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En Chine, la COVID-19 « se propage très rapidement » après l’allègement des mesures

décembre 11, 2022
Des femmes chinoises avec des masques.

Le gouvernement chinois a annoncé mercredi, après deux ans et demi de pandémie, que les personnes qui ont de faibles symptômes de la COVID-19 pourront être confinées chez elles plutôt que dans un bâtiment gouvernemental. Photo : Getty Images/Kevin Frayer

La vague de COVID-19 « se propage rapidement » en Chine, a mis en garde dimanche un épidémiologiste conseiller du gouvernement, à la suite de la décision du gouvernement d’abandonner sa stratégie « zéro COVID ».

Mercredi, les autorités sanitaires chinoises ont annoncé un assouplissement général des restrictions sanitaires, après des manifestations de colère, et aussi dans l’espoir de relancer la deuxième économie de la planète, asphyxiée par les restrictions.

Les magasins et les restaurants de Pékin étaient désertés dimanche alors que le pays attend un pic d’infections avec la fin des tests PCR systématiques et à grande échelle, la possibilité de s’isoler à domicile pour les cas bénins et asymptomatiques, et un recours plus limité au confinement.

Une longue file d'attente à l'extérieur devant une petite cabine pour faire un test.

Malgré que les exigences en matière de dépistage de la COVID-19 soient assouplies depuis mercredi, les files d’attente pour faire un test restent longues en Chine, dimanche. Photo: Getty Images/Kevin Frayer

Actuellement, l’épidémie en Chine […] se propage rapidement, et dans de telles circonstances, quelle que soit la force de la prévention et du contrôle, il sera difficile de couper complètement la chaîne de transmission du virus, a mis en garde M. Zhong, l’un des principaux conseillers du gouvernement depuis le début de la pandémie, dans un entretien aux médias d’État publié dimanche.

Les sous-variants actuels d’Omicron […] sont très contagieux. […] Une personne peut transmettre le virus à 22 personnes, a-t-il ajouté.

Des hôpitaux sous-financés et des lits pour 10 000 patients

Le pays fait face à une vague de cas qu’il est mal préparé à gérer, avec des millions de personnes âgées qui ne sont toujours pas complètement vaccinées et des hôpitaux sous-financés qui n’ont pas la capacité d’accueillir un grand nombre de patients.

Le pays dispose d’un lit en unité de soins intensifs pour 10 000 personnes, a averti vendredi Jiao Yahui, directeur du département des Affaires médicales de la commission nationale de la santé.

Des travailleurs de la construction sur une grosse structure.

En novembre dernier, des travailleurs se dépêchaient à construire un hôpital de fortune pour les patients atteints de la COVID-19 à Chongqing. Photo : Getty Images/AFP

Elle a annoncé que 106 000 médecins et 177 700 infirmières seraient redirigés vers des unités de soins intensifs pour faire face à la nouvelle vague de cas, mais sans préciser comment les autres secteurs hospitaliers allaient s’organiser.

Dimanche, de longues files d’attente se sont formées devant les pharmacies de Pékin alors que les habitants se précipitaient pour stocker des médicaments contre la fièvre et des trousses de test d’antigène. Certains ont dit à l’Agence France-Presse qu’ils commandaient des médicaments dans les pharmacies des villes voisines.

J’ai peur de sortir, a confié pour sa part Liu Cheng, mère de deux enfants vivant dans le centre de Pékin, expliquant que beaucoup de ses amis présentant des symptômes ou déclarés positifs n’avaient pas signalé leur état.

Le nombre de cas déclarés en Chine a fortement chuté à la suite de la décision du gouvernement de supprimer les tests de masse.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Le variant Omicron se propage à un rythme inédit, juge l’OMS

décembre 14, 2021

On dénombre « un peu plus de 130 cas du variant Omicron » en France, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mardi.

Le premier ministre, Jean Castex, visite le centre de vaccination du parc Chanot, à Marseille, lundi 13 décembre 2021.
Le premier ministre, Jean Castex, visite le centre de vaccination du parc Chanot, à Marseille, lundi 13 décembre 2021. CHRISTOPHE SIMON / AFP

Si le variant Omicron du coronavirus progresse inexorablement, le gouvernement n’a pas prévu, à ce stade, de changer les règles de la lutte contre l’épidémie de Covid-19 en France, malgré les inquiétudes suscitées par la propagation de ce nouveau variant.

« S’agissant des règles en France, aujourd’hui, il n’est pas prévu de [les] changer », a dit le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mardi sur Franceinfo« On est à un peu plus de 130 cas du variant Omicron », a-t-il encore déclaré. Le gouvernement compte poursuivre l’application de la stratégie déjà définie, en encourageant encore la vaccination. « Vraiment, la clé, c’est de poursuivre la vaccination, le rappel ; il y a désormais plus de quinze millions de Français qui ont reçu un rappel de vaccination, il faut évidemment poursuivre, aller plus loin », a ajouté M. Attal.

  • Le variant Omicron se propage à un rythme inédit, selon l’OMS

Aucun variant du virus responsable du Covid-19 ne s’est jusqu’à présent propagé aussi rapidement qu’Omicron, a fait savoir mardi le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, estimant que tous les pays sont désormais touchés :

« Soixante-dix-sept pays ont maintenant signalé des cas d’Omicron, mais la réalité est qu’Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays même s’il n’a pas encore été détecté. Omicron se propage à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun autre variant. »

  • « Les variants finissent toujours par s’imposer »

Au deuxième jour de son déplacement à Marseille, interrogé mardi matin sur France Bleu Provence au sujet de la cinquième vague de Covid-19, le premier ministre, Jean Castex, a déclaré :

« La vérité, c’est qu’on ne sait pas exactement encore quand ce variant [Omicron] va se déployer, mais l’expérience nous conduit à dire qu’il faut s’y préparer car finalement les variants finissent toujours par s’imposer. »

« Même si la circulation [d’Omicron] aujourd’hui en France demeure faible, notre devoir c’est d’anticiper sur la base de ce qu’on sait », a plaidé le premier ministre. « Les Anglais disent qu’il est beaucoup plus contagieux que Delta, qui lui-même était plus contagieux que ses prédécesseurs, mais qu’il n’entraîne pas nécessairement des formes plus graves et qu’il ne résiste pas à la troisième injection. » et de l’efficacité des vaccins

Le chef du gouvernement s’est cependant voulu rassurant sur la rentrée scolaire après les vacances de fin d’année : « Il faudrait que la situation sanitaire soit catastrophique pour recourir à la fermeture des écoles, ce n’est pas nos intentions, (…) nous ne devrions pas avoir à prendre ce type de mesures », a-t-il insisté, en soulignant que « le taux de reproduction (du virus) commence à décélérer ».

  • Le vaccin de Pfizer protège à 70 % des cas graves d’Omicron

Le vaccin du laboratoire américain Pfizer est globalement moins efficace contre Omicron, mais protège à 70 % contre les cas sévères, selon une étude présentée mardi et menée en Afrique du Sud, qui a détecté le nouveau variant en novembre. De nombreuses incertitudes planent sur la nature de cette nouvelle forme du Covid-19. Selon les premières observations des scientifiques, elle est plus contagieuse, mais le nombre inhabituellement élevé de mutations qu’elle présente soulève de nombreuses craintes sur sa capacité à résister aux vaccins. L’étude élaborée par la première assurance maladie privée du pays, Discovery, avec les scientifiques du conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), se base sur les résultats de 78 000 tests PCR obtenus entre le 15 novembre et le 7 décembre.

« La double dose du vaccin de Pfizer montre une efficacité de 70 % dans la réduction des hospitalisations », a déclaré lors d’une conférence de presse en ligne le président de Discovery, Ryan Noach. Le vaccin était auparavant efficace à 93 % contre les cas sévères. De manière générale, « l’efficacité du vaccin est sensiblement réduite avec un nombre élevé de contaminations brèves chez les personnes vaccinées », a-t-il poursuivi. L’étude montre une efficacité à 33 % contre le risque de contamination, avec un nombre élevé de réinfections, contre 80 % contre le précédent variant dominant Delta. Mais « la gravité des cas est 25 % inférieure à ceux de la première vague » de pandémie l’an dernier, a souligné le docteur Cheryl Cohen, de l’Institut national des maladies transmissibles (NICD), qui a participé à l’étude.

Par Le Monde avec AFP

Canada: La possibilité que le variant britannique se « répande au Québec est très élevée »

janvier 26, 2021

La propagation du variant britannique de la COVID-19 sera difficile à éviter au Québec, selon un spécialiste en épidémiologie de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Un technicien de laboratoire travaille à séquencer le génome du virus SRAS-CoV-2 afin de déterminer la présence d'un variant au laboratoire du Centre de contrôle des maladies infectieuses à Vancouver.

© Ben Nelms / CBC Un technicien de laboratoire travaille à séquencer le génome du virus SRAS-CoV-2 afin de déterminer la présence d’un variant au laboratoire du Centre de contrôle des maladies infectieuses à Vancouver.

Pour le moment, il y a très peu de cas du variant britannique au Canada. On en compte une quarantaine et le nouveau virus est surtout présent en Ontario.

Le médecin épidémiologiste de l’INSPQ et professeur à l’Université Laval, Gaston de Serres, croit que c’est une question de temps avant que le variant britannique de la COVID-19 ne se propage au Québec.

«C’est un phénomène mondial. Il est détecté un peu partout, aux États-Unis, dans certaines provinces canadiennes. C’est certain que la possibilité qu’il entre et se répande au Québec est très élevée», estime-t-il.Gaston De Serres est médecin-épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec

© /Radio-Canada Gaston De Serres est médecin-épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec

Trois facteurs importants

Les spécialistes tentent de mesurer trois facteurs concernant ce variant : sa transmissibilité, sa virulence et sa capacité de contourner l’immunité générée par les vaccins.

Il semble clair que le variant britannique se transmet beaucoup plus facilement que la première version du virus.

La vaccination est commencée partout au Canada depuis l’approbation des vaccins de Pfizer/BioNtech et Moderna. Un total de 424 000 doses ont été livrées en décembre aux provinces et aux territoires et d’ici fin janvier 1,2 million de doses supplémentaires devraient permettre d’accélérer la cadence et d’accroître l’immunité de la population contre le coronavirus responsable de la Covid-19. Cependant, depuis le début de la pandémie, et en particulier depuis le début des essais cliniques des différents vaccins, de nombreuses personnes ont exprimé des inquiétudes quant à leur sécurité et leur efficacité. Le saviez-vous: il est possible d'attraper deux fois la Covid-19! Voici en quoi consiste une réinfection au coronavirus. Pour ceux qui hésitent à se faire vacciner ou qui se demandent pourquoi les vaccins sont considérés comme l’une des plus grandes réalisations de l’humanité, voici 10 bonnes raisons d’accepter le vaccin.

«Quand on le met en culture virale, il se développe très, très rapidement par rapport aux autres coronavirus qu’on a actuellement. Il a démontré une capacité à prendre la place, à occuper le terrain. Les Britanniques ont dû prendre des mesures particulières parce que leur nombre de cas étaient en croissance très rapide», a expliqué Gaston de Serres au micro de l’émission Première heure.

Par contre, le variant ne semble pas plus virulent, c’est-à-dire qu’il ne semble pas provoquer une proportion plus importante de décès ou d’hospitalisations, selon le spécialiste de l’INSPQ.

Effets sur les hôpitaux

Cependant, le système de santé pourrait tout de même être débordé si le variant britannique se faisait plus présent.

«Si ce virus est plus transmissible, pendant qu’un premier virus réussit à infecter 80 personnes, peut-être que ce nouveau virus-là réussirait à en infecter 100. Comme le nombre est plus grand, le nombre d’hospitalisations qui va avec augmente aussi», illustre Gaston de Serres.Des fioles du vaccin de Moderna

© Mario De Ciccio/Radio-Canada Des fioles du vaccin de Moderna

Vaccin efficace

L’entreprise pharmaceutique Moderna soutient que son vaccin est efficace pour lutter contre le variant britannique de la COVID-19.

«Ce que dit Moderna, c’est que quand on prend le sérum de personnes vaccinées et qu’on le met en présence du variant, on voit que le sérum, qui a des anticorps, réussit à le contrôler», mentionne Gaston de Serres.

L’épidémiologiste rappelle qu’un contrôle adéquat de la quarantaine des voyageurs qui arrivent de l’étranger et l’application des mesures sanitaires peuvent contribuer à ralentir l’arrivée et la propagation du variant britannique.

Avec Radio-Canada par Jean-François Nadeau 

Covid-19 : les veillées mortuaires et inhumations propagent la pandémie

juillet 7, 2020

 

Les cas positifs de Covid-19 ne font que se multiplier jusqu’à atteindre 1662 contaminés à ce jour. Outre le relâchement des comportements dans l’observation des mesures barrières, les veillées funèbres et enterrements figurent parmi les facteurs de propagation, constate la Coordination nationale de geste de la pandémie.

 

Une inhumation à Brazzaville

Parmi les mesures prises par le gouvernement pour couper la chaîne de contamination de Covid-19 figure l’interdiction des rassemblements de plus cinquante personnes.

Ainsi, à la morgue de Brazzaville, le nombre de personnes devant assister à une cérémonie funèbre a été limitée à dix : cinq du côté paternel et autant du côté maternel. Sur le terrain, la réalité est tout autre. Des foules qui ne peuvent pas y accéder attendent la sortie des dépouilles mortelles dans les ruelles alentours. Dans les cimetières, lors des inhumations, des rassemblements se font sans  le respect de mesures barrières, en dehors du port de masques qui se révèle parfois fantaisiste. « Certains événements familiaux sont des occasions de contagion », souligne le communiqué final de la réunion de la Coordination nationale de gestion de la pandémie, tenue le 6 juillet, pour examiner le sixième rapport de la Task Force près ladite Coordination.

Point épidémiologique

A la date du 6 juillet, le Congo a atteint 1662 cas positifs à la Covid-19, 500 guéris et 42 décédés. Au début du mois de juin, le pays était à 635 cas de contamination. Selon la Coordination nationale, l’augmentation est de plus de 100% en trente jours. Plus le dépistage de masse prend de l’ampleur, plus les cas positifs se révèlent.

Prorogation de l’Etat d’urgence

« Après examen et discussion, et sur rapport du Comité d’experts près la Coordination Nationale de gestion de la pandémie de coronavirus Covid-19, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire en République du Congo. Il sera transmis au Parlement pour adoption », indique le compte rendu du conseil des ministres tenu le 6 juillet, juste après la réunion de la, Coordination nationale en charge de la gestion de la pandémie.

D’autres mesures ont été reconduites notamment le maintien du couvre-feu sur l’ensemble du territoire national, de 22 heures à 5 heures du matin ; la fermeture de toutes les frontières sauf pour les navires, les vols cargos et autres transports des marchandises vers le Congo ou au départ du Congo, l’interdiction des rencontres de sport collectif et des spectacles ; la célébration, dans l’intimité, de tous les événements familiaux, dans le respect de toutes les mesures de prévention.

Sont par ailleurs maintenus, l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes dans les lieux publics et privés, à l’exception des marchés domaniaux et de la participation à une activité autorisée dans le cadre du déconfinement, le port obligatoire et conforme du masque de protection individuelle, la non-réouverture des établissements d’enseignement fermés, des résidences universitaires et des internats, la non réouverture des boîtes de nuit et autres lieux de loisirs. Les contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les villes du pays se poursuivront.

 

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

La vague de coronavirus continue à monter en Afrique subsaharienne

mars 20, 2020

 

La crainte d’une propagation rapide de l’épidémie de coronavirus en Afrique subsaharienne s’est faite encore un peu plus vive vendredi, notamment en Afrique du Sud où le nombre d’infections a franchi la barre des 200. Malgré les interdictions de rassemblements, les fermetures d’écoles ou de frontières en vigueur dans de nombreux pays au sud du Sahara, le virus Covid-19 continue sa marche en avant.

Plus de 500 contaminations et deux morts, dont un vendredi au Gabon, ont à ce jour été rapportés, selon les autorités. L’île de Madagascar a annoncé vendredi ses trois premiers cas, toutes des personnes ayant récemment voyagé en France. Et le Zimbabwe a fait état vendredi d’un premier cas de contamination, celui d’un homme rentré récemment de Grande-Bretagne. L’Afrique du Sud continue d’enregistrer le plus grand nombre de cas sur le continent. Leur nombre est passé de 150 à 202 en seulement vingt-quatre heures.

«Les scientifiques estiment que (…) jusqu’à 60% de la population pourrait être affectée par le virus», a asséné le ministre de la Santé Zweli Mkhize, reprenant les projections mondiales des épidémiologistes. «Le nombre de personnes infectées ne doit pas augmenter trop rapidement, sinon il va submerger notre système de santé», a-t-il mis en garde, «nous devons infléchir la courbe».

Ces derniers jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée à plusieurs reprises d’une poussée de la pandémie sur le continent africain, dont les systèmes de santé manquent cruellement de moyens. «Si des pays comme l’Afrique du Sud, qui a l’un des systèmes les plus développés de la région aussi bien dans les secteurs public que privé redoutent (…) une explosion des cas graves, ça va effectivement être difficile», a pronostiqué jeudi son patron régional, Matshidiso Moeti.

South African Airways (SAA) a apporté vendredi sa pierre à l’effort engagé pour enrayer la maladie en suspendant jusqu’au 31 mai tous ses vols internationaux afin «d’aider le gouvernement» et de protéger «l’intérêt de nos équipages et de nos passagers». La première compagnie du continent, Ethiopian Airlines, a pour sa part annoncé la suspension de ses liaisons vers 30 pays à risque qu’elle n’a pas détaillés. Le gouvernement sud-africain a fermé mercredi ses frontières aux citoyens des pays les plus infectés par la pandémie, notamment l’Europe et les Etats-Unis. Vendredi, les autorités de l’aviation civile ont ainsi isolé quatorze vols en provenance de l’étranger sur le tarmac de l’aéroport international de Johannesburg. «Seuls les citoyens sud-africains sont autorisés à débarquer», a averti la direction de l’aéroport sur son compte Twitter.

Plus au nord du continent, un patient âgé de 50 ans qui avait récemment voyagé en France est mort au Gabon des suites d’une infection au Covid-19. Ce décès porte à deux les morts recensées en Afrique subsaharienne, après un premier cas rapporté au Burkina Faso. Dans la foulée, le gouvernement de Libreville a annoncé l’interdiction de tous les vols passagers nationaux et internationaux, sauf en cas de force majeure.

Au Sénégal, les mosquées de la capitale Dakar et de sa région sont restées fermées vendredi. Les autorités ont longtemps hésité avant de donner l’ordre d’y interdire la prière collective, décision controversée dans ce pays musulman à près de 95%. Au Nigeria, les autorités avaient ordonné jeudi la «limitation» des événements religieux dans la mégapole tentaculaire de Lagos et ses 20 millions d’habitants. Mais les prières du vendredi y ont été quand même largement suivies. La mosquée Zawiyat Sofwat El-Islam, dans un quartier populaire de la ville, a ainsi accueilli un milliers de fidèles, contre 5.000 habituellement. «Je suis là malgré le coronavirus pour offrir mes prières à Dieu», a déclaré à l’AFP un de ces fidèles, Alhaja Basirat Okeowo. «Nous devons tous prier pour lui demander de supprimer cette étrange maladie».

De son côté, le Kenya, qui n’a pour l’heure rapporté que sept cas d’infection, a annoncé la fermeture des bars à compter de lundi soir et une stricte limitation du nombre de clients dans les supermarchés. Ces décisions «détermineront si la crise se développe avec de graves conséquences humaines et économiques ou si les effets de cette maladie resteront limités», a commenté le ministre kényan de la Santé, Mutahi Kagwe. Même si aucun cas n’a encore été rapporté sur leur sol, le Mozambique et le Malawi ont annoncé la fermeture de leurs écoles, et l’Angola celle de ses frontières.

En République démocratique du Congo, 18 cas ont été signalés vendredi, tous dans la capitale Kinshasa, soit une augmentation de quatre par rapport à jeudi. Vendredi, les stars de la musique congolaise Fally Ipupa et Koffi Olomide ont publié des vidéos sur Twitter exhortant le public à ne pas échanger de baisers et de poignées de main et à se laver les mains. A Paris, c’est le chanteur Aurlus Mabélé, une figure du soukouss – version moderne de la rumba congolaise – infecté par le coronavirus, qui est décédé jeudi à l’âge de 67 ans.

Par Le Figaro avec AFP

La propagation au Canada est inévitable, disent des experts

mars 7, 2020

 

À ce jour, la COVID-19 a fait près de 3500 morts et plus de 100 000 personnes dans le monde ont été contaminées dans 92 pays et territoires.
© Yonhap Agence France-Presse À ce jour, la COVID-19 a fait près de 3500 morts et plus de 100 000 personnes dans le monde ont été contaminées dans 92 pays et territoires.
Le nombre de contaminations au coronavirus augmente au Canada, avec de nouveaux cas en Ontario et un troisième à l’étude au Québec, portant à 54 le nombre de cas confirmés et présumés au pays. Des experts s’entendent pour dire que l’éventuelle propagation de la pneumonie virale est inévitable.« L’infection va se faire. On est déjà dans une situation de pandémie », prédit Tatiana Scorza, professeure au département des sciences biologiques à l’Université du Québec à Montréal.

« Si on continue à prendre des mesures appropriées, on pourrait se limiter à des cas importés », nuance pour sa part la Dre Anne Gatignol, professeure de microbiologie à l’Université McGill.

En Ontario, l’un des derniers cas recensés est un voyageur revenu récemment de Las Vegas, ont annoncé les responsables de la santé de la province, qui compte dorénavant 28 cas. Toutefois, au moins quatre de ces malades ont depuis été guéris. Tous les patients ayant été déclarés positifs au nouveau coronavirus avaient récemment voyagé à l’extérieur du Canada ou avaient eu des contacts étroits avec un autre patient qui l’avait fait. L’Alberta a également fait état d’un premier cas jeudi soir.

La Colombie-Britannique a quant à elle annoncé 8 nouveaux cas de la pneumonie virale, pour un total de 21, dont le premier cas apparent de transmission dans la communauté au pays, jeudi soir. Il s’agit d’une femme de la région de Vancouver déclarée positive au coronavirus malgré l’absence de voyage à l’extérieur du pays et aucun contact connu avec un autre malade.

D’après la Dre Gatignol, cette contamination a « peut-être deux ou trois intermédiaires ». Si ce type de contamination venait à se reproduire au pays, il faudrait selon elle prendre des mesures plus draconiennes pour limiter la propagation, comme le fait d’éviter les rassemblements.

Des mesures à prendre

Si elle estime qu’il est trop tôt pour prendre la décision de fermer des établissements scolaires, la chercheuse croit néanmoins que, pour l’instant, les gens qui rentrent au Canada en provenance de foyers épidémiques comme l’Iran, la Corée du Sud et le nord de l’Italie devraient être mis en quarantaine. « La quarantaine peut être comme ils ont fait avec les gens de Wuhan ou du Diamond Princess, mais ça peut aussi être à la maison s’ils ne contaminent pas la famille », suggère-t-elle.

Au Québec, deux cas ont été confirmés et un troisième est en attente de l’être par le Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg.

Néanmoins, les responsables de la santé de partout au pays ont déclaré que le risque posé par la COVID-19 demeure faible.

« Les gens vont, à un moment donné, en fonction de l’évolution de la situation, devoir adopter des mesures pour prévenir la transmission », prévient toutefois Mme Scorza, rappelant que le nouveau coronavirus est hautement transmissible.

Les autorités se préparent depuis des semaines à une éventuelle épidémie comme celles qui sévissent en Iran, en Corée du Sud, en Italie et en Chine, berceau de la maladie. Plus de 100 000 personnes dans le monde ont été contaminées dans 92 pays et territoires. À ce jour, la COVID-19 a fait tout près de 3500 morts.

« On n’est pas encore dans une situation d’alerte, mais c’est inquiétant parce qu’on voit que ça progresse partout dans le monde », constate Mme Scorza.

Vendredi, des premiers cas ont été répertoriés au Togo, au Cameroun, au Vatican, en Slovaquie, au Pérou, en Colombie, au Bhoutan et dans les Territoires palestiniens.

Aux États-Unis, où près de 300 cas ont été recensés et 15 personnes sont mortes, le festival culturel South by Southwest a été annulé dans l’État du Texas.

En raison d’un manque d’infrastructures et de ressources de base, le Conseil circumpolaire inuit s’est dit inquiet d’une éventuelle propagation de la pneumonie virale dans l’Arctique.

Selon l’organisme, la maladie à coronavirus COVID-19 représente un risque accru pour les communautés inuites, qui souffrent déjà du manque d’égouts et d’eau courante. Il réclame au gouvernement de combler ces lacunes dans le but de se protéger contre d’éventuelles menaces à la santé publique.

Canadiens en quarantaine 

Le gouvernement fédéral a annoncé vendredi qu’il s’apprête à prendre des mesures en vue de protéger la santé des Canadiens et de l’économie du pays contre les conséquences engendrées par la COVID-19.

Le ministre des Finances, Bill Morneau, a déclaré qu’Ottawa annoncera bientôt un soutien aux Canadiens en quarantaine en raison du coronavirus.

Il a également déclaré que le gouvernement va augmenter sa provision pour éventualités dans son prochain budget au printemps pour s’assurer d’être en mesure de faire face à la COVID-19, qui a entraîné la chute du marché boursier.

« Il est important de garder à l’esprit que ce que cela signifiera pour l’économie canadienne dépendra en fin de compte de l’ampleur et de la propagation géographique du virus, et que ces éléments ne peuvent être connus tant qu’ils ne sont pas connus, a-t-il déclaré lors d’un discours devant le Canadian Club de Toronto. Notre gouvernement prévoit toute éventualité. »

Par ailleurs, la ministre de la Santé, Patty Hajdu, a annoncé l’octroi de 27 millions de dollars sur deux ans pour travailler sur la COVID-19. « Les fonds investis soutiendront 47 équipes de recherche de partout au Canada qui s’emploieront à accélérer l’élaboration, la mise à l’essai et l’application de mesures visant à gérer l’éclosion de COVID-19 », écrit le ministère, dans un communiqué.

« Et s’il faut davantage de ressources, on va en donner », a ajouté le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, Navdeep Bains, qui se trouvait aux côtés de Mme Hajdu.

Par Le Devoir avec La Presse canadienne et l’Agence France-Presse

Virus Zika: l’OMS a besoin de 56 mio USD

février 17, 2016

Genève (awp/afp) – L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui coordonne la réponse au virus Zika, a publié mercredi à Genève un appel de fonds de 56 millions de dollars pour le financement de ses opérations et de celles de ses partenaires.

La propagation de ce virus, découvert pour la première fois en Ouganda en 1947, est devenue un sujet de préoccupation mondiale, car Zika est suspecté de provoquer de graves troubles neurologiques tels que la microcéphalie chez les nouveau-nés et le syndrome de Guillain-Barré.

Sur ces 56 millions de dollars (50,2 millions d’euros), 25 millions doivent financer les actions de l’OMS et de ses antennes régionales sur le continent américain. Les 31 millions restants doivent alimenter les activités des partenaires de l’organisation.

Un fonds d’urgence établi récemment a permis de lancer les premières opérations.

Le cadre annoncé mercredi concerne la période de janvier à juin.

Il doit permettre de surveiller le virus Zika, améliorer le contrôle du moustique qui le propage, communiquer efficacement sur les risques et les mesures de protection, assurer un accès médical aux personnes infectées et accélérer la production de vaccins, diagnostics et traitements.

Après les critiques sur la gestion de la réponse à Ebola, l’OMS a lancé un programme d’urgence qui intègre un système de gestion des crises.

Début février, l’agence de l’ONU avait décrété une « urgence de santé publique de portée mondiale » pour Zika et son lien présumé avec une augmentation des cas de microcéphalies et de syndrome de Guillain-Barré dans huit pays.

Plus de 4.000 cas suspects de microcéphalie ont été recensés à ce jour, dont plus de 400 ont été confirmés en liaison avec le virus.

Romandie.com avec(AWP / 17.02.2016 14h40)

RDCongo: combats dans l’est entre l’armée et un groupe rebelle ougandais

juillet 12, 2013

GOMA (RDCongo) – Des rebelles ougandais des forces alliées démocratiques (ADF-Nalu) se sont emparés jeudi de la localité de Kamango dans le Nord-Kivu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo sur la frontière avec l’Ouganda, après en avoir chassé les forces gouvernementales, a-t-on appris vendredi à Goma.

Ces combats annoncés par Radio Okapi, la radio congolaise parrainée par les Nations unies, ont été confirmés par des habitants des localités voisines interrogés par l’AFP. Jean Paul Saambili, chef coutunier de l’ethnie Watalinga, a affirmé à l’AFP que les rebelles étaient vendredi midi toujours dans la localité et terrorisent les habitants.

Les rebelles de l’ADF-Nalu ont pris le contrôle de la ville située à 80 km de la ville de Beni, jeudi à l’aube. Un habitant d’une localité voisine interrogé par l’AFP, a indiqué que les rebelles étaient toujours vendredi à Kamango et que de nombreux habitants avaient fui vers les villages proches de Mbau et Lwanoli.

Vendredi matin plusieurs bâtiments publics et l’hôpital ont été pillés ont affirmé des habitants. Aucun bilan de ces combats n’a encore été établi.

Selon une source officielle ougandaise, 3.000 réfugiés ont franchi jeudi la frontière à Busunga dans le district de Bundibugyo à la suite de ces combats. Leur nombre devrait croître car ils sont en route, a affirmé Denis Namuwooza, responsable de la police dans le district de Bundibugyo.

Un porte-parole de l’armée ougandaise, Paddy Ankunda, a affirmé que les rebelles ont d’abord pris la ville mais selon lui l’armée congolaise les a repoussé. Par précaution nous avons renforcé la sécurité afin d’éviter une propagation des combats, a-t-il expliqué à l’AFP. Neuf personnes ont été prises en otages dont un notable, a affirmé M. Ankunda.

Selon des habitants, le chef traditionnel pris en otage aurait été tué. Ses proches ainsi que plusieurs travailleurs humanitaires qui avaient également été capturés, ont été relâchés. Ces informations n’ont pu être confirmées.

Selon une source militaire occidentale en RDC les rebelles de l’ADF-Nalu font pression depuis deux semaines sur l’armée congolaise et ont pris le contrôle de plusieurs localités dans ce secteur.

Motivés et bien armés, ils ont été chassés d’Ouganda par l’armée gouvernementale il y a deux ans et se sont installés à environ un millier sur les contreforts du volcan Ruhenzori jusque là deserts, selon cette source.

Romandie.com avec (©AFP / 12 juillet 2013 15h45)

Conte : Le Cochon et le Cornichon

juillet 8, 2013

Un jour Laurent Cochon se promenait dans le jardin potager avec son panier. Il cueillait les fruits mûrs pour son dessert et des légumes pour son entrée : des mangues, des corossols, des papayes ainsi que quelques carottes, des choux et des laitues.

Au moment où il longeait son potager, il rencontra au bord du ruisseau Ngabadzoko, Léon Cornichon qui était atteint de puceron. Ils étaient tout blancs et avaient gagné la face supérieure de sa peau. Cette maladie est courante dans leur famille. Parfois contagieuse. Parfois envahissante. Il lui demanda quel remède prenait-il pour se soigner afin de retrouver sa santé ? Il lui répondit qu’il se bronzait seulement au soleil pour obtenir sa guérison. Ayant entendu cette réponse, Laurent Cochon éclata de rire et tournait en rond, tête baissée, son groin d’inspection frôlait le sol pour exprimer son étonnement. Il roulait par terre, se tenait les côtes jusqu’à se jeter dans le ruisseau : dzoboto, dzoboto, pouah, pouah ! Il releva sa tête et toute sa denture était dehors.

Quand il sortit du ruisseau, complètement trempé, il alla se frotter contre un bois de fer. Léon Cornichon l’interpela :

– Maître Cochon aimait-il l’appelé car il portait souvent un nœud papillon et un beau tablier de cordon bleu. Il ajouta : est-ce ma maladie qui te pousse à te moquer de moi jusqu’à plonger dans l’eau du ruisseau dans la splendeur de ta peau ?

– Non mon cher Léon, je ne puis me permettre une telle gratuité de moquerie surtout pas à un ami, sachant bien que sa maladie peut être mortelle, si l’on n’intervient pas vite pour arrêter sa propagation sur les autres parties de son corps. Je la connais fort bien car elle cause un ralentissement dans la croissance avec des possibilités de déformation esthétique durant la belle saison d’été.

Soucieux, il alla lui acheter un insecticide et vint le pulvériser sur tout son corps, de la tête jusqu’aux pieds puis entre les aisselles de ses feuilles. Les pucerons tombaient un à un au sol, les pattes en l’air avec des soubresauts de derniers soupirs pour un ultime adieu.

Après lui avoir rendu ce service d’assistance, il rentra chez-lui, à la porcherie et promit de lui rendre visite le lendemain.

Fidèle au rendez-vous pour exprimer sa sympathie et lui témoigner son attachement, Laurent Cochon lui apporta de l’eau. Dehors la chaleur était brûlante car elle avoisinait les 38 degrés. Par endroits, certaines espèces végétales souffraient de l’aridité du sol mais il tenait à sauver la vie de son ami.

Quand il rentra sous l’abri du feuillage de sa maison, il trouva Léon Cornichon affaibli, amaigri, émincé et étiolé comme s’il avait passé plusieurs jours sans manger. Il était déshydraté. Il avait la peau sur les os. Il prit l’engagement avec ses moyens d’améliorer sa condition d’existence. Ils se séparèrent dans l’espoir qu’à la prochaine rencontre, il lui réservera la surprise la plus inattendue.

A cette occasion, il lui prépara du bon fumier extrait de ses fientes mélangées avec de la paille et des feuilles sèches d’avocatiers. Il obtint un bon terreau noir, riche en sels minéraux d’où il ajouta un peu de cendre de bois de chauffage. Il plaça le résultat de sa composition, sous forme de compost, à son pied fragile. Une solution ancestrale pour lui redonner une belle peau luisante et rayonnante. Chaque jour au temps fort de la canicule, il lui apportait toujours de l’eau pour bien irriguer toutes les fibres de sa peau.

Léon Cornichon éprouvait une grande estime et une vive admiration pour son ami Laurent Cochon qui était replet et rondelet. Celui-ci lui dit : chez-nous, dans ma famille, avoir de l’embonpoint est un signe de bonne santé. Il lui fit une autre confidence.

Sais-tu que ton cousin Concombre, une fois, était malade, puis il avait reçu les meilleurs soins de santé grâce au bon traitement que je lui avais administré. Je lui avais demandé à quelle partie de mon corps voulait-il ressembler ? Il me répondit : qu’il voulait devenir gros comme mon sabot, c’est-à-dire avoir les proportions de cette jonction entre mon sabot et le début de mon pied.

Dès lors je lui prescrivais certaines vitamines et sels minéraux que je lui apportais qu’il devait consommer au cours des repas : des vitamines A, B12, C, D, d’un peu de calcium, de fer, de potassium, de phosphate et de zinc. Ainsi je lui conseillais de prendre beaucoup de calories, des glucides, des protéines et très peu de lipides, tout en lui recommandant des exercices physiques et des activités sportives quotidiennes. Cette posologie lui donna la forme actuelle de sa condition végétale.

Ah bon ! s’exclama Léon Cornichon : « je me suis toujours posé cette question pourquoi mon cousin avait-il cette constitution physique chargée de chair et d’eau sans os ». C’est le résultat de ta médication. Eh, ben ! tu lui avais finalement rendu un bon service.

Quant à moi je te demanderais une recette toute simple celle de vouloir seulement ressembler à une petite partie de ton corps qui n’est rien d’autre que ta petite queue. Il trouva judicieux son choix. Il lui fabriqua une potion magique et un purgatif qu’il but et un morceau de bouton vert qu’il attacha au bout de son pied pour éviter de grossir. Cette solution le maintint à vie dans sa nature de menu légume. Pour le reste du temps, après les champs et les jardins, il dit à maître Laurent Cochon de terminer sa vie dans un beau pot de vinaigre, à belle étiquette. Il prépara sa recette avec du sucre pour répondre au goût de sa conservation.

Voilà pourquoi, depuis lors, le Cornichon se retrouve dans de beaux pots à vinaigre y passant les meilleurs jours sur les étalages des marchés, des compartiments des frigos, tout en prenant rendez-vous sur nos tables à manger.

© Bernard NKOUNKOU

Congo: incendie « maîtrisé » dans le dépôt de munitions de Brazzaville

mars 6, 2012

Un dernier bilan fait état de 180 victimes à la suite de l’explosion dimanche de l’un des dépôts de munitions de Brazzaville. Dépassé par le nombre de blessés, le Congo devrait bénéficier de l’aide internationale.

Les derniers foyers d’incendie ont été maitrisés dans le dépôt de munitions de Brazzaville, dont l’explosion dimanche a fait 180 morts et 1.340 blessés, selon un dernier bilan du ministère de la Santé. Un dernier bilan officiel faisait état de plus de 150 morts. Le déminage du site doit par ailleurs débuter, alors que l’aide internationale arrive, notamment pour soulager les hôpitaux saturés. Le colonel Jean-Robert Obargui, porte-parole du ministère de la Défense a néanmoins averti qu’il ne pouvait pas affirmer qu’un deuxième dépôt de munitions, situé à une centaine de mètres de celui touché, ne représentait plus de danger, « il y a encore des munitions qui peuvent exploser d’un moment à l’autre », a-t-il prévenu.

La persistance du feu dans le premier dépôt, lundi, faisait craindre une propagation au second, selon une source militaire. Une opération de « dépollution » des deux sites souterrains devait débuter dès mardi, selon le Colonel Obargui. « Il s’agit de déminer, enlever les munitions de là où elles se trouvent et les détruire loin de la ville pour que le danger soit définitivement écarté », a-t-il expliqué. L’opération se fera avec l’aide de MAG (Mining advisory group), une ONG britannique spécialisée.

Une mobilisation internationale en aide aux nombreux blessés

« Les plus grands besoins sont dans l’orthopédie », a déclaré le ministre de la Santé Georges Moyen lors de sa visite au CHU de Brazzaville, où plusieurs dizaines de blessés – par des éclats d’obus ou dans l’effondrement de leur maison – étaient toujours soignés, certains installés dans les couloirs ou sous des tentes à l’extérieur du bâtiment. Outre le CHU, les blessés sont soignés à l’hôpital de Makélékélé, la clinique municipale, et l’hôpital militaire.

Des médecins français – urgentistes, chirurgiens, othopédistes -, arrivés dans la nuit de lundi à mardi, ont visité tous les secteurs du CHU avec leurs homologues congolais, et devaient commencer leur travail mardi après-midi. Une équipe de l’armée marocaine de 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers, est également arrivée à Brazzaville lundi soir, et doit installer un hôpital de campagne, selon un officier marocain. Vingt médecins de la République démocratique du Congo voisine sont également sur place depuis lundi avec du matériel et des médicaments.

Les Etats-Unis ont aussi promis une aide, Israël va envoyer du matériel médical, et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a assuré, lundi, le Congo de la coopération de l’ONU pour secourir les victimes. Les agences onusiennes devraient notamment fournir du matériel et des vivres pour les quelque 3.000 sans-abri dont les habitations ont été détruites par les explosions et qui ont souvent tout perdu.

Plusieurs sites ont par ailleurs été ouverts dans la capitale pour accueillir ces personnes, notamment la cathédrale du Sacré Coeur où se trouvaient quelque 1.500 réfugiés lundi soir. La France y a déployé 20 tentes. « Ces tentes ne vont peut-être pas nous suffire mais mieux vaut ça que rien », a déclaré Dominique Makosso, 48 ans, chef d’une famille de dix personnes. « J’ai tout perdu. Ma femme a une grosse blessure et ne peut pas sortir de l’hôpital. C’est dur ».

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