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Bélarus: le militant Ales Bialiatski, colauréat du Nobel, condamné à 10 ans de prison

mars 3, 2023
Belarus: le militant Ales Bialiatski, colaureat du Nobel, condamne a 10 ans de prison
Bélarus: le militant Ales Bialiatski, colauréat du Nobel, condamné à 10 ans de prison© AFP/Archives/Sergei GAPON

Un tribunal de Minsk a condamné vendredi à 10 ans de prison le militant Ales Bialiatski, colauréat du prix Nobel de la paix 2022 et figure du mouvement démocratique au Bélarus soumis à une répression acharnée.

L’organisation de défense des droits humains Viasna a déclaré que deux collaborateurs de M. Bialiatski, arrêtés comme lui en juillet 2021, Valentin Stefanovitch et Vladimir Labkovitch, avaient, quant à eux, été condamnés respectivement à neuf et sept ans de privation de liberté.

Un quatrième accusé, Dmitri Soloviev, jugé par contumace après avoir fui en Pologne, s’est vu infliger une peine de huit ans de prison. Ils ont, par ailleurs, chacun été condamnés à une amende de 185.000 roubles bélarusses (69.000 euros).

« Ces peines monstrueuses sont une vengeance pour avoir défendu les droits humains. C’est une commande politique venue du sommet de ce pouvoir dictatorial », a dénoncé M. Soloviev auprès de l’AFP.

« Ils (les dirigeants bélarusses) ont transformé le pays en camp de concentration, leur objectif est qu’il n’y ait plus aucun observateur indépendant et aucune information sur la situation des droits humains au Bélarus, sur les meurtres et les tortures », a-t-il poursuivi, appelant les Occidentaux à « ne pas marchander » avec le régime de Minsk.

Ces sévères condamnations s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle série de procès visant militants, journalistes et opposants, implacablement réprimés depuis le mouvement de contestation de l’été 2020.

Ces actions de protestation, déclenchées après la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko, accusé de fraudes massives, ont été matées avec des milliers d’arrestations, de cas de tortures, la mort de plusieurs manifestants, de lourdes peines et des exils forcés.

A l’automne dernier, M. Bialiatski – dont le nom est parfois orthographié Beliatski -, a reçu le prix Nobel de la paix avec deux autres organisations de défense des droits humains, Mémorial (Russie) et le Centre pour les libertés civiles (Ukraine).

Le militant, âgé de 60 ans, a fondé et animé pendant des années Viasna, le principal groupe de défense des droits humains dans ce régime dirigé d’une main de fer depuis 1994 par M. Loukachenko.

Pendant les manifestants de 2020, l’ONG Viasna avait joué un rôle-clé dans la fourniture d’informations sur les répressions ayant visé les protestataires.

« Injustice honteuse »

Ales Bialiatski et ses collègues sont accusés d’avoir fait entrer de grandes quantités d’argent liquide au Bélarus et d’avoir financé des actions collectives portant « grandement atteinte à l’ordre public ».

Après leur condamnation, la principale opposante en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, a dénoncé une « injustice honteuse », tandis que la porte-parole du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé à la fin des « persécutions » visant les opposants au Bélarus.

La ministre allemande des Affaires étrangère, Annalena Baebock, a qualifié de « farce » ce procès.

Les trois hommes avaient plaidé non coupable. Pendant les audiences, qui se sont déroulées à huis clos, ils ont été obligés de porter des menottes, le tribunal ayant refusé de les faire retirer.

Ales Bialiatski avait déjà passé près de trois ans en prison au Bélarus, entre 2011 et 2014, après avoir été condamné dans une autre affaire considérée comme politique.

Le Bélarus comptait 1.461 prisonniers politiques au 1er mars, selon Viasna.

Les Occidentaux ont pris plusieurs trains de sanctions contre Minsk pour la répression des manifestations de 2020 mais le régime jouit toujours du soutien indéfectible de Moscou.

Le Bélarus a accepté en retour de servir de base arrière aux troupes russes pour attaquer l’Ukraine en février 2022. Mais l’armée bélarusse n’a pas pris part directement, jusqu’à présent, aux combats.

« Le printemps arrivera »

D’autres procès visent actuellement des militants du mouvement démocratique au Bélarus.

Mme Tikhanovskaïa, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, sont actuellement jugés par contumace.

Plusieurs journalistes du site internet Tut.by, le principal média indépendant du Bélarus, restés dans leur pays et emprisonnés, connaissent le même sort et risquent de très lourdes peines.

En février, un journaliste et militant bélarusso-polonais, Andrzej Poczobut, a quant à lui été condamné à huit ans de prison, suscitant des protestations à Varsovie.

Vendredi, l’épouse d’un des accusés du groupe Viasna, Alina Stefanovitch s’est néanmoins dite certaine qu’un jour « le printemps arrivera » au Bélarus, « comme le temps des responsabilités ».

Le Point avec AFP

France: Le chanteur Stéphane Métro condamné à cinq ans de prison pour atteintes sexuelles sur mineurs

février 15, 2023

Le prof de chant, notamment apparu dans l’émission « The Voice Kids », a été condamné après des plaintes d‘anciens élèves, mineurs à l’époque des faits.

Connu pour ses rôles dans de nombreuses comédies musicales, le chanteur Stéphane Métro, 46 ans, a été condamné mercredi à cinq ans de prison, dont un an et demi ferme, par le tribunal judiciaire de Bobigny pour atteintes sexuelles sur des adolescents, alors ses élèves. Il a également été condamné à une interdiction définitive d’exercer une activité en contact avec les mineurs et à un suivi sociojudiciaire pendant dix ans.

Lors de son procès en décembre, il a reconnu avoir eu une « relation » avec l’une de ses élèves, alors âgée de 14 ans et lui de 27 ans. Présente à l’audience, la victime dévastée sera incapable de prendre la parole. La liaison secrète dure plusieurs années, dont les deux premières où ils n’auront que des rapports anaux. Ce fut la première expérience sexuelle de la victime, qui a souffert ensuite de graves troubles.

« La peine prononcée, et notamment l’interdiction définitive d’exercer une activité avec des mineurs, est un véritable soulagement pour ma cliente qui a toujours été guidée par la volonté de s’assurer qu’il ne pourrait plus faire d’autres victimes », a déclaré à l’AFP Me Marianne Rostan, avocate de la jeune femme.

Un comportement « pathologique »

Le chanteur a également été reconnu coupable d’atteintes sexuelles sur deux autres victimes, un élève de 15 ans avec lequel il a eu des rapports en 2010 et 2011, et une adolescente de 14 ans à qui il a envoyé des messages inappropriés en 2015.

Le chanteur a déjà été condamné pour atteinte sexuelle sur mineurs en 1996 sur des enfants de 10 et 11 ans en colonie de vacances, quand il en avait 18. Il a affirmé avoir été violé pendant son enfance par deux membres de sa famille sur son île de naissance, La Réunion. « Ce traumatisme a fermenté dans cet homme », avait souligné son avocat, Me Bérenger Tourné, lors du procès. « Il a reconnu que son comportement était pathologique. »

Auteur-compositeur et metteur en scène, Stéphane Métro s’est fait connaître au début des années 2000 via la comédie musicale Roméo & Juliette de Gérard Presgurvic, puis celle de Roman Polanski Le Bal des vampires. Il a également fait partie du jury de plusieurs émissions télévisées.

Avec Le Point par AFP

Canada-Montréal: Un gardien suspendu après la mort d’un détenu à la prison de Bordeaux

décembre 29, 2022
Nicous D'Andre Spring devant un immeuble.

Nicous D’Andre Spring, qui portait le nom d’artiste Yk Lyrical, était détenu à Bordeaux. Photo : YK Lyrical/Facebook

Un agent des services correctionnels a été relevé temporairement de ses fonctions à la suite du décès d’un détenu après une intervention à l’établissement pénitentiaire de Bordeaux, à Montréal, a indiqué une porte-parole du ministère de la Sécurité publique (MSP).

La porte-parole Marie-Josée Montminy a indiqué par courriel que le ministère prend au sérieux cette situation.

Nicous D’Andre Spring, âgé de 21 ans, a été transporté dans un centre hospitalier samedi après avoir perdu conscience à la suite d’une intervention physique, a précisé le MSP.

Il est mort le lendemain des suites de ses blessures.

Il appartient aux policiers de déterminer si des accusations doivent être déposées à l’issue d’une enquête criminelle, a précisé la porte-parole du MSP. Le ministère n’a toutefois pas voulu confirmer d’autres détails sur l’incident en raison de l’enquête en cours et de la confidentialité du dossier.

Le MSP confirme avoir appliqué des mesures administratives envers certains membres du personnel. Il dit procéder également à une enquête administrative ainsi qu’à une analyse minutieuse de l’intervention.

Une enquête approfondie à venir

La Sûreté du Québec (SQ) et le bureau du coroner enquêtent également pour comprendre le fil des événements. Une autopsie doit notamment avoir lieu pour déterminer les causes et les circonstances entourant le décès, a expliqué mardi le porte-parole de la SQ Nicolas Scholtus.

Le 20 décembre, Nicous D’Andre Spring a été accusé d’agression contre un agent de la paix, de possession d’une arme à des fins dangereuses et de harcèlement criminel.

En mars 2021, il avait été accusé de non-respect d’une condition d’une ordonnance de libération.

Des proches de M. Spring comptent tenir une veillée aux chandelles en son honneur ce vendredi au parc Benny, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce.

Par Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne et CBC

Afrique du Sud : l’assassin du militant Chris Hani poignardé, deux jours avant sa libération

novembre 30, 2022

Dans un état « stable », Janusz Walus est détenu depuis 1993 à Pretoria, mais doit bénéficier avant le 1er décembre d’une remise en liberté conditionnelle. Une décision de justice qui a provoqué un tollé.

Chris Hani, leader communiste d’Afrique du Sud assassiné. © PETERS MARK/SIPA.

Il devait être libéré dans les tout prochains jours : l’assassin de la figure de la lutte anti-apartheid Chris Hani, tué en 1993 lors des délicates négociations pour les premières élections démocratiques en Afrique du Sud, a été poignardé en prison ce mardi 29 novembre. « Janusz Walus a été poignardé » au cours de l’après-midi dans la prison de la capitale Pretoria où il était détenu, a déclaré un porte-parole des services pénitentiaires. Dans un état « stable », il reçoit actuellement « les soins nécessaires », a précisé l’administration dans un communiqué. Selon les premières constatations, Janusz Walus a été poignardé par un autre détenu. Une enquête doit être ouverte.

Aujourd’hui âgé de 69 ans, l’immigré polonais lié à l’extrême-droite blanche afrikaner devait être libéré au plus tard jeudi 1er décembre, après avoir passé une trentaine d’années derrière les barreaux. Après plusieurs refus, la Cour constitutionnelle lui a accordé la semaine dernière la liberté conditionnelle.

Plusieurs dizaines de personnes scandalisées par cette décision de justice avaient manifesté le 26 novembre à Johannesburg. Des responsables du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) et du Parti communiste sud-africain (SACP), qui avaient appelé au rassemblement, ont clamé devant les médias : « Il a assassiné notre héros. » Une nouvelle manifestation était prévue le 30 novembre.

« Meurtrier non repenti »

Les parlementaires de l’ANC ont promis ce mardi « de renforcer la loi sur la liberté conditionnelle ». « Nous sommes attristés de voir que le meurtrier non repenti du héros de notre lutte va être libéré », a écrit le groupe dans un communiqué.

Des soutiens du South African Communist Party (SACP), lors du 20e anniversaire de l'assassinat de Chris Hani, en 2013. © STEPHANE DE SAKUTIN/AFP.
Des soutiens du South African Communist Party (SACP), lors du 20e anniversaire de l’assassinat de Chris Hani, en 2013. © STEPHANE DE SAKUTIN/AFP.

Leader communiste noir et haut responsable de la branche armée de l’ANC, Chris Hani avait été tué de quatre balles à bout portant dans l’allée de son garage, le 10 avril 1993. Il avait 50 ans. Quelques minutes après les coups de feu à Boksburg, à l’est de Johannesburg, un suspect avait été arrêté : Janusz Walus. Dans sa voiture, la police avait découvert l’arme du crime et sur sa chemise, des traces de sang. Son complice qui a fourni l’arme, Clive Derby-Lewis, avait été arrêté peu après.

À l’époque, de délicates négociations avec le pouvoir blanc en vue des premières élections démocratiques dans le pays étaient en cours. L’assassinat avait exacerbé les tensions raciales et provoqué de violentes émeutes dans les townships d’une Afrique du Sud secouée par les derniers soubresauts du régime raciste. Dans un vibrant discours télévisé, Nelson Mandela avait appelé au calme.

Janusz Walus, silhouette élancée et yeux clairs, avait par la suite été condamné à mort. À l’abolition de la peine capitale, avec l’avènement de la démocratie en 1994, sa peine avait été commuée en réclusion à perpétuité. Il était éligible à la liberté conditionnelle depuis une vingtaine d’années, mais toutes ses demandes avaient été rejetées.

Un « jugement diabolique »

Dans la nuit du 26 au 27 novembre, le mémorial érigé en l’honneur de Chris Hani dans le cimetière de Boksburg, où il est enterré, a par ailleurs été vandalisé. « Un des piliers est gravement endommagé. Un côté s’est effondré et le système d’éclairage a été dérobé », a fait savoir Zweli Dlamini, porte-parole de la ville. Le monument est constitué de quatre colonnes symbolisant les piliers de la lutte contre le pouvoir blanc menée par l’ANC. Le parti s’est dit « profondément attristé par le vandalisme et la profanation » du monument. Une enquête a été ouverte pour vol et vandalisme.

La mort de Chris Hani, au Panthéon des héros de la lutte anti-apartheid, est commémorée chaque année en Afrique du Sud. Sa famille s’est toujours opposée avec véhémence à la remise en liberté de son assassin. Après l’annonce de la libération anticipée de Janusz Walus, la veuve de Chris Hani a dénoncé un « jugement diabolique ».

Le ministère de l’Intérieur a précisé lundi que Janusz Walus a l’obligation de rester sur le territoire sud-africain dans le cadre de sa liberté conditionnelle et n’est pas autorisé à retourner en Pologne compte tenu du « crime odieux commis ».

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Sénégal : prison ferme pour trois proches d’Ousmane Sonko

novembre 29, 2022

La justice sénégalaise a condamné ce mardi trois membres de la garde rapprochée de l’opposant politique pour « coups et blessures volontaires », après des heurts avec des partisans du pouvoir.

Devant le palais de justice de Dakar, lors de l’audition d’Ousmane Sonko, le 3 novembre 2022. © John Wessels / AFP

Le mardi 29 novembre, trois membres de la garde rapprochée de l’opposant Ousmane Sonko ont été condamnés à un mois de prison ferme pour « coups et blessures volontaires », après des affrontements avec des partisans du pouvoir. Le tribunal de grande instance de Mbour (ouest) a également condamné les trois prévenus à payer une amende de 50 000 francs CFA (76 euros), a déclaré leur avocat, Abdoulaye Tall.

L’un des partisans du pouvoir a été condamné à deux mois ferme pour les mêmes raisons, a-t-il ajouté. Deux autres membres de la garde d’Ousmane Sonko, sur les cinq qui étaient poursuivis, ont été relaxés. « Nous allons nous réunir et voir si nous ferons un appel » du jugement, a précisé Me Tall.

Deux ans requis

Les cinq proches de l’opposant politique avaient été arrêtés le 3 novembre lors d’une audience judiciaire de leur chef, pour des violences survenues fin octobre près de Mbour, où Ousmane Sonko était en tournée. Des partisans du pouvoir avaient été blessés lors de ces heurts.

Le 15 novembre, le procureur avait requis deux ans dont un an ferme à l’encontre de quatre d’entre eux.

Ousmane Sonko, 48 ans, s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2024. Il a été inculpé pour viols et menaces de mort et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021, après une plainte en février 2021 d’une employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser. Il accuse de complot le pouvoir, qui s’en défend.

Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, reste muet sur ses intentions de se représenter pour la présidentielle de 2024.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Kris Wu, une vedette sino-canadienne, condamné à 13 ans de prison en Chine

novembre 25, 2022
Kris Wu, face à la caméra.

Kris Wu arrive au défilé Burberry, le 19 septembre 2016. Il a vécu plusieurs années durant son enfance à Vancouver. Photo: AP/ Joel Ryan Associated Press

Vendredi, un tribunal chinois a condamné la vedette pop sino-canadienne Kris Wu à 13 ans de prison pour des accusations de viol.

Le tribunal de district de Chaoyang, à Pékin, a déclaré que Kris Wu a été condamné à 11 ans et 6 mois de prison pour un viol qu’il aurait commis en 2020, et à 1 an et 10 mois, pour le crime d’avoir rassemblé une foule pour se livrer à la promiscuité sexuelle lors d’un événement de 2018 au cours duquel d’autres hommes et lui auraient agressé deux femmes qu’ils avaient enivrées.

Le tribunal a déclaré que les trois victimes de l’affaire de viol étaient également ivres et n’étaient pas en mesure de consentir.

Il a déclaré qu’une peine combinée de 13 ans avait été convenue et que Kris Wu serait immédiatement expulsé après avoir purgé sa peine.

Selon les faits, la nature, les circonstances et les conséquences néfastes du crime, le tribunal a rendu le jugement ci-dessus, a déclaré le tribunal dans un communiqué en ligne.

Un diplomate canadien était au tribunal pour entendre la condamnation, a-t-il ajouté.

Kris Wu a également été condamné à une amende de 600 millions de yuans (83,7 millions $ US) pour évasion fiscale parce qu’il n’aurait pas déclaré tous ses revenus provenant notamment de spectacles et de publicités.

Kris Wu est né à Guangzhou, en Chine, et a passé son adolescence à Vancouver, où il a effectué sa scolarité, notamment dans les écoles West Point Grey et Sir Winston Churchill. Il a commencé dans la chanson, mais il a joué dans plusieurs films, dont certains qui ont fait sensation en Chine et en Amérique du Nord, selon plusieurs biographies en ligne. Il est citoyen chinois et canadien.

Le procès de l’ancien membre du groupe sud-coréen EXO, âgé de 32 ans, qui a eu lieu en juin, a été interdit au public pour protéger la vie privée des victimes.

Kris Wu est en prison depuis août 2021. La police avait alors ouvert une enquête en réponse à des commentaires en ligne selon lesquels il aurait attiré à plusieurs reprises de jeunes femmes pour qu’elles aient des relations sexuelles, selon un communiqué de la police à l’époque.

Cette année-là, une adolescente l’avait accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec elle alors qu’elle était ivre. Kris Wu, connu en chinois sous le nom de Wu Yifan, a nié l’accusation.

Afrique du Sud : la justice veut renvoyer Jacob Zuma en prison

novembre 21, 2022

La libération conditionnelle de l’ex-président sud-africain l’an dernier pour raison de santé est contraire à la loi, a estimé lundi 21 novembre une cour d’appel.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, le 10 octobre 2022. © JANTILAL / AFP

Jacob Zuma, 80 ans, avait été condamné en juin 2021 pour avoir obstinément refusé de témoigner devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption sous sa présidence (2009-2018).

Son incarcération le mois suivant avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages, dans un contexte socio-économique tendu, faisant 350 morts. Deux mois après, il avait été libéré pour raisons de santé et placé sous contrôle judiciaire.

Mais la Cour suprême d’appel « estime que la libération conditionnelle pour raison médicale de M. Zuma était contraire à la loi », dans une décision dont l’AFP a obtenu copie.

Opacité

Le responsable des services pénitentiaires avait accordé la liberté conditionnelle contre l’avis du comité médical de l’institution. Les experts médicaux avaient estimé que Jacob Zuma « ne remplit pas les conditions requises ».

L’état de santé de l’ex-président reste opaque. Selon les multiples rapports médicaux cités dans la décision de la cour d’appel, il souffre de problèmes liés à la pression artérielle, un taux élevé de glycémie ainsi que de lésions graves au côlon.

Le responsable des services pénitentiaires n’était pas fondé à aller à l’encontre de l’avis du comité de médecins, selon la cour d’appel. En conséquence, « M. Zuma, selon la loi, n’a pas fini de purger sa peine. Il doit retourner au centre correctionnel d’Escourt » (KwaZulu-Natal, sud-est).

Conférence de l’ANC

Cette décision intervient alors que les autorités pénitentiaires ont annoncé le mois dernier la fin de peine de Jacob Zuma, qui est apparu en public plusieurs fois, dansant et chantant devant ses partisans.À LIREAfrique du Sud : Jacob Zuma, son livre, son business

Il reste perçu, malgré les scandales, comme le plus grand rival politique de l’actuel président Cyril Ramaphosa. À moins d’un mois de la conférence de l’ANC, échéance cruciale pour l’avenir de Cyril Ramaphosa à la tête du pays, Jacob Zuma a plusieurs fois tenté de le déstabiliser en mettant en doute sa probité.

L’ANC se réunit à partir du 16 décembre pour choisir ou non d’investir Cyril Ramaphosa à un second mandat en 2024. Élu sur la promesse d’éradiquer la corruption, il est gêné par un scandale autour de mystérieuses liasses de billets découvertes lors d’un cambriolage dans l’une de ses propriétés.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Le terroriste Salah Abdeslam s’est marié depuis sa cellule de prison

novembre 4, 2022

Le dernier membre vivant du commando du 13 Novembre, condamné à la perpétuité incompressible, s’est uni à une femme choisie par son père, rapporte RTL.

Un mariage religieux, et par téléphone. Salah Abdeslam s’est uni en prison avec une femme choisie par son père, a révélé RTL, jeudi 3 novembre. Le terroriste, condamné à la prison à vie sans possibilité de remise de peine pour son rôle dans les attentats du 13 Novembre, a dit « oui » par téléphone, depuis la prison de Fleury-Mérogis, à cette femme qu’il ne connaissait pas et qui a été identifiée par le Renseignement français. Il s’agit bien d’un mariage religieux, une union civile aurait nécessité un passage en mairie.

L’information selon laquelle Salah Abdeslam envisageait de se marier depuis quelques semaines était connue par le renseignement pénitentiaire français. Il ne s’agit pas d’une femme avec laquelle le terroriste a pu correspondre par le passé. En effet, depuis le début de sa détention, Salah Abdeslam a eu l’occasion d’échanger par courrier avec de jeunes femmes radicalisées, et deux d’entre elles avaient envisagé de l’épouser. Toutefois, elles avaient fait marche arrière, sans que l’on sache si le terroriste avait été d’accord, lorsque l’information avait fuité dans la presse.

En attente d’un nouveau jugement en Belgique

La vie privée de Salah Abdeslam avait été étudiée de près par les enquêteurs, dès lors que sa participation aux attentats du 13 Novembre avait été confirmée. Une jeune femme prénommée Yasmina, avec laquelle il avait été fiancé, et dont il s’était séparé avant les attentats de Paris, avait d’ailleurs été identifiée.

À noter que ce mariage religieux a eu lieu avant l’été de cette année, puisque Salah Abdeslam a été transféré en Belgique le mercredi 13 juillet dernier. Il est incarcéré à la prison d’Ittre et doit être jugé à partir du 5 décembre dans le cadre du procès des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016.

Par Le Point avec AFP

Iran: nouvelle journée de manifestations, incendie à la prison d’Evine

octobre 15, 2022
Iran: nouvelle journee de manifestations, incendie a la prison d'Evine
Iran: nouvelle journée de manifestations, incendie à la prison d’Evine© AFP/Archives/-

Un incendie a éclaté samedi soir à la prison d’Evine à Téhéran, où des coups de feu ont été entendus selon des ONG, au terme d’une nouvelle journée de manifestations contre le pouvoir et un mois après le début du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini.

« Des troubles et des affrontements ont été observés samedi soir », a confirmé un haut responsable de sécurité cité par l’agence officielle Irna. Mais « en ce moment, la situation est complètement sous contrôle et le calme est revenu dans la prison », a-t-il ajouté, imputant le départ de feu à des « voyous ».

Selon un pompier sur place, cité par Irna, « huit personnes ont été blessées dans cet incendie ».

Des images partagées sur Twitter par l’organisation non gouvernementale Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, avaient montré d’immenses flammes et une épaisse fumée se dégager de la prison, où sont détenus des prisonniers d’opinion, alors que des coups de feu étaient entendus.

Des cris de « Mort au dictateur » étaient également audibles en arrière-plan d’une vidéo postée par le média en ligne 1500tasvir, qui recense les violations des droits humains.

Il s’agit de l’un des slogans les plus scandés dans les manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini il y a un mois.

Cette Kurde iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour avoir, selon la police des moeurs à Téhéran, enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique.

Depuis, les Iraniennes ont été le fer de lance des manifestations, criant des slogans antigouvernementaux, enlevant et brûlant leur foulard, et tenant tête aux forces de sécurité dans les rues.

« Les mollahs doivent déguerpir ! », scandaient samedi des femmes sans hijab au Collège technique et professionnel Shariati de Téhéran, dans une vidéo largement partagée en ligne, alors que des Iraniens étaient une nouvelle fois descendus dans la rue.

À l’ouest de Téhéran, des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de sécurité dans la ville de Hamedan, selon des images vérifiées par l’AFP.

Malgré les fortes perturbations de l’Internet, des rassemblements ont également eu lieu à Ardabil (nord-ouest), selon des vidéos partagées sur Twitter.

Des commerçants se sont mis en grève à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini dans la province du Kurdistan (nord-ouest), et à Mahabad (nord), selon 1500tasvir.

« Des écolières dans le village de Ney à Marivan (ouest) ont provoqué des feux dans la rue et crié des chants antigouvernementaux », a indiqué Hengaw, un groupe de défense des droits des Kurdes d’Iran basé en Norvège.

Des jeunes ont également manifesté dans les universités de Téhéran, d’Ispahan (sud) et de Kermanshah (nord-ouest), selon des images partagées en ligne.

« Situation sensible »

Les manifestants répondaient à un appel de militants à des protestations massives sous le slogan « Le début de la fin ! » du pouvoir.

Ces militants ont encouragé les Iraniens à manifester dans des endroits où les forces de sécurité ne sont pas présentes et à scander « Mort au dictateur », en référence au guide suprême Ali Khamenei.

Lors d’un rassemblement samedi de « retraités » des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, un commandant des Gardiens a déclaré que trois membres de sa milice paramilitaire Bassidj avaient été tués et 850 blessés à Téhéran depuis le début de la « sédition », a rapporté l’agence Irna.

La contestation, entrée dans sa cinquième semaine, a suscité des rassemblements de solidarité à l’étranger et la répression, qui a fait plus de 100 morts selon des ONG, a été condamnée par la communauté internationale.

Au moins 108 personnes ont été tuées dans la répression, selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo. Amnesty International a affirmé qu’au moins 23 enfants de 11 à 17 ans avaient été « tués par les forces de sécurité ». Et des centaines de personnes ont été arrêtées.

« Courageuses femmes »

Vendredi, le président américain Joe Biden, dont le pays est ennemi juré de l’Iran, a affirmé se tenir « aux côtés des courageuses femmes d’Iran », appelant le pouvoir à « mettre fin à la violence contre ses citoyens ».

Les dirigeants iraniens accusent les États-Unis de déstabiliser leur pays en fomentant des « émeutes ».

Alors que l’Union européenne s’apprête à imposer lundi des sanctions à l’Iran, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a appelé l’UE à adopter une « approche réaliste ».

Il a également fustigé vendredi une politique de deux poids, deux mesures: « Qui aurait cru que la mort d’une seule fille serait aussi importante pour les Occidentaux ? Qu’ont-ils fait concernant les centaines de milliers de martyrs et de morts en Irak, en Afghanistan, en Syrie et au Liban ? ».

Les manifestations en Iran sont les plus importantes depuis celles de 2019 contre la hausse du prix de l’essence dans ce pays riche en pétrole.

Par Le Point avec AFP

Violences sexuelles : « La place de ces prêtres est en prison » – Une victime de la Fraternité Saint-Pie-X témoigne

septembre 29, 2022

Victime d’abus sexuels de la part d’un prêtre français au Gabon à la fin des années 1980, Claude a choisi de rompre le silence. Trente ans après les faits, il entend révéler les crimes commis par des pères de la Fraternité Saint-Pie-X. Jeune Afrique a recueilli son témoignage filmé.

Claude, victime de Patrick Groche, témoigne pour Jeune Afrique. © JA

ENQUÊTE – Sans lui, aucune révélation n’aurait été possible. Contacté par Jeune Afrique, Claude est en effet la première victime qui a accepté de témoigner et de rapporter les faits dont il a été victime. Le premier, aussi, et le seul à avoir le courage de le faire face à une caméra, à visage découvert. Sans doute pour obliger ses anciens agresseurs à le regarder en face, les yeux dans les yeux.

Dans le petit appartement des faubourgs de Strasbourg, dans l’est de la France, Claude a juste posé une condition, avant que nous ne commencions à enregistrer son témoignage : garder son patronyme secret. Devenu éducateur, il encadre aujourd’hui des enfants et fréquente par conséquent leurs familles. S’il a choisi de parler, il veut préserver sa vie professionnelle.

L’ancien servant de messe gabonais, qui a commencé à fréquenter la mission de la Fraternité Saint-Pie-X de Libreville à 16 ans à peine, en 1986, a le verbe posé. Les mains croisés, la voix calme et l’émotion contenue, il raconte ce jour où le père Patrick Groche l’a invité dans sa chambre pour, avait-il prétexté, lui donner un roman de jeunesse.

UN MÉLANGE DE « HONTE » ET DE « PEUR » L’A EMPÊCHÉ DE BRISER LE SILENCE

Il ne s’étend pas sur les caresses, les attouchements. Ses silences en disent beaucoup. Suffisamment. Dans un témoignage écrit également envoyé à Jeune Afrique, Claude avait été plus cru. Mais, face caméra, la pudeur l’emporte, sans que son témoignage perde de son poids. Il est précis, accablant. Derrière les rideaux tirés de sa chambre, un prêtre nu l’emmène en enfer, tout en lui glissant à l’oreille : « Les garçons aussi ont le droit de s’aimer. »

Un calvaire de huit ans enfoui pendant un quart de siècle

Claude sera victime durant huit années du Français Patrick Groche, ancien bras droit de l’ex-archevêque de Dakar, le traditionaliste Marcel Lefebvre. D’abord à Libreville donc, puis en France, où le jeune Gabonais part poursuivre ses études, opportunément financées par la Fraternité Saint-Pie-X. Claude ne trouvera le courage de tenir tête à son agresseur et de mettre fin au calvaire qu’en 1994.

L’ancien servant de messe mettra encore vingt-cinq ans à briser le silence. Alors que son fils s’apprête à étudier au Québec, il découvre que le père Groche exerce toujours outre-Atlantique. Le déclic. En 2019, Claude décide de témoigner auprès de la hiérarchie de la Fraternité Saint-Pie-X. Puis il dépose plainte en France. En vain : les faits, trop anciens, sont prescrits.

Pourquoi avoir attendu vingt-cinq ans ? Un mélange de « honte », de « peur ». L’envie d’enfouir l’horreur au plus profond de soi surtout. Depuis la dénonciation des faits, le père Patrick Groche a été rappelé en France par sa hiérarchie. Il vit aujourd’hui à Lourdes, sous l’œil vigilant de Claude et de sa famille, qui se démènent pour découvrir d’autres victimes, les inciter à témoigner et à dénoncer.

Leur objectif : obtenir que le père Patrick Groche soit traduit en justice et forcer la Fraternité Saint-Pie-X, coupable, selon lui, d’avoir couvert les abus et protéger des prêtres criminels, à faire face à ses victimes. Après près de deux heures de témoignage, Claude conclut en s’adressant « aux victimes de la Fraternité » : « Cela ne doit pas continuer. La place de tous ces prêtres est en prison. Pour la protection des innocents et des enfants, il faut les dénoncer. »

Avec Jeune Afrique par Mathieu Olivier