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Canada: Amira Elghawaby s’excuse auprès des Québécois pour ses propos

février 1, 2023
Gros plan d'Amira Elghawaby.

La nomination d’Amira Elghawaby à titre de représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie du gouvernement fédéral alimente la controverse depuis plusieurs jours. Photo : La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Dans la foulée de la levée de boucliers qu’a suscitée sa nomination, la représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie, Amira Elghawaby, s’est dite mercredi « désolée » de la façon dont ses propos ont blessé le peuple québécois. Elle s’en est excusée.

Elle s’exprimait en marge d’une rencontre avec le chef bloquiste, Yves-François Blanchet.

Je voudrais dire que je suis extrêmement désolée de la façon dont mes propos ont blessé le peuple québécois, et c’est ce que je vais exprimer à M. Blanchet, a-t-elle affirmé aux médias, en anglais.

À la sortie de la rencontre, ses excuses, exprimées en français, étaient plus explicites : Je suis convaincue, je sais et je le dis que les gens québécois ne sont pas racistes. Ce n’était pas mon intention et, pour les blessures que j’ai faites avec mes mots, je m’excuse sincèrement.

L’ancienne chroniqueuse, nommée la semaine dernière représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie au gouvernement fédéral, a souligné qu’elle avait de l’empathie pour ce que peuvent vivre les Québécois.

« Vous savez, en tant que membre de la communauté musulmane du Canada, nous savons ce que c’est que d’être stéréotypé. Nous savons ce que c’est que les gens ont des préjugés. Et je comprends les mots que j’ai dits ont blessé des gens au Québec. J’ai écouté très attentivement. Je vous ai entendus. Et je sais ce que vous ressentez. Et je suis désolée. »— Une citation de  Amira Elghawaby

Amira Elghawaby est sur la sellette depuis sa nomination par le gouvernement Trudeau en raison des opinions qu’elle a exprimées et défendues par le passé. En 2019, elle écrivait au sujet de la Loi sur la laïcité de l’État, la loi 21, que la majorité des Québécois [semblaient] influencés […] par un sentiment antimusulman.

Mme Elghawaby, qui a qualifié sa rencontre avec M. Blanchet de constructive, a affirmé avoir discuté de la loi 21 avec le leader bloquiste : Nous avons échangé nos opinions et, bien sûr, nous avons été d’accord pour être en désaccord sur la loi 21. Mais c’est ça le dialogue, non?

« J’ai mon opinion sur la loi 21, je crois qu’elle est discriminatoire. […] Nous devons avancer dans ce dialogue difficile d’une manière qui ne soit pas blessante pour l’autre, loin de la confrontation. »— Une citation de  Amira Elghawaby

Elle a enfin affirmé être la bonne personne pour mener à bien cette mission : Mon intention est de faire avancer le vivre-ensemble que les Québécois veulent aussi.

Trudeau réaffirme sa confiance envers Amira Elghawaby

Le premier ministre Justin Trudeau, qui a plus tôt cette semaine défendu sa nomination, a tenté mercredi matin de calmer le jeu.

Les Québécois sont parmi les plus ardents défenseurs des droits et libertés individuelles, et ça vient d’une place dans l’histoire récente où, avant la Révolution tranquille, le Québec a été soumis à une religion qui ne respectait pas ces droits et libertés individuelles, a-t-il dit.

Et donc, les Québécois, ça vient d’une bonne place de vouloir défendre l’égalité homme-femme, de défendre les droits des individus, de défendre la communauté LGBTQ, a-t-il poursuivi.

Disant ne pas être d’accord avec certains des propos de Mme Elghawaby, il a affirmé avoir confiance que c’est la bonne personne pour pouvoir bâtir des ponts, pour écouter, pour apprendre, pour enseigner aussi et pour rassembler les gens.

Pas assez, dit Jean-François Roberge

Tout en accueillant favorablement les excuses de Mme Elghawaby, le ministre québécois responsable de la Laïcité et des Relations canadiennes Jean-François Roberge l’a invitée à renoncer à son poste, réitérant ainsi sa demande formulée lundi.

Il a rappelé qu’elle a tenté de justifier ses propos en continuant de citer à tort un sondage, en interprétant de manière incorrecte les informations. Et c’est une erreur qui est trop grave. Donc, je pense que c’était une bonne chose qu’elle s’excuse.

« J’apprécie ses excuses, mais je ne crois toujours pas qu’elle a la légitimité, la crédibilité pour occuper la fonction que le premier ministre lui a confiée. Donc, je pense que maintenant, la deuxième chose à faire, c’est de remettre sa démission. »— Une citation de  Jean-François Roberge

Pour le ministre Roberge, Amira Elghawaby a fait des déclarations qui sont terribles, qui s’apparentent à du racisme. Elle a exprimé d’abord des préjugés qui sont très graves à l’égard des Québécois. Elle a pris beaucoup de temps avant de s’excuser.

De son côté, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a lui aussi appelé au « remplacement » de Mme Elghawaby. Réagissant sur Twitter, il a qualifié ses excuses d’une « bonne chose », « nous estimons cependant que c’est trop peu, trop tard pour mériter notre confiance. »

Par Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne

Canada-Québec: Le PLQ retire une candidate en raison de propos controversés

août 12, 2022
Anne Deblois

Anne DeBlois devait se présenter dans la circonscription de Charlesbourg, à Québec. Photo : Parti Libéral du Québec

Anne DeBlois ne sera finalement pas candidate pour le Parti libéral du Québec (PLQ) dans la circonscription de Charlesbourg. Moins de deux jours après avoir annoncé sa candidature, le parti a fait marche arrière en raison de propos controversés qu’elle a tenus sur les réseaux sociaux.

Les propos tenus par Anne DeBlois sont inacceptables et incompatibles avec les valeurs libérales. Elle ne sera donc pas candidate aux élections de 2022 pour notre formation politique, écrit le directeur des communications de la cheffe libérale Dominique Anglade, Jérémy Ghio.

Le Parti annoncera bientôt une nouvelle candidature pour représenter les gens de Charlesbourg, ajoute-t-il.

La candidature d’Anne DeBlois avait été annoncée mercredi dernier.

Très active sur les réseaux sociaux, la femme a souvent tweeté des positions diamétralement opposées à celles du PLQ.

Selon La Presse, elle aurait qualifié l’Islam de totalitaire en 2015, et aurait accusé le premier ministre Trudeau de vouloir tuer le Canada.

Dans un tweet, Anne Deblois critique la position du PLQ sur la parité hommes-femmes dans les partis politiques.

Pas plus tard que l’an dernier, l’ex-candidate a notamment critiqué la position du PLQ sur la parité hommes-femmes dans les partis politiques. Photo: Capture d’écran – Twitter

Dans les dernières années, elle s’est prononcée à maintes reprises en faveur d’un troisième lien entre Québec et Lévis et contre le projet de tramway à Québec. Plusieurs de ses tweets ont été supprimés au cours des 24 dernières heures.

L’ex-candidate a tenu des propos très critiques à l’égard du Parti libéral du Québec, notamment.

Anne DeBlois est une ancienne candidate du Parti conservateur du Québec (PCQ). Elle s’était présentée en 2014 dans la circonscription de Taschereau et en 2018 dans la circonscription de Jean-Lesage, alors que le parti était dirigé par Adrien Pouliot.

« On doit assumer »

Jointe au téléphone vendredi matin, Anne DeBlois était toujours secouée par le retrait de sa candidature, mais croit que c’était la meilleure chose à faire afin d’aider le parti.

On doit assumer les positions qu’on a prises quand on était plus jeunes, dit-elle d’un ton contrit. 

« Je préfère que quelqu’un qui n’a pas dit ces choses-là dans les dernières années se présente à ma place. »

Anne DeBlois ne nie pas avoir tenu des propos controversés au cours des dernières années. Elle affirme avoir depuis changé son fusil d’épaule sur de nombreux enjeux. Elle militait depuis peu au sein d’un association locale du PLQ à Québec.

J’ai adhéré aux théories du complot dans les années suivant le 11 septembre 2011 [sic], j’ai fini par m’en dissocier complètement avec de l’aide et l’amour de ma famille, a-t-elle tweeté en 2021.

Elle affirme ne pas avoir caché au PLQ ses sept années de militantisme au sein du PCQ.

Je les blâme pas, ils ont fait ce qu’ils pouvaient pour s’assurer que ma candidature était bonne. Moi, j’ai fait ce que j’ai pu pour au moins leur dire que j’arrivais d’un parti très à droite, dit-elle.

Elle dit être toujours membre du PLQ, mais a remis sa démission de son association locale.

Elle n’exclut pas un retour en politique un jour.

Par Raphaël Beaumont-Drouin avec la collaboration d’Audrey Paris et de Marie-Maude Pontbriand

La Russie convoque l’ambassadrice britannique après les propos de Johnson

juin 30, 2022

Moscou a décidé de répliquer après des propos considérés comme « ouvertement grossiers » du Premier ministre britannique envers Vladimir Poutine.

Les propos de Boris Johnson sur Vladimir Poutine ne sont pas passes a Moscou.
Les propos de Boris Johnson sur Vladimir Poutine ne sont pas passés à Moscou.© MIKHAIL KLIMENTYEV / Sputnik / Sputnik via AFP

La réponse de la Russie n’a pas tardé. L’ambassadrice du Royaume-Uni à Moscou, Deborah Bronnert, a été convoquée, jeudi 30 juin, au ministère russe des Affaires étrangères. La raison ? Les propos jugés « grossiers » du Premier ministre Boris Johnson sur le président Vladimir Poutine. Cette décision de la diplomatie russe vise à protester « fermement » contre « les propos ouvertement grossiers des autorités britanniques à l’égard de la Russie, de son dirigeant, de ses responsables, ainsi que du peuple russe », indique le Kremlin.

« Dans une société polie, il est de coutume de s’excuser pour des propos de ce genre », a souligné la diplomatie russe en dénonçant une « rhétorique insultante inacceptable ».

Poutine, un « exemple parfait de toxicité masculine »

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mardi soir à la chaîne de télévision allemande ZDF que Vladimir Poutine n’aurait pas déclenché l’offensive en Ukraine s’il avait été une femme. Il a ensuite dénoncé cette opération militaire russe comme « un exemple parfait de toxicité masculine », en clôture du sommet du G7 en Allemagne.

Pour sa part, Ben Wallace, ministre britannique de la Défense, a déclaré mercredi soir à LBC Radio que « la vision que le président Poutine a de lui-même et du monde est un syndrome du petit homme, une vision macho ». Ben Wallace s’est également emporté contre la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, en l’accusant de « menacer tout le monde avec des armes nucléaires » chaque semaine.

En convoquant l’ambassadrice britannique, le ministère russe des Affaires étrangères a également souligné qu’il était « inacceptable » pour les responsables britanniques de « faire la propagande des informations délibérément fausses, notamment sur les menaces présumées de la partie russe de recourir aux armes nucléaires », selon le communiqué de la diplomatie russe.

Par Le Point avec AFP

France: Emmanuel Macron confirme qu’il « assume totalement » ses propos sur les non-vaccinés

janvier 7, 2022

Dans une interview donnée au quotidien régional « Le Parisien » mardi, le chef de l’Etat affirmait vouloir « emmerder » les non-vaccinés. Le président de la République affirme qu’il était de « [sa] responsabilité de sonner un peu l’alarme ».

Le président de la République, Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse conjointe donnée avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l’Elysée, le 7 janvier 2022.
Le président de la République, Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse conjointe donnée avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à l’Elysée, le 7 janvier 2022. AGNES DHERBEYS / MYOP POUR « LE MONDE »

Emmanuel Macron a affirmé, vendredi 7 janvier, qu’il « assum[ait] totalement » les paroles qu’il a prononcées dans une interview publiée mardi par le journal Le Parisien, où il affirme son envie d’« emmerder » les non-vaccinés, accusant certains d’entre eux de faire « de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan ».

« Il était de ma responsabilité de sonner un peu l’alarme, c’est ce que j’ai fait cette semaine, pour que les choses puissent avancer encore plus rapidement. »

« On peut s’émouvoir sur des formes d’expression qui paraissent familières, que j’assume totalement », a déclaré le président de la République lors d’une conférence de presse donnée à l’Elysée, conjointement avec la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. Il a ajouté : « Je m’émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan. »

Une stratégie assumée

Le président de la République a ainsi poursuivi en affirmant que « non seulement [les non-vaccinés] mettent en danger la vie des autres, mais ils restreignent la liberté des autres et ça, je ne peux pas l’accepter ». Revenant sur le contexte de son entretien, ce dernier a toutefois avancé : « Je ne peux pas laisser prospérer dans notre pays des débats qui consisteraient à dire : “ne les soignons pas par (…) choix, non, et je l’ai dit aussi très clairement. »

Emmanuel Macron a également fait valoir sa « stratégie, qui est simple : vacciner, vacciner, vacciner », et argué que « c’est un mouvement complètement européen qui met des restrictions sur les personnes qui ne sont pas vaccinées »« Je le dis avec beaucoup de volonté et de force : nous devons le faire pour l’ensemble de nos compatriotes qui font l’effort de se faire vacciner et qui, par l’irresponsabilité de certains autres qui, parfois par des choix assumés, sont contaminés », a-t-il argumenté.

« Et nous devons le faire aussi pour nos compatriotes qui parfois se laissent prendre par des discours obscurantistes, par des discours de peur : ils ne se protègent pas eux-mêmes alors que la science, la recherche et l’excellence technologique et productive européenne leur permet », a poursuivi M. Macron. Appuyant le chef de l’Etat français, Ursula von der Leyen a estimé que « le passe vaccinal est un instrument pour protéger les vaccinés ». Pour elle, « cette discussion sur la responsabilité et la liberté est très importante dans notre société pendant une pandémie ».

Des propos qui ont déclenché la colère de l’opposition

En plein débat sur la mise en place du passe vaccinal pour lutter contre la pandémie causée par le SARS-CoV-2, Emmanuel Macron avait clairement affiché ses intentions aux lecteurs du Parisien qui l’ont interrogé sur les non-vaccinés« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie », avait-t-il notamment clamé.

Ces propos du chef de l’Etat avaient déclenché mardi soir la nouvelle suspension de l’examen du projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal à l’Assemblée nationale. Alors que les députés examinaient les amendements du texte au moment de la publication de l’interview, aux alentours de 21 heures, les dires de M. Macron ont déclenché un tollé dans les bancs de l’opposition, rendant plus encore houleuse et difficile la poursuite de l’examen du texte. Les députés d’opposition ont donc voté la suspension de séance et réclamé la venue du premier ministre, Jean Castex, pour expliquer ces propos.

Ce dernier s’est rendu au Palais-Bourbon mercredi en fin d’après-midi pour répondre aux interpellations, avant que reprenne l’examen du texte, finalement adopté jeudi. Devant les députés, ainsi que plus tôt devant les sénateurs, M. Castex a défendu le chef de l’Etat, affirmant que ce dernier se place du côté de la majorité que représentent les personnes vaccinées et en affirmant que ce propos était partagé par certains Français : « Ce qu’a dit le président de la République, je l’entends partout et vous le savez. » Un argumentaire repris par l’ensemble de la majorité, qui ne cesse d’affirmer que le président de la République dit « tout haut ce que pensent tout bas les Français ».

En déplacement à Béziers ce vendredi, Marine Le Pen (Rassemblement national) a de nouveau attaqué Emmanuel Macron pour ces propos sur les non-vaccinés, le qualifiant de « pyromane qui vient faire sauter le débat » sur la gestion de la pandémie.

Avec Le Monde avec AFP

Canada-Ontario: Doug Ford refuse de s’excuser pour ses propos sur les immigrants

octobre 19, 2021

TORONTO — Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, refuse de s’excuser pour les commentaires qu’il a faits lundi au sujet des immigrants.

© Fournis par La Presse Canadienne

Après une annonce à Windsor, lundi, M. Ford a repris sa rhétorique familière au sujet du plus gros problème de l’Ontario: la pénurie de main-d’oeuvre, en particulier dans les métiers et la construction.

Il a déclaré que les personnes qui veulent venir trimer dur comme tous les autres nouveaux Canadiens devraient venir en Ontario, mais que ceux qui veulent «toucher l’allocation et s’asseoir» devraient aller ailleurs.

Lors de la période des questions à l’Assemblée législative, mardi, la néo-démocrate Doly Begum a déclaré que ces commentaires étaient offensants pour des familles comme la sienne, qui sont venues en Ontario pour bâtir un avenir meilleur, et elle a demandé des excuses au premier ministre.

M. Ford a assuré qu’il est pour l’immigration, d’où qu’elle vienne, et que sa base est composée de gens originaires du monde entier – mais il ne s’est pas excusé pour ses propos de lundi.

Le Conseil ontarien des agences au service des immigrants estime que M. Ford ne devrait pas utiliser des figures de rhétorique xénophobes en parlant des immigrants.

Avec La Presse Canadienne

France-Attentats et présidentielle: Mélenchon suscite l’indignation, attaque l’extrême droite

juin 7, 2021
Attentats et presidentielle: Melenchon suscite l'indignation, attaque l'extreme droite
Attentats et présidentielle: Mélenchon suscite l’indignation, attaque l’extrême droite© AFP/Archives/Lionel BONAVENTURE

Jean-Luc Mélenchon renoue avec la polémique: les propos du chef de file de LFI liant terrorisme et élection présidentielle ont suscité l’indignation. L’insoumis a réagi en dénonçant une « ambiance violente » entretenue par ses détracteurs, braquant les projecteurs sur « l’appel au meurtre » d’une vidéo d’extrême droite.

Après son « la République, c’est moi » lancé lors d’une perquisition houleuse au siège de La France Insoumise en 2018, le candidat à l’Élysée se retrouve de nouveau dans la tourmente, accusé d’avoir tenu dimanche des propos « indécents » voire « complotistes », à moins d’un an de la présidentielle.

« Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012 (auteur jihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban), ça a été l’attentat la dernière semaine sur les Champs Élysées (en 2017, un jihadiste assassine le policier Xavier Jugulé). Avant on avait eu Papy Voise (un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002), dont plus personne n’a jamais entendu parler après. Tout ça, c’est écrit d’avance », a déclaré le chef des Insoumis sur France Inter.

Ces propos ont aussitôt provoqué l’indignation, dans la classe politique mais aussi auprès de proches de victimes d’attentats, tels Latifa Ibn Ziaten, dont le fils militaire a été tué par Mohammed Merah, et qui a dénoncé des propos « inadmissibles ».

Plusieurs membres du gouvernement, à l’image de Marlène Schiappa, l’ont accusé de tenir « des propos complotistes » et « honteux » qui « manquent de respect aux familles de victimes » des attentats terroristes. A droite, mais aussi côté socialiste et écologiste, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer « des propos irresponsables, pas dignes d’un homme d’État ».

« Il est en pleine dérive », a taclé la présidente du RN, Marine Le Pen. « Je suis malheureuse pour ses propres électeurs qui très certainement ne doivent pas le reconnaître », a-t-elle ajouté.

« Ambiance morbide »

En guise de réaction à la polémique, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une « odieuse manipulation » de ses propos et braqué les projecteurs sur une vidéo postée dimanche après-midi – et depuis supprimée – par le youtubeur d’extrême droite « Papacito », qui simule le meurtre d’un électeur insoumis, représenté par un mannequin.

D’abord depuis le siège de LFI, drapeau tricolore en arrière plan, puis à la tribune de l’Assemblée nationale, l’Insoumis, le visage fermé et le verbe lent, a clamé: « Je mets en garde contre le fait que cette vidéo est parue en fin de journée dimanche, alors même que commençait à s’orchestrer une odieuse manipulation de mes propos à propos des attentats qui ont eu lieu au cours des précédentes élections, et à propos desquels je veux renouveler l’expression de ma compassion pour les victimes ».

Selon Jean-Luc Mélenchon, la vidéo est l’aboutissement de « l’ambiance morbide et violente » entretenue par ses détracteurs. Il a donc appelé à « faire redescendre le niveau de violence verbale et en images qui règne dorénavant, à l’initiative de groupes dont le danger n’est plus à signaler », tout en annonçant son intention de porter plainte contre le youtubeur.

Le candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel a également annoncé « saisir le procureur » parce que les communistes sont aussi désignés comme cibles.

« Que ce genre de vidéo circule librement sur internet est effroyable », a tweeté le maire de Grenoble et potentiel candidat EELV à la présidentielle Éric Piolle.

Jean-Luc Mélenchon a également reçu le « soutien républicain » des députés LREM Sacha Houlié et Fabien Matras. « Cette vidéo est abjecte », a dénoncé le secrétaire d’État au Numérique Cédric O, interrogé sur LCP, qui au nom du gouvernement, « condamne » ces images.

L’épisode de la vidéo n’a fait que resserrer les rangs des Insoumis, qui avaient déjà fait bloc derrière leur chef, comme l’a démontré le soutien de la députée LFI Clémentine Autain, qui n’a pas hésité à exprimer ses désaccords par le passé.

« Ce qu’il a voulu dire, c’est que nous n’acceptons pas l’instrumentalisation de ces faits gravissimes qui arrivent la dernière semaine d’un scrutin important », a-t-elle défendu.

La candidate à la présidence de la région Île-de-France a toutefois concédé un « propos ramassé » qu’il était aisé de « mal interpréter ».

Le chef des Insoumis est coutumier des controverses, qu’il dit considérer à chaque fois comme la défense d’un « système » contre sa candidature.

Par Le Point avec AFP

Le président des JO de Tokyo va démissionner après ses propos sur les femmes

février 11, 2021

LE PRÉSIDENT DES JO DE TOKYO VA DÉMISSIONNER APRÈS SES PROPOS SUR LES FEMMES

© Reuters/POOL 

TOKYO (Reuters) – Yoshiro Mori, président du comité d’organisation des Jeux olympiques 2020 de Tokyo, va démissionner après ses propos sur les femmes, trop bavardes selon lui, qui lui ont valu de vives critiques, a-t-on appris de deux sources proches du dossier.

Cette démission risque d’accentuer les doutes sur la tenue des JO cet été alors que la pandémie due au coronavirus, qui a déjà provoqué un report d’un an de l’événement, n’est pas terminée.

L’ancien Premier ministre, âgé de 83 ans, a lui-même déclaré à la télévision japonaise qu’il allait « expliquer (s)a pensée » lors d’une réunion prévue vendredi et qu’il devait assumer la situation. Il n’a toutefois pas confirmé les rumeurs sur sa démission à venir.

« Je ne peux pas laisser ce problème perdurer plus longtemps », a-t-il dit, en présentant une nouvelle fois ses excuses.

Un porte-parole du comité d’organisation a refusé de s’exprimer sur le sujet.

D’après les sources, Yoshiro Mori va être remplacé par Saburo Kawabuchi, âgé de 84 ans, ancien président de la fédération japonaise de football et maire du village olympique.

Avec Reuters par (Yoshifumi Takemoto, Elaine Lies et Takashi Umekawa; Version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)

Liban: l’ambassadrice américaine convoquée pour des propos anti-Hezbollah

juin 28, 2020

 

Le mouvement chiite a «siphonné des milliards de dollars qui auraient dû aller dans les coffres du gouvernement (…) et entravé certaines réformes économiques dont le Liban a désespérément besoin», a-t-elle dit.

La diplomatie libanaise convoquera lundi 29 juin l’ambassadrice américaine à Beyrouth après des propos virulents contre le mouvement chiite Hezbollah ayant fait l’objet d’une injonction controversée par un juge local.

«Le ministre des Affaires étrangères Nassif Hitti a convoqué l’ambassadrice américaine Dorothy Shea demain (lundi) à 15h00 à la lumière de ses récentes déclarations», a indiqué l’agence de presse ANI.

Lors d’un entretien vendredi avec la chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath, Dorothy Shea a fait part des «graves inquiétudes» de Washington «sur le rôle du Hezbollah, une organisation terroriste». Le mouvement chiite a «siphonné des milliards de dollars qui auraient dû aller dans les coffres du gouvernement (…) et entravé certaines réformes économiques dont le Liban a désespérément besoin», a-t-elle accusé, alors que le pays est en proie à sa pire crise économique depuis environ 30 ans.

Samedi, un juge des référés dans la ville de Tyr (sud), Mohamad Mazeh, a décidé d’interdire, sous peine de sanctions, aux médias libanais et étrangers travaillant au Liban d’interviewer, durant un an, Dorothy Shea, une décision aussitôt saluée par le Hezbollah.

Les autorités libanaises doivent «prendre des mesures immédiates pour contraindre cette ambassadrice à respecter le droit international», a exhorté dimanche Hassan Fadlallah, député du puissant parti chiite, faisant référence à la convention de Genève sur les relations diplomatiques.

Pays de 18 communautés religieuses, le Liban est régi par un système complexe de partage du pouvoir où la Justice fait souvent l’objet de tiraillements politiques et communautaires.

Pour le département d’Etat américain, il s’agit d’une tentative «pathétique» de «censure» de la part du Hezbollah. La ministre libanaise de l’Information Manal Abdel Samad a de son côté souligné la nécessité de veiller à la liberté de la presse.

Cet incident intervient dans un contexte de de tensions croissantes entre Washington et le parti chiite, qui a récemment accusé les Etats-Unis de chercher à provoquer une famine au Liban et d’interdire l’afflux de dollars, monnaie sur laquelle est indexée la livre libanaise

Par Le Figaro avec AFP

Côte d’Ivoire – « Ils sont allés chercher tous les Maliens » : Henri Konan Bédié crée à nouveau la polémique

novembre 19, 2019

Henri Konan Bédié à son domicile parisien le 10 septembre 2019.

Henri Konan Bédié à son domicile parisien le 10 septembre 2019. © Vincent Fournier/JA

 

Le président du PDCI, Henri Konan Bédié, a accusé le RHDP d’avoir recruté des « Maliens » pour grossir les rangs d’un meeting organisé à Paris. Des propos qui provoquent la polémique, jusqu’au sein de son propre parti.

Il s’agit de sa seconde sortie controversée du patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) en l’espace de cinq mois. Cette fois, c’est aux responsables du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) que le Sphinx de Daoukro a décidé de s’attaquer.

« Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que leur désillusion est grande. Et leur enthousiasme s’éteint progressivement à chacune de leurs timides sorties où ils ne cessent de convoyer de vrais faux militants pour espérer tromper l’opinion tant nationale qu’internationale, comme ce fut le cas récemment à Paris et à Sinfra », a lancé Bédié, le 14 novembre dernier, lors du Bureau politique de son parti.

Face à un public acquis à sa cause, le président du PDCI a alors mis de côté son discours écrit pour se lancer dans une saillie improvisée. « À Paris, il s’agissait effectivement d’une réunion pour laquelle ils sont allés chercher tous les Maliens à la sortie ! »

Propos confus

Et le vieux dirigeant, galvanisé par les ovations, de poursuivre son propos. « Mais laissez-moi terminer, d’ailleurs. Ils sont allés, un vendredi, à la sortie de la messe de 13 heures, en donnant 100 euros à tous les militants de cette mosquée. Il s’agit de la mosquée de Toits-Rouges à Paris… »

Un responsable, assis à ses côtés, lui glisse alors quelques mots à l’oreille. Bédié se corrige, il ne s’agit pas de la mosquée de Toits-Rouges – un quartier d’Abdidjan – « il s’agit de la mosquée de Château Rouge ». Au passage, Henri Konan Bédié omet un « détail » important : la réunion du RHDP n’a pas eu lieu un vendredi – jour de la grande prière hebdomadaire pour les musulmans – mais un samedi…

Pour confus qu’ils soient, ces propos ont été aussitôt été abondamment relayés sur les réseaux sociaux. Les uns dénonçant une sortie « xénophobe », les autres saluant « l’audace » du président du PDCI.

« Pourquoi le président Bédié voit-il des étrangers partout ? Pis, pourquoi ne voit-il que des étrangers ? Cette manière de faire la politique rend cette dernière nauséabonde et donne au PDCI l’image d’un parti politique ayant une offre politique moribonde. Le parti mérite mieux », s’inquiète l’analyste politique Sylvain N’Guessan.

Début mai, sa sortie contre des « étrangers » avait soulevé la polémique, au point que le gouvernement l’avait menacé de poursuites judiciaires. Mais cette fois, ses propos sur la supposée présence de Maliens à une réunion du RHDP à Paris est dénoncée jusque dans ses rangs. Selon nos informations, une délégation d’élus et de jeunes du PDCI compte le rencontrer pour lui demander d’être plus mesuré dans ses propos.

Jeuneafrique.com par André Silver Konan

Côte d’Ivoire : Côte d’Ivoire : Henri Konan Bédié maintient ses propos controversés sur les étrangers

juin 28, 2019

Entretien avec l’ex-président de la Côte d’Ivoire et actuel président du PDCI (Parti Démocratique de la Côte d’Ivoire) Henri Konan Bédié à son domicile à Daoukro. © Sylvain Cherkaoui pour J.A. © Sylvain Cherkaoui pour JA

 

L’ancien président ivoirien, accusé d’avoir agité le concept d’« ivoirité », début juin, a reproché jeudi au gouvernement de vouloir imposer le silence dans l’opposition et « d’abandonner les citoyens, en proie à l’angoisse, aux craintes et à la misère sociale ».

« Le gouvernement ivoirien demande à l’opposition politique (…) de garder le silence et d’abandonner les citoyens, en proie à l’angoisse, aux craintes et à la misère sociale », a tonné Henri Konan Bédié en ouvrant le bureau politique de sa formation, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Début juin, l’ex-président (1993-1999) âgé de 85 ans avait lancé, en rappelant de récentes violences meurtrières intercommunautaires dans le centre du pays : « On fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela ».

L’opposant évoquait aussi « d’autres (étrangers) qu’on fait venir clandestinement » et à qui « on fait faire des papiers », possiblement pour « fausser » la présidentielle de 2020.

Controverse

Ces déclarations avaient soulevé une vive controverse. Le gouvernement avait condamné des « propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger ».

Avec ses propos, Henri Konan Bédié a été renvoyé à « l’ivoirité », un concept nationaliste que l’ancien chef de l’Etat et d’autres responsables politiques avaient utilisé pour tenter d’empêcher Alassane Ouattara de se présenter à la présidentielle de 1995. Ce concept a, selon de nombreux observateurs, contribué à la montée de la tension lors de la décennie de crise armée qui s’est soldée par les violences de 2010-2011.

Henri Konan Bédié a appelé le gouvernement « à la fermeture des sites d’orpaillage clandestin, au désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement des armes en Côte d’Ivoire, (…) à la lutte contre la fraude sur la nationalité ivoirienne. »

Horizon 2020

Il a aussi répété sa volonté de voir les autorités réformer la Commission électorale indépendante (CEI),très critiquée par l’opposition, pour la prochaine présidentielle.

Âgé de 77 ans, le président Ouattara entretient le mystère quant à une éventuelle candidature. S’il aura déjà accompli deux mandats en 2020, il estime avoir le droit de se représenter en raison d’un changement de Constitution en 2016, ce que conteste l’opposition.

Henri Konan Bédié laisse lui aussi planer le doute sur sa candidature.

Par Jeune Afrique avec AFP