La première séance de travail entre les différents acteurs du dialogue politique ivoirien devait avoir lieu ce mardi. Elle a finalement été reportée au 27 décembre. Un délai supplémentaire a été accordé aux partis politiques afin qu’ils déposent leurs propositions de thèmes à débattre.
Faux départ pour le dialogue politique ivoirien. Prévu ce mardi 21 décembre, la première séance de travail entre les représentants des partis politiques ivoiriens est reportée au lundi 27 décembre. La raison ? Certains n’ont toujours pas transmis au gouvernement leurs propositions de thèmes à débattre, alors que la date butoir avait initialement été fixée au vendredi 17 décembre.
« Cette étape étant un préalable au démarrage des travaux en comité restreint, un cadre de discussion approfondie, les structures concernées sont invitées à mettre tout en œuvre en vue de respecter ce délai », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, dans un courrier transmis aux partis.
Rencontre entre Gbagbo et HKB
Vagondo Diomandé a été désigné par le Premier ministre Patrick Achi pour représenter le gouvernement lors de cette cinquième phase du dialogue politique incluant également des organisations de la société civile. Au cours d’une cérémonie à la primature en début de semaine dernière, ce dernier s’était réjoui d’une « nouvelle étape » dans ce processus de dialogue « ouvert, transparent et inclusif » plusieurs fois interrompu ou boycotté par le passé, auquel tous les partis d’opposition ont répondu présents.
Des représentants du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI d’Henri Konan Bédié seront autour de la table. Les deux anciens chefs de l’État se sont par ailleurs entretenus ce lundi soir à Abidjan, au domicile d’HKB. Les deux alliés ont-ils parlé de l’organisation de ce dialogue politique qui doit notamment permettre de préparer les élections locales prévues en 2023 ? Officiellement, non. Il s’agissait simplement « d’une visite fraternelle » pour se souhaiter de bonnes fêtes.
L’hémorragie de la livre turque face au dollar pose le plus sérieux défi économique à la Turquie de Recep Tayyip Erdogan depuis la crise financière de 2001. Les raisons sont à la fois conjoncturelles et structurelles.
Le 10 août, déjà baptisé « Vendredi noir » par des économistes, a vu la livre perdre quelque 16% de sa valeur face au dollar, une débâcle accélérée par un tweet de Donald Trump annonçant le doublement des taxes à l’importation sur l’acier et l’aluminium turcs.
M. Erdogan a tenté lundi de rassurer les marchés en affirmant que les fondements de l’économie turque étaient « solides ».
Mais les économistes estiment que des explications aux difficultés de la Turquie –17ème puissance économique mondiale qui connaît une forte croissance– sont à rechercher au-delà des politiques économiques du gouvernement.
– Crise avec les Etats-Unis –
Début août, les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre deux ministres de M. Erdogan pour protester contre l’emprisonnement d’un pasteur américain, Andrew Brunson. Ankara a répliqué avec des mesures similaires.
Cette crise entre deux membres importants de l’Otan, la plus grave en plus de 40 ans, a donné des sueurs froides aux investisseurs et a provoqué une chute de la livre turque face au dollar la semaine dernière.
Le tweet de M. Trump sur le doublement des taxes vendredi n’a fait qu’aggraver la situation.
Les sanctions américaines « assèchent le flux de capitaux » en direction de la Turquie, souligne Capital Economics.
Avant même la crise avec les Etats-Unis, des économistes mettaient en garde contre l’imminence d’une tempête financière. C’est d’ailleurs pour la devancer que M. Erdogan a avancé à juin dernier des élections prévues en 2019, estiment les observateurs.
Le président turc a été confortablement réélu pour un mandat de cinq ans aux prérogatives renforcées.
Les tensions entre Ankara et Washington « n’ont fait qu’exacerber » une crise économique émergente, décrypte Paul T. Levin, directeur de l’Institut des études turques à l’université de Stockholm.
Les problèmes structurels de la Turquie sont illustrés par une forte inflation qui a atteint près de 16% en glissement annuel en juillet et un déficit des comptes courants qui ne cesse de se creuser.
– Politique hétérodoxe –
M. Erdogan a bâti une grande partie de sa popularité depuis son arrivée au pouvoir en 2003 sur une forte croissance et des grands projets d’infrastructures qui ont transformé le pays.
Les économistes décrivent le président turc comme un partisan de la « croissance à tout prix ». A commencer par celui d’un fort endettement.
M. Erdogan provoque régulièrement des haussements de sourcil en soutenant des thèses à rebours de la pensée économique classique. Il affirme par exemple que baisser les taux d’intérêt fait baisser l’inflation, alors que la plupart des économistes défendent l’inverse.
« Il était évident depuis un certain temps (…) que la mauvaise gouvernance économique finirait par avoir des conséquences », souligne M. Levin.
La banque centrale de Turquie est censée être indépendante, mais de nombreux économistes considèrent qu’elle est de plus en plus sous la pression de M. Erdogan.
Sa décision de ne pas relever ses taux d’intérêt le mois dernier en dépit d’une forte hausse de l’inflation a sidéré les marchés.
La banque centrale a annoncé lundi une série de mesures pour rassurer les investisseurs, notamment des facilités pour les liquidités, mais elle n’a pas mentionné les taux.
« Les mesures concernant les liquidités ne s’attaquent pas au problème principal qui est la chute de la livre », souligne Konstantinos Anthis, analyste pour ADS Securities.
– Equipe économique –
Les élections de juin ont marqué une refonte de la politique en Turquie. Le pays est passé à un système hyperprésidentiel qui concentre dans les mains du chef de l’Etat tous les pouvoirs exécutifs.
M. Erdogan n’a pas gardé dans son gouvernement le vice-Premier ministre Mehmet Simsek, une figure respectée et appréciée des marchés.
Il a en outre confié les manettes de l’économie à son gendre relativement inexpérimenté, Berat Albayrak, bombardé ministre du Trésor et des Finances. Sa nomination a été accueillie par une chute de la livre.
« C’est sans aucun doute l’absence d’une réponse rapide, ferme et rationnelle de la part des autorités turques qui a envoyé la livre dans les abysses », note M. Levin.
Culte de l’élégance, audace stylistique, osmose entre l’être et le paraître : les fous de la sape – ou sapeurs – en imposent. Sur la Toile ou dans la presse, ces néo-dandys, influents et inspirants, dessinent une allure masculine qui tient autant de l’art ou de la science que de la mode. Voici cinq bonnes raisons de convertir votre homme à la sapologie.
L’art de la sape rend la vie plus gaie
Comme se plaisent à le répéter les sapeurs de Kinshasa ou de Brazzaville, « les Occidentaux ont inventé le vêtement, les Congolais l’art de se vêtir ». « La sape est une échappatoire à la dureté de la vie, à la misère, aux difficultés du quotidien. Chez nous, c’est aussi un contre-pouvoir, une façon d’exister », explique le Bachelor. Membre émérite de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), il est le premier Congolais à avoir fait de sa passion une marque, Connivences, lancée en 2005. Véritable hymne à la vie, le « sapeur complet » n’hésite pas à faire péter les couleurs, « car à quoi ça sert de naître si on ne te voit pas ? » interroge le Bachelor. Un argument imparable, qui renvoie à la deuxième bonne raison d’intégrer la sape dans le placard de votre chéri.
Le sapeur en impose avec classe
Le Bachelor en plein relooking avec Francis, venu s’acheter son costume de sapeur pour le mariage d’un ami.
Photo Stéphanie O’Brien
Voyant ou visible ? Élégant ou extravagant ? La réponse est dans l’œil de celui qui regarde, pas dans celui du sapeur. Seule certitude : le dandy ne passe jamais inaperçu et c’est bien là son but. « En attirant le regard, je crée un lien avec l’autre. Ça n’est pas pour choquer, mais pour interpeller », affirme le Bachelor, qui, profession oblige, sort sur son « 32 » tous les jours de l’année. Imprimés, en total look ou en demi-Dakar (une couleur coupée par une autre), l’important c’est d’oser, d’expérimenter et, au fil du temps, de se construire son propre style. Longtemps confinée à des cercles d’hommes originaires d’Afrique centrale, la sapologie écrit depuis les années 2010 une autre page de son histoire avec une génération cosmopolite et métissée. Devenue tendance, la vague « black dandy » gagne même le secteur très codifié du mariage. Réputé pour ses complets colorés, le Bachelor rhabille des cortèges entiers de témoins qui, le temps d’une journée, se glissent dans la peau de sapeurs. Pour votre couple, c’est la promesse d’un album de mariage haut en couleur.
Le sapeur est un philosophe
Culturelle, politique et branchée, la sape n’est pas qu’un phénomène de mode, c’est aussi une philosophie. Eh oui ! Car, au fond, l’homme qui se sape est un penseur. Il cherche à définir sa place dans le monde et à trouver l’osmose entre l’être et le paraître. Entre Socrate et Épicure, il y a donc… le sapeur ! Alors si vous êtes désespérée par les lectures un peu limitées de votre petit ami, initiez-le à la fringue et offrez-lui ModeMen, du tailleur, blogueur et dandy Julien Scavini (1). Passez ensuite à la littérature, avecBlack Bazar, d’Alain Mabanckou (2), auteur congolais qui décrit en détail le quotidien de ses compatriotes sapeurs. Si la lecture n’est pas son truc, vous pouvez le mettre en condition en visionnant Black Dandy, le documentaire d’Ariel Wizman diffusé sur Canal+ en mars 2015. À inscrire également à votre agenda du week-end : l’exposition « Le Bord des Mondes » au Palais de Tokyo (3), avec un space dédié à la sape.
Le sapeur s’aime, donc il aime son prochain (et surtout vous)
En apparence amoureux de lui-même et souvent accusé d’égocentrisme, un vrai sapeur – le philosophe – est un homme qui apprend à se connaître et donc à s’aimer. Quels que soient son âge, son origine ou sa profession, un homme élégant suscite l’admiration. Car bien porté, le vêtement rend beau et donne confiance en soi. Sans tomber dans le culte de la personnalité, cette satisfaction de soi-même se traduit bien souvent par un relationnel plus heureux et plus ouvert. Bref, aux côtés d’un sapeur, la vie gagne en saveurs. Veillez quand même à ne pas ajouter trop de piment, car l’addition pourrait se révéler salée.
Le sapeur est un homme unique
Sapeur, jamais copieur ! Chacun doit être unique. Au Congo et dans les cercles africains d’Europe, la sapologie donne lieu à des concours de « petits et de grands frères » qui défilent avec style, dans les tenues les plus inimaginables. Dans la petite boutique Connivences, dans laquelle il n’y a ni réassort ni production de masse (5 unités par modèle de costume et pas une de plus), on assume tout. « Pour nous, même la touche de mauvais goût compte. On la maîtrise, on l’assume, on la sublime. On cultive ce petit grain de folie qui nous rend unique. » Donc si votre chéri pense que la condition de l’homme se résume aux jeans-baskets ou au complet gris, marine ou noir, abonnez-le à ces quelques blogs : The Sartorialist, Guerreisms, MrPorter, Julien Scavini, Artcomefirst, Sodandy.com.
Les stars de la sape :
En images
Pharrell WilliamsSurpris de recevoir le prix du style ? Pharrell Williams est pourtant bel et bien une icône du néo-dandysme. (Elle Style Awards, Londres, février 2014.)
Photo Abaca
Ariel WizmanJournaliste, comédien, DJ, et surtout dandy 24 heures sur 24 : Ariel Wizman maîtrise la sape comme personne. (Inauguration du Mandarin Oriental, Paris, 2011.)
Photo Abaca
Pitti Uomo, FlorenceLe pantalon jaune paille, la chemise rose pâle et les chaussures à glands…. sans oublier le cigare, autre accessoire incontournable des sapeurs et dandys. (Florence, Pitti Uomo printemps-été 2015.)
Photo Imaxtree
Shaka MaidohShaka Maidoh et son associé Sam Lambert incarnent la génération de stylistes qui marient art, design visuel et mode. Ici en photo dans les rues de Paris pendant les défilés de la mode homme printemps-été 2015.
Photo Imaxtree
Les dix commandements du néo-sapeur
Si vous êtes maintenant convaincues (et surtout votre chéri) que l’art de la sape a du bon, voici les dix commandements du néo-dandy.
Les couleurs tu vénéreras : toutes, sans exception. Retenez que c’est en osant qu’on apprend. Total look ou pas, on peut porter de la couleur toute l’année, même en hiver. Surtout en hiver !
Les imprimés tu oseras : indissociables de la couleur, les imprimés font partie de l’ADN du dandy. Vichy, cachemire, prince-de-galles, écossais, liberty, wax, rayures : il suffit de quelques centimètres de motifs pour changer toute une tenue.
La chaussure tu soigneras : c’est le b.a.-ba de la mode masculine, quel que soit votre style vestimentaire.
Blogueur, personal shopper et styliste, Louis Philippe de Gagoue est un alchimiste de la mode. Sapeur au style punk asiatique, le jeune homme ose tous les mélanges, comme le prouve son blog.
Photo Dadi Xcs K
Le culte de la chaussette tu pratiqueras : dans la sape, rien n’est laissé au hasard. Colorée, avec ou sans motifs, la chaussette doit attirer le regard (voir notre article : Messieurs, ce que vos chaussettes disent de vous).
Le nœud de cravate et le papillon tu maîtriseras : un homme qui porte le costume – surtout le trois-pièces – doit maîtriser les différents types de nœuds. Pour les débutants, voir les tutos sur le site Tous-les-nœuds-de-cravate.com
Luxe et vintage tu mélangeras : si les marques de luxe doivent beaucoup aux sapeurs qui ne rechignent pas à la dépense, la nouvelle tendance est de marier luxe, marques pointues et pièces vintage.
Chapeaux et lunettes tu collectionneras : Il n’y a pas que les chanteurs qui ont le droit de porter le chapeau. Casquette, bob, pork pie, panama Montecristi, trilby, Hatteras… il y en a forcément un pour vous. Variez les lunettes, solaires ou de vue, en fonction des occasions.
Canne ou parapluie tu sortiras : sortis à bon escient, ces deux accessoires déringardisés par les néo-dandys vous classeront directement dans la catégorie pro.
Ton style tu affirmeras : il ne suffit pas de copier les sapeurs pour en devenir un. Cultiver son style est un art de vivre que l’on construit patiemment.
Les autres sapeurs tu respecteras : n’oubliez pas que la sapologie est une façon de voir la vie et de se positionner face aux autres mais pas contre les autres. Faire envie mais ne pas être envieux, voilà toute la nuance.
Quelques marques pour démarrer votre shopping : la chapellerie Traclet, qui offre le plus grand choix de couvre-chefs sur le Net, le tailleur Nefer pour ses vestes en wax sur-mesure, la boutique Connivences et son festival de couleurs, De La Sébure pour ses pantalons et chemises slim en bazin et en wax, Vicomte A pour le côté old school, Lamine Diasse pour ses costards flamboyants, Avec Ces Frères pour la touche trendy, Ozwald Boateng pour investir dans l’indémodable, Julien Scavini pour s’offrir des chemises de tailleur, Howards et ses accessoires, la friperie du Comptoir Général pour sa sélection vintage et ses pièces de petits créateurs.
Du pur désir charnel à la recherche de Dieu ou se soulager d’une migraine, il y a au moins 237 raisons de faire l’amour, affirme une étude publiée aux Etats-Unis, remettant en question le stéréotype selon lequel hommes et femmes diffèrent quand il s’agit du sexe.
Hommes et femmes partagent en effet les mêmes motivations pour avoir des relations sexuelles, selon cette recherche qui paraît dans les « Archives of Sexual Behavior » du mois d’août.
20 des 25 principales raisons citées par les participants étaient les mêmes pour les 2 sexes avec, au premier rang de la liste, l’attraction physique, suivie par le désir d’avoir du plaisir et de se sentir bien.
L’étude a été effectuée auprès de 1.549 étudiants âgés pour la plupart de 18 à 22 ans de l’Université du Texas (sud-ouest) et est basée sur les réponses à un questionnaire détaillant 237 raisons pour lesquelles les gens font l’amour.
Le besoin d’« exprimer son amour » ou « de montrer son affection » figure également dans les 10 premières motivations pour avoir des relations sexuelles chez les hommes comme chez les femmes.
Cette dimension sentimentale a néanmoins une plus grande préséance chez les femmes pour lesquelles ces raisons apparaissent aux 4ème et 5ème rangs alors que pour les hommes, elles se situent respectivement à la 5ème et 8ème places.
« Cette étude démonte néanmoins le stéréotype selon lequel les hommes font l’amour par pur désir charnel à la différence des femmes surtout motivées par leurs sentiments », soulignent les 2 auteurs de cette recherche, Cindy Meston et David Buss, professeurs de psychologie à l’Université du Texas.
Pour conduire leur étude, les chercheurs avaient tout d’abord demandé à 444 hommes et femmes de 17 à 52 ans d’établir une liste de raisons pour lesquelles, selon eux, les individus font l’amour. Ils en ont finalement retenu 237 qu’ils ont ensuite soumis aux 1.549 étudiants en psychologie ayant participé à cette recherche.
« Nous avons aussi découvert que les gens font l’amour pour un tas d’autres raisons parfois très étonnantes », relève Cindy Meston.
Parmi celles-ci, des participants ont dit avoir eu des relations sexuelles parce qu’ils « s’ennuyaient », pour « avoir une promotion », « célébrer une occasion spéciale », faire disparaître une migraine ou encore « se sentir plus près de Dieu ».
Surprenante dernière raison.
« La plupart des écrits et études indiquent que les personnes religieuses connaissent davantage de problème avec leur sexualité », note-t-elle, ajoutant que certaines théories établissent aussi un lien étroit entre le sexe et la foi religieuse.
Des raisons données pour faire l’amour sont aussi « très choquantes » comme « le désir d’infecter quelqu’un avec une maladie sexuellement transmissible », souligne la chercheuse.
Le désir de procréer ne figure qu’en 55ème position des motivations citées pour avoir des relations sexuelles.
Mieux connaître les motivations conduisant les personnes à faire l’amour devrait permettre d’améliorer l’éducation sexuelle, d’élaborer des stratégies plus efficaces pour combattre la transmission du sida et d’autres maladies vénériennes et de concevoir de meilleurs traitements psychiatriques pour les celles ayant des problèmes sexuels, explique encore Cindy Meston.