Posts Tagged ‘Prisonniers’

Gambie: le président Barrow libère tous les détenus sans jugement

février 18, 2017

Bakau (Gambie) – Le nouveau président gambien Adama Barrow a annoncé samedi la libération de tous les détenus sans jugement dans le pays et une commission d’enquête sur les disparitions sous le régime de l’ex-président Yahya Jammeh, lors de la fête de son investiture.

« Des instructions ont déjà été données pour que tous ceux qui sont détenus sans jugement soient libérés », a déclaré M. Barrow, 51 ans, au cours de cette cérémonie lors de l’anniversaire de l’indépendance de la Gambie, au stade de l’Indépendance à Bakau, près de Banjul.

Il a également annoncé la mise sur pied d’une « commission d’enquête sur les disparitions » sous le régime de M. Jammeh qui a dirigé pendant 22 ans la Gambie sans partage et est accusé de nombreuses violations de droits de l’Homme.

« Le ministre de la Justice va recevoir des informations au sujet de tous ceux qui ont disparu sans laisser de trace. Une commission chargée des droits de l’homme sera installée sans délai pour compléter les initiatives du ministre de la Justice », a dit M. Barrow, en présence de milliers de personnes

La cérémonie s’est tenue un mois après sa prestation de serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie au Sénégal voisin, où il était accueilli à la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) par crainte pour sa sécurité.

Yahya Jammeh, qui contestait la victoire d’Adama Barrow à l’élection du 1er décembre, a finalement cédé le pouvoir et quitté la Gambie le 21 janvier pour la Guinée équatoriale à la suite d’une intervention militaire de la Cédéao et d’une ultime médiation des présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

M. Barrow, rentré en Gambie le 26 janvier, a de nouveau prêté serment, cette fois devant le président de la Cour suprême, le juge Hassan Bubacar Jallow.

Les festivités avaient commencé vers 09H00 (GMT et locales) au stade de Bakao, d’une capacité de 20.000 places, aux gradins remplis de monde.

Des centaines de personnes ont convergé vers le lieu de la cérémonie dès les premières heures de la matinée de samedi. « J’ai passé la nuit dans le stade pour m’assurer que j’aurai une place confortable. Je ne le regrette pas parce que j’ai pu le faire sans bousculade », a dit à l’AFP Isatou Dibba.

Des diplomates étrangers se sont difficilement frayés un passage pour accéder au stade. Des milliers de personnes n’ayant pu entrer sont restés dehors, sous la surveillance de forces de l’ordre.

Les festivités se sont tenues en présence des chefs d’Etat du Sénégal Macky Sall, invité d’honneur, du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, également présidente en exercice de la Cédéao, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana.

Le Nigeria, engagé à la fois dans la médiation auprès de Yahya Jammeh et dans l’opération militaire, et la Sierra Leone, étaient représentés par leur vice-président, la Guinée-Bissau par son Premier ministre, la Guinée par sa ministre des Affaires étrangères, Makalé Kamara.

Parmi les invités de marque figuraient notamment Dawda Jawara, premier président de la Gambie indépendante, de 1965 jusqu’au coup d’Etat de 1994 qui a porté Yahya Jammeh au pouvoir. L’ex-président du Ghana John Dramani Mahama a également assisté à la cérémonie.

La Gambie est une ex-colonie britannique totalement enclavée dans le Sénégal francophone à l’exception de son étroite façade côtière.

Romandie.com avec(©AFP / 18 février 2017 19h13)             

Congo: Liste succincte des prisonniers politiques

janvier 13, 2017

 

De part sa vocation à sensibiliser les organismes des Droits de l’homme et d’inciter à la solidarité envers les prisonniers politiques du Congo Brazzaville, le Comité de soutien aux prisonniers politiques 242 soumet à Amnesty International la présente liste mise à jour.
Cette liste des prisonniers politiques est non exhaustive et fait état de la situation connue au 12 janvier 2017 :

Paulin MAKAYA depuis le 23 novembre 2015 – PRISON

Jean NGOUABI depuis le 07 Mars 2016 – PRISON

Bruno NGOUABI depuis le 7 août 2015 – PRISON

Roland GAMBOU 21 décembre 2016 – MORT SOUS LA TORTURE

Marcel MPIKA depuis le 31 mars 2016 – PRISON

Anatole LIMBONGO-NGOKA depuis le 27 Mars 2016 – PRISON

Christine MOYEN depuis le 27 Mars 2016 – PRISON

OKOMBI SALISSA clandestinité depuis le 03 avril 2016/prison le 9 janvier 2017 PRISON

Raymond EBONGA depuis octobre 2015 – PRISON

Serge Blanchard OBA depuis octobre 2015 – Interdit de sortie du territoire

Martin MADEBANA depuis Mai 2016 – PRISON

Modeste BOUKADIA depuis Janvier 2016 – PRISON

Jean-Marie Michel MOKOKO en résidence surveillée le 03 avril 2016, juin 2016 -PRISON

Jacques BANANGADZALA depuis Mars 2016 – PRISON

Joseph KITSADI depuis le 11 mai 2016 – PRISON

Narcisse MAZOUTA depuis Mars 2016 – PRISON

Patrice LEGALI depuis le 23 Mars 2016 – PORTÉ DISPARU

Jean Claude SITA depuis Mars 2016 – PRISON

Geoffroy DANGHAT depuis le 1er Aout 2015 – PRISON

Cyr MVOUBI depuis décembre 2014 – PRISON

Jean ZEITA BOULALIEM depuis le 12 janvier 2016 – PRISON

Nicolas KOSSOLOBA depuis le 9 janvier 2016 – PORTÉ DISPARU

Jean-Claude NGOBOLO, son épouse et ses deux enfants depuis le 9 janvier 2016 – PORTÉ DISPARU

Evariste NGAKIE depuis le 9 janvier 2016 – PORTÉ DISPARU

Brunel MATONDO depuis le 9 Janvier 2016 – PORTÉ DISPARU

SAMBA MOUNTA LOUKOSSI depuis le 31 mars 2013 – PRISON

Marcel NTOUSROU et 50 co-accusés depuis le 11 septembre 2014 – PRISON

Éric SOUAMI 13 février 2013 – MORT SOUS LA TORTURE

Dieudonné GANGLIA depuis le 12 janvier 2017 – PORTE DISPARU

Ghys Fortuné NDOMBE BEMBA depuis le 11 janvier 2017 – PRISON

MOUSSAVOU YEMA 21 octobre 2016 – MORT SOUS LA TORTURE

Jugal MAYANGUI depuis le 20 novembre 2016 – Torturé et en Prison

Augustin KALLA-KALLA enlevé le 28 septembre, libéré le 6 octobre 2016 après tortures

 

Avec Brazzanews.fr

Gambie: nouvelles libérations d’opposants

décembre 6, 2016

 

Une dizaine de partisans de l’opposition gambienne ont été libérés sous caution mardi, au lendemain d’une décision similaire en faveur du chef du principal parti d’opposition, Ousainou Darboe, et de 18 co-prévenus, poursuivis pour participation à une manifestation non autorisée. Au total, 14 personnes arrêtées ont comparu mardi devant un tribunal de Banjul, a constaté un correspondant de l’AFP. Les prévenus avaient été arrêtés en mai pour avoir manifesté devant le tribunal lors de la comparution de Ousainou Darboe, chef du Parti démocratique uni (UDP), et de ses coprévenus.

Ces derniers, condamnés en juillet à trois ans de prison ferme, ont fait appel. Ces libérations étaient très attendues après la victoire historique du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 1er décembre, Adama Barrow, face à Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans. Ousainou Darboe et ses coprévenus ont été arrêtés pour participation le 16 avril à une manifestation contre la mort en détention de Solo Sandeng, un dirigeant de l’UDP arrêté lors d’un rassemblement deux jours auparavant pour réclamer des réformes politiques en Gambie.

Un autre des manifestants arrêtés en mai, Ebrima Solo Kurumah, est décédé le 20 août en détention peu après avoir été hospitalisé.

Par Lefigaro.fr avec AFP

Mille détenus et le monde carcéral invités au Vatican

novembre 6, 2016

Mille détenus se sont glissés dans les murs du Vatican durant le week-end, à l’invitation du pape François, particulièrement sensible à leur sort. Le Saint-Père a demandé dimanche aux autorités civiles des remises de peines et une amélioration de la vie carcérale.

Sous escorte très discrète, les prisonniers de douze nationalités incarcérés en Italie, ainsi que 35 prisonniers venus spécialement d’Espagne, ont participé dimanche dans la basilique Saint-Pierre à une messe spécialement dédiée à leur « jubilé », une première. Si certains sont en liberté surveillée ou en permission, d’autres purgent des peines à perpétuité.

Comme ce détenu qui a pris la parole dans la basilique en tenant par l’épaule la mère du jeune homme de 15 ans qu’il avait assassiné. « Je suis un condamné à vie, incarcéré depuis 25 ans », a annoncé l’homme habituellement enfermé dans la prison de haute sécurité d’Opera, près de Milan.

Rapprochés dans leur « douleur »
« J’ai ressenti des sentiments d’horreur et de rage envers celui qui avait pris la vie de mon jeune fils », a témoigné la mère, qui a fini par participer à un programme de rencontres entre victimes et condamnés. « Ce ne fut pas facile », a-t-elle glissé, émue.

« Elle est venue en prison nous jeter sa rage », raconte le détenu. Puis, dans une démarche guidée par leur foi, ils se sont rapprochés dans leur « douleur ». En mars, pour sa première permission en 24 ans, le détenu s’est rendu devant la tombe de sa victime et a été accueilli chez la mère.

Quelque 3000 autres personnes étaient aussi conviées, les familles mais aussi le personnel des prisons. Roberta, inspectrice de police pénitentiaire, a remercié le pape d’avoir mis l’accent sur le monde carcéral, « une reconnaissance de mon rôle et de ma profession ».

« Pourquoi eux et pas moi? »
Après ces témoignages, le pape, qui a régulièrement rendu visite à des détenus à l’Italie comme à l’étranger, a fait son entrée dans la basilique devant ses inhabituels invités. Dans ce cadre solennel et recueilli, il a rappelé son sentiment lors de ces visites: « Chaque fois que je vais dans une prison, je me demande pourquoi eux et pas moi, nous avons tous la possibilité de nous tromper ».

Dans son homélie, il a exprimé un message « d’espoir » en l’avenir, en répétant que « l’espérance est un don de Dieu ». Il a conseillé aux condamnés de ne pas « s’enfermer dans leur passé » et prôné « la réconciliation » avec les victimes.

François a suggéré des actes de « clémence » envers certains détenus et plaidé pour une justice « qui ne soit pas exclusivement punitive ». Il a aussi réclamé une amélioration des conditions de vie dans les prisons pour que « la dignité humaine soit pleinement respectée ».

La cérémonie était ponctuée par les chants d’une chorale de prisonniers de Bologne. Les hosties avaient été fabriquées dans la prison de Milan.

Romandie.com avec(ats / 06.11.2016 17h35)

Des prisonniers politiques au Congo-Brazzaville

mai 23, 2016

prison

– Modeste Boukadia (en prison depuis le 15 janvier 2016) et les 14 membres de son parti, le CDRC, dont la plupart, jugés et ayant purgé leur peine de prison, sont toujours maintenus en prison. Ce sont des otages.

– Paulin Makaya (En prison depuis le 23 novembre 2015)

– Jean Ngouabi (En prison depuis le 07 Mars 2016)

– Bruno Ngouabi (En prison depuis le 7 aout 2015)

– Dieudonné Dhir ( En prison depuis le 27 Mars 2016)

– Marcel Mpika ( En prison depuis le 31 mars 2016)

– Anatole Limbongo-Ngoka ( En prison depuis le 27 Mars 2016)

– Christine Moyen ( En prison depuis le 27 Mars 2016)

– Okombi Salissa (Résidence surveillée depuis le 03 avril 2016)

– Raymond Ebonga ( En prison depuis octobre 2015)

– Serge Blanchard Oba (Interdit de sortie du territoire sans aucun motif ni décision judiciaire)

– Marion Michel Madzimba Ehongo (Porté disparu depuis le 30 Avril 2016)

– Martin Madébana (En prison depuis Mai 2016)

– Jean Marie Michel Mokoko (Résidence surveillée depuis le 03 avril 2016)

– Andy Bemba (En prison depuis Novembre 2015)

– Jacques Banangadzala ( En prison depuis Mars 2016)

– Joseph Kitsadi (En prison depuis le 11 mai 2016)

– Narcisse Mazouta (En prison depuis Mars 2016)

– Anthyme Bahimina ( Porté disparu depuis le 23 mars 2016)

– Patrice Legali (Porté disparu depuis le 23 Mars)

– Jean Claude Sita (En prison depuis Mars 2016)

– Geoffroy Danghat (En prison depuis le 1er Aout 2015)

– Cyr Mvoubi (En prison depuis décembre 2014)

– Et des milliers de congolais anonymes.

Cette liste n’est pas exhaustive

Au Congo-Brazzaville, sous tous les régimes de Ssssou-Nguesso, depuis 40 ans, i y a jamais eu de Vraie justice et le Droit n’existe pas. A l’exception des « Lois » ethno-claniques régies par les us et coutumes traditionnelles Mbochi d’Oyo sous contrôle Sassou

Avec Brazzanews.fr

Congo: Visite imminente de la Maison d’arrêt de Brazzaville

mai 16, 2016

Les diplomates étrangers, les organismes nationaux et internationaux des Droits de l’homme sur le point de rencontrer les prisonniers politiques

Les diplomates en poste à Brazzaville, les organismes nationaux et internationaux des Droits de l’Homme ont émis le souhait de visiter les prisonniers politiques qui se trouvent actuellement à la Maison d’arrêt centrale de Brazzaville, à proximité du Palais de justice.

Depuis quelques jours, des organismes internationaux en charge des droits de l’homme avec leurs confrères nationaux assisté des diplomates en poste à Brazzaville, ont, semble t-il, obtenu du gouvernement congolais la visite des prisons du Congo.

Dans un état pléthorique, la Maison d’arrêt de Brazzaville fait office de vieille garde, de rempart honteux de notre justice. Pour éviter d’être témoins du constat malheureux et fâcheux d’une proximité inconcevable des prisonniers durant cette visite, le pouvoir de Brazzaville veut procéder dès ce soir de disperser en plusieurs postes de détention les prisonniers politiques afin de distraire ces visiteurs, en mission de prospection.

Le prisonniers politiques qui croupissent sans jugement à la maison d’arrêt de Brazzaville sont : Paulin Makaya, Jean Ngouabi, Anatole Limbongo Ngoka, Jacques Banagadzala, Raymond Eboga, Christine Moyen, Geoffroy Danghat, Serge Matsouele, Jean de Dieu Kiakouama, Yvon Sendet, Martin Madebana, Jean-Claude Sita, Narcisse Mazouta, Colonel Marcel Mpika, Marion Michel Madzimba Ehouango, Anthyme Bahimina, Patrice Legani, Bruno Ngouabi et tout récemment Joseph Kitsadi, arrêté à Kinkala, conduit par hélicoptère et transféré dans ce lieu de triste souvenir.

Or selon certaine source, une opération discrète va être menée pour distraire les diplomates consistant à déplacer les 3/4 des prisonniers politiques. Ce beau monde sera transféré nuitamment pour échapper à la visite des diplomates et des organismes internationaux des Droits de l’Homme, certains seront placés dans les commissariats d’autres seront transférés la nuit à la maison d’arrêt de Ouesso.

Aux diplomates, organismes nationaux et internationaux d’être exigeants avec Mr 8%

Les ambassadeurs, les responsables des chancelleries étrangères, les organismes nationaux et internationaux des Droits de l’Homme veulent former une délégation pour visiter la maison d’arrêt de Brazzaville, en vue de confronter le régime illégal de Brazzaville, afin de connaître le nombre exact des prisonniers politiques au Congo Brazzaville, dont le chiffre est occulté et méconnu, au regard de nombreuses arrestations intempestives et sauvages.

Or certains prisonniers politiques sont des prisons extrajudiciaires du genre DGST et d’autres sont portés disparus.

Informé de la démarche, le pouvoir aux abois de Brazzaville, persona non grata dans certaines missions et réunions internationales – en mal de confiance et de reconnaissance – veut déplacer les prisonniers qui s’y trouvent.

Cette démarche de la visite des diplomates devrait également s’étendre aux leaders de l’opposition qui sont encerclés: Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa.

Avec Brazzanews.fr

Birmanie: le président gracie 83 prisonniers politiques

avril 17, 2016

Rangoun – Le président birman Htin Kyaw a gracié dimanche 83 prisonniers politiques à l’occasion du Nouvel an, confirmant la volonté du nouveau pouvoir de tourner la page après des décennies de domination militaire, selon un porte-parole.

Htin Kyaw, un proche d’Aung San Suu Kyi, est devenu fin mars le premier chef d’Etat civil de la Birmanie après près d’un demi-siècle de domination militaire. Le président est considéré comme la doublure de la prix Nobel de la paix, empêchée de devenir présidente en raison d’une Constitution héritée de la junte.

Les 83 prisonniers amnistiés aujourd’hui par le président sont des prisonniers politiques et des prisonniers concernés par des affaires politiques, a déclaré à l’AFP Zaw Htay, directeur adjoint du cabinet présidentiel.

Dans un communiqué publié sur Facebook, la présidence avait annoncé auparavant que cette amnistie avait pour objectif de promouvoir la réconciliation nationale.

De nombreux militants de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le parti d’Aung San Suu Kyi, ont passé du temps en prison pour des raisons politiques.

Mme Suu Kyi, qui a elle-même passé près de 15 ans en résidence surveillée sous le règne de la junte, a promis de faire de la libération des détenus politiques une priorité pour son gouvernement, qui depuis quelques semaines, a libéré des dizaines de militants.

L’habitude des militaires d’emprisonner les dissidents est l’une des raisons pour laquelle le combat de la NLD avait obtenu le soutien croissant des Birmans. Le gouvernement semi-civil qui a succédé à la junte en 2011 a mené des réformes économiques et politiques mais emprisonné des dizaines de militants, tout en en libérant des centaines d’autres.

En début de mois, les autorités ont abandonné les poursuites engagées contre près de 200 activistes politiques, dont des dizaines d’étudiants qui ont passé plus d’un an en détention en raison d’une manifestation contre une réforme de l’éducation.

Parmi les personnes graciées dimanche, figurent cinq journalistes condamnés à dix ans de prison en 2014 pour un article accusant l’armée de produire des armes chimiques, ce qu’avaient démenti les autorités.

Les peines, dénoncées par les défenseurs des droits de l’Homme, avaient ensuite été réduites à sept ans.

D’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), des dizaines de prisonniers politiques sont toujours derrière les barreaux tandis que des centaines d’autres militants sont en attente d’un procès.

Dans un discours de Nouvel an diffusé par la télévision, Htin Kyaw a souligné que son gouvernement était déterminé à libérer les prisonniers politiques.

Htin Kyaw n’était guère connu en dehors de la Birmanie avant de prendre la présidence mais est un ami et proche collaborateur de longue date de Mme Suu Kyi.

La Dame de Rangoun est à la tête d’un super ministère (comprenant notamment les Affaires étrangères et l’Education) au sein du gouvernement et occupe également la fonction de conseillère d’Etat spéciale.

Lors des célébrations bouddhistes du Nouvel an qui durent près de quinze jours, la plupart des bureaux sont fermés tandis que les gens s’aspergent d’eau dans les rues pour se laver des péchés de l’année écoulée.

Romandie.com avec(©AFP / 17 avril 2016 12h49)

Cuba: plus de 3.500 prisonniers amnistiés avant la visite du pape François

septembre 11, 2015

La Havane – Les autorités cubaines ont décidé d’amnistier 3.522 prisonniers à l’occasion de la visite sur l’île du pape François, un geste d’une ampleur sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir du régime castriste, a annoncé vendredi le quotidien d’Etat Granma.

Le Conseil d’Etat, organe suprême de l’exécutif cubain, a décidé de libérer 3.522 prisonniers à l’occasion de la visite de sa sainteté le pape François, prévue du 19 au 22 septembre, a annoncé Granma.

L’organe officiel du Parti communiste cubain rappelle que La Havane avait déjà élargi près de 3.000 prisonniers avant la visite de Benoît XVI en 2012 et environ 300 un mois après celle de Jean-Paul II en 1998.

Cette mesure tient compte de la nature des faits pour lesquels ils ont été condamnés, de leur comportement en prison, du temps de peine déjà purgé et de leur santé, précise Granma.

Parmi les bénéficiaires de cette amnistie figurent des détenus âgés de plus de 60 ans ou de moins de 20 ans sans antécédents pénaux, les malades chroniques, les femmes, ceux dont la liberté conditionnelle prend fin en 2016 et des étrangers dont le pays garantit l’extradition.

Sauf quelques exceptions humanitaires, sont maintenus en détention les auteurs d’assassinats, meurtres, viols, actes pédophiles, trafic de drogue, violences et atteintes la sûreté de l’Etat.

Cette décision sera effective dans 72 heures, a précisé Granma.

Les autorités n’ont pas publié de chiffres sur le nombre de prisonniers sur l’île depuis 2012. A cette époque, la population carcérale était estimée à environ 57.000 dans 200 centres de détention.

Après des années de fortes tensions, les relations entre l’Eglise et les autorités cubaines se sont progressivement détendues dans les années 2000, après la visite de Jean-Paul II.

Et en 2010, le cardinal Jaime Ortega, chef de l’Eglise cubaine, avait mené une médiation décisive pour la libération de dissidents, ouvrant un dialogue jamais interrompu depuis avec les autorités.

Depuis la libération de 53 prisonniers dans le cadre du récent dégel avec les Etats-Unis, il n’existe officiellement plus de prisonniers politiques dans les prisons du pays, alors de la Commission cubaine des droits de l’homme (CCDH, interdite mais tolérée par les autorités) en dénombre une soixantaine.

Lors de sa visite dans l’île, le pape doit successivement se rendre à La Havane, Holguin (nord-est) et Santiago de Cuba (sud-est) et rencontrer le président Raul Castro.

Artisan du rapprochement entre La Havane et Washington, François se rendra ensuite aux Etats-Unis.

Romandie.com avec(©AFP / 11 septembre 2015 13h26)

Au Zimbabwe, des prisons surpeuplées, des détenus morts de faim

mai 20, 2015

Au Zimbabwe, des prisons surpeuplées, des détenus morts de faim
Au Zimbabwe, des prisons surpeuplées, des détenus morts de faim © AFP

Des parlementaires zimbabwéens ont découvert mercredi le terrible sort réservés aux prisonniers qui, faute d’argent public, meurent de faim dans des cellules souvent surpeuplées.

La visite de la prison de Chikurubi, à laquelle a pu participer l’AFP, était organisée à l’intention des membres de la commission des droits de l’Homme.

Selon des avocats défenseurs des droits de l’Homme, plus de 100 prisonniers seraient morts en 2013 au Zimbabwe de maladies liées à la malnutrition, une tragédie admise par les autorités elles-mêmes.

« La nourriture n’est pas appropriée, nous n’en avons pas assez », rapporte à l’AFP Ernest Pambayi, l’officier en charge de la prison de haute sécurité de Chikurubi.

D’ailleurs, dans cet établissement pénitentiaire de la banlieue de Harare, quatre prisonniers ont été abattus et plusieurs blessés il y a deux mois lors d’émeutes de la faim.

La surpopulation est aussi un énorme problème dans les 46 prisons du pays, où sont détenus quelque 20. 000 prisonniers pour une capacité de 17. 000 places.

« La nourriture qu’on nous sert n’est pas saine », se plaint un détenu en bermuda blanc et tee-shirt à manches courtes, l’uniforme de la prison.

La direction de la prison a été avertie de cette visite il y a bien longtemps et il est impossible de dire si les conditions observées par la commission parlementaire sont proches de celles connues d’habitude par les détenus.

« Nous n’avons le droit à l’eau courante que trois fois par semaine et c’est dangereux pour la santé », déplore un condamné, tout en poussant les élus à jeter un coup d??il aux toilettes situées dans sa cellule.

Les prisonniers racontent aux parlementaires le froid, le manque de nourriture, de soins, les coupures d’eau et d’électricité. . .

Face aux élus, Ernest Pambayi confirme que le manque d’argent empêche la direction de fournir couvertures, médicaments et autres produits indispensables à une vie décente.

A l’hôpital de la prison, des malades gisent à même le sol, tandis que les traitements de base, comme les antalgiques et les antibiotiques, manquent.

La surveillante Jean Mutusvu dit encourager les proches des détenus à apporter leurs propres médicaments.

Robert Mugabe, qui a présidé le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980, a passé 10 ans comme prisonnier politique, période durant laquelle il passa deux diplômes en droit, avant de mener la guérilla contre la domination blanche.

Ses opposants l’accusent d’avoir ruiné son pays dans les années 2000 par des mesures économiques inappropriées.

Jeuneafrique.com