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68 avions et 13 navires chinois ont franchi la « ligne médiane », selon Taïwan

août 5, 2022
Un avion dans le ciel.

Un avion de guerre chinois a été aperçu notamment au-dessus de l’île Pingtan, à Taïwan, vendredi. Photo: Reuters/Aly Song

La visite de Nancy Pelosi à Taïwan continue de faire des vagues. Vendredi, la Chine a annoncé mettre fin à la coopération avec les États-Unis sur plusieurs dossiers, dont celui sur les changements climatiques, et continue ses manœuvres militaires de grande envergure autour de Taïwan.

Le gouvernement taïwanais affirme que 68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi vendredi la ligne médiane du détroit. Il s’agit d’une frontière informelle, en mer, qui sépare les deux voisins.

La veille, des opérations militaires chinoises s’étaient déroulées tout autour de l’île, s’approchant à environ 20 km des côtes. L’ambassade du Japon à Washington a même déclaré qu’elle pensait que quatre missiles tirés par la Chine étaient passés au-dessus de Taipei pour atteindre des cibles virtuelles en mer, environ 250 km plus loin. La Chine a refusé de confirmer ces affirmations.

Une carte montrant la proximité entre Taïwan et la Chine, ainsi que les six zones concernées par les exercices militaires.

Jeudi 4 août 2022, Pékin a tiré une dizaine de missiles balistiques et déployé son aviation et sa marine dans les six zones maritimes autour de Taïwan Photo : Radio-Canada

Sur la scène diplomatique, c’est aussi l’escalade.

Pékin a annoncé aujourd’hui suspendre les négociations sino-américaines sur le changement climatique et annuler un entretien entre les dirigeants militaires ainsi que deux réunions sur la sécurité, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères, invoquant le mépris dont a fait preuve Mme Pelosi en visitant Taïwan malgré la forte opposition de la Chine.

Parmi les autres mesures annoncées vendredi, le ministère des Affaires étrangères a dit suspendre la coopération avec Washington sur le rapatriement des migrants illégaux, ainsi qu’en matière de justice, de criminalité transnationale et de lutte contre la drogue.

Sanctions chinoises contre Pelosi

Un peu plus tôt, le ministère chinois avait indiqué imposer des sanctions à la cheffe des démocrates au Congrès et à sa famille proche, sans détailler en quoi elles consistaient.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré dans un communiqué de presse que Mme Pelosi s’était sérieusement ingérée dans les affaires intérieures de la Chine, avait gravement porté atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, avait gravement bafoué le principe d’une seule Chine et gravement menacé la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Nancy Pelosi avant de quitter Taipei.

La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et d’autres membres de sa délégation saluent les dignitaires avant de quitter Taipei. Photo : AP

La Chine, qui considère Taïwan comme étant partie intégrante de son territoire, a lancé jeudi, en réaction à la visite de l’élue américaine, les plus importants exercices militaires de son histoire autour de l’île, qui vont durer jusqu’à dimanche.

Les États-Unis ne sont pas en reste et ont convoqué l’ambassadeur de Chine aux États-Unis, Qin Gang, jeudi à la Maison-Blanche, afin de recevoir des explications au sujet des actions provocatrices de la Chine, mentionne le Washington Post reprenant les propos de l’administration Biden.

Dans ce contexte, l’optimisme des résidents de Taïwan s’effrite. Selon un sondage réalisé par le groupe de réflexion Taiwanese Public Opinion Foundation, environ 78 % des 19 500 personnes interrogées se sont dites peu ou pas convaincues que les États-Unis porteraient assistance à leur île en cas d’attaque de la Chine. En mars, ils n’étaient que 29 % à penser ainsi.

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse, BBC et Washington Post

Visite de Pelosi à Taïwan : une « provocation », selon Jean-Luc Mélenchon

août 4, 2022

Le leader de La France insoumise estime que « les Chinois régleront le problème entre eux », en pleine tension entre Taipei et Pékin.

Le chef de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qualifie de « provocation » sur son blog le déplacement de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan, affirmant qu’il « n’y a qu’une seule Chine », en pleine tension entre Taipei et Pékin. L’initiative de Nancy Pelosi, prise dans le cadre d’une tournée asiatique, est considérée par la Chine comme une provocation, un soutien aux partisans de l’indépendance de Taïwan et un reniement de la promesse des États-Unis de ne pas avoir de relations officielles avec l’île.

Parlant de « provocation des USA à Taïwan », Jean-Luc Mélenchon estime dans son billet de blog hebdomadaire qu’il « n’y a qu’une seule Chine », en référence au territoire continental, et que « Taïwan est une composante à part entière de la Chine », reprenant un vocable défendu par le régime de Pékin mais refusé par les autorités de Taipei.

« Les Chinois régleront le problème entre eux »

Issue d’un parti indépendantiste, l’actuelle présidente Tsai Ing-wen refuse, contrairement au gouvernement précédent, de reconnaître que l’île et le continent font partie « d’une même Chine ». « Les Chinois régleront le problème entre eux. Il n’y a pas d’autre issue raisonnable possible », a balayé Jean-Luc Mélenchon, qui accuse les États-Unis de vouloir « ouvrir un nouveau front ». Une position tenue depuis longtemps par l’Insoumis, qui disait l’année dernière refuser « la guerre froide avec la Chine », au sujet d’une proposition de résolution en faveur de l’association de Taïwan aux travaux des organisations internationales, à l’Assemblée nationale.

La Chine a lancé jeudi les plus importantes manœuvres militaires de son histoire autour de Taïwan, une réponse musclée à la visite de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi sur l’île. L’armée chinoise a lancé une série de missiles qui ont survolé Taïwan avant de tomber pour la première fois dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon.

Vingt-deux avions de combat chinois sont un court instant entrés jeudi dans la zone de défense aérienne taïwanaise, a annoncé le ministre taïwanais de la Défense. Pour Pékin, ces manœuvres sont « une mesure nécessaire et légitime » après la visite de Nancy Pelosi. Les visites de responsables et de parlementaires étrangers se sont également multipliées ces dernières années, provoquant l’ire de Pékin.

Le Point avec AFP

Le président biélorusse accuse Kiev de tirer des missiles sur son pays

juillet 2, 2022

« On nous provoque », affirme Alexandre Loukachenko, qui révèle que son armée a intercepté des missiles tirés depuis l’Ukraine sur la Biélorussie.

Le president bielorusse Alexandre Loukachenko est en alerte. (Photo d'illustration)
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko est en alerte. (Photo d’illustration)© MIKHAIL METZEL / Sputnik / Sputnik via AFP

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé, samedi 2 juillet, que son armée avait abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine sur la Biélorussie, en pleine spéculation sur une implication grandissante de Minsk dans le conflit entre Kiev et Moscou.

« On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », a-t-il affirmé, cité par l’agence de presse d’Etat Belta.

« Nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine »

« Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine », a-t-il toutefois assuré. Depuis l’attaque du Kremlin contre l’Ukraine, le 24 février, la Biélorusse, alliée de la Russie, a servi de base arrière aux forces russes. Les troupes russes s’étaient notamment élancées de la Biélorussie pour tenter de prendre la capitale Kiev, avant de renoncer fin mars face à la résistance ukrainienne et de se retirer.

Le régime de Alexandre Loukachenko, sous lourdes sanctions occidentales, est très dépendant militairement et économiquement de la Russie. La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou allait livrer « dans les prochains mois » au Bélarus des missiles Iskander-M capables de transporter des charges nucléaires.

Par Le Point avec AFP

France: Eric Zemmour condamné à 10 000 euros d’amende pour provocation à la haine raciale

janvier 17, 2022

Le candidat à la présidentielle avait qualifié sur CNews les migrants mineurs isolés de « voleurs », d’« assassins », de « violeurs ». Il va faire appel de la décision, selon son avocat.

Eric Zemmour lors d’une réunion publique à Saint-Quentin, dans les Hauts-de-France, le 14 janvier 2022.
Eric Zemmour lors d’une réunion publique à Saint-Quentin, dans les Hauts-de-France, le 14 janvier 2022. CYRILL BITTON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour a été condamné à 10 000 euros d’amende pour provocation à la haine raciale par le tribunal correctionnel de Paris, lundi 17 janvier, pour avoir qualifié sur CNews les migrants mineurs isolés de « voleurs », d’« assassins » et de « violeurs » en septembre 2020.

M. Zemmour va faire appel de cette décision, a annoncé son avocat, Olivier Pardo. Sur Twitter, le candidat d’extrême droite a dénoncé « une condamnation idéologique et stupide ». « Ce système fabrique du délit d’opinion de manière industrielle. Il est urgent de chasser l’idéologie des tribunaux », a-t-il écrit.

« La vérité est que ces mineurs isolés, qui ne sont bien souvent ni mineurs, ni isolés, se caractérisent par leur présence irrégulière sur notre territoire et leur forte propension à la délinquance, voire à la criminalité. En tant que citoyens français, nous devons exiger le droit d’aborder cette question (…) sans risquer d’être inquiétés par la justice », a poursuivi le candidat.

Estimant que le polémiste s’était rendu coupable de provocation à la haine et injure raciale, le parquet avait requis une peine de 100 jours-amende à 100 euros, soit 10 000 euros d’amende avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement. Le parquet de Paris avait par ailleurs requis 5 000 euros d’amende à l’encontre du directeur de publication de CNews, jugé au côté d’Eric Zemmour comme c’est l’usage dans les procès de presse.

Le candidat à la fonction suprême, qui avait boudé l’audience le 17 novembre, n’était pas présent lundi devant la 17e chambre correctionnelle pour la lecture du jugement. Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité, M. Zemmour était cette fois cité à comparaître par le parquet pour ses propos sur les migrants mineurs isolés.

Une trentaine d’associations parties civiles

Le 29 septembre 2020, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » sur CNews après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le polémiste affirmait : « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent. »

« C’est une invasion permanente »« c’est un problème de politique d’immigration », avait-il ensuite vociféré dans cette émission dont il était chroniqueur. Des « propos méprisants, outrageants », qui montrent « un rejet violent » et une « détestation » de la population immigrée et qui ont franchi « les limites de la liberté d’expression », avait estimé la représentante du ministère public.

« Il n’y a pas une once de racisme chez Eric Zemmour », qui ne fait que dire « la réalité », parfois de « manière brutale, avec ses mots », avait soutenu Me Olivier Pardo, évoquant « une position politique ». Pour le conseil, la citation pour provocation à la haine raciale ne se tenait pas : « Les mineurs isolés ne sont ni une race, ni une nation, ni une ethnie. »

Une trentaine d’associations se sont constituées parties civiles, dont SOS-Racisme, la Ligue des droits de l’homme (LDH), la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et la Maison des Potes, ainsi qu’une vingtaine de conseils départementaux – les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, gérée par les départements.

Responsabilité de la chaîne d’information

Dans leurs plaidoiries, les parties civiles avaient insisté sur la responsabilité de la chaîne d’information, dont le « discours de haine » est « le fonds de commerce ». Les sorties controversées d’Eric Zemmour, 63 ans, contraint à la mi-septembre de quitter CNews en raison de ses ambitions présidentielles, lui ont valu depuis une dizaine d’années une quinzaine de poursuites en justice. Plusieurs fois relaxé, il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.

Le candidat d’extrême droite doit être jugé en appel jeudi pour contestation de crime contre l’humanité après avoir soutenu en octobre 2019 sur CNews que le maréchal Philippe Pétain avait « sauvé » les juifs français. Il avait été relaxé en février 2021, le tribunal estimant que les propos avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie ».

Son avocat va demander le renvoi de cette audience, à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle et « parce qu’il s’agit d’un délit d’opinion », estime Me Pardo auprès de l’AFP. La justice a par ailleurs fixé vendredi une nouvelle échéance pour Eric Zemmour : il sera jugé en mai 2023 pour diffamation aggravée, pour des propos tenus en 2019 sur le « mouvement féministe » et le « mouvement LGBT ».

Avec Le Monde

B-52 américains en mer de Chine, Pékin dénonce une « provocation »

septembre 27, 2018

Pékin – Le ministère chinois de la Défense a fustigé jeudi le survol jugé « provocateur » par des bombardiers américains des mers disputées de Chine méridionale et orientale, dans un contexte tendu de guerre commerciale entre Pékin et Washington.

Le Pentagone a annoncé mercredi que plusieurs B-52 avaient participé cette semaine à une opération conjointe avec des chasseurs japonais en mer de Chine orientale. D’autres de ces bombardiers ont également traversé « l’espace aérien international » en mer de Chine méridionale.

« Nous nous sommes toujours résolument opposés au comportement provocateur des avions militaires américains en mer de Chine méridionale et nous continuerons à prendre les mesures nécessaires pour y faire face efficacement », a déclaré Ren Guoqiang, porte-parole du ministère chinois de la Défense, lors d’une conférence de presse régulière.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale. Des nations riveraines (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) ont des prétentions rivales et chaque pays contrôle plusieurs îles. Pour appuyer ses revendications, Pékin a fait renforcer artificiellement plusieurs îlots et récifs et installé des armements sur certains.

En mer de Chine orientale, Pékin revendique les îles Diaoyu (appelées Senkaku par le Japon), actuellement contrôlées par Tokyo. Les questions de souveraineté enveniment régulièrement les relations entre les deux voisins.

Afin d’opposer une résistance à la Chine dans ces mers, Washington et ses alliés font régulièrement croiser des navires de guerre ou voler des bombardiers ou des chasseurs près d’îles contrôlées par Pékin. Des opérations baptisées « liberté de navigation ».

Ces derniers jours, alors que de nouveaux droits de douane américains sont entrés en vigueur lundi sur des biens chinois représentant 200 milliards de dollars, Pékin a fustigé un projet de vente d’armes américaines à Taïwan, annulé une escale de l’US Navy à Hong Kong et rappelé un amiral chinois en visite aux Etats-Unis.

« Nous traversons juste une de ces périodes où il nous faut apprendre à gérer nos divergences », a déclaré le ministre américain de la Défense Jim Mattis à un groupe de journalistes au Pentagone, reconnaissant des « tensions ».

Le chef du Pentagone a une nouvelle fois critiqué le renforcement des positions militaires de la Chine sur des îlots en mer de Chine du sud, à l’appui de ses revendications territoriales.

Romandie.com avec(©AFP / 27 septembre 2018 11h04)                                                        

Test par l’Iran d’un lanceur de satellites: Washington dénonce une « provocation »

juillet 27, 2017

Washington – Les Etats-Unis ont dénoncé jeudi une « provocation » de l’Iran et une possible violation de résolutions des Nations unies, après que Téhéran a affirmé avoir testé avec « succès » un lanceur de satellites, dans un contexte de fortes tensions américano-iraniennes.

« Nous considérons cela comme une poursuite du développement de missiles balistiques (…) Nous considérons que c’est une action provocatrice », a condamné la porte-parole du département d’Etat Heather Nauert, ajoutant qu’il s’agissait potentiellement d’une « violation de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».

La responsable américaine a toutefois hésité lorsqu’elle a été interrogée lors de son point de presse sur cette potentielle violation des résolutions de l’ONU.

Mme Nauert a ensuite cité une « violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU » votée il y a deux ans, mais pour consacrer l’accord international sur le programme nucléaire iranien.

Dans un contexte de nouvelles tensions entre Washington et Téhéran depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, la porte-parole de la diplomatie américaine a encore dénoncé « une action provocatrice qui sape la sécurité et la prospérité dans la région et dans le monde ».

Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à développer – en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites – des lanceurs balistiques à longue portée, qui seraient capables d’emporter des charges conventionnelles ou nucléaires.

L’Iran a toujours démenti ces accusations, affirmant que son programme spatial est uniquement à visée pacifique.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2017 22h06)                                            

Une femme tuée au Rwanda par un obus: Kigali accuse la RDC de viser sa population

août 29, 2013

GISENYI (Rwanda) – Le Rwanda a dénoncé jeudi le bombardement inacceptable de son territoire, accusant la République démocratique du Congo (RDC) voisine, dont l’armée combat des rebelles près de leur frontière, de viser les civils, après la mort d’une Rwandaise tuée par un obus.

Le bombardement incessant du territoire rwandais est inacceptable, comme il le serait pour quelque nation souveraine que ce soit. Les civils rwandais sont visés par les forces de RDC, a affirmé la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, citée dans un communiqué officiel.

Nous avons exercé de la retenue aussi longtemps que possible mais cette provocation ne peut plus être tolérée, a-t-elle averti, nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire. Le Rwanda a la responsabilité de défendre sa population.

Une Rwandaise a été tuée et son bébé de deux mois grièvement blessé jeudi par un obus tombé dans la localité rwandaise de Gisenyi, ville jumelle de la ville congolaise de Goma, de l’autre côté de la frontière entre les deux pays, selon les autorités rwandaises.

Un obus est tombé en ville et a tué une femme et gravement blessé son enfant (…) entre 09H00 et 09H30 locales (07H00 et 7H30 GMT) non loin du centre-ville, avait déclaré jeudi matin à l’AFP le vice-maire de Gisenyi, Ezechiel Nsengiyumva Buntu.

Les autorités de Kigali accusent l’armée de RDC (FARDC), qui affronte depuis une semaine les rebelles congolais du M23 à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma, d’avoir tiré volontairement sur Gisenyi. Elles ajoutent que moins de deux heures après, un autre obus a frappé Gisenyi, près du point de passage avec Goma, blessant une personne, et que huit autres obus sont tombés jeudi dans le village frontalier de Busasamana, à une vingtaine de kilomètres au nord de Gisenyi.

Un total de 34 obus ont été tirés sur le Rwanda au cours du mois écoulé par les forces de RDC, affirme Kigali dans ce communiqué.

Aucun bombardement côté congolais de la frontière n’était entendu en début de soirée à Gisenyi, qui était calme, selon une journaliste de l’AFP. Des cratères étaient visibles aux endroits où sont tombés les obus jeudi.

Depuis mercredi, les troupes de l’ONU en RDC pilonnent les positions des rebelles au nord de Goma. Quatre obus, d’origine indéterminée, sont tombés mercredi soir sur la ville, capitale de la province minière orientale du Nord-Kivu, destabilisée depuis deux décennies par les actions de nombreux groupes armés.

Des véhicules militaires rwandais, dont des blindés, ont été vus jeudi soir dans la région de Gisenyi, se dirigeant vers la frontière avec la RDC, selon des journalistes.

Le Rwanda accuse régulièrement l’armée de RDC de bombarder volontairement le côté rwandais de la frontière, lors des combats contre les rebelles dans l’est de son territoire.

Il y a une semaine exactement, alors que les combats reprenaient au nord de Goma, Kigali avait déjà accusé l’armée congolaise d’avoir délibérement bombardé le Rwanda et l’armée rwandaise avait prévenu qu’elle ne resterait pas indéfiniment sans réagir.

Le 15 juillet, lors d’une précédente vague de combats entre FARDC et M23, l’armée rwandaise avait lancé des accusations similaires, dénonçant une provocation délibérée et une agression contre le Rwanda.

Le Mouvement du 23 mars (M23) est actif depuis mai 2012 dans le Nord-Kivu. Kinshasa et l’ONU ont accusé le Rwanda et l’Ouganda de soutenir ce mouvement rebelle congolais, ce que les deux pays ont toujours démenti.

Romandie.com avec (©AFP / 29 août 2013 18h39)

Syrie: réaction de force si un massacre est avéré, mais pas de troupes au sol

août 22, 2013

PARIS – La France veut une réaction de force si un massacre à l’arme chimique est avéré en Syrie, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en excluant toutefois catégoriquement l’envoi de troupes au sol.

Si c’est avéré, la position de la France c’est qu’il faut qu’il y ait une réaction, une réaction qui peut prendre la forme d’une réaction de force, a-t-il dit sur RMC et BFM-TV.

Il y a des possibilités de répliquer, a-t-il dit, se refusant à toute précision.

Le 4 juin, Laurent Fabius avait déjà évoqué après la confirmation d’un recours par Damas à des armes chimiques la possibilité d’agir de façon armée là où sont produites ces armes.

Pas question d’envoyer des troupes au sol, c’est impossible, a-t-il cependant affirmé jeudi.

L’opposition syrienne a affirmé mercredi que le régime avait tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas, ce qu’a démenti le régime, tandis que son allié russe évoquait une provocation.

Si cette attaque est avérée, je considère que ça ne peut pas rester sans réaction de ceux qui croient à la légalité internationale, a déclaré M. Fabius.

Si le Conseil de sécurité de l’Onu ne peut pas prendre de décision, à ce moment là les décisions doivent être prises d’une autre façon. Comment ? je n’irai pas plus loin, a déclaré le ministre français sans fournir d’explications.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence mercredi soir, s’est borné à demander à ce que soit faite la lumière sur l’attaque, sans adopter de déclaration formelle en raison, selon des diplomates, de l’opposition de la Russie et la Chine. Ces deux pays bloquent depuis deux ans toute condamnation de leur allié syrien.

Il faut que les Russes prennent leurs responsabilités, a déclaré M. Fabius. Nous sommes dans une phase où il faut estimer que les membres du Conseil de sécurité sont conséquents avec eux-mêmes. Tous ont dit qu’on ne pouvait pas utiliser les armes chimiques. Ils ont tous signé l’accord international qui interdit leur utilisation. Y compris les Russes, a-t-il dit.

Romandie.com avec (©AFP / 22 août 2013 09h44)

Tunisie : la première action des Femen dans le monde arabe fait scandale

mai 30, 2013
Les forces de sécurité interpellent l’une des militantes Femen à Tunis, le 29 mai 2013. Les forces de sécurité interpellent l’une des militantes Femen à Tunis, le 29 mai 2013. © AFP

Trois militantes Femen européennes ont été arrêtées, le 29 mai, à Tunis, lors de leur première action seins nus dans le monde arabe pour réclamer la libération d’une militante tunisienne et dénoncer la condition de la femme dans le pays.

Face à une foule de journalistes réunis devant le palais de Justice, trois jeunes femmes, deux Françaises et une Allemande, ont protesté, le 29 mai, seins nus, en hurlant « Free Amina », la militante Femen emprisonnée dans l’attente de son procès jeudi à Kairouan (centre) pour port illégal d’un spray lacrymogène. Elles ont été interpellées sans ménagement par les policiers qui les ont mises au sol avant de les traîner au commissariat. Les forces de l’ordre ont aussi empêché une foule scandalisée et en colère de s’en prendre aux militantes.

« C’est la première action que nous menons dans le monde arabe », a affirmé à l’AFP Inna Shevchenko, dirigeante de Femen à Paris. « Ces pays (arabo-musulmans) et ces régimes totalitaires s’en prennent aux femmes. On ne fait pas attention à ce genre de choses (le risque d’emprisonnement) », a-t-elle ajouté, réitérant aussi son soutien à Amina.

>> Lire aussi « Tunisie : trois Femen arrêtées après une action seins nus à Tunis. »

La jeune Femen tunisienne, connue sous le pseudonyme d’Amina Tyler, a été arrêtée le 19 mai à Kairouan après qu’elle eut peint sur un muret proche d’un cimetière le mot Femen. Son avocat a indiqué à l’AFP qu’il restait confiant pour le procès de jeudi, estimant que l’action des Femen ne compliquerait pas le dossier de sa cliente. « Je ne pense pas que cela fera du mal à Amina parce qu’elle est poursuivie dans une affaire de droit commun et elle ne s’est pas déshabillée », a indiqué maître Souheib Bahri.

Les Femen en Tunisie : une provocation inutile ? Décryptage de notre journaliste Laurent de Saint-Périer

« Elles vont bien »

Les trois Femen interpellées devant le Palais de justice « seront placées en état d’arrestation et traduites en justice », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Adel Riahi, sans préciser les accusations qui pourraient être retenues, alors que l’attentat à la pudeur est passible de six mois de prison.

En début de soirée, les jeunes filles n’avaient pas été libérées et les autorités n’ont donné aucune information sur leur lieu de détention ni sur les procédures en cours. La Consul de France, Martine Gambard-Trébucien, a pu les rencontrer en début d’après-midi : « Elles vont bien », a-t-elle déclaré.

La Tunisie, dirigée depuis la fin 2011 par un gouvernement dominé par les islamistes d’Ennahdha, dispose de la législation la plus libérale du monde arabe concernant les droits des femmes mais l’égalité n’y est pas consacrée. Le parti au pouvoir avait même fait scandale durant l’été 2012 en proposant que la future loi fondamentale évoque la « complémentarité » des sexes, un projet abandonné depuis.

Dans le dernier brouillon du projet de Constitution, daté d’avril, l’article 6 stipule désormais que « tous les citoyens et citoyennes ont les mêmes droits et devoirs ». Et l’article 42 souligne que l’État protège « les droits de la femme et soutient ses acquis (…), garantit l’égalité des chances entre la femme et l’homme (…) et garantit l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard de la femme ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Le diplomate démasqué comme « agent de la CIA » a quitté la Russie

mai 19, 2013

Le diplomate américain déclaré persona non grata après avoir été interpellé à Moscou a quitté la Russie dimanche, selon des images de la télévision russe. L’homme a été accusé mardi d’être un agent de la CIA cherchant à recruter un membre du Service fédéral de sécurité (FSB).

La chaîne NTV et la télévision publique Rossia ont diffusé des images montrant Ryan C. Fogle se présentant au contrôle des passeports dans la file réservée aux diplomates, et subissant une fouille pour l’embarquement. NTV a affirmé que ces images ont été tournées dimanche à l’aéroport Cheremetievo de Moscou.

La Russie avait annoncé mardi avoir arrêté en flagrant délit un diplomate américain agent de la CIA qui tentait de recruter un membre des services russes. Moscou avait dénoncé une « provocation » digne de la guerre froide.

« L’agent de la CIA Ryan C. Fogle, travaillant sous la couverture de troisième secrétaire du département politique de l’ambassade, a été interpellé dans la nuit de lundi à mardi », avait déclaré le FSB.

Les chaînes de télévision ont diffusé à plusieurs reprises des images du diplomate interpellé et interrogé par le FSB, ainsi que des bribes de conversation présentées comme des écoutes. Le ministère russe des Affaires étrangères avait déclaré mercredi le diplomate persona non grata, exigeant son départ « dans les plus brefs délais ».

Romandie.com