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États-Unis: Joe Biden promet une série de décrets dès le premier jour de sa présidence

janvier 16, 2021

Tous les décrets n’ont pas été détaillés, mais ils s’articuleront autour de la lutte contre le Covid, celle contre le changement climatique, la relance de l’économie et le combat pour la justice sociale et raciale.

Joe Biden signera une série de décrets dès le premier jour de sa présidence, mercredi, notamment pour ré-engager les Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat, a annoncé samedi 16 janvier son futur chef de cabinet, Ron Klain.

Le passage de ces premières mesures par décret évitera au nouveau chef de l’Etat d’en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, qui pourrait devoir se consacrer à la procédure de destitution de Donald Trump.

Autre mesure figurant parmi la douzaine de décrets annoncés, la levée de l’interdiction d’entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane. Cette interdiction avait été promulguée quelques jours seulement après la prise de fonctions de Donald Trump, en janvier 2017.

Covid, climat, économie et justice sociale

Le chef de cabinet n’a pas détaillé tous les décrets, indiquant qu’ils concernaient les quatre priorités de Joe Biden, à savoir la lutte contre le coronavirus, celle contre le changement climatique, la relance de l’économie et le combat pour la justice sociale et raciale.

Concernant la pandémie, le 46ème président des Etats-Unis prendra un décret rendant obligatoire le port du masque dans les locaux et espaces dépendant de l’Etat fédéral, ainsi que lors des déplacements entre Etats, ce que Donald Trump s’était toujours refusé à faire. Sur le plan économique, Joe Biden prévoit aussi de prolonger le moratoire sur les expulsions et les saisies immobilières, lié à la pandémie.

Le nouveau président enchaînera sur une série d’autres décrets, tous signés d’ici au 1er février, soit durant les dix premiers jours de sa présidence, a annoncé Ron Klain dans un communiqué. «Ces mesures soulageront les millions d’Américains qui subissent ces crises», a expliqué le futur chef de cabinet. «Le président élu Biden va agir, pas seulement pour réparer les dégâts les plus sérieux du gouvernement Trump, mais aussi pour permettre au pays d’avancer.»

Par Le Figaro avec AFP

États-Unis: Donald Trump fait pression sur le Congrès pour baisser rapidement les impôts

octobre 24, 2017

Le président Donald Trump lors de sa dernière visite aux élus républicains au Congrès à Washington le 21 mars 2017 / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / MARK WILSON

Le président Donald Trump se rend mardi au Congrès pour presser sa majorité d’adopter rapidement la grande baisse d’impôts qu’il a promise aux Américains, mais ses accès de colère contre un sénateur républicain agitent son camp.

Il participera au déjeuner hebdomadaire des sénateurs républicains, à huis clos. Il est rare que le président des Etats-Unis se rende au Capitole pour rencontrer les élus: la dernière fois remonte à mars, deux mois après son arrivée à la Maison Blanche.

Il avait alors averti les républicains de la Chambre des représentants qu’ils risquaient de perdre leur majorité si la réforme du système de santé n’était pas adoptée… Cette réforme-là a été torpillée au Sénat cet automne, en raison d’une rébellion au sein du parti majoritaire.

Rater le deuxième grand chantier de l’année, sur la fiscalité, représenterait un désastre politique.

« Nos baisses d’impôts vont restaurer l’avantage compétitif de l’Amérique », a-t-il martelé peu auparavant à la Maison Blanche, répétant que les Etats-Unis étaient l’un des pays les plus imposés au monde. « Notre plan peut se résumer en trois mots simples: emplois, emplois, emplois ».

Mais au moment de rallier les troupes, l’occupant de la Maison Blanche s’est à nouveau retrouvé dans une violente altercation à distance avec le sénateur républicain du Tennessee, Bob Corker.

Depuis quelques semaines, le président de la commission des Affaires étrangères ne mâche pas ses mots contre le dirigeant, qu’il compare à un enfant dépassé par les responsabilités.

« Poids-plume » et « incompétent », a tweeté M. Trump mardi. « Mêmes contre-vérités d’un président pas digne de confiance », a répondu Bob Corker sur le réseau social.

« Le président a de grandes difficultés avec la vérité, sur de nombreux sujets », a poursuivi l’élu longuement sur CNN. « Quand son mandat sera terminé, l’avilissement de notre pays, les contre-vérités permanentes, les insultes (…) c’est ce qui restera et c’est regrettable ».

– ‘Faut pas y penser’ –

La raison ostensible de leur duel, cette fois, est cette refonte de la fiscalité. Bob Corker fait partie des républicains qui veulent s’assurer que les baisses d’impôts ne feront pas exploser la dette publique, une réserve interprétée par le président comme un inacceptable geste de défi.

Le plan républicain n’est pour l’instant connu que dans ses grandes lignes: baisse de l’impôt sur les sociétés de 35 à 20%, diminution de l’impôt sur le revenu, suppression de la plupart des déductions fiscales, abrogation d’un impôt sur les successions payé par les grandes fortunes…

Des milliers de milliards de dollars de baisses d’impôts sur la prochaine décennie, qui seront compensées, selon la Maison Blanche, par les recettes fiscales supplémentaires générées par la potentielle relance de la croissance. Une théorie que contestent les démocrates et certains républicains.

« En tant que parti, il y a beaucoup de choses que nous n’avons pas réussi à faire », a reconnu le directeur du Budget, Mick Mulvaney, dimanche. « Donc oui, absolument, nous devons commencer à tenir nos promesses ».

Paul Ryan, le président de la Chambre, fait de son mieux pour faire abstraction des polémiques et se concentrer sur le calendrier.

Il a répété mardi qu’il entendait faire adopter la réforme fiscale par la chambre basse du Congrès avant les vacances de Thanksgiving, qui sont censées commencer le 17 novembre.

« Tout ce que vous voyez tous les jours sur Twitter, faut pas y penser », a lâché Paul Ryan dans un sourire un peu forcé.

A charge ensuite au Sénat d’adopter la loi avant la fin de l’année. La chambre haute du Congrès est le goulet d’étranglement de toute réforme, car la majorité n’y dispose que de 52 sièges sur 100 face aux démocrates.

La voix de chaque républicain sera donc cruciale. A fortiori celle du sénateur Corker, qui a décidé de quitter le Sénat à la fin de son mandat l’an prochain et se retrouve libéré de toute pression politique, y compris émanant de la Maison Blanche.

Romandie.com avec(©AFP / 24 octobre 2017 19h12)

Séoul promet 5 milliards de dollars pour l’Afrique

octobre 25, 2016

Akinwemi Adesina à l’ouverture de la conférence Koafec 2016. © BAD

La Corée du Sud, qui est sortie de la pauvreté en deux décennies, veut accroître les relations économiques et la coopération avec le continent, a annoncé le 1er vice-ministre et ministre de la stratégie et de la finance sud-coréen à l’occasion de la Koafec (Korea-Africa economic cooperation) qui se tient à Séoul du 24 au 27 octobre. Ces nouveaux engagements, qui pourraient être doublés à moyen terme, portent sur les années 2017 et 2018.

C’est devant les représentants d’une quarantaine de pays africains et quelques centaines de participants à la conférence ministérielle Koafec (Korea-Africa economic cooperation) que Sang-mok Choi a annoncé l’intention de la Corée du Sud de consacrer 5 milliards de dollars à des projets en Afrique. Ce montant sera financé sur la période 2017-2018, selon le 1er vice-ministre et ministre de la stratégie et de la finance ayant ajouté que dix milliards pourraient suivre à moyen-terme.

Plusieurs projets d’ores et déjà signés

“Nous avons décidé d’accroître nos relations de partenariats avec l’Afrique”, a sobrement indiqué Sang-mok Choi. La cérémonie qui s’est tenue le 25 octobre à Séoul a permis d’annoncer quelques projets concrets, pour lesquels des lettres d’intention ont été signées à hauteur de 160 millions de dollars : ressources forestières en Ouganda, halieutiques au Kenya, réseau électrique en Tanzanie, parc intégré en Éthiopie. Un projet de 110 millions de dollars, lié à l’oncologie, a aussi été évoqué pour la Côte d’Ivoire.

L’édition 2016 de la Koafec, co-organisée par la Corée du Sud et la Banque africaine de développement (BAD), a également été l’occasion de reconstituer le fonds Koafec avec 18 millions de dollars. “Ce fonds, le plus important fonds bilatéral à la BAD, financera des actions de coopération technique mais aussi des actions de formation en matière de ressources humaines”, a insisté Akinwumi Adesina, président de la BAD.

100 millions de dollars à Afreximbank

Lee Duk-Hoon, président de la Korea Exim-Bank, a également indiqué avoir signé une lettre de financement de 100 millions de dollars avec l’Afreximbank, la banque du financement du commerce en Afrique.

Tant la BAD que Séoul ont insisté sur le caractère pragmatique de leurs relations, Akinwumi Adesina comme Sang-mok Choi rappelant que la Corée du Sud est passée du statut de pays parmi les plus pauvres au monde au début des années 60 à celui de onzième économie mondiale aujourd’hui.

Jeuneafrique.com par – Envoyé spécial à Séoul

Etats-Unis: Trump revient sur sa promesse de torturer les terroristes

mars 4, 2016

Washington – Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump est revenu vendredi sur sa promesse de torturer les terroristes et de tuer leurs familles dans une déclaration au Wall Street Journal, affirmant que, s’il était élu, il respecterait les lois.

Donald Trump est critiqué, y compris au sein de son propre camp pour ces propositions qu’il avait réitérées jeudi soir lors d’un débat avec ses concurrents pour l’investiture républicaine.

J’utiliserai tout mon pouvoir légal pour arrêter ces ennemis terroristes. Je comprends, cependant, que les Etats-Unis sont liés par des lois et des traités et je ne demanderai pas à notre armée ou à d’autres responsables de violer la loi, a écrit le milliardaire au journal.

C’est clair qu’en tant que président, je suis lié par des lois comme simplement tous les Américains et j’assumerai ces responsabilités, a-t-il ajouté.

Lors du débat télévisé, il avait lancé: Pouvez-vous imaginer ces gens, ces animaux du Moyen-Orient, qui coupent des têtes, assis en train de discuter et voyant que nous avons un problème avec la simulation de noyade ?.

Pour justifier ses changements de position sur de nombreux sujets, Donald Trump a vanté jeudi la nécessité pour un dirigeant d’être flexible, lors du débat, affirmant n’avoir jamais vu quelqu’un réussir sans un certain degré de flexibilité.

Les propos incendiaires de l’homme d’affaires mettent mal à l’aise une partie de son camp républicain, dont ses rivaux à l’investiture et les cadres du parti l’attaquent désormais frontalement.

Mais ils sont appréciés de ses partisans frustrés, entre autres, par l’engagement américain contre le groupe Etat islamique (EI) et d’autres groupes jihadistes au Moyen-Orient.

Ses affirmation sur la torture ont aussi soulevé des critiques d’experts suggérant que le Pentagone ne pourra pas obéir à ses ordres.

Plus de 70 experts républicains dans le domaine des affaires étrangères et de la sécurité nationale ont publié jeudi une lettre ouverte dénonçant l’incohérence du candidat.

Ces ordres spécifiques sont illégaux, estime Peter Feaver, qui fait partie des signataires et a occupé plusieurs postes concernant la sécurité nationale sous les présidences Bill Clinton et George Bush. Sa promotion d’une utilisation étendue de la torture est impardonnable.

Un général à la retraite et ancien directeur de la CIA, Michael Hayden, a lui aussi affirmé que jamais l’armée ne suivrait des ordres illégitimes: Cela violerait toutes les lois internationales sur les conflits armés, a-t-il expliqué dans un entretien télévisé.

Le gouvernement Bush a banni en 2006 l’usage de la simulation de noyade (waterboarding) ou d’autres techniques d’interrogatoire poussées, après le scandale suscité par leur utilisation, notamment par la CIA sur des suspects de terrorisme.

Beaucoup de ceux qui ont été liés à ces programmes d’interrogatoires (poussés) pendant six ans –et des centaines sont encore ici– démissionneraient ou se mettraient en retraite plutôt que de revenir sur ce chemin périlleux, a expliqué John Rizzo, avocat de la CIA quand l’agence utilisait ces techniques, au magazine Newsweek.

La proposition de Trump de tuer les familles de terroristes a même soulevé davantage d’indignations.

C’est un meurtre, a affirmé à l’AFP Eugene Fidell, un expert en justice militaire de la Yale Law School.

Le général américain Philip Breedlove, qui dirige les forces de l’Otan en Europe, a expliqué cette semaine que ses collègues européens se demandaient ce qu’allait devenir l’armée américaine si Trump accédait à la Maison Blanche. Ils voient un débat public très différent de ce qu’ils ont eu dans le passé, a-t-il dit.

Romandie.com avec(©AFP / 05 mars 2016 01h44)

Le président ivoirien Ouattara promet de se retirer après un second mandat

mai 29, 2015

Le président ivoirien Ouattara promet de se retirer après un second mandat
Le président ivoirien Ouattara promet de se retirer après un second mandat © AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis de quitter le pouvoir après deux mandats s’il est réélu en octobre, a affirmé la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, après un entretien avec lui.

« Le président de la Côte d’Ivoire a déclaré au Dr Nkosazana Dlamini-Zuma qu’il se retirera après son second mandat comme président, s’il est élu », selon un communiqué de l’UA publié vendredi.

Mme Dlamini-Zuma et M. Ouattara se sont entretenus en marge de la 50e réunion annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est tenue cette semaine à Abidjan.

M. Ouattara est le grand favori de la présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire. Il est arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise meurtrière née du refus du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010.

La Constitution ivoirienne interdit à M. Ouattara de faire un troisième mandat.

Mais cette problématique du troisième mandat anticonstitutionnel est un sujet brûlant sur le continent, où plusieurs chefs d’Etat, parfois au pouvoir depuis des décennies, ont mené au forceps ou sont soupçonnés de vouloir imposer des réformes constitutionnelles pour rester à la tête de leur pays.

Cette déclaration de l’UA peut être interprétée comme une volonté de l’organisation continentale de collecter les engagements des dirigeants africains à respecter les Constitutions de leurs pays et à ne pas chercher à les modifier pour se maintenir au pouvoir.

Nkosazana Dlamini-Zuma a fermement pris position contre la décision du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin, malgré la limite de deux mandats posée par la Constitution du Burundi. Le pays connaît depuis lors une grave crise politique.

Au Burkina Faso, la population a chassé du pouvoir en octobre Blaise Compaoré, qui voulait modifier la Loi fondamentale pour se représenter.

Plusieurs autres chefs d’Etat africains, comme celui de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, du Congo Denis Sassou Nguesso, ou du Rwanda Paul Kagame sont soupçonnés de vouloir modifier la Constitution de leur pays afin de se maintenir au pouvoir.

Malgré les déclarations de Mme Dlamini-Zuma, l’Union africaine a jusqu’ici refusé de se prononcer sur une limitation du nombre de mandats présidentiels sur le continent, estimant que cela relève de la souveraineté des Etats membres.

Jeuneafrique.com

Guillaume Soro : « J’ai dit au président Ouattara que je le servirais à n’importe quel poste »

février 22, 2012

Alors que les négociations en coulisses ont commencé pour le  remplacement de Guillaume Soro à la primature et le prochain remaniement  gouvernemenal en Côte d’Ivoire, l’actuel Premier ministre semble ne pas trop mal  vivre son futur changement de statut. Il a confié à ses proches être prêt à  servir le président Ouattara « à n’importe quel poste ».

Ce n’est plus un secret : après plus d’un an d’exercice du pouvoir, Alassane Ouattara songe à changer son gouvernement, y compris le  Premier ministre Guillaume Soro, malgré une annexe secrète de l’accord de  Ouagadougou qui imposait au vainqueur de la dernière élection présidentielle de  le maintenir à son poste. «  Pour le moment, le nombre de ministres de la  nouvelle équipe n’est pas encore arrêté. Ce qui est certain, c’est qu’une  dizaine de membres de l’actuel gouvernement ne seront pas reconduits, comme le  Premier ministre. Le souci du chef de l’État est de mettre en place une équipe  qui mettra en œuvre son programme de gouvernement », confie-t-on du côté de la  présidence.

Selon les informations de Jeune Afrique, Ouattara tient à tenir sa promesse  de campagne à l’égard de son allié politique Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte  d’Ivoire (PDCI) qui l’avait soutenu lors du deuxième tour de l’élection  présidentielle du 28 novembre 2011. « Le président avait promis le poste de  Premier ministre au PDCI. Et le moment est venu de respecter cet engagement.  C’est vrai qu’il a une relation filiale avec Soro, mais Ouattara ne veut  pas avoir l’image d’un Laurent Gbagbo qui ne tenait pas sa parole, et roulait  tout le monde dans la farine », explique un membre du cabinet présidentiel.

Short list du PDCI pour la primature

En coulisses, les tractations pour la nomination du nouveau Premier ministre  ont donc débuté. Ouattara a conseillé à Bédié de lui proposer une « short list » de cadres du PDCI. Pendant ce temps, Guillaume Soro ne fait pas de son départ un  drame et poursuit normalement ses activités.

Il revient d’ailleurs d’une visite de 48 heures en Guinée. «  Je suis  encore jeune et j’ai l’avenir devant moi. Je ne fais du poste de Premier  ministre, que j’occupe depuis 2007, une fixation. J’ai dit clairement au  président Ouattara que j’étais prêt à le servir à n’importe quel poste », confie  t-il à ses proches, qui sont de plus en plus désemparés par cette fin de  règne.

Une voie toute tracée pour Soro semble désormais mener au perchoir de  l’Assemblée nationale. « Ouattara a confié à certains chefs de mission  diplomatiques occidentales à Abidjan son souhait de voir Soro présider le  nouveau Parlement », indique à Jeune Afrique un diplomate français en poste à  Abidjan. Petit bémol, cependant, le Rassemblement des républicains (RDR, parti  présidentiel) aurait réservé depuis plusieurs années le perchoir à l’un de ses  influents militants et financiers, l’homme d’affaires Tiémoko Yadé Coulibaly.  Même s’il est clair que le chef de l’État n’éprouverait aucune difficulté à  convaincre les cadres de son parti d’abandonner cette idée, une telle décision  pourrait laisser un goût amer au sein du RDR.

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Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu, à Abidjan

 

Côte d’Ivoire: Blé Goudé promet à Ouattara une opposition « non armée »

juillet 16, 2011

PARIS – Charles Blé Goudé, figure de proue du régime de Laurent Gbagbo, appelle le président ivoirien Alassane Ouattara à cesser de réprimer les partisans du président déchu et assure qu’il ne sera « pas un opposant qui prend les armes », dans une vidéo diffusée samedi lors d’un meeting à Paris.

« Je serai un opposant bien éduqué, un opposant qui propose, qui critique. Je ne serai pas un opposant qui prend les armes », affirme l’ancien ministre de la Jeunesse qui est entré dans la clandestinité au moment de la capture de Laurent Gbagbo en avril dernier.

Ce message vidéo a été diffusé lors d’un rassemblement de la diaspora ivoirienne pro-Gbgbo à Paris, organisé à l’initiative du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep), un mouvement dirigé par Charles Blé Goudé qui a été à la pointe de la mobilisation dans les milieux étudiants à Abidjan pendant la crise électorale.

Le message a été enregistré le 9 juillet, selon le Cojep.

Décontracté, costume bleu ciel et cravate aux rayures rouges, Charles Blé Goudé y apparaît assis dans un jardin, devant un arbre du voyageur. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par la justice ivoirienne il y a quelques semaines, il ne dit pas où il se trouve et dément les « rumeurs » qui le donnent notamment au Bénin ou au Ghana, où se sont réfugiés plusieurs personnalités de l’ancien régime.

Tout en critiquant durement le régime d’Alassane Ouattara, il esquisse une ouverture, en appelant le nouveau régime à « permettre » à l’opposition d’exister.

« Je voudrais lancer cet appel au régime de M. Ouattara: quand on est à la tête d’un Etat, on enlève sa veste (…) de président de parti politique et on évite d’instrumentaliser la justice », dit-il, dénonçant la traque des partisans de Laurent Gbagbo, des meurtres et des détentions arbitraires.

« En Côte d’Ivoire, on parle aujourd’hui de réconciliation. Tout le monde veut se réconcilier (…) Je pense qu’au delà des discours, des slogans, la réconciliation doit se traduire par des actes », estime-t-il.

« Tous les cadres qui ne sont pas originaires du Nord (région de M. Ouattara) ont été chassés », dénonce l’ancien leader estudiantin, qui craint l’installation d’une « administration tribale ».

Comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises, il réclame la libération de Laurent Gbagbo et de ses proches, et affirme que les poursuites judiciaires à son encontre ne sont qu’un « prétexte » pour bâillonner l’opposition.

« La place de l’opposition n’est pas en prison, elle est sur le terrain », martèle-t-il.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 face à Alassane Ouattara, et à l’issue de dix jours de guerre dans Abidjan. Il est actuellement en résidence surveillée dans le Nord, comme son épouse et 13 autres proches. Ils n’ont pas été inculpés pour l’heure.

Quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant la crise, la pire de l’histoire du pays.

Enfin, Charles Blé Goudé s’inquiète de la tenue prochaine de législatives, dont la date n’a pas encore été fixée: « J’invite la communauté internationale à interpeller M. Ouattara pour que les conditions réelles d’élections équitables, justes et transparentes soient créées en Côte d’Ivoire avant que nous allions aux législatives ».

AFP