Posts Tagged ‘pretoria’

Sommet régional à Pretoria éclipsé par les déboires de Grace Mugabe, absente

août 19, 2017

Robert Mugabe embrasse sa femme, Grace, le 18 avril 2017 à Harare. © AFP

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a participé samedi à Pretoria à un sommet régional, mais son épouse Grace, qui y était attendue après avoir requis l’immunité diplomatique à l’Afrique du Sud pour échapper à des poursuites dans une affaire d’agression, n’était pas visible.

Plusieurs premières dames ont assisté samedi à l’ouverture du sommet des chefs d’Etat de la Communauté de développement économique d’Afrique australe (SADC). Des fauteuils leur étaient réservés au pied de l’estrade où se sont exprimés plusieurs chefs d’Etat.

Grace Mugabe ne s’est cependant pas présentée, tandis que son mari siégeait, en costume sombre relevé d’une écharpe beige, parmi les huit dirigeants des 15 pays de la SADC qui avaient fait le déplacement au sommet, a constaté une journaliste de l’AFP.

La très influente épouse du président zimbabwéen Robert Mugabe n’a pas été vue en public depuis qu’elle est soupçonnée de s’en être violemment prise à une jeune mannequin, le 13 août, dans un hôtel de Johannesburg.

La police sud-africaine avait indiqué que Grace Mugabe était attendue au sommet, qui se tient samedi et dimanche au centre de conférence du ministère des Affaires étrangères à Pretoria.

Mais ni le ministère ni la police n’était en mesure d’indiquer où se trouvait Grace Mugabe samedi.

« L’enquête policière est terminée. Nous attendons désormais de savoir si sa demande d’immunité diplomatique lui a été accordée ou non », a simplement déclaré un porte-parole de la police, Vishnu Naidoo, interrogé par l’AFP.

Grace Mugabe a requis ce privilège après avoir été visée par une plainte pour coups et blessures. Une top model de 20 ans, Gabriella Engels, l’accuse de l’avoir violentée dans des circonstances encore floues.

Vols annulés

Cette affaire représente un casse-tête pour le gouvernement sud-africain, qui entretient des liens politiques et économiques étroits avec son voisin zimbabwéen.

Les avocats de Gabriella Engels ont d’ores et déjà prévenu qu’ils envisageraient de saisir la justice, dans le cadre d’une procédure d’urgence, si jamais l’immunité diplomatique était accordée à la première dame.

La police sud-africaine est « en alerte rouge » pour éviter qu’elle ne quitte le pays, a assuré le ministre sud-africain de la Police, Fikile Mbalula.

Parallèlement à cette affaire, deux avions – l’un appartenant à Air Zimbabwe, la compagnie qu’utilise régulièrement le président Mugabe, et l’autre de South African Airways (SAA) – se sont vu interdire de voler au départ de Johannesburg et Harare.

Le premier vol n’a pas pu décoller vendredi soir de l’aéroport international de Johannesburg, pour des raisons administratives. Il ne possédait pas de « permis international pour opérer », selon l’aviation civile sud-africaine contactée par l’AFP.

Le même argument a été avancé auprès de SAA: son vol SA025, censé quitter Harare samedi à 07H00 (05H00 GMT), a été retenu au sol, avant d’être annulé.

« En plus de 20 ans d’opérations au Zimbabwe, c’est la première fois qu’on nous demande ce document », a affirmé à l’AFP le porte-parole de SAA, Tlali Tlali.

Il n’était pas possible dans l’immédiat de faire un lien éventuel entre ces problèmes de vols et les déboires de Grace Mugabe.

Harare n’a fait jusqu’à présent aucun commentaire sur le mini scandale visant la première dame, mais Robert Mugabe est arrivé dès mercredi en Afrique du Sud, soit trois jours avant le début du sommet. Mardi, son épouse devait se présenter au commissariat à Johannesburg, avant finalement d’y renoncer.

Cette affaire entache un peu plus l’image déjà très controversée de Grace Mugabe, présidente de la Ligue des femmes du parti au pouvoir, la Zanu-PF, et pressentie pour éventuellement succéder à son mari, âgé de 93 ans.

Mariée au président zimbabwéen depuis 1996, elle est régulièrement épinglée pour son goût du luxe – qui lui vaut le surnom de « Gucci Grace » – mais aussi pour ses coups de colère.

En 2009, un photographe britannique l’avait accusée de l’avoir frappé à plusieurs reprises au visage à Hong Kong. Elle avait pu rentrer au Zimbabwe sans être inquiétée par la justice.

Jeuneafrique.com avec AFP

Afrique du Sud: 20 écoliers tués dans un accident de bus

avril 21, 2017

 

Vingt écoliers ont été tués dans un accident de bus qui s'est produit près de Pretoria, ont indiqué les services de secours sud-africains
© Fournis par AFP Vingt écoliers ont été tués dans un accident de bus qui s’est produit près de Pretoria, ont indiqué les services de secours sud-africains
Vingt écoliers ont été tués vendredi dans un accident de bus qui s’est produit près de Pretoria, ont indiqué à l’AFP les services de secours sud-africains, qui soignaient de nombreux blessés sur le lieu de l’accident.

« Il est confirmé que 20 élèves d’école primaire ont été tués. Les enfants ont subi des brûlures mortelles », a expliqué Russel Meiring, porte-parole du service privé de secours ER24.

Les secours ont précisé que l’accident avait impliqué un minibus et un camion sur une route départementale entre les villes de Verena et Bronkhorspruit, à 70 km au nord de Pretoria.

« Lorsque le feu a été éteint, rien n’a pu être fait pour les enfants et ils ont été déclarés morts sur le lieu de l’accident », indique un communiqué d’ER24.

D’autres enfants, blessés, ont été sortis du véhicule en feu par des témoins. « Ils ont été soignés sur place avant d’être transportés dans plusieurs hôpitaux de la zone », affirme ER24.

Les causes exactes de l’accident n’étaient pas encore connues vendredi après-midi.

AFP

Municipales sud-africaines: l’ANC battue dans la capitale Pretoria

août 6, 2016

L’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a subi samedi un revers historique aux élections municipales de mercredi. Il a été devancé dans la capitale Pretoria par le principal parti d’opposition, selon les résultats transmis par la Commission électorale.

A Tshwane, la métropole qui englobe Pretoria, l’Alliance démocratique (DA) obtient 43,1% des suffrages contre 41,2% pour le Congrès national africain (ANC), selon les résultats publiés à l’issue du dépouillement intégral des votes de mercredi. L’ANC détenait jusqu’à présent la majorité absolue dans cette ville.

Romandie.com avec (ats / 06.08.2016 13h14)

Afrique du Sud: meurtre d’un diplomate marocain à son domicile à Pretoria

octobre 7, 2014

Afrique du Sud: meurtre d'un diplomate marocain à son domicile à Pretoria
Afrique du Sud: meurtre d’un diplomate marocain à son domicile à Pretoria © AFP

Le premier secrétaire de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud chargé des Affaires consulaires, Fatmi Noureddine, a été tué dans l’appartement-hôtel où il logeait à Pretoria, la capitale, a-t-on appris mardi auprès de son ambassade.

Inquiets de ne pas le voir arriver à son travail mardi matin à l’heure habituelle et jugeant anormal que son téléphone soit éteint, ses collègues se sont rendus là où il vivait et l’ont trouvé « dans une mare de sang », a indiqué à l’AFP par téléphone une de ses collègues, bouleversée.

« On ne peut rien vous dire, on n’en sait pas plus. Son corps a été transféré à la morgue pour autopsie (. . . ). Ca doit être un vol », a indiqué cette employée, précisant que M. Noureddine avait la cinquantaine et qu’il a été tué dans la nuit.

Le diplomate marocain tué chez lui à Pretoria dans la nuit de lundi à mardi a été poignardé plusieurs fois, a-t-on appris mercredi auprès de la police sud-africaine qui n’a pas encore établi le motif du meurtre.

« Il a été poignardé. Il avait des plaies ouvertes », a-t-il dit, sans préciser l’arme du crime, ni le nombre de coups reçus par la victime alors que le quotidien The Times affirme qu’il y a eu une bagarre dans la chambre à coucher et que la victime a été poignardée au moins vingt fois.

Les résultats de l’autopsie sont attendus pour la fin de la semaine, a déclaré M. Malila.

Fatmi Noureddine, premier secrétaire de l’ambassade du Maroc en Afrique du Sud chargé des affaires consulaires, vivait seul dans un appartement-hôtel dont les autres occupants n’ont visiblement rien entendu.

L’alerte a été donnée par ses collègues qui se sont inquiétés de ne pas le voir arriver à son bureau mardi matin.

Incapables le joindre au téléphone et étonnés que son portable soit éteint, ils se sont rendus chez lui où ils l’ont découvert à l’étage baignant dans une mare de sang.

L’Afrique du Sud est gangrénée par une criminalité exacerbée par les inégalités sociales, avec près de 47 meurtres par jour selon les statistiques officielles 2013-14.

« Une enquête pour meurtre a été ouverte. On n’en est qu’au début. Le motif est inconnu et personne n’a été arrêté » à ce stade, a précisé à l’AFP un porte-parole de la police, le brigadier Neville Malila.

La police sud-africaine n’était pas immédiatement joignable.

L’Afrique du Sud est gangréné par une criminalité exacerbée par les inégalités sociales.

Jeuneafrique.com avec AFP

Afrique du Sud-Rwanda : expulsions croisées de diplomates entre Kigali et Pretoria

mars 7, 2014
Faustin Kayumba Nyamwasa, l'ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise. Faustin Kayumba Nyamwasa, l'ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise. © AFP

Faustin Kayumba Nyamwasa, l’ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise. © AFP

L’Afrique du Sud a expulsé vendredi plusieurs diplomates rwandais et un Burundais, qu’elle accuse d’espionnage, à la suite de l’attaque du domicile du général Kayumba Nyamwasa, qui était sous protection de Pretoria. En réaction, Kigali a à son tour expulsé six diplomates sud-africains.

Mis à jour à 19h23.

Les relations entre l’Afrique du Sud et le Rwanda étaient déjà tendues. Elles se sont encore envenimées vendredi 7 mars. Pretoria a expulsé plusieurs diplomates rwandais et un Burundais, qu’elle accuse d’espionnage en réaction à l’attaque du domicile du général Faustin Kayumba Nyamwasa, en exil depuis 2010 en Afrique du Sud. Le conseiller burundais, Jean-Claude Sindayigaya, ancien cadre des services de renseignements, serait accusé, selon nos informations, d’avoir acheté à ses homologues rwandais un véhicule qui aurait pu servir lors de l’attaque.

En réaction, Kigali a elle aussi expulsé plusieurs diplomates sud-africains, également accusés d’espionnage. « Nous avons expulsé six diplomates sud-africains en réciprocité et par inquiétude car l’Afrique du Sud héberge des dissidents responsables d’attaques terroristes au Rwanda », a écrit sur Twitter la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

Alors que l’on affirmait au départ que les ambassadeurs des deux pays n’étaient pas concernés par ces décisions, un diplomate sud-africain, sous couvert d’anonymat a déclaré que Pretoria avait « donné à l’ambassadeur du Rwanda et à une partie de son équipe 72 heures pour quitter le pays ». Le ministère sud-africain des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire dans l’attente d’un communiqué.

Ces expulsions seraient liées à la première attaque contre la résidence du général rwandais Kayumba Nyamwasa, qui a eu lieu en 2010. Elle est sous la protection des services de sécurité sud-africain depuis cette date, mais a tout de même été attaquée une seconde fois, le 4 mars 2014, par des hommes armés.
_________________

Jeuneafrique.com par Mathieu OLIVIER

ALERTE – Barack Obama est arrivé en Afrique du Sud

juin 28, 2013

JOHANNESBURG – Le président américain Barack Obama est arrivé vendredi en Afrique du Sud où il doit rendre hommage au héros de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela, toujours dans un état critique dans une clinique de Pretoria.

Air Force One a atterri sur une base militaire à Pretoria, seconde étape d’une tournée africaine d’une semaine, qui après le Sénégal et l’Afrique du Sud, doit le mener en Tanzanie.

Romandie.com avec (©AFP / 28 juin 2013 20h25)

Mandela: l’archevêque du Cap vient prier à l’hôpital

juin 25, 2013

PRETORIA – L’archevêque du Cap, chef de l’église anglicane en Afrique australe, Thabo Makgoba est venu prier mardi dans l’hôpital de Pretoria où l’ancien président sud-africain Nelson Mandela est hospitalisé dans un état critique à l’âge de 94 ans.

Il a prié avec Graça Machel, l’épouse de Mandela depuis quinze ans ainsi qu’avec plusieurs autres membres de la famille de l’ancien chef d’Etat, héros de la lutte anti-apartheid, a précisé à l’AFP l’entourage de l’archevêque.

Dimanche, Thabo Makgoba avait appelé les Sud-Africains à se préparer à faire le deuil de Nelson Mandela. Et ce sont les mêmes mots qu’il a utilisés mardi pour apporter son soutien spirituel à la famille dans l’épreuve.

Que ta bénédiction repose sur Madiba maintenant et à jamais. Donne lui, nous te prions, une nuit calme et une bonne, une parfaite fin, a-t-il dit, selon le texte de sa prière transmise à l’AFP.

Il a aussi demandé à Dieu de les (la famille et ceux qui s’occupent de Mandela, ndlr) emplir de son saint courage et du trésor de sa foi, et de leur ôter toute crainte afin qu’ils puissent oser affronter leur chagrin (…). Puissent-ils connaître la vérité de ta promesse qui veut que +Soient bénis ceux qui portent le deuil afin qu’ils soient consolés+.

Il a prié pour que l’équipe médicale sache comment utiliser ses compétences avec sagesse et bonté dans ses soins à Madiba afin qu’il reste confortable et plus largement pour que chacun (en Afrique du Sud) ressente avec reconnaissance tout le bien qu’il a fait pour nous et notre nation, et puisse honorer sa mémoire dans sa propre vie.

Que tes bras d’amour s’étendent largement sur nous et embrassent désormais Madiba, Graça avec compassion, consolation et la conviction que tu ne les abandonneras jamais, mais que tu donneras à Madiba la guérison éternelle et le soulagement de la peine et des souffrances, a ajouté l’archevêque du Cap qui occupe à 53 ans la chaire d’un autre héros de la lutte anti-apartheid et prix de Nobel de la paix Desmond Tutu.

Elevé dans le christianisme comme environ 80% de ses compatriotes d’aujourd’hui, Nelson Mandela fut baptisé dans une paroisse méthodiste appartenant à Wesleyan Methodist Church et a été à l’école chez les missionnaires.

Il a toujours professé sa foi dans la force que les êtres humains peuvent puiser dans leur religion et croyait au rôle des Eglises pour la réconciliation nationale, mais disait de lui-même ne pas être particulièrement religieux ou porté sur la spiritualité et très attaché à ne pas faire de la religion autre chose qu’une affaire privée et personnelle.

Romandie.com avec (©AFP / 25 juin 2013 21h38)

Mandela : l’opposition veut enquêter sur l’incident de l’ambulance

juin 23, 2013

Le principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance Démocratique (DA), réclame l’ouverture d’une enquête après la panne de l’ambulance qui transportait Nelson Mandela à l’hôpital le 8 juin, un incident qui a créé un début de polémique dans le pays.

Le principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance Démocratique (DA), réclame l’ouverture d’une enquête après la panne de l’ambulance qui transportait Nelson Mandela à l’hôpital le 8 juin, un incident qui a créé un début de polémique dans le pays.

« Nous devons être absolument certains(…) que le service d’ambulance militaire ne représentera plus de risque à l’avenir pour la santé de l’ancien président Nelson Mandela », écrit un député de ce parti, Daniel Maynier, dans un communiqué publié dimanche.

Dans cette perspertive, selon le document, le député va écrire au ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula « pour demander qu’une commission d’enquête soit formée pour enquêter sur cet incident ».

En outre, M. Maynier a accusé le service de santé des armées d’avoir « laissé tomber le pays », sans toutefois donne davantage de précisions.

Le 8 juin dernier, l’ambulance militaire qui transportait Nelson Mandela a connu un problème de moteur sur le chemin qui le conduisait de sa maison de Johannesburg à une clinique de Pretoria. De ce fait, son arrivée à la clinique a été retardée de 40 minutes, le temps qu’une autre ambulance soit dépêchée sur les lieux.

Cependant, selon la présidence sud-africaine, la santé de Nelson Mandela n’a pas été compromise par cet incident.

La seconde ambulance dépêchée sur les lieux était « complétement équipée, avec des spécialistes et des infirmières pour les soins intensifs », a souligné samedi le porte-parole présidentiel Mac Maharaj.

« Toutes les mesures ont été prises pour que la prise en charge médicale de l’ancien président ne soient pas menacée par cet incident imprévisible », a-t-il fait valoir.

Les pannes d’ambulances sont pourtant rares en Afrique du Sud, dont le système de santé est le plus performant du continent, les véhicules étant généralement bien entretenus.

Agé de bientôt 95 ans, Nelson Mandela, icône de la lutte anti-apartheid en Afrique du sud, était devenu en 1994 le premier président noir du pays, après avoir passé 27 années en prison.

M. Mandela est depuis trois semaines soigné pour une infection pulmonaire. Son état est « sérieux mais stable », a annoncé samedi la présidence.

Jeuneafrique.com avec AFP

Les messages de soutien affluent du monde entier après l’hospitalisation de Nelson Mandela

juin 8, 2013
Nelson Mandela est âgé de 94 ans. Nelson Mandela est âgé de 94 ans. © AFP

L’ancien président sud-africain Nelson Mandela a de nouveau été hospitalisé dans la nuit de vendredi à samedi 8 juin, à Pretoria pour une infection pulmonaire. Ses médecins jugent « préoccupant » l’état de santé du héros de la lutte anti-apartheid, âgé de près de 95 ans, qui respire cependant sans assistance.

L’ancien président sud-africain Nelson Mandela a de nouveau été hospitalisé samedi à Pretoria pour une infection pulmonaire, ses médecins jugeant « préoccupant » l’état de santé du héros de la lutte anti-apartheid, âgé de près de 95 ans, qui respire cependant sans assistance.

Cette troisième hospitalisation depuis décembre 2012 du premier président noir sud-africain a suscité des milliers de messages de soutien du monde entier et de ses compatriotes qui semblent cependant s’habituer à l’idée qu’il devra les quitter un jour prochain.

« Ce matin vers 01H30 (23H30 GMT vendredi) son état s’est détérioré et il a été transféré dans un hôpital de Pretoria. Son état est toujours préoccupant mais stable », a indiqué la présidence sud-africaine dans un communiqué au ton plus grave que lors des précédentes admissions.
Son épouse Graça Machel avait annulé dès jeudi un voyage à Londres prévu ce week-end, et se trouvait samedi à l’hôpital à ses côtés, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la présidence Mac Maharaj.

Dans une interview à l’AFP-TV, M. Maharaj a par ailleurs précisé: « C’est une infection pulmonaire, une pneumonie, qui affecte beaucoup de choses dont la respiration. Mais les médecins m’ont dit qu’il respirait sans assistance, donc je pense que c’est un signe positif ».
Selon M. Maharaj, Nelson Mandela était déjà traité depuis quelques jours à domicile, « mais très tôt ce matin (samedi), vers 01h30, son état s’est aggravé au point qu’il a été considéré comme nécessaire de l’hospitaliser », a-t-il dit, avant d’ajouter: « Madiba est un combattant, et à cet âge, aussi longtemps qu’il se battra, il ira bien ».

Interrogé sur les inquiétudes pour la vie de Nelson Mandela, M. Maharaj a relativisé.
« Au début (lors des hospitalisations précédents ndlr) nous étions très anxieux, cette fois, notre anxiété est tempérée par une certaine compréhension de son âge et de sa fragilité (…) Nous n’avons pas besoin d’être trop inquiets, nous avons juste besoin de continuer à réfléchir à la façon dont sa vie a fait de nous des gens meilleurs ».

Une forme de fatalisme

Cette forme de fatalisme se reflétait dans les commentaires innombrables sur les réseaux sociaux, où nombre de gens demandaient simplement qu’on laisse en paix un très vieil homme qui a atteint la limite de sa vie.

« J’ai été choqué d’entendre ce matin à la radio qu’il était de nouveau à l’hôpital », a commenté Malunga Mbokodi, 62 ans, un habitant de Qunu, le village de Mandela dans la province du Cap oriental: « Je crois que nous devons simplement accepter que Mandela est vieux et qu’il va bientôt nous quitter », a-t-il ajouté, cité par l’agence Sapa.

Sur Twitter, Natt Turner résumait une opinion très largement partagée en lançant: « La vie continue, nous devons accepter que nous partirons tous un jour. Personne n’est immortel, même pas Madiba, avec tout mon respect… »

Dès l’annonce de son hospitalisation, les messages de soutien ont commencé à affluer, venus des partis politiques et corps constitués, mais aussi, par milliers, des anonymes sur les réseaux sociaux.
Twitter bruissait samedi matin de messages dans toutes les langues du monde, souhaitant un prompt rétablissement au prix Nobel de la paix 1993, preuve s’il en fallait de son aura mondiale.

« Mes pensées sont avec Nelson Mandela, hospitalisé à Pretoria », a tweeté le Premier ministre britannique David Cameron.

Parmi les anonymes, les messages d’encouragement et d’amour étaient très majoritaires: « (@frenchclare) Tiens bon Madiba, nous avons besoin que ton âme lumineuse brille encore et encore sur ce monde amer. Nous t’aimons ».

« Il a été un leader tellement incroyable, et une source d’inspiration pour tout le monde, je pense », a déclaré pour sa part Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, sur la BBC.

L’ANC, l’ancien parti de Mandela, toujours au pouvoir en Afrique du Sud, a appelé le monde à s’associer aux prières des Sud-Africains: « Nous allons garder le président Mandela et sa famille dans nos pensées et nos prières et appeler les Sud-Africains et les citoyens du monde entier à faire de même pour notre bien-aimé homme d’Etat et icône, Madiba ».

Madiba, comme l’appellent affectueusement ses compatriotes, doit fêter ses 95 ans le 18 juillet. Il est apparu très affaibli sur les dernières images de lui qui ont filtré fin avril, à l’occasion d’une visite à son domicile des plus hauts dirigeants du pays.

On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n’exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot.

Le héros de la lutte contre le régime ségrégationniste de l’apartheid avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap.

C’est dans ce bagne qu’il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l’apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons.

Mandela, bien que totalement retiré de la vie publique depuis des années, n’en reste pas moins vénéré par tout un peuple, pour avoir réussi à éviter une explosion de violence raciale lors du passage entre le régime ségrégationniste et la démocratie en 1994.

Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l’apartheid, Frederik De Klerk.

L’archevêque Desmond Tutu, autre figure majeure de la lutte anti-apartheid et lui aussi prix Nobel de la paix, l’a qualifié un jour d' »icône mondiale de la réconciliation ».

Jeuneafrique.com avec AFP

L’ex-président sud-africain Nelson Mandela hospitalisé pour examens médicaux

mars 9, 2013
L'ex-président sud-africain Nelson Mandela hospitalisé pour examens médicaux
L’ex-président sud-africain Nelson Mandela hospitalisé
pour examens médicaux © AFP

L’ancien président sud-africain Nelson Mandela, 94 ans, a été hospitalisé samedi pour des « examens médicaux » qui étaient prévus, a annoncé la présidence.

« L’ancien président Nelson Mandela a été admis à l’hôpital à Pretoria cet après-midi du 9 mars, pour des examens médicaux prévus (. . . ) », a déclaré le porte-parole de la présidence sud-africaine Mac Maharaj, dans un communiqué.

Ces examens font suite au traitement que M. Mandela avait subi il y a quelques mois pour une infection pulmonaire.

Jeuneafrique.com avec AFP