés pour en cacher encore d’autres…
Un petit rhume peut toujours arriver mais chat populaire échaudé craint l’eau froide. Si les Congolais scrutent la mine de leur président, est-ce parce qu’ils se souviennent de la fin de mandat maladive du vieux Léopard Mobutu Sese Seko ? L’inquiétude des Béninois doit-elle être comprise en écho de l’embolie gazeuse de Nicéphore Soglo, entre les deux tours de la présidentielle de 1991 ? Le regard des Camerounais sur les 84 ans de Paul Biya est-il influencé par les raisons de santé qui, officiellement, firent lâcher les rênes à Ahmadou Ahidjo, avant même d’avoir 60 ans ? En filigrane du carnet de santé énigmatique du président Muhammadu Buhari, les Nigérians relisent-ils le calvaire d’un autre de leurs présidents – décédé au pouvoir – Umaru Yar’Adua ?
Mais au fait, pourquoi nos dirigeants n’ont-ils pas assez développé le système de santé de leur pays pour se soigner chez eux ?
Il faut dire que l’actuel président du Nigeria est plus londonien, ces derniers mois, qu’abujanais ; et que c’est un message sans image que son peuple a eu à se mettre sous la dent, à l’occasion de la fin du ramadan. Son collègue angolais et « conscrit » de 1942, José Eduardo dos Santos est, lui, retourné à Barcelone, un mois à peine après son retour de soins médicaux dans la capitale catalane. Il a tout de même rassuré l’opinion en esquissant un prochain retrait de la vie politique, après tout de même 38 ans de pouvoir.
La « populace » alarmiste devrait-elle faire confiance à la permanence des institutions et s’abstenir d’une curiosité… maladive sur les organes de ses dirigeants ? Une question est tout de même légitime : « pendant ces périodes de soins, l’État est-il géré ? » De même qu’une autre, subsidiaire : « Tiens, tiens, pourquoi nos dirigeants n’ont-ils pas assez développé le système de santé de leur pays pour se soigner chez eux » ?
Depuis George Washington en 1789, les présidents américains ont toujours entretenu avec l’argent des rapports étroits. Mais avec Donald Trump, le plus riche de tous, on est entré dans une autre dimension !
Pour 200 000 dollars (environ 188 000 euros) par an, vous pouvez avoir accès à l’homme le plus puissant de la planète : le président des États-Unis en personne. C’est en effet le prix de la cotisation pour devenir membre de Mar-a-Lago, l’hôtel-club très sélect que Donald Trump possède en Floride. Depuis que le chef de l’exécutif y a récemment passé deux week-ends, l’établissement est même surnommé la Maison-Blanche d’hiver.
Avant la présidentielle de novembre 2016, la cotisation n’était que de 100 000 dollars. Comme quoi, la politique n’est nullement incompatible avec les affaires. Mais ça, on s’en doutait ! Cette somme va directement dans les caisses de la Trump Organization, dont le président a délégué la gestion à ses deux fils aînés, Donald Jr et Eric.
Sur les quarante-cinq chefs de l’exécutif élus depuis avril 1789, seuls neuf n’étaient pas millionnaires
Personne ne connaît avec précision le montant de la fortune trumpienne. Le groupe Bloomberg (informations financières) l’évalue à 3 milliards de dollars, et le magazine Forbes à 4 milliards. Très porté sur la vantardise, l’intéressé évoque pour sa part la somme de 10 milliards… Son refus de rendre publique sa feuille d’impôt – cas unique dans l’histoire récente – n’aide pas à y voir clair.
Seule certitude, il est le président américain le plus riche de tous les temps. Et pourtant, la concurrence est vive ! Sur les quarante-cinq chefs de l’exécutif élus depuis avril 1789, seuls neuf n’étaient pas millionnaires. La fortune du premier, George Washington, est estimée à 525 millions de dollars d’aujourd’hui : il possédait notamment 8 000 acres de terres et 300 esclaves. Autre esclavagiste notoire, Thomas Jefferson (1801-1809) était à la tête d’une fortune estimée à 212 millions de dollars.
Héritiers
À l’instar de Trump, beaucoup étaient des héritiers. C’est le cas des Roosevelt, Theodore (1901-1909) et Franklin Delano (1933-1945), rejetons d’une grande famille new-yorkaise. Homme d’affaires redoutable, Joseph Kennedy, le père de John Fitzgerald (1961-1963), était lui aussi immensément riche. S’il lui avait survécu, son fils aurait hérité d’un pactole avoisinant le milliard de dollars.
Quant à la famille Bush, qui, pour le meilleur et surtout pour le pire, donna à l’Amérique deux présidents – George Herbert Walker (1989-1993) et George Walker (2001-2009) –, elle tire du pétrole l’essentiel de son opulence…
Obama, l’écrivain
D’autres sont en revanche des self-made-men. Lyndon Johnson (1963-1969) est l’un d’eux : il fut instituteur avant de multiplier les investissements avisés, dans l’élevage notamment, et d’accumuler une fortune estimée à 98 millions de dollars. Barack Obama (2009-2017) entre lui aussi dans cette catégorie. Enfant de la classe moyenne, il a bâti sa fortune sur deux livres qu’il a publiés, Les Rêves de mon père (1995) et L’Audace d’espérer (2006), qui se sont vendus chacun à plus de 3 millions d’exemplaires aux États-Unis. Il a touché un à-valoir de l’ordre de 12 millions de dollars pour ce dernier ouvrage et obtenu deux Grammy Awards pour les versions audio des deux livres.
Le décret antimusulmans vise sept pays dans lesquels la Trump Organization n’a aucun intérêt
Mais revenons à Donald Trump. L’actuel président ne se satisfait pas d’être le plus riche. Il veut pouvoir le crier sur les toits. Tout le contraire d’un Abraham Lincoln (1861-1865), célèbre pour son extrême frugalité. Trump possède une demeure new-yorkaise inspirée du château de Versailles. Et un Boeing privé qui porte son nom.
Conflits d’intérêts
Du coup, certains en viennent à nourrir des soupçons quant à d’éventuels conflits d’intérêts entre Trump l’homme d’affaires et Trump le président. Il reste en effet propriétaire de la Trump Organization puisque, à la différence de tous ses prédécesseurs, il a refusé de se défaire de ses avoirs et de dresser un mur entre ses activités passées et ses fonctions actuelles. Certains observateurs n’ont pas manqué de remarquer que le trop fameux décret antimusulmans adopté au nom de la sécurité nationale vise sept pays dans lesquels la Trump Organization n’a aucun intérêt.
Ce qui n’est certes pas le cas de l’Arabie saoudite, pays d’origine de la majorité des terroristes du 11 septembre 2001. L’organisation envisageait d’y construire un hôtel, avant d’y renoncer en décembre 2016. Mais il ne faut pas insulter l’avenir… Le 25 février, l’ambassade du Koweït à Washington a tenu au Trump International Hotel, à un jet de pierre de la Maison-Blanche, son gala annuel pour célébrer l’indépendance de l’émirat. De quoi se faire bien voir du président américain !
Les Clinton eux aussi sensibles à l’argent
Les époux Clinton ont eux aussi un goût prononcé pour l’argent, mais ils l’assument moins ouvertement. On se souvient que Bernie Sanders, l’adversaire de Hillary lors de la primaire démocrate, avait vertement dénoncé les sommes astronomiques – 200 000 dollars, en moyenne – exigées par sa rivale pour une conférence à titre privé.
L’ex-première dame avait également expliqué qu’en quittant la Maison-Blanche, en janvier 2001, son mari et elle étaient « fauchés comme les blés », ce qui avait fait sourire : un président américain gagne 400 000 dollars par an et n’a que peu de frais. Le couple avait même dû restituer des meubles appartenant à la Maison-Blanche, emportés « par erreur » lors du déménagement…
Commercialisation du président
Mais, bien sûr, Trump porte la confusion entre business et affaires de l’État à d’inaccessibles sommets. Mi-février, après le tir d’un missile nord-coréen, il a géré la crise qui s’est ensuivie… devant les clients éberlués du restaurant de son hôtel de Mar-a-Lago. Lesquels s’empressèrent de poster des photos sur internet. « Mar-a-Lago représente une commercialisation de la présidence presque sans précédent, a commenté dans le New York Times l’historien Jon Meacham, biographe du président Andrew Jackson (1829-1837). Les chefs de l’exécutif ont toujours passé beaucoup de temps avec les riches. Mais un club où les gens paient pour être en compagnie du président, c’est nouveau ! »
Cette commercialisation n’est pourtant pas une nouveauté absolue, même si, dans le passé, elle avait plus volontiers lieu après qu’avant le terme du mandat présidentiel. Un exemple ? C’est en sa qualité d’ancien président que Bill Clinton a gagné la bagatelle de 153 millions de dollars pour les 637 conférences prononcées entre février 2001 et mai 2015.
La campagne présidentielle de 2012 a coûté 1,7 milliard de dollars
Le dernier jour de sa présidence, il avait, on s’en souvient, gracié un certain Marc Rich, un homme d’affaires peu scrupuleux condamné pour évasion fiscale. Les mauvaises langues y avaient vu un renvoi d’ascenseur, Rich ayant versé 100 000 dollars pour financer la campagne sénatoriale de Hillary et 450 000 dollars pour la création de la bibliothèque présidentielle.
Quant aux époux Obama, ils viennent, selon le Financial Times, de signer avec Penguin Random House un vertigineux contrat de 65 millions de dollars pour l’écriture de deux livres – un chacun. À titre de comparaison, George W. Bush n’avait touché que 10 millions pour ses Mémoires. Et Bill Clinton, 15 millions pour son autobiographie (Ma vie).
Obama aussi….
Rappelons aussi que les présidents américains ont coutume de nommer leurs plus importants soutiens financiers à des postes diplomatiques prestigieux. Et peu importe qu’ils soient ou non qualifiés ! Obama avait ainsi proposé de nommer à la tête de l’ambassade américaine en Norvège un certain George Tsunis, qui lui avait fait don de 1,3 million de dollars pour sa campagne de 2012.
L’ennui est que, lors de son audition devant le Sénat, ce même Tsunis crut bon d’évoquer « le président norvégien », alors que ce poste n’existe pas ! Le tollé fut tel que l’aspirant ambassadeur fut contraint de s’effacer. On a aussi prétendu qu’Anna Wintour, patronne du magazine Vogue et indéfectible soutien d’Obama, faillit être nommée à Londres ou à Paris, deux capitales de la mode…
Financement de campagne par les entreprises
Il va de soi que Trump a persévéré dans cette voie. N’a-t‑il pas nommé Robert Johnson, héritier de Johnson & Johnson, propriétaire des New York Jets, une franchise de la National Football League (NFL), ambassadeur au Royaume-Uni ? C’est bien simple, le président n’aime rien tant que la compagnie des riches. Plusieurs membres de son cabinet sont d’ailleurs millionnaires, à commencer par Betsy DeVos, sa secrétaire à l’Éducation, qui, à sa fortune personnelle, ajoute celle de sa belle-famille : 5 milliards de dollars. Quant à Rex Tillerson, le secrétaire d’État, il est assis sur un magot estimé à 150 millions de dollars.
Au pays du capitalisme, l’argent est le nerf de cette impitoyable guerre qu’est la politique. Et c’est encore plus vrai depuis un arrêt de la Cour suprême (Citizens United, 2010) autorisant le financement par les entreprises des campagnes électorales.
En échange de dons colossaux, Adelson exige un soutien sans faille à Israël et les Koch ne financent que des climatosceptiques
On constate en effet une sensible augmentation de « l’argent sombre » versé par des donateurs anonymes dissimulés derrière les « Super PAC ». Lors de la récente sénatoriale dans le Kentucky, lesdits Super PAC ont ainsi dépensé 23 millions de dollars pour faire élire Mitch McConnell, aujourd’hui chef de la majorité républicaine dans cette assemblée.
Pressions
Les campagnes présidentielles coûtent de plus en plus cher : 1,7 milliard de dollars, par exemple, en 2012. Et les sponsors les plus fastueux, tels les frères Charles G. et David H. Koch (pétrole, chimie, finance, etc.) ou Sheldon Adelson (immobilier, jeu), sont devenus des figures incontournables, quoique peu transparentes, de la vie politique américaine.
Dans la dernière ligne droite de la présidentielle, Adelson aurait ainsi investi 25 millions de dollars pour faire élire Trump. Les frères Koch ont fait encore plus fort : pour soutenir les candidats de leur choix, ils auraient, dit-on, englouti 300 millions de dollars dans les différents scrutins (présidentiel, législatifs et locaux). Bien entendu, il y a des contreparties. Adelson exige de ses poulains un soutien sans faille à Israël ; et les Koch ne financent que des climatosceptiques.
Paradoxe
Jamais la consanguinité entre Washington et Wall Street n’a été aussi marquée. Faut-il rappeler que la moitié des congressmen sont millionnaires ? Pourtant, l’argent ne fait pas tout. Trump n’a consacré à sa campagne « que » 66 millions de dollars, ce qui ne l’a pas empêché de triompher de concurrents bien mieux pourvus. Candidat à la primaire républicaine, Jeb Bush disposait pour sa part d’un trésor de guerre d’un montant estimé à 100 millions de dollars.
En novembre 2016, Trump était parvenu à réunir 646 millions de dollars, essentiellement sous la forme de petits dons, quand le camp Clinton et ses Super PAC disposait de 1,2 milliard de dollars. Insuffisant pour contrer l’incroyable faculté de The Donald à capter l’attention des médias par son message populiste et ses outrances. Paradoxe : c’est Trump le milliardaire qui a fait la démonstration que l’argent ne régnait pas encore sans partage sur la politique américaine.