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Nord-Kivu: plus de 30.000 Congolais ont fui vers l’Ouganda

juillet 13, 2013

Plus de 30. 000 Congolais, fuyant les attaques de rebelles ougandais dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), se sont réfugiés en Ouganda depuis jeudi, a annoncé samedi une responsable des Nations unies.

Une foule de réfugiés a traversé la frontière vers le district de Bundibugyo (ouest de l’Ouganda) depuis l’attaque, jeudi, de la localité de Kamango dans le nord-est de la RDC.

Une responsable du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), Karen Ringuette, a indiqué que les réfugiés étaient plus de 30. 000 vendredi.

Une précédente estimation faisait état de 23. 000 réfugiés.

Des rebelles ougandais des « Forces alliées démocratiques » (ADF-Nalu) avaient attaqué jeudi et brièvement occupé la localité de Kamango, dans la province du Nord-Kivu.

Selon un responsable militaire congolais du Nord-Kivu, l’armée gouvernementale congolaise a repris vendredi soir le contrôle des lieux.

Le porte-parole de l’armée ougandaise, Paddy Ankunda, a annoncé pour sa part que des renforts militaires avaient été envoyées le long de la frontière avec la RDC. « Nous avons déployé suffisamment de forces sur notre frontière commune pour nous assurer que ces terroristes (de l’ADF) ne traversent pas la frontière, parce que l’Ouganda est leur cible », a dit M. Ankunda à l’AFP.

« Nous sommes en contact avec l’armée congolaise et la situation est en train de revenir à la normale, mais des habitants (du Nord-Kivu, ndlr) ont continué à entrer en Ouganda, de peur d’être tués par les rebelles », a-t-il ajouté.

L’ADF, dans l’opposition au régime du président Yoweri Museveni (au pouvoir depuis 1986), avait été formée au milieu des années 1990 dans la chaîne de montagnes Rwenzori de l’ouest de l’Ouganda.

Les forces gouvernementales ougandaises ayant attaqué leurs bases il y a deux ans, une partie de l’ADF est à présent basée en RDCongo.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDCongo: affrontements dans l’Est entre l’armée et un groupe local, au moins 21 morts

mai 16, 2013
RDCongo: affrontements dans l'Est entre l'armée et un groupe local, au moins 21 morts RDCongo: affrontements dans l’Est entre l’armée et un groupe local, au moins 21 morts © AFP

Au moins 21 personnes ont été tuées mercredi dans des affrontements entre l’armée et un groupe de miliciens Maï-Maï, dans la province du Nord-Kivu, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé jeudi à l’AFP un responsable militaire.

Ces violences ont duré plusieurs heures et ont fait 21 tués, 17 miliciens et 4 soldats, dans la ville de Beni, à environ 250 kilomètres au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, a indiqué le colonel Richard Bisamaza, en charge du secteur.

Six miliciens ont été capturés, a-t-il précisé.

Les miliciens ont attaqué à l’aube l’état-major local de l’armée afin de libérer des camarades emprisonnés à la suite d’une incursion dans un quartier de la ville. Ils ont été mis en fuite après une heure d’échanges de tirs, a affirmé l’officier.

Une source au sein de la société civile, contactée au téléphone par l’AFP, a fait état de 28 morts, dont 4 soldats.

Mercredi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, un porte-parole militaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) avait fait état de ces affrontements.

Il avait qualifié la situation dans la province du Nord-Kivu de « tendue et imprévisible ». La Monusco dispose d’une base militaire à Beni.

Le Nord-Kivu est en proie depuis un an à la rébellion armée du mouvement M23, menée par d’anciens militaires soutenus, selon l’ONU et la RDC, par le Rwanda et l’Ouganda, ce que ces deux pays nient.

Le fait que depuis un an l’armée gouvernementale, soutenue par la Monusco, ait concentré ses efforts dans la lutte contre le M23 a permis à de nombreux groupes miliciens locaux, désignés sous le terme de Maï Maï, de proliférer au gré d’alliances locales ou d’intérêts particuliers dans l’est de la RDC, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Les Nations unies ont décidé il y a deux mois de mettre en place une brigade d’intervention de 3. 000 hommes dont le mandat sera de pourchasser activement tous les groupes armés dans cette région.

Cette brigade, constituée de Tanzaniens, de Malawites et de Sud-Africains, est en cours d’installation à Goma. Un détachement avancé d’une centaine de soldats est arrivé à la fin de la semaine dernière dans la capitale du Nord-Kivu.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : le gouverneur du Nord-Kivu accuse le M23 de « maintenir Goma dans la psychose »

décembre 17, 2012

Le major de police Bertin Chirumana, qui avait accompagné le premier redéploiement de policiers loyalistes à Goma après le retrait des rebelles, a été tué samedi 15 décembre au matin. Un assassinat qui prouve une nouvelle fois l’insécurité qui touche Goma depuis que le Mouvement du 23 mars (M23) a officiellement quitté la ville. Un climat de « psychose » maintenu à dessein par les rebelles, selon Julien Paluku, gouverneur de la province de l’est de la RDC.

Alors que les négociations entre le Mouvement du 23 mars (M23) et le gouvernement congolais se poursuivent à Kampala, la ville de Goma est toujours confrontée à d’importants problèmes d’insécurité. Samedi matin, le major de police Bertin Chirumana, qui avait accompagné le premier redéploiement de policiers loyalistes à Goma après le retrait des rebelles, a été retrouvé mort. « Il était criblé de balles, neuf balles au total, et la jeep était calcinée », a expliqué, lundi 17 décembre, Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu.

« On vient de mettre la main sur un suspect. C’est un ex-militaire qui aurait des liens avec le M23. Nous sommes encore en train de l’interroger pour qu’il nous dise exactement qui sont les commanditaires de l’assassinat et quel est son mobile », a-t-il précisé. Une parade pour l’inhumation du major doit être organisée « lundi ou mardi ».

Plusieurs braquages, attaques à main armées et assassinats ont été recensés depuis que le M23 a officiellement quitté la capitale du Nord-Kivu, le 2 décembre, sur demande des États de la région des Grands Lacs, et en échange de la promesse de discussions directes avec Kinshasa. « Nous avons deux grands défis : les plus de 1 170 détenus – dont plus de 700 militaires – qui se sont échappés de prison lors de la prise de Goma, et les éléments camouflés du M23 qui veulent rendre la vie invivable pour montrer que la ville est mal gouvernée », a souligné le gouverneur.

Pressions

Julien Paluku accuse les rebelles d’être responsables de la situation. « Le M23 veut maintenir la population de Goma dans une psychose pour faire pression à Kampala ». Selon lui, les rebelles font du chantage consistant à dire « qu’à tout moment, si on ne fait pas ceci ou cela à Kampala, ils prendront Goma ». Les États de la région des Grands Lacs avaient demandé au M23 de se retirer à au moins 20 km au nord de Goma. Mais des rebelles sont restés à 6 km, sur des collines stratégiques.

Le gouverneur a néanmoins démenti les informations faisant état d’habitants quittant Goma pour se rendre notamment à Bukavu, capitale de la province voisine du Sud-Kivu. « Il n’y a pas de déplacement » de population, a-t-il déclaré. Cependant, au port de Goma, un journaliste de l’AFP a constaté que des personnes prenaient des bateaux de nuit ralliant Goma à Bukavu et que sur une plage des pirogues motorisées attendaient pour transporter des familles vers l’île d’Idjwi, au milieu du Lac Kivu. « Je ne comprends pas cette situation. Même si je fais mon travail, ceci me dépasse : chaque jour on amène des gens qui préfèrent revenir à Goma au motif qu’à Idjwi il y a la famine, mais d’autres par contre ne cessent d’affluer » pour partir vers Idjwi, a déclaré un armateur.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : le président Kabila fait de la « défense de la patrie » sa priorité

décembre 15, 2012

Le chef de l’Etat s’exprimait devant l’Assemblée nationale et le sénat réunis en congrès au Palais du peuple, siège du parlement, pour son message annuel sur l’état de la nation, le premier depuis la reprise du conflit armé dans l’est.

Avant d’annoncer une minute de silence, il a expliqué qu’il avait choisi de focaliser « l’essentiel » de son discours sur cette nouvelle crise, moins d’un mois après la prise de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, par les rebelles du M23.

« Désormais, au-delà de toutes nos actions pour le développement, notre priorité sera la défense de la patrie. La défense, rien que la défense, avec une armée dissuasive, une armée nationale, apolitique et professionnelle », a souligné le président.

Appelant à « l’unité » et à la « cohésion » nationales, il a demandé aux quelques 70 millions de Congolais de « s’approprier l’enjeu de la défense nationale » et a lancé un appel à la sensibilisation des jeunes pour qu’ils s’enrôlent « massivement au sein de nos forces de défense et de sécurité ».

« Il est clair que plus que jamais (…) la défense, avec son bras fort, l’armée, sont la priorité des priorités. Je pense que c’est la grande leçon à tirer. A quelque chose, malheur est bon », a déclaré à l’AFP Christophe Lutundula, député de la majorité.

L’armée congolaise affronte depuis mai le Mouvement du 23 mars (M23), surtout composé d’ex-rebelles intégrés à l’armée après un accord signé le 23 mars 2009 et dont ils revendiquent la pleine application. L’ONU accuse le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles, ce qu’ils réfutent.

« Une fois de plus, une guerre injuste nous est imposée. Tout a été dit sur cette guerre d’agression de la part du Rwanda », a de nouveau déclaré M. Kabila, sous les applaudissements et les sifflets des parlementaires.

« Il n’a pas fait de déclaration de guerre contre le Rwanda. Il n’a pas déclaré l’état de siège, l’état d’urgence dans les territoires occupés. Il n’a pas déclaré une rupture diplomatique. Mais alors, quel sens il donne à l’agression? », s’est interrogé le député d’opposition Franck Diongo.

Depuis avril, selon l’ONU, les combats entre l’armée et le M23 ont fait plus de 500.000 déplacés et réfugiés dans le Nord-Kivu. Après une trêve de quelques mois, les combats ont repris et, le 20 novembre, les rebelles se sont emparés de Goma.

« Défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême »

« Il est vrai que nous avons perdu il y a peu une bataille, mais comme dans la vie d’un homme, un échec, dans la vie d’une nation, n’est pas une fatalité. Le plus important c’est de se ressaisir (…) Apprêtons-nous donc à défendre notre mère patrie jusqu’au sacrifice suprême », a dit Joseph Kabila.

Le M23 s’est retiré de Goma le 1er décembre, suivant une demande des Etats de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) qui promettaient en échange l’ouverture de discussions avec Kinshasa. Depuis dimanche, ces discussions sont en cours en Ouganda, médiateur de la crise pour la CIRGL.

Dès le départ, les pourparlers ont été tendus car le M23 a multiplié ses doléances. Reste que, selon le ministère de la Défense ougandais, les deux camps travaillent désormais à huis clos sur les règles de procédure et le calendrier du dialogue de fond.

Mais de nombreux habitants de Goma craignent de nouveaux combats en cas d’échec des discussions. D’autant que le M23 ne s’est pas retiré à au moins 20km comme prévu. Pour l’heure, il reste aux portes de Goma, sur des collines stratégiques.

« Ils ont toujours une présence très active et inquiétante (…) et donc la zone tampon (prévue par la CIRGL) n’a même pas été mise en place », a déclaré Roger Meece, le chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco).

Le président Kabila a rappelé dans son discours avoir « exigé un réaménagement du mandat de la Monusco » qui, déployée en appui de l’armée congolaise, n’a pas pu empêcher la prise de Goma.

L’est de la RDC riche en cassitérite, or et coltan, a été le théâtre de deux guerres régionales de 1996 à 2003. Il vit aussi depuis de nombreuses années au rythme de rébellions, milices et autres groupes armées qui multiplient les exactions contre les civils.

Jeuneafrique.com

RDC : la rébellion du M23 en embuscade aux portes de Goma |

décembre 11, 2012
Un soldat du M23, près de Goma. Un soldat du M23, près de Goma. © AFP

L’issue des discussions engagées à Kampala, entre les rebelles du Mouvement du 23-Mars et les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) s’annonce incertaine. Contrairement à ses engagements, sur le terrain, la rébellion a pris position à 3 km des portes de Goma, plongeant la capitale du Nord-Kivu dans l’inquiétude.

Le Mouvement du 23-Mars (M23) joue-t-il un double jeu ? Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, en est persuadé. Et il se montre guère optimiste quant à l’issue des discussions « préliminaires », entre les rebelles et Kinshasa, qui ont commencé dimanche à Kampala, la capitale de l’Ouganda, pays médiateur dans la crise. Des discussions d’ailleurs houleuses, et boycottées lundi par la délégation du groupe armé

« Une grande menace pèse sur Goma »

« Le M23 s’est engagé sur le plan diplomatique à des discussions avec Kinshasa, mais sur le terrain, il est en train de préparer une guerre. S’il n’obtient pas gain de cause à Kampala, alors il reprendra tout à zéro. Une grande menace pèse sur Goma », affirme Omar Kavota. Selon le vice-président de la société civile du Nord-Kivu, le groupe armé repositionne des armes sur des collines proches de la capitale de la riche province du Nord-Kivu, faisant fuir les populations alentour.

Car si les mutins se sont retirés de Goma, ils ne s’en sont pas éloignés d’une distance minimum de 20km au nord comme prévu. « Ils sont à Munigi, aux portes de Goma, à côté d’une position de la Monusco [Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC, NDLR], confie un officier supérieur de l’armée régulière. Ils voient directement l’aéroport, et un peu tout Goma », où un bataillon d’environ 650 hommes a été déployé après le départ du M23.

« C’est de la stratégie basique. De même qu’ils ont pris Goma pour mettre la pression, ils restent à Goma au cas où, commente Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale pour l’ONG de résolution des conflits, International Crisis Group (ICG). On ne peut pas exclure à l’heure actuelle qu’il y ait de nouveau une offensive de l’armée congolaise, et donc on ne peut pas non plus exclure qu’il y ait une offensive du M23. »

Position de faiblesse

Dans un tel scenario, l’officier supérieur estime que les forces loyalistes – appuyées par plus de 1 500 soldats de la Monusco et ses hélicoptères – risquent fort de se retrouver une nouvelle fois en position de faiblesse. « Nous avons un seul bataillon à Goma, insiste-t-il. C’est ça aussi le problème. Ce n’est pas avec un bataillon qu’on peut organiser une offensive. »

Le M23 revendique la pleine application de l’accord du 23 mars 2009 qui a régi l’entrée de ses hommes dans l’armée. Mais depuis, il a élargi ses doléances, qui touchent désormais à la politique, au social, à la santé, au développement… Pour Omar Kavota, c’est mauvais signe : « Il pourra toujours trouver un prétexte pour dire qu’on a répondu à tel aspect, mais pas à tel autre, et il va trouver des prétextes pour justifier sa guerre. »

Jeuneafrique.com par Awa Diallo, à Kinshasa

RDC : selon le groupe d’experts de l’ONU, l’offensive du M23 contre Goma était pilotée par le Rwanda

décembre 3, 2012

Soldat du M23, le 17 octobre, aux environs de Goma. Soldat du M23, le 17 octobre, aux environs de Goma. © AFP

Le Rwanda et l’Ouganda ont à nouveau été accusés de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en RDC. Dans une lettre datée du 26 novembre, le comité d’experts de l’ONU détaille les soutiens que Kampala et surtout Kigali auraient apportés au M23 : armes, équipements mais également troupes en territoire congolais. Selon le document, dévoilé par le « New-York Times », l’offensive de Goma aurait même été en partie commandée par des officiers de l’armée rwandaise.

Datée du 26 novembre, la lettre, émanant du coordinateur du groupe d’experts sur la RDC ne pourrait être plus claire. Selon celle-ci, « le gouvernement du Rwanda, avec le support d’alliés au sein du gouvernement ougandais, a créé, équipé, entraîné, conseillé, renforcé et directement commandé la rébellion du M23 ». Pour les experts des Nations unies, la récente offensive sur Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, a même « fortement accrédité cette conclusion ».

S’appuyant sur des témoignages d’anciens officiers des armées rwandaise et congolaise, le groupe d’experts affirme ainsi : « Quand le M23 a débuté son offensive sur Goma, il a bénéficié du support direct de l’armée rwandaise », notamment dans des combats « aux abords du village de Kibumba », le 17 novembre. Selon le document, environ 1 000 soldats rwandais, entrés en RDC par le poste-frontière de Kabuhanga, auraient assisté le M23 dans son attaque. « Les FARDC ont tué plus de 40 rebelles et soldats rwandais, la plupart d’entre eux portant des uniformes et des armes utilisés par l’armée rwandaise », ajoutent également les experts.

Commandée depuis Kigali ?

Ces derniers estiment également que, durant l’offensive vers Goma, l’équipement du M23 était en partie d’origine rwandaise. Ainsi, le document mentionne des mortiers de 120 millimètres que le colonel Makenga aurait obtenus grâce à des réseaux au Rwanda et en Ouganda.

Le commandement de l’offensive aurait même, selon les témoignages recueillis auprès d’anciens officiers rwandais, d’actuels gradés congolais et des membres du gouvernement de Kinshasa, été partagé entre le M23 et l’armée rwandaise. L’opération aurait en effet été dirigée par le colonel Makenga (M23) et le général rwandais Emmanuel Ruvusha. Celui-ci se serait personnellement rendu en RDC afin de surveiller le déroulement des ordres donnés en haut lieu par les généraux Kabarebe, Nziza et Kayonga depuis Kigali.

« Fausses allégations »

Le Rwanda a toujours fermement nié tout soutien à la rébellion du M23, accusant notamment le groupe d’experts de l’ONU d’hostilité vis-à-vis de son gouvernement. « Les fausses allégations politiquement motivées contre le Rwanda servent les intérêts de ceux qui préfèrent ignorer leurs responsabilités et ne pas affronter les problèmes de gouvernance et de sécurité qui affligent la RDC depuis des décennies », avait ainsi réagi, Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, alors qu’un précédent rapport, de même teneur, était rendu public en pleine attaque de Goma.

La pression diplomatique ne fait toutefois que s’accentuer sur le gouvernement rwandais. La Belgique puis la Grande-Bretagne ont ainsi successivement suspendu leurs aides à destination du Rwanda, espérant pousser le pays à arrêter tout soutien au M23 et à favoriser les négociations en cours à Kampala.

> Lire ici le document du groupe d’experts de l’ONU sur la RDC.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Afrique du Sud: l’avocate de Malema n’a toujours pas reçu son mandat d’arrêt

septembre 24, 2012

Afrique du Sud: l'avocate de Malema n'a toujours pas reçu son mandat d'arrêt Afrique du Sud: l’avocate de Malema n’a toujours pas reçu son mandat d’arrêt © AFP

Les défenseurs du jeune tribun populiste sud-africain Julius Malema attendaient toujours lundi de prendre connaissance du mandat d’arrêt émis vendredi contre leur client, a indiqué son avocate Nicqui Galaktiou.

« Nous n’avons pas encore reçu le mandat » d’arrêt, a indiqué Me Galaktiou à l’AFP, précisant qu’elle n’a donc pas pu prendre connaissance des chefs d’accusation retenus contre Malema, un farouche opposant au président Jacob Zuma.

Selon la presse dominicale, Malema est accusé de blanchiment d’argent, corruption et fraude aux côtés de cinq autres personnes physiques et de quatre sociétés.

Le procès de cette « mafia du Limpopo » devrait s’ouvrir mercredi à Polokwane, capitale de cette province du nord du pays dont Malema est originaire, selon plusieurs médias sud-africains.

« Je devrais connaître la date et le lieu demain matin » (mardi), a noté l’avocate.

Le parquet et la police se sont refusés à tout commentaire, alors que l’Afrique du Sud faisait le pont, lundi étant férié.

La police et la direction des impôts s’intéressent depuis plusieurs mois à l’origine des revenus de Malema, qui mène grand train même s’il dit défendre les plus pauvres.

Son argent viendrait de l’obscur fonds familial Ratanang et d’On-Point Engineering, une compagnie dans laquelle il a des intérêts qui a gagné des appels d’offres suspects dans la province, dirigée par ses amis politiques. Malema est aussi soupçonné d’avoir monnayé son soutien pour l’attribution de contrats des autorités provinciales.

Selon l’hebdomadaire Sunday Times, l’affaire porte sur des pots-de-vin se montant à 100 millions de rands (9,3 millions d’euros).

City Press, autre journal dominical, a parallèlement affirmé que le médiateur sud-africain Thuli Madonsela avait trouvé qu’un contrat de 52 millions de rands gagné par On-Point Engineering pour les routes du Limpopo était entaché de graves irrégularités.

Le fisc a en outre obtenu un jugement obligeant Malema à lui verser 16 millions de rands (1,5 million d’euros) d’arriérés d’impôts et menace de saisir tous ses biens.

L’émission du mandat d’arrêt contre Julius Malema survient au moment où le pouvoir a repris la main dans la sanglante crise minière qui secoue le pays depuis plusieurs semaines, en envoyant notamment la police rétablir l’ordre dans la « ceinture de platine » de Rustenburg (nord).

Malema avait entrepris une tournée des mines, jurant de les rendre « ingouvernables » et appelant les travailleurs à la révolution. La police l’a empêché lundi 17 septembre de prendre la parole devant les grévistes de Marikana (nord), où s’achevait un long conflit social émaillé de violences qui ont fait 46 morts.

Le syndicat Solidarity a porté plainte contre lui pour incitation à la violence.

Exclu en avril de l’ANC, le jeune tribun, âgé de 31 ans, est parti en campagne contre le président Jacob Zuma, dont il veut empêcher la reconduction à la tête du parti au pouvoir lors de son prochain congrès, en décembre.

« Juju » a toujours clamé son innocence, et crie au complot.

Il n’a pas réagi directement depuis l’émission du mandat d’arrêt contre lui, mais ses amis, et notamment les dirigeants de la Ligue de jeunesse de l’ANC dont il était le président, ont dénoncé une manoeuvre politique.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Afrique du Sud : neuf accusés aux côtés de Julius Malema

septembre 23, 2012
Julius Malema, lors d'une conférence à Johannesburg, le 18 septembre 2012. Julius Malema, lors d’une conférence à Johannesburg, le 18 septembre 2012. © Cynthia R. Matonhodze/AFP

Neuf personnes sont accusées de blanchiment d’argent, corruption et fraude aux côtés du jeune tribun populiste Julius Malema, contre qui un mandat d’arrêt à été émis vendredi, affirme dimanche l’hebdomadaire sud-africain « Sunday Times ».

Malema, un farouche opposant au président Jacob Zuma, sera l' »accusé numéro 10″, aux côtés de cinq autres personnes et de quatre compagnies, dans un procès qui doit être, selon le journal, celui de la « mafia du Limpopo », la province du nord du pays dont Malema est originaire.

La police et la direction des impôts s’intéressent depuis plusieurs mois à l’origine des revenus de Malema, qui mène grand train même s’il dit défendre les plus pauvres.

Son argent viendrait de l’obscur fonds familial Ratanang et de On-Point Engineering, une compagnie dans laquelle il a des intérêts qui a gagné des appels d’offres suspects dans la province, dirigée par ses amis politiques. Malema est aussi soupçonné d’avoir monnayé son soutien pour l’attribution de contrats des autorités provinciales.

L’affaire pourrait être évoquée mercredi à Polokwane, capitale du Limpopo, selon plusieurs médias sud-africains.
Parmi les co-accusés de Malema, on trouve son associé Lesiba Gwangwa et On-Point Engineering, affirme le Sunday Times.
Selon l’hebdomadaire, l’affaire porte sur des pots de vins se montant à 100 millions de rands (9,3 millions d’euros).

« Je fais des affaires, et ça marche bien », avait indiqué l’intéressé mercredi à la radio 702, se défendant d’avoir jamais enfreint la loi, et expliquant travailler « partout dans le pays ».

Menace de saisie

Le Sunday Independent écrit parallèlement que le fisc réclame 16 millions de rands (1,5 million d’euros) à Malema, et menace de saisir tous ses biens.

Fisc, Parquet et police se sont refusés à tout commentaire, alors que l’Afrique du Sud fait le pont, lundi étant férié. L’avocate de Malema, Nicqui Galaktiou, n’a pas répondu aux demandes de confirmation de l’AFP.

L’émission du mandat d’arrêt contre Julius Malema survient au moment où le pouvoir a repris la main dans la sanglante crise minière qui secoue le pays depuis plusieurs semaines, en envoyant notamment la police rétablir l’ordre dans la « ceinture de platine » de Rustenburg (nord).

Malema avait entrepris une tournée des mines, jurant de les rendre « ingouvernables » et appelant les travailleurs à la révolution. La police l’a empêché lundi 17 septembre de prendre la parole devant les grévistes de Marikana (nord), où s’achevait un long conflit social émaillé de violences qui ont fait 46 morts.

Manoeuvre politique ?

Exclu en avril de l’ANC, le jeune tribun, âgé de 31 ans, est parti en campagne contre le président Jacob Zuma, dont il veut empêcher la reconduction à la tête du parti au pouvoir lors de son prochain congrès, en décembre.

Si « Juju » lui-même n’a pas réagi depuis l’émission du mandat d’arrêt contre lui, ses amis, et notamment les dirigeants de la Ligue de jeunesse de l’ANC dont il était le président, ont dénoncé une manoeuvre politique.

« Ces accusations ne sont pas fondées, elles servent à livrer des batailles politiques à l’intérieur de l’ANC », a par exemple déclaré l’ancien secrétaire général de La Ligne –suspendu pour un an–, Sindiso Magaqa, à la chaîne d’informations eNews Channel Africa.
La jeunesse et les mineurs vont se révolter si Malema est arrêté, a-t-il averti.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: le Rwanda refuse de récupérer des mutins du M23 qui avaient déserté

juillet 14, 2012
RDC: le Rwanda refuse de récupérer des mutins du M23 qui avaient déserté RDC: le Rwanda refuse de récupérer des mutins du M23 qui avaient déserté © AFP

Le Rwanda a refusé samedi à la frontière à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, de récupérer 24 mutins du M23, présumés Rwandais, qui devaient lui être remis par l’ONU où les mutins s’étaient rendus après avoir déserté, a-t-on appris auprès de l’ONU.

Les 24 mutins s’étaient rendus en mai à la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) après avoir quitté les rangs du Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu.

Ils avaient à l’époque déclaré à la Monusco être des citoyens rwandais, qu’ils avaient été recrutés au Rwanda avant d’être envoyés en RDC pour rejoindre le M23.

La Monusco les a ramenés samedi à la frontière pour les remettre aux autorités rwandaises, mais celles-ci ont refusé de les récupérer en expliquant qu’elles « ne pouvaient pas prendre des gens du M23 », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la Monusco à Goma.

Les services rwandais ont en revanche accepté de récupérer sept combattants de la rébellion hutu rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), actives dans l’est de la RDC, ramenés par l’ONU en même temps que les mutins, selon la même source.

Les déclarations des mutins en mai à l’ONU constituaient les premières informations selon lesquelles le M23 bénéficiait d’un appui venant du Rwanda.

Des rapports de l’ONG Human Rights Watch (HRW) puis d’experts de l’ONU ont ensuite confirmé que le M23 avait reçu une « aide directe » (armes, munitions, recrues. . . ) de la part de hauts responsables rwandais, dont le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, et le chef d’état-major des armées, le général Charles Kayonga.

Kigali a toujours démenti tout soutien aux mutins.

Le M23 est formé principalement d’ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans l’armée congolaise dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Le CNDP étaient soutenu par le Rwanda.

Les mutins, qui s’opposent depuis mai à l’armée congolaise dans l’est du Nord-Kivu où ils ont leurs bases dans le parc national des Virunga, frontalier avec le Rwanda et l’Ouganda. Ils ont récemment pris plusieurs villes de la province près de ces bases.

Jeuneafrique.com avec AFP