L’ancienne ministre de la justice a terminé première de cette consultation citoyenne qui a réuni plus de 400 000 votants. Elle devance Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Anne Hidalgo termine cinquième derrière Pierre Larrouturou.
Christiane Taubira
Chloé Ridel, de l’association Mieux voter, précise que 67,42 % des électeurs ont attribué à Christiane Taubira la mention bien + ou une mention supérieure. Près d’un électeur sur deux lui a même donné la mention très bien. Selon elle, sa victoire est donc « nette ».
Les urnes ont été ouvertes et dépouillées sous le contrôle d’un huissier de justice et de scrutateurs, précise-t-elle.
Les résultats détaillés de la Primaire populaire
Christiane Taubira, mention bien +
Yannick Jadot, assez bien +
Jean-Luc Mélenchon, assez bien −
Pierre Larrouturou, passable +
Anne Hidalgo, passable +
Charlotte Marchandise, passable −
Anna Agueb-Porterie, insuffisant
De gauche à droite: Christiane Taubira, Yannick Jadot Jean-Luc-Mélenchon et Anne Hidalgo
A moins de cent jours de l’élection présidentielle, le candidat de La France insoumise a opposé une fin de non-recevoir à une participation à la Primaire populaire, lundi sur France Inter.
Une primaire à gauche, c’est toujours non pour Jean-Luc Mélenchon. A moins de cent jours de l’élection présidentielle, le candidat de la France insoumise a une nouvelle fois rejeté, lundi 3 janvier sur France Inter, l’appel lancé par Anne Hidalgo et Christiane Taubira à participer à un scrutin pour éviter les multiples postulants à gauche.
« Je suis un peu fatigué de voir comment toute une certaine gauche passe son temps à gémir et à pleurnicher sur le thème “S’il n’y a pas d’union, eh bien, il n’y a pas de victoire possible”, a-t-il asséné. Moi je dis : mobilisez-vous ! Agissez ! » Alors que la candidate socialiste et Christiane Taubira notamment appellent les candidats de gauche à participer à la Primaire populaire, initiative citoyenne rassemblant plus de 300 000 personnes, M. Mélenchon a une nouvelle fois exprimé son refus.
« Je n’irai pas à cette primaire. Ce n’est pas sérieux. Je suis moi aussi un électeur de gauche depuis que je peux voter. En 1981, François Mitterrand a gagné alors qu’il y avait un candidat communiste [Georges Marchais] contre lui, alors qu’on était dans l’union de la gauche contre lui. »
Candidat pour la troisième fois à une élection présidentielle, après 2012 et 2017, le député La France insoumise estime que ce « qui nous manque, ce n’est pas l’union, c’est la mobilisation ». « Si la masse des Français se mobilise sur des idées, tout sera emporté et c’est le mécanisme sur lequel je compte », a-t-il précisé.
Scrutin entre le 27 et le 30 janvier
Alors que les candidats ont jusqu’au 15 janvier pour annoncer leur participation à cette Primaire populaire, Anne Hidalgo, Christiane Taubira ou l’eurodéputé Pierre Larrouturou pourraient participer à ce scrutin organisé entre le 27 et le 30 janvier. Mais pour Jean-Luc Mélenchon, les propositions entre les candidats à gauche sont trop différentes pour permettre une candidature unique.Lire aussi Article réservé à nos abonnésEntre Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, des gauches irréconciliables au plan international
« Pour faire l’union, il faudrait se taire sur toute une série de sujets sur lesquels nous ne sommes pas d’accord », a-t-il fait savoir, avant de revenir sur sa différence avec Anne Hidalgo, sur l’âge de départ à la retraite. « Je milite pour la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Les socialistes ont porté la retraite à 43 annuités et M. Sarkozy l’a mis à 62 ans. Et Mme Hidalgo a dit qu’elle voulait le sanctuariser à 62 ans. Qu’est-ce que je vais dire alors ? On ne va pas parler de retraite pour ne fâcher personne ? », a-t-il questionné sur France Inter.
« Je suis prêt à discuter de tout ce qu’on veut, mais ce ne serait pas sérieux de dire : “Ecoutez, on recommence tout à zéro”, a-t-il poursuivi. A moins de cent jours de l’élection, on voit sur quoi on peut s’entendre, sur quoi on ne s’entendra pas, et puis on votera. Ce n’est pas sérieux. »
« Convergences »
A rebours de la position de Jean-Luc Mélenchon, Mme Taubira estimait, elle, dans une tribune au Monde publiée le 29 décembre, que les « convergences » idéologiques à gauche « sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans ».
Selon l’ancienne ministre de la justice, qui a donné rendez-vous à la mi-janvier pour clarifier sa position, les forces de gauche, aujourd’hui fragmentées entre plusieurs candidatures, sont « liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles ». Pour elle, « les convergences ne manquent pas », « même avec des nuances », notamment sur « le choc climatique », les « services publics » ou encore « l’école », a-t-elle jugé, « malgré une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables ».
Pour autant, Mme Taubira ne nie pas « les divergences » idéologiques qui existent sur certains sujets à gauche, dont le « rapport à l’Union européenne » et « le débat sur les sources d’énergie » qui « ne peut être évacué ». Mais « de ces désaccords, combien sont insurmontables ? », s’est-elle interrogée, concluant de nouveau qu’une primaire est nécessaire « pour trancher sur ces grands enjeux ».
Rejet de Jadot et Roussel
Mais outre M. Mélenchon, le candidat écologiste, Yannick Jadot, et le communiste, Fabien Roussel, rejettent également une participation à une primaire à gauche. Ce dernier a aussi estimé, lundi matin sur Europe 1 que les divergences étaient trop grandes à gauche pour espérer une candidature unique.
« La gauche qui a été au gouvernement et a fait le choix de signer les traités européens et ultralibéraux a renié ses engagements en direction du peuple et du monde du travail », a-t-il regretté. Le député du Nord s’en est notamment pris à Mme Taubira, dont il n’est pas convaincu « qu’elle puisse incarner une candidature unique à gauche ». « Je trouve ça un peu léger de venir aujourd’hui dans la campagne sans avoir d’éléments programmatiques à proposer, a-t-il regretté. C’est quand même une élection sérieuse. Pour ma part nous nous y préparons depuis plus d’un an. »
Ancienne journaliste vedette, Audrey Pulvar a franchi le pas vers la politique lors des municipales de 2020: propulsée par le PS pour mener la campagne régionale en Île-de-France, la néophyte met en avant un profil « écologiste-social » pour ramener la région à gauche.
« Aujourd’hui, les gens me considèrent comme une femme politique. Ce n’est pas mon cas: je me considère comme une citoyenne engagée. » Sur le fond comme sur la forme, la candidate d' »Ile-de-France en commun », 49 ans, cultive sa différence.
Son look casual chic, avec ses t-shirts féministes « Woman at war » ? « Je ne vais pas, si je suis présidente, brusquement, me mettre à porter des demi-talons, à être en tailleur pantalon… », répond-elle à l’AFP.
Sur le fond, l’adjointe à l’alimentation durable et à l’agriculture de la maire PS de Paris Anne Hidalgo se revendique « écologiste sociale », dans cet ordre.
« Je suis une écologiste qui veut réussir la transition écologique à travers les questions de justice sociale. Je ne suis pas quelqu’un qui fait du social et qui met de l’écologie dedans. C’est très différent », assure-t-elle.
Bien qu’elle n’ait pas sa carte au PS, son profil s’imposait pour le sénateur Rémi Féraud, chef de file des socialistes au Conseil de Paris: « Une femme, de gauche, très écologiste, adhérente d’aucun parti et pouvant du coup rassembler la gauche ».
A l’épreuve du feu
Sa première campagne comme tête de liste lui laisse déjà deux mauvais souvenirs. Mi-février, elle se retrouve en larmes au micro de France Inter, forcée de réagir aux révélations sur son père, figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, et accusé par ses cousines de pédocriminalité. Elle se présente alors comme la « fille d’un monstre ».
Fin mars, ce sont ses propos sur les « réunions non-mixtes » qui lui attirent les foudres à droite, mais aussi à gauche. Elle reconnaît un propos « peut-être maladroit ».
Celle qui fut la compagne, au début des années 2010, d’Arnaud Montebourg n’avait pendant longtemps « pas du tout l’intention de faire de la politique ». Mais la présidentielle de 2017 a changé la donne, dit-elle.
« La décision que j’ai prise de quitter le métier de journaliste a été motivée par le score du FN et le traitement médiatique de la campagne », dit celle qui revendique un « cheminement » personnel à travers sa présidence de la Fondation Hulot (2017-2019). « Je ne suis pas passée de journaliste à femme politique du jour au lendemain », fait-elle encore valoir.
Des JT « à son image »
De sa première carrière, Audrey Pulvar restera comme la première femme noire à avoir présenté un JT sur une chaîne hertzienne. Son ex-collègue à France 3 Francis Letellier retient d’elle « sa force de caractère ». « Elle ne se laissait pas dicter la conduite de son journal. Le 19/20 qu’elle faisait était à son image. »
Quitte à se fâcher avec ses supérieurs, se souvient M. Letellier, pour qui cette indocilité a privé Audrey Pulvar de la présentation d’un 20H00. « Cela restera parmi les quelques petites blessures narcissiques », concède-t-elle.
Si la nomination de M. Montebourg dans le gouvernement Ayrault en 2012 lui coûte sa place à France Inter et dans l’émission « On n’est pas couché », elle rebondit aux Inrocks où elle est nommée directrice de la rédaction. Elle ne tient que 6 mois face au patron Matthieu Pigasse qu’elle avait défié d’entrée en clamant son indépendance.
« Elle avait plein de défauts, elle n’était pas forcément faite pour gérer un journal, mais par contre elle était très courageuse », se souvient un ancien journaliste de la rédaction.
Courtes nuits
Et une bosseuse, relève Ariel Weil, le maire de Paris Centre qu’elle secondait sur sa liste: « Quand je la taquine, je lui dis: tu es une polarde ».
Cette résidente de la rive gauche dort peu. Aux aurores, elle se rend sur les quais de Seine pour son footing. Son besoin de se défouler – course à pied, yoga, gym, aviron, boxe -, est tout de même freiné par un Covid long remontant au printemps 2020.
« Présidente de région, j’aurais peut-être un petit peu moins de temps… », sourit-elle.
L’ex-président de la République s’est invité dans le débat sur un potentiel changement de nom du PS, lancé mardi par le premier secrétaire du parti, Olivier Faure.
François Hollande a suggéré au Parti socialiste (PS), qui songe à changer de nom, de prendre celui de «Socialistes» en marge d’un déplacement dans un collège et un lycée de Courbevoie (Hauts-de-Seine) mercredi 25 novembre.
Il a lancé cette idée alors qu’il s’entretenait avec des élèves, auxquels il était venu parler de laïcité. La veille, lors d’un conseil national du PS, son premier secrétaire Olivier Faure avait indiqué que son parti pourrait, «pourquoi pas», changer de nom. «Réinventons le mouvement socialiste pour en continuer l’histoire», avait-il dit. «Notre feuille de route doit être celle d’un big bang».
Michel Sapin, proche de Hollande, sous la présidence duquel il a géré plusieurs portefeuilles de ministre, a lui aussi affirmé mercredi qu’il n’était «pas attaché à un nom» mais à «l’affirmation» des socialistes.
L’ex-directeur du FMI, qui fonde beaucoup d’espoir sur l’actuel quinquennat, s’est montré sévère envers son ancien parti, a rapporté « Le Parisien », dimanche.
L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn (DSK), est sorti de sa réserve. Interrogé samedi 4 novembre par un journaliste anglo-saxon en marge d’une table ronde à la World Policy Conference à Marrakech (Maroc), l’ancien ministre de l’économie n’a pas tari d’éloges sur la politique d’Emmanuel Macron, a rapporté Le Parisien, dans son édition de dimanche.
« Il est en train d’agir étonnamment bien », estime celui qui s’est retiré de la vie politique depuis 2011, émettant toutefois une réserve sur sa ligne politique. « Macron n’est ni gauche ni droite. Je voudrais qu’il soit de gauche et de droite (…) et c’est une bonne chose que les deux puissent travailler ensemble », a ajouté DSK.
L’ancien président du FMI fonde par ailleurs beaucoup d’espoir sur cette présidence, y voyant une « période des grandes transformations ». « [Si] Emmanuel Macron saisit bien sa chance, il peut faire en cinq ans beaucoup de changements en France qui n’ont pas existé pendant ces trente précédentes années. »
A l’inverse, DSK se montre beaucoup plus pessimiste à propos de Donald Trump, qui célébrera, mercredi, le premier anniversaire de son élection à la Maison Blanche. « Je ne crois pas obligatoirement qu’il faille toujours avoir des politiciens, mais il faut quand même respecter les règles, les codes, ce que Trump ne fait pas. La planète ne peut être entre les mains de quelqu’un d’aussi imprévisible », s’inquiète-t-il.
Il va même plus loin, en expliquant que « l’élection d’Emmanuel Macron a créé une sorte de tremblement de terre dans la politique française. Et ce parti, qui est le mien – et je le dis avec tristesse – n’a pas su accompagner la mondialisation. » Sa sentence est sans appel : « Il est temps qu’il disparaisse. »
Depuis la victoire de M. Macron, le PS vit une période difficile. Son siège historique de la rue de Solférino a été mis en vente, et un plan de départs contraints va supprimer plus de la moitié des postes de permanents.
L’ancien premier ministre, lâché par les ténors de la gauche, a décidé de quitter le PS et siègera comme apparenté au groupe de La République en marche.
C’était annoncé depuis plusieurs semaines, c’est aujourd’hui officiel, l’ancien premier ministre Manuel Valls a annoncé mardi son retrait du Parti socialiste. «Une page pour moi se tourne. Une partie de ma vie politique s’achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte», a-t-il déclaré au micro de RTL.Celui qui avait été battu à la primaire socialiste avait soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle. Il siègera dans le groupe La République en Marche à l’Assemblée. «Je ne siégerai pas dans un groupe où il y aurait des ambiguïtés et où l’on ne voterait pas la confiance au gouvernement. Moi, je voterai la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain», a-t-il précisé. Réuni ce mardi matin, le groupe LREM a accepté que l’ancien premier ministre siège à leurs côtés comme apparenté.
Ces derniers jours, la question de son intégration à un groupe divers gauche, crée avec l’aide des radicaux de gauche, a été évoquée. Mais au lendemain d’une réunion des artisans de ce groupe en construction, l’un de ses artisans François-Michel Lambert a annoncé sur LCI que Manuel Valls «n’y sera pas».
Le député de la première circonscription de l’Essonne était adhérent du PS depuis 37 ans. Il s’en est pris verbalement à la gauche qui «renonce à l’exercice de la responsabilité». «La gauche n’a pas assumé la cohérence de ce bilan (de François Hollande), n’a pas assumé la social-démocratie, les réformes sur la sécurité, sur la loi Travail, n’a pas assumé ses positions sur la lutte contre le terrorisme», a-t-il listé, estimant avoir eu à subir les conséquences de «(ses) positions sur une certaine idée de la France, sur la laïcité». «De compromis en compromission avec l’islam, (la gauche) s’est perdue (…) On ouvre la porte à des personnes dangereuses pour la République», a-t-il encore regretté.
Pour l’aile gauche du PS, Manuel Valls «ne fait plus partie de la famille». Crédits photo : PHILIPPE DESMAZES/AFP
Pas de double appartenance possible, assure la direction du parti. Pour «punir» l’ex-premier ministre, les proches de Benoît Hamon souhaitent investir un candidat face à lui.
Pas de cadeau pour Manuel Valls. Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a souligné mardi qu’il était «impossible» à Manuel Valls d’avoir à la fois sa carte d’adhérent au PS et de briguer l’investiture En Marche! aux législatives comme l’ancien premier ministre l’a annoncé dans la matinée. Si ceux qui visent une double appartenance «veulent s’affirmer contre le gouvernement alors qu’il n’est pas encore constitué, qu’ils restent au Parti socialiste. S’ils veulent faire autre chose, qu’ils le disent, mais ça ne représente que 5% du Parti socialiste», a assuré la patron du PS à l’entrée du bureau national qui se tenait mardi matin rue de Solferino. «Si certains veulent partir ou se singulariser qu’ils le fassent et nous laissent travailler», a-t-il insisté.
Les proches de Benoît Hamon sont encore plus tranchants. Après les déclarations fracassantes de l’ancien premier ministre, Mathieu Hanotin, proche de l’ex-candidat socialiste, affirme que le problème est désormais «politique». «La messe est dite, au moins il a le mérite de la clarté», commente l’ancien directeur de campagne du candidat socialiste, pour qui Valls ne «fait plus partie du PS». «Je remarque d’ailleurs qu’il n’est pas très bien accueilli à En marche!, forcément les trahisons ça refroidit», poursuit-il. «Il a choisi de partir du PS», abonde Guillaume Balas, ancien coordinateur du projet présidentiel de Benoît Hamon.
L’eurodéputé assure qu’il n’est pas «obsédé par les réglements de compte», mais qu’il se «s’interdisait pas» de demander l’investiture d’un candidat estampillé PS face à Manuel Valls, dans la première circonscription de l’Essonne. «On veut un candidat face à lui qui soit soutenu par le PS, qui représente notre plateforme, qui représente la gauche», confirme Mathieu Hanotin, qui ajoute que ce sera le cas partout où des actuels socialistes demandent de se présenter sous la bannière La République en Marche. Pour Pascal Cherki, député de Paris proche lui aussi de l’ancien candidat, Manuel Valls ne fait désormais plus partie du PS. «C’est le traître absolu comme dirait le président de la République [Emmanuel Macron, dans le documentaire Les coulisses d’une victoire, diffusé lundi soir sur TF1], on ne veut pas le garder dans nos rangs!». Le cas Valls sera inévitablement discuté au cours du bureau national. Lors de cette réunion, les socialistes doivent déterminer leur stratégie vis-à-vis d’Emmanuel Macron. «Ce serait une lourde erreur de décider de participer à la future majorité, de donner des signes d’ouverture au centre-droit. Si c’est le cas, nous proposerons notre propre plateforme», menace Guillaume Balas.
Le choix de l’ex-premier ministre de voter pour le leader d’En marche ! dès le premier tour de la présidentielle a suscité un torrent de réactions, indignées ou favorables.
Manuel Valls et Emmanuel Macron le 8 février 2016 à Paris. PATRICK KOVARIK / AFPJamais les électeurs n’ont été aussi indécis à moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, ni l’abstention aussi menaçante. Pour autant, jamais le scrutin n’a semblé susciter autant d’intérêt. En moins d’une heure, mercredi 29 mars, vous étiez déjà plus de trois cents à avoir répondu à l’appel à témoignages du Monde.fr. Nous voulions connaître votre réaction à la décision de Manuel Valls, le même jour, de voter dès le premier tour pour le leader d’En marche !, Emmanuel Macron, au détriment du vainqueur de la primaire du Parti socialiste, Benoît Hamon. Le déferlement de messages fut sans précédent. Les 1 032 réactions recueillies sont à l’image de la gauche à la veille du scrutin présidentiel, profondément divisées.
« Déni de démocratie »
Parmi les électeurs du candidat socialiste à la primaire, beaucoup se disent révoltés par la « trahison » de l’ex-premier ministre, qui avait promis de soutenir le vainqueur du scrutin. Ils font également part de leur « dégoût » face à ce qu’ils considèrent comme un « déni de démocratie ».
« C’est une honte, une infamie, tonne Monique G., retraitée. J’ai toujours voté socialiste… Je suis totalement outrée, dégoûtée, scandalisée. » « Le vote des militants et sympathisants est purement et simplement bafoué. Rendez-moi mes 2 euros ! », réclame Guillaume B., médecin à Strasbourg, en allusion à la somme réclamée pour participer à la primaire. Un militant socialiste se dit « totalement perdu », avec « l’impression de [s]’être fait avoir encore une fois ».
Certains reprochent à Manuel Valls d’avoir pris position publiquement. « Il peut voter pour qui il veut – le vote est confidentiel –, mais il devait soutenir Hamon en public, c’était la moindre des choses, s’agace Gilles P., cadre à Blaye, en Gironde. Un traître, un mauvais perdant et le principal artisan de la déconfiture de la gauche, voilà ce que l’on retiendra de lui. »
L’argument du « vote utile » brandi par le candidat malheureux à la primaire ne les convainc pas. « Je crois que ce qui me gêne le plus c’est l’excuse de “lutte contre le FN”, explique Vanessa B. Au second tour, je pourrais entendre/comprendre le vote utile », mais pas au premier.
Valls accusé de faire le jeu de l’abstention et du FN
La déception est à la mesure de l’espoir que chacun plaçait dans son suffrage. Aaron H., étudiant de 22 ans à Montpellier, a voté pour la première fois de sa vie lors de la primaire de la gauche. Mais cette première expérience est déjà une désillusion :
« C’était la première fois que je pouvais participer à la prise de décision dans mon pays, que mon avis, que ma vision de la France serait pris en compte, et j’ai choisi Benoît Hamon. Son projet incarne la France dans laquelle je veux vivre, grande et généreuse. La décision de Valls est pire qu’une trahison, c’est une insulte. Elle nous montre que finalement on ne compte pas. Elle prouve aux abstentionnistes qu’ils ont raison de ne plus croire en la politique puisqu’au final ce sont toujours les mêmes qui décident. »
Comme lui, Véronique F., enseignante, accuse Manuel Valls de « faire le jeu de l’abstention, car finalement, qu’on vote ou pas, notre choix n’est jamais respecté. Comment peut-on être plus pyromane à trois semaines du premier tour ? ».
Pis, en reniant sa promesse de soutenir le vainqueur de la primaire, l’ex-premier ministre ferait le lit du Front national, selon certains. « Le choix de Manuel Valls montre qu’il n’aaucun sens de ce que l’engagement sur l’honneur signifie. Cela alimente l’idée du “tous pourris” de Le Pen », se désole Nicolas B., de Lyon. Un autre déçu estime que Manuel Valls donne corps à ce qui nourrit le vote frontiste : « L’UMPS tant clamé par le FN, plus aucune croyance dans la parole politique, et le rejet des classes politiques classiques. »
« Traiter Valls de traître, c’est l’hôpital qui se fout de la charité »
Le ton est différent lorsque les électeurs ont voté pour Manuel Valls à la primaire. La plupart disent comprendre et approuver son positionnement, jugé « cohérent ». « Les divergences politiques sont bien plus grandes entre Valls et Hamon, qu’entre Valls et Macron, observe Dominique, commercial à Nantes.
A Marseille, Soazig P. se dit, elle aussi, « 100 % d’accord avec Valls » :
« J’ai voté pour Valls à la primaire et je vais faire comme lui, voter pour Macron. Hamon n’a fait aucun effort pour rassembler, ne serait-ce que le PS. Sa campagne n’est pas bien menée et ne suscite aucun espoir. Bien sûr, en votant à la primaire, on s’est engagé à soutenir le vainqueur, mais pas quoi qu’il fasse ! On n’a pas signé un chèque en blanc. »
Même Benoît C., qui a voté pour Benoît Hamon à la primaire, regrette que son candidat n’ait pas « cherché à rassembler la gauche ». « On est clairement en droit de s’interroger sur [sa] volonté [de] gagner. Je comprends donc la position de Manuel Valls et voterai probablement Macron », dit-il.
Quant aux accusations de trahison du candidat socialiste, elles font sourire les partisans de l’ancien premier ministre. « Je trouve assez drôle de voir Benoît Hamon donner des leçons de loyauté à Manuel Valls, lui qui a “pourri” le quinquennat de Hollande avec les frondeurs. C’est l’arroseur arrosé », s’amuse une électrice. « Traiter Valls de traître, c’est l’hôpital qui se fout de la charité », tempête une autre.
Malgré sa promesse, Manuel Valls ne pouvait pas soutenir le candidat socialiste, estime Pierre L., ingénieur au Havre (Seine-Maritime). « Il est normal que ceux qui croient que le programme de Hamon est mauvais ne le défendent pas. Le contraire serait d’une immense hypocrisie, insupportable : comment Valls pourrait soutenir celui qui l’a empêché de gouverner, l’a forcé à recourir au 49.3 ? De la même façon, qui pourrait imaginer Benoît Hamon soutenir M. Valls, si M. Valls avait gagné la primaire ? J’attends des hommes politiques des convictions, de la cohérence, qui doit être au-dessus de la logique des partis », conclut-il.
Auprès de ces électeurs, l’argument du vote utile semble faire mouche. « J’assume le caractère de vote utile que revêtira le mien en faveur d’Emmanuel Macron. Je n’ai pas envie de prendre le risque, même improbable de voir Mme Le Pen accéder au pouvoir », explique Jean-Marc D., jugeant le choix de Manuel Valls « responsable ».
« Le Parti socialiste vient juste d’exploser »
Effet corollaire du sentiment de trahison éprouvé par les électeurs favorables à Benoît Hamon, le système de primaires est remis en cause. « A quoi servait de faire des primaires si ensuite les socialistes sont incapables de soutenir le candidat choisi ?, s’interroge Livia M. C’est une farce qui dit bien la déliquescence de ce parti incapable d’agir pour monter un projet commun, de fédérer les électeurs et de battre le FN. »
« Ils ont tué la primaire et peut-être le PS par la même occasion », renchérit Pierre-Yves, enseignant dans le Finistère. Comme de nombreux autres votants à la primaire, il appelle les personnalités socialistes ayant rallié Emmanuel Macronà « démissionner du PS ». « Désolé M. Hamon, ces gens sans parole nous conduisent à fuir le PS et à nous tourner vers Jean-Luc Mélenchon », prévient-il.
Perçu par une partie des électeurs de gauche comme « le fossoyeur du PS », Manuel Valls lui aurait porté l’estocade finale et entériné la théorie des deux gauches irréconciliables. Rudy M., à Perpignan, en est convaincu :
« En marche ! est la suite logique du PS de droite. Or, nous autres électeurs sommes apparemment en majorité plutôt du PS de gauche. Le Parti socialiste vient juste d’exploser. »
Un certain nombre de personnes appellent d’ailleurs de leurs vœux une scission du parti. « Si ce soutien de Manuel Valls à Emmanuel Macron pouvait enfin provoquer la scission de ce PS qui réunit des courants si différents ! », espère Christine C. « L’explosion du PS est peut-être la meilleure chose qui puisse arriver aux électeurs de gauche à ce stade », renchérit une autre électrice. Ce scénario paraît désormais de plus en plus probable.
Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian à l’Élysée, le 28 août 2014. Crédits photo : CHRISTOPHE ENA/AFP
Le ministre de la Défense a annoncé sa décision à Ouest France. Ce renfort de poids était très attendu par le leader d’En Marche! et ses proches.
C’était un secret de polichinelle. Comme le révélait Le Figaro dès la semaine dernière, Jean-Yves Le Drian a «privilégié une expression bretonne» pour officialiser son soutien à Emmanuel Macron: il a accordé un entretien à Ouest France ce jeudi matin. L’intégralité de l’interview, qui n’a pas été publiée par le quotidien régional, devrait paraître dans l’édition datée de vendredi. Entre-temps, l’élu s’exprimera jeudi après-midi devant les vice-présidents de la région Bretagne, qu’il dirige depuis décembre 2015.
Avec ce ralliement, l’ex-locataire de Bercy enregistre un renfort de poids tant le ministre de la Défense est reconnu pour son action, que ce soit sur le plan national ou sur le plan régional. Car en plus d’être salué pour la manière dont il exerce ses fonctions rue de Brienne depuis mai 2012, l’élu lorientais est également plebiscité pour sa gestion de la région Bretagne. Notamment par le député PS du Finistère et secrétaire général d’En Marche!, Richard Ferrand, dont il est proche.
Un «cas particulier»
Invité du média en ligne Explicite lundi, Emmanuel Macron évoquait d’ailleurs lui-même le «cas très particulier de Jean-Yves Le Drian». «On est sur une fonction régalienne extrêmement sensible puisque la France est en guerre à l’international, et l’élément de continuité se considère – je ne suis pas en train de vous dire que c’est fait, mais ça se considère», glissait-il, n’excluant donc pas de reconduire le ministre de la Défense dans ses fonctions s’il l’emportait en mai prochain.
Et pour cause, le très influent breton est l’un des seuls ténors politiques qu’Emmanuel Macron est allé chercher personnellement. Contrairement aux nombreuses personnalités qui l’ont rejoint ces derniers jours «sans qu’il ne leur ait rien demandé», d’après les mots de son entourage, Emmanuel Macron entretenait un contact personnel avec Jean-Yves Le Drian. D’après le JDD, le ministre lui aurait même fourni des fiches pour l’aider à nourrir le volet défense de son programme présidentiel.
D’autres ministres devraient rejoindre Macron
«Jean-Yves Le Drian est dans une démarche politique en Bretagne qui est très spécifique et extrêmement cohérente avec ce que nous conduisons», expliquait-il encore, balayant les reproches sur le fait que le ministre n’incarne pas le fameux «renouvellement» dont il s’est fait le chantre. Sur Twitter, Richard Ferrand s’est d’ailleurs dit «heureux» du «choix cohérent» que vient de faire selon lui «celui qui fait en Bretagne ce qu’Emmanuel Macron propose pour la France».
Outre Jean-Yves Le Drian, plusieurs autres membres du gouvernement ont déjà brisé la consigne édictée par François Hollande et Bernard Cazeneuve, qui leur avaient demandé de rester mutiques jusqu’au 24 mars. Ainsi les secrétaires d’État à la Biodiversité et aux Sports, Barbara Pompili et Thierry Braillard, ont-ils devancé leur collègue de la Défense. D’autres devraient suivre dans les prochains jours, comme les vallsistes Jean-Marie Le Guen (Francophonie) et Juliette Méadel (Aide aux victimes).
Le député socialiste et président du conseil départemental des Landes est mort à 71 ans. Mitterrandiste authentique, il se voulait le gardien de la gauche du PS.
Le député socialiste des Landes Henri Emmanuelli répond aux questions des journalistes, lors de son arrivée, le 30 novembre 2010, au siège du Parti socialiste, à Paris, avant une réunion au lendemain de l’annonce de la candidature de Ségolène Royal aux primaires pour 2012. FRED DUFOUR / AFPL’ancien secrétaire d’Etat et ancien président PS de l’Assemblée nationale, Henri Emmanuelli, est mort à l’âge de 71 ans, a fait savoir mardi 21 mars sa famille à l’Agence France-Presse (AFP). Député socialiste, il avait décidé de ne pas se présenter pour les législatives de juin. Il était également toujours président du conseil départemental des Landes.
« Henri Emmanuelli incarnait le département depuis trente-cinq ans, c’est un grand vide qui se présente devant nous », a déclaré Xavier Fortinon, vice-président du conseil départemental des Landes, lors d’une séance consacrée au budget, avant une minute de silence très émouvante avec des élus en larmes. M. Emmanuelli ne s’était pas rendu à cette réunion lundi, étant hospitalisé à Bayonne depuis trois jours pour une double bronchite.
Elu pour la première fois député des Landes en 1978, l’homme à la voix rocailleuse, doté d’une très forte personnalité, avait été, entre 1981 et 1986, secrétaire d’Etat chargé des DOM-TOM puis du budget du président François Mitterrand. Trésorier du PS en 1987, il avait présidé l’Assemblée nationale de 1992 à 1993 avant d’être brièvement premier secrétaire du Parti socialiste (PS) entre 1994 et 1995. Il avait alors été battu par Lionel Jospin pour porter les couleurs socialistes à l’élection présidentielle de 1995.
Rattrapé par les affaires, Henri Emmanuelli avait été condamné en 1997 à deux ans de privation de ses droits civiques dans l’affaire Urba de financement illégal du PS en tant que trésorier. Il avait retrouvé en 2000 ses mandats de député et de président du conseil général des Landes.
Hostile aux thèses « sociales-libérales »
Mitterrandiste authentique, hostile aux thèses « sociales-libérales », cet ancien de la Compagnie financière de Banque d’Edmond de Rothschild se voulait le gardien de la gauche du PS. Militant en 2005 pour le non au référendum sur le traité constitutionnel européen, il était le père spirituel de Benoît Hamon.
Le candidat socialiste à l’élection présidentielle a d’ailleurs réagi à cette annonce mardi matin depuis Bruxelles, à la sortie de sa rencontre avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Très ému, il a déclaré qu’il était « très dur pour [lui] d’en parler » :
« Il était très malade, je lui ai parlé au téléphone encore récemment. Il a eu un rôle extrêmement important pour moi, pour ce que je suis. Je lui dois beaucoup, il était plus âgé que moi, mais il était pour moi comme un frère, une âme sœur. »
Dimanche lors de son meeting à Bercy, M. Hamon avait encore cité M. Emmanuelli comme l’un de ses modèles politiques. En 2005, au congrès du Mans, M. Emmanuelli avait décidé de s’associer au Nouveau Parti socialiste, porté par la génération des quadras, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. L’attelage n’avait pas tenu, mais les liens avec Benoît Hamon perdurèrent. « J’entretiens avec lui une relation de très grande confiance, confiait Benoît Hamon en 2010. J’écoute ses conseils. A Reims, il m’a évité de commettre des erreurs. » Plus récemment, en janvier, alors qu’il tenait meeting dans sa circonscription de Mugron (Landes), Benoît Hamon confirmait : « C’est une personne qui a beaucoup compté dans mon histoirepolitique. »
M. Emmanuelli avait apporté son soutien à Benoît Hamon lors de la primaire de la gauche, bien qu’il critiquât le concept de primaires ouvertes. M. Emmanuelli avait également souligné, dans une courte déclaration à une journaliste de Sud Ouest confirmée à l’AFP, n’être « pas du tout d’accord avec son projet de revenu universel », qu’il jugeait « déresponsabilisant ».
Hommage de Hollande et réactions des hommes politiques
Le président de la République, François Hollande, a salué dans un communiqué la mémoire de l’ancien ministre, « une belle figure morale » :
« Henri Emmanuelliétait un homme droit. Socialiste de cœur, de raison et d’action, il a exercé les plus hautes fonctions sans jamais transiger avec ses idées, ni avec ses principes. (…) Au gouvernement entre 1981 et 1986, il a incarné la gauche au pouvoir, rigoureuse dans la gestion, solide sur ses valeurs, ambitieuse dans sa volonté.
« Il exprimait ses convictions avec fermeté parfois avec rudesse, toujours avec sincérité, il avait une grande exigence de justice et d’égalité. Il s’exprimait avec liberté mais toujours en fidélité avec sa famillepolitique. »
Benoît Hamon s’est montré très ému à l’annonce de la mort de M. Emmanuelli. En déplacement à Bruxelles, le candidat socialiste à l’élection présidentielle a rendu hommage à celui qu’il considère comme un de ses modèles politiques :
« Il a eu un rôle extrêmement important pour moi, pour ce que je suis. Je lui dois beaucoup, il était plus âgé que moi, mais il était pour moi comme un frère, une âme sœur.»
« La mer a emporté le rocher »
Une personnalité « exigeant(e) mais fidèle aux valeurs de la gauche » pour Jean-Marc Ayraut ; « un homme de conviction » pour Michel Sapin ; « une grande conscience de gauche et l’ardent avocat d’un socialisme exigeant et ambitieux » pour Najat Vallaud-Belkacem : le gouvernement a aussi salué M. Emmanuelli.
« Henri Emmanuelli nous quitte. La mer a emporté le rocher », a réagi Jean-Luc Mélenchon, ex-compagnon de route de l’ancien président de l’Assemblée.
A droite, Alain Juppé a qualifié M. Emmanuelli, qui était toujours président du conseil départemental des Landes, d’« adversaire politique, dur et parfois même un peu sectaire ». Mais selon le maire de Bordeaux, « Henri Emmanuelli était aussi un homme politique qui savait assumer ses responsabilités jusqu’au bout ».
Une « figure incontournable de la vie politique »
Bernard Accoyer, le secrétaire général des Républicains, a salué dans un communiqué une « figure incontournable de la vie politique de notre pays depuis quarante ans ».
« Homme de gauche, républicain exigeant, élu de conviction et militant dans l’âme, il a toujours défendu ses idées avec toute la passion et l’énergie que l’on lui connaissait. Sa voix aura marqué de nombreux débats parlementaires. »
François Bayrou, le maire de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, département voisin des Landes, a aussi tweeté un hommage : « Henri Emmanuelli était un combattant. Pour ses idées, qu’il défendait sans jamais céder, et pour les Landes. À ces deux titres, respect ! »
« C’était un homme empreint d’humanité et toujours soucieux de l’intérêt général », a salué Christian Estrosi, président Les Républicains de la Provence-Alpes-Côte d’Azur.