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Syrie: une question « de semaines »

décembre 13, 2012
La chute du régime du président syrien Bachar el-Assad pourrait n’être qu’une question de « semaines », a déclaré aujourd’hui à l’AFP le ministre irakien des Finances, dont le pays a jusqu’ici évité toute prise de position publique au sujet du conflit syrien. « Il y a une réelle accélération concernant l’attention portée à la Syrie par la communauté internationale (…), une véritable inquiétude au sujet de l’utilisation d’armes chimiques » a affirmé le ministre, Rifaa al-Issawi, en marge d’une réunion avec le Fonds monétaire international à Amman. « J’ai personnellement l’impression que (…) les changements (en Syrie) auront lieu d’ici peu », a ajouté M. Issawi.
« Je crois, personnellement (que c’est une question) de semaines », a-t-il précisé relevant qu' »à présent les combats ont lieu aux alentours de l’aéorport de Damas (…) on a l’impression qu’il y a une accélération ».

Le ministre irakien, de confession sunnite comme la majorité des rebelles syriens, a également estimé les combats dans la région de Damas étaient une indication que le changement pouvait être proche, notant une accélération des efforts internationaux visant le régime du président Assad. Ses propos interviennent alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, dont le pays est le grand allié de Damas, a estimé que le régime syrien perdait « de plus en plus » le contrôle du pays et qu’une victoire de l’opposition dans ce conflit n’était pas à exclure. Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a lui aussi déclaré jeudi que le régime syrien « se (rapprochait) de l’effondrement », qui « n’est qu’une question de temps ».

La Syrie est en proie à un conflit déclenché en mars 2011 par une révolte populaire contre le pouvoir qui s’est transformée en rébellion armée face à une répression sanglante. Les violences ont fait en près de 21 mois plus de 42.000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

 
Lefigaro.fr avec AFP

Nouakchott a accepté de livrer à la Libye l’ancien pilier du régime Senoussi

mars 21, 2012

La Mauritanie a accepté « de livrer » à la Libye Abdallah  al-Senoussi, ex-pilier du régime Kadhafi arrêté à Nouakchott, a déclaré mercredi  à la presse Nasser al-Mannaa, conseiller et porte-parole du gouvernement libyen,  avant de quitter la capitale mauritanienne.

« Nous avons obtenu l’accord de la Mauritanie de livrer Senoussi à la Libye où  il jouira d’un jugement équitable.  Aucune date n’a été définie pour cela, mais  ce sera très prochainement », a déclaré al-Mannaa.

« Nous respectons les procédures judiciaires propres à la Mauritanie qui  prendra le temps de les accomplir.  Mais ce sera une simple question de temps »,  a-t-il ajouté.

M.  al-Mannaa faisait partie de la délégation libyenne arrivée lundi à  Nouakchott pour réclamer l’extradition de Senoussi, ex-chef des renseignements  libyens, conduite par le vice-Premier ministre Moustapha Bou Chagour, qui a  rencontré mardi le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Avant de quitter Nouakchott, M.  Chagour a simplement déclaré aux  journalistes qu’il était « très optimiste » concernant l’extradition de Senoussi  vers la Libye.

La veille, après son entretien avec M.  Aziz, il avait écrit sur son compte  Twitter: « J’ai rencontré le président de la République mauritanienne et il a  accepté l’extradition de Senoussi vers la Libye ».

Une source mauritanienne proche du dossier, interrogée par l’AFP, avait  rétorqué que « Nouakchott n’est pas pressé, dans ces cas, il faut respecter des  normes et des procédures » et « la Mauritanie prendra tout son temps ».

Outre celle de la Libye, M.  Senoussi, arrêté le week-end dernier à  l’aéroport de Nouakchott, fait aussi l’objet d’une demande d’extradition de la  France pour son rôle dans l’attentat contre un avion d’UTA en 1989, ainsi que  d’une demande de remise de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes  contre l’humanité.

Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir  en Libye, a promis à la Mauritanie des « liens étroits » entre les deux pays si  Nouakchott autorise l’extradition en Libye de Senoussi.

« Toute initiative en ce sens constituera dans l’avenir un fondement des liens  étroits entre les deux peuples frères », a déclaré M.  Abdeljalil dans une brève  déclaration à l’agence officielle libyenne Lana.

La source proche du dossier interrogée par l’AFP a confirmé que pendant son  séjour, la délégation libyenne a reçu l’autorisation de rendre visite à Senoussi  dans sa prison « pour s’assurer de son identité », mais qu’elle « n’a pas été  autorisée à l’interroger ».

« Le haut responsable du système Kadhafi constituait un danger, non seulement  pour son pays, mais également pour toute la région », a ajouté cette source.  « Ce  danger est maintenant écarté, c’est pourquoi la Mauritanie s’est investie pour  son arrestation qui doit servir toute la région et même au-delà », a-t-elle dit.

Jeuneafrique.com avec AFP