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Un handicapé, sa femme enceinte et leur fille morts dans un raid à Gaza

mai 19, 2021
Un handicape, sa femme enceinte et leur fille morts dans un raid a Gaza
Un handicapé, sa femme enceinte et leur fille morts dans un raid à Gaza© AFP/SAID KHATIB

Eyad Saleha, un Palestinien en fauteuil roulant, Amani, sa femme enceinte, et Nagham, leur fille de trois ans, ont péri dans un raid israélien mercredi dans la bande de Gaza, selon les autorité locales, devenant les dernières victimes de l’escalade entre le Hamas et Israël.

Agé de 33 ans, Eyad Saleha attendait de casser la croûte en fin de journée lorsqu’un missile a frappé la maison familiale de Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, réduisant en morceaux l’arche du salon où les pièces déchiquetées d’un vélo rouge gisent au milieu des décombres.

Dans le réfrigérateur, une fine couche de poussière grise recouvre un bol de tomates fraîches après la frappe.

L’armée israélienne pilonne la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a lancé le 10 mai des salves de roquettes en soutien aux centaines de Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est.

Selon un bilan du ministère de la Santé à Gaza, au moins 227 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes, incluant 64 enfants, depuis le 10 mai.

L’armée israélienne affirme que de nombreux combattants du Hamas font partie des victimes tout en reconnaissant des « dommages collatéraux ». En Israël, les autorités chiffrent à 12 le nombre de morts, dont un enfant de six ans, dans les tirs de roquettes palestiniens.

Mercredi, la frappe a fendu la résidence familiale des Saleha, en bord de mer, à Deir al-Balah, détruisant les trois pièces et fauchant trois vies, celles d’Eyad, de son épouse Amani et de leur fille Nagham, selon le ministère local de la Santé.

« Mais qu’est-ce que mon frère a fait ? Il ne faisait que passer (ses jours) dans son fauteuil roulant », a dit à l’AFP Omar Saleha, affirmant que son frère, en chaise roulante depuis 14 ans, n’était pas un combattant.

« Qu’est-ce que sa fille a fait ? Et sa femme ? Il se préparait à manger », a-t-il ajouté, disant qu’il était avec des voisins au moment de la « frappe aérienne israélienne ».

Contactée par l’AFP au sujet de cette frappe, l’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat. Mais elle estime que des Palestiniens de Gaza ont perdu la vie dans des tirs de roquettes palestiniens tombées dans l’enclave.

« Tuer des innocents, chez eux, et même le foetus dans le ventre de sa mère est un crime », a déclaré un responsable au ministère de la Santé à Gaza, Youssef Abou al-Rich.

Oum Eyad, la mère d’Eyad, n’était pas à la maison familiale quand la frappe a décimé la famille. Elle s’était réfugiée chez son frère dont la maison était, selon elle, plus sûre.

Eyad, a dit la mère, « priait pour un retour au calme et il est mort en attendant l’arrivée d’un nouveau-né ».

par Le Point avec AFP

Syrie: des avions de la base frappée par les États-Unis ont mené des raids (OSDH)

avril 7, 2017

Beyrouth – Deux avions militaires ont décollé de la base aérienne syrienne frappée vendredi par les Etats-Unis et ont mené des raids dans les environs, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les appareils « ont décollé depuis la base d’Al-Chaayrate, qui est de nouveau en partie en service, et ont frappé des cibles près de Palmyre » dans le centre de la Syrie, selon l’OSDH.

Le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane, n’était pas en mesure d’indiquer si les avions étaient syriens ou russes, mais il a assuré qu’ils avaient visé des zones contrôlées par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la province centrale de Homs.

Réagissant à une attaque chimique présumée imputée au régime syrien qui a fait 86 morts mardi dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun, au nord-ouest de la Syrie, les Etats-Unis ont tiré tôt vendredi 59 missiles de croisière Tomahawk vers la base d’Al-Chaayrate depuis deux navires américains en Méditerranée.

Les services de renseignement des Etats-Unis avaient établi que les avions syriens ayant mené l’attaque étaient partis de cette base, connue comme un lieu de stockage d’armes chimiques avant 2013, selon le Pentagone.

Une source militaire syrienne avait indiqué à l’AFP que l’armée avait eu vent de l’action américaine et avait « pris des précautions » notamment en déplaçant des avions de la base aérienne visée.

Selon le Pentagone, environ 20 avions ont été détruit mais la piste est restée intacte.

Romandie.com avec(©AFP / 07 avril 2017 21h50)

Yémen: des dizaines de morts et blessés dans des raids aériens de la coalition arabe à Sanaa

octobre 8, 2016

Sanaa – Des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées samedi au Yémen dans des raids aériens menés par la coalition arabe qui soutient les forces gouvernementales, ont annoncé les rebelles chiites Houthis sur leur site Sabanews.net.

Des avions de la coalition ont mené leurs raids contre une salle dans la capitale, contrôlée par les rebelles, où plusieurs personnes étaient réunies en milieu d’après-midi pour présenter leurs condoléances pour la mort du père du ministre de l’Intérieur, Jalal al-Rouichène, a ajouté Sabanews.net.

Des dizaines de citoyens sont tombés en martyrs ou ont été blessés dans cette attaque de l’aviation (…) saoudo-américaine, ont poursuivi les rebelles sur leur site, en référence à la coalition arabe sous commandement saoudien, qui opère au Yémen depuis plus de 18 mois.

Ils n’ont cependant pas précisé si M. Rouichène ou d’autres personnalités étaient présentes au moment de l’attaque.

Le général Jalal al-Rouichène, qui avait été nommé ministre de l’Intérieur par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, est resté en poste après que les Houthis ont conquis la capitale Sanaa en septembre 2014 dans le cadre de leur coup de force contre M. Hadi, aujourd’hui exilé en Arabie saoudite.

Aucune indication n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur le nombre exact des personnes tuées ou blessées.

Romandie.com avec(©AFP / 08 octobre 2016 16h20)

Avancée de l’EI en Syrie malgré les raids russes et de la coalition

octobre 9, 2015

Beyrouth – Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a réussi vendredi une avancée éclair près d’Alep en Syrie, profitant de la confusion générale suscitée par les frappes russes dans les régions tenues par les rebelles dans le pays en guerre.

Sur un autre front, l’armée syrienne, revigorée par les frappes de son allié russe et du Hezbollah chiite libanais, a intensifié sa chasse aux rebelles dans des régions du nord-ouest où les combattants de l’EI ne sont pas présents.

Dans cette guerre complexe impliquant une multitude d’acteurs, l’EI qui contrôle la moitié du territoire syrien, est la cible des raids de Moscou qui frappe aussi d’autres groupes hostiles au régime, et de ceux de la coalition menée par les Etats-Unis qui ne parvient pas à neutraliser le groupe jihadiste.

L’intervention le 30 septembre dans le conflit de Moscou, un allié du régime syrien de Bachar al-Assad, est critiquée par l’Occident qui l’accuse de vouloir secourir M. Assad, qui était en mauvaise posture, plutôt que de combattre les jihadistes.

La France, qui a mené une deuxième frappe contre l’EI dans son fief de Raqa (nord-est), a réitéré les critiques occidentales affirmant que 80 à 90% des frappes russes ne ciblaient pas en priorité l’EI.

En lançant sa campagne aérienne, le Kremlin a annoncé qu’elle visait à combattre l’EI et les autres groupes terroristes, terme par lequel il désigne tous les opposants d’Assad sur le terrain.

Et depuis, la polémique n’a cessé d’enfler sur les cibles russes, les Etats-Unis et leurs alliés accusant Moscou de viser des groupes rebelles modérés qu’ils soutiennent et de chercher à voler au secours d’Assad dénoncé comme un tyran par Washington.

– Confusion des rebelles –

L’Otan, qui n’est pas directement impliquée dans le conflit, a qualifié l’engagement militaire russe d’escalade inquiétante.

Les bombardements russes qui frappent les positions rebelles dans plusieurs provinces semblent même profiter à l’EI, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le groupe jihadiste a avancé rapidement au nord d’Alep après avoir chassé au prix de violents combats nocturnes des groupes rebelles rivaux de plusieurs localités, au nord de cette deuxième ville de Syrie, a indiqué l’ONG en faisant état de dizaines de morts.

L’EI n’a jamais été aussi proche de la ville d’Alep, c’est sa plus grande avancée vers la métropole, à indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’ONG qui dispose d’un large réseau de sources dans le pays.

Il se trouve désormais à une vingtaine de km d’Alep, notamment près de la zone industrielle de Cheikh Najjar, qui ouvre directement sur la partie de la ville contrôlée par le gouvernement.

Le groupe jihadiste profite de la confusion parmi les rebelles frappés par les Russes dans plusieurs provinces. Il a avancé sans qu’il ne soit inquiété par aucune frappe, a ajouté M. Abdel Rahmane.

– Un général iranien tué –

Toujours dans la région d’Alep, un haut commandant des Gardiens de la révolution iraniens, le général Hossein Hamedani, a été tué jeudi par l’EI selon Téhéran, principal allié régional de Damas qui a 7.000 membres de cette armée d’élite en Syrie.

Les bombardements russes, mais aussi l’appui crucial du Hezbollah libanais au sol, ont ragaillardi l’armée du régime qui subissait revers après revers depuis le début de l’année notamment dans la province d’Idleb (nord-ouest), perdue en entier au profit des rebelles et d’Al-Qaïda.

Les troupes d’Assad ont ainsi lancé mercredi une vaste offensive pour reprendre le territoire perdu, avançant depuis dans des secteurs dans les provinces de Hama (centre) et de Lattaquié (ouest), un des principaux fiefs du régime.

La campagne vise en premier lieu à protéger le territoire du régime dans ces deux provinces, puis de contre-attaquer pour reprendre Idleb en remontant vers le nord, selon M. Abdel Rahmane.

Parmi les fronts les plus chauds figure Sahl al-Ghab, une plaine stratégique à Hama divisée entre régime et rebelles. Les insurgés avaient avancé ces derniers mois dans cette zone menaçant Lattaquié mais ils sont actuellement visés par les frappes russes.

Déclenché en mars 2011 par une révolte populaire brutalement réprimée, le conflit s’est mué en guerre ouverte qui a fait plus de 240.000 morts, poussé à la fuite plusieurs millions de Syriens et provoqué une grave crise migratoire qui a touché surtout l’Europe.

Romandie.com avec(©AFP / 09 octobre 2015 13h23)

Le colonel Kadhafi, 42 ans de pouvoir, inflexible face aux raids

juin 27, 2011

Mouammar Kadhafi gouverne la Libye d’une main de fer depuis bientôt 42 ans et pourrait devenir lundi le deuxième chef d’Etat poursuivi par la Cour pénale internationale après le Soudanais Omar el-Béchir, plus de 3 mois après le début des raids menés par une coalition internationale.

Faisant face à une insurrection sans précédent qui dure depuis plus de quatre mois, le colonel Kadhafi, 69 ans, plus ancien dirigeant arabe et africain, s’accroche toujours au pouvoir, malgré la pression internationale et les bombardements de l’Otan.

Né, selon sa propre légende, sous une tente bédouine dans le désert de Syrte le 7 juin 1942, Mouammar Kadhafi, fils de berger de la tribu des Gaddafa, reçoit une éducation religieuse rigoureuse avant d’entrer dans l’armée en 1965.

Il a 27 ans quand il renverse le vieux roi Idriss le 1er septembre 1969, sans qu’une goutte de sang ne soit versée.

En 1977, il proclame la « Jamahiriya », qu’il définit comme un « Etat des masses » qui gouvernent par le biais de comités populaires élus, et s’attribue le seul titre de « Guide de la révolution ». Son pouvoir reste intact.

Son style de vie, ses tenues traditionnelles, sa façon fantasque d’exercer le pouvoir sur cet immense et riche pays pétrolier peu peuplé, apparaissent incongrus et imprévisibles pour les Occidentaux, mais aussi pour les Arabes.

En saharienne kaki, en uniforme militaire chamarré d’or ou en gandoura, la robe des Bédouins, Kadhafi aime recevoir sous la tente, à Syrte ou dans la cour de la caserne Bab El Azizia, à Tripoli.

Séducteur, il apprécie la compagnie féminine. Entouré souvent par des femmes en tenue de soldat, ses « amazones », il se nourrit frugalement, notamment de lait de chamelle.

Personnage théâtral, il se singularise par des actes et des propos qui ont amusé le monde, distribuant les affronts à ses pairs arabes ou émettant des théories très personnelles sur l’histoire et les hommes.

Lors d’un sommet arabe en 1988, on le voit la seule main droite gantée de blanc. Il explique qu’il veut ainsi éviter de serrer des « mains tachées de sang ». Au sommet suivant, il se trouve à côté de l’ex-roi saoudien Fahd. Fumant un gros cigare, il se tourne ostensiblement vers son voisin chaque fois qu’il exhale la fumée.

Son Livre vert, instituant la « Jamahiriya », affirme que la démocratie ne peut être établie par les urnes. « Les élections, c’est une mascarade », dit-il.

Dans les années 1990, Kadhafi, affaibli sur la scène mondiale, déçu par ses partenaires arabes, se tourne vers le continent noir.

Elu à la tête de l’Union africaine début 2009, il donne le ton de sa présidence en demandant à ses pairs de l’appeler désormais « Roi des rois traditionnels d’Afrique ». Après une année chaotique où ses prises de position dissonantes brouillent l’image de l’institution, il cède la place au président du Malawi.

Traité pendant des décennies de chef d’un Etat « terroriste », il décide de se réconcilier avec l’Occident.

En 2003, à la surprise du monde entier, il annonce le démantèlement de ses programmes secrets d’armement. Il reconnaît ensuite la responsabilité de son pays dans les attentats contre un avion américain au-dessus de Lockerbie, en Ecosse (270 morts en 1988) et un avion français au Niger (170 morts en 1989), et verse des indemnisations aux familles des victimes.

L’ex-paria s’ouvre enfin à l’Occident. Kadhafi reçoit les dirigeants occidentaux, tandis qu’à l’étranger on lui déroule le tapis rouge, comme à Paris et plus récemment à Rome, suscitant des polémiques.

Fort de son pétrole, il réussit en 2008 à solder son passé avec l’Italie en obtenant des excuses et des dédommagements de Rome pour la période coloniale.

Plus récemment, il fait plier la Suisse qui lui présente ses excuses, un an après l’arrestation de son fils Hannibal pour des violences sur ses domestiques.

Et il accueille triomphalement Abdelbasset al-Megrahi, condamné pour l’attentat de Lockerbie, libéré pour raison de santé.

Jeuneafrique.com avec AFP