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Rama Yade : « Sa grandeur, la France la tient de son influence en Afrique »

décembre 18, 2021
Rama Yade, ancienne secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme (de 2007 a 2009), à Paris, le 10 avril 2019. © Vincent Fournier/JA

Depuis Washington, l’ex-secrétaire d’État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme sous Nicolas Sarkozy conserve un regard affuté sur les débats qui animent la campagne présidentielle française.

Passée par l’Union pour un mouvement populaire (UMP), le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (UDI), elle a mis ses convictions à l’épreuve du pouvoir. L’ancienne secrétaire d’État sous Nicolas Sarkozy s’est démarquée par sa liberté de ton, dénonçant par exemple l’accueil en grande pompe de Mouammar Kadhafi à Paris en 2007, ou soutenant des squatteurs en passe d’être évacués à Aubervilliers.

Ex-aspirante à l’élection présidentielle, elle avait fini par créer son propre mouvement « La France qui ose », en 2017, mais n’était pas parvenue à rassembler le minimum requis de 500 parrainages d’élus pour se présenter. Très critique envers les contradictions de la droite française dans laquelle elle s’ancre pourtant, elle a récemment fait polémique en dénonçant l’abandon de l’antiracisme dans le camp républicain ou en comparant la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale à une « micro-agression ».

Installée à Washington en tant que directrice Afrique du think tank Atlantic Council, elle ne perd pas de vue les enjeux et jeux de pouvoir de l’Hexagone, et n’exclut pas de se remonter sur le ring politique. Candidature de Zemmour, migrations, islam, rapport de la France à l’Afrique… Rama Yade revient pour Jeune Afrique sur les débats qui animent la campagne présidentielle française.

Jeune Afrique : La candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle de 2022 est sous le feu des projecteurs. Que raconte son ascension ?

Rama Yade : Lui-même dit que c’est la baisse des standards et du niveau politique. Cela fait déjà quelques années que le débat se concentre sur les migrants, nouvelle expression qui couvre les immigrés et les réfugiés, sous l’angle de la menace.

A contrario, la question des banlieues, par exemple, a disparu de l’espace public. Ces évolutions et l’obsession identitaire sont la conséquence d’une impuissance politique sur tout le reste : pouvoir d’achat, réindustrialisation du pays, climat… Il profite de ce désordre pour s’imposer, en incarnant une espèce de pessimisme, sans perspectives. C’est dangereux, car ceux qui commencent par s’attaquer aux minorités finissent par s’en prendre à la démocratie.

Comment aborder le sujet de l’immigration plus sereinement ?

Le « grand remplacement » n’existe pas. Qui représenterait la menace ? Les Africains ? On sait que l’Afrique est sous-peuplée et que les Africains migrent d’abord chez eux, à 60 % dans les pays voisins sur le continent. Ce sont des données réelles, mais cela fait trente ans qu’on répète l’inverse. À partir de ces mensonges, on élit des gens, on change la vie politique française et le destin du pays.

IL FAUT DÉSORMAIS S’EXCUSER DE LUTTER CONTRE LES DISCRIMINATIONS OU LE RACISME

Vous avez évoqué la « trahison des républicains qui n’ont pas conservé l’antiracisme au cœur de leur logiciel ». Comment expliquer ce glissement ?

Je parlais des républicains en général, avec un petit « r ». Il n’y a rien de plus républicain que « Black Lives Matter » ou « Me Too », qui poursuivent le combat pour l’égalité des droits. Qu’y a-t-il d’honteux à cela ? Il faut désormais s’excuser de lutter contre les discriminations ou le racisme, sujets qu’on pensait devenus consensuels. Ces fameux républicains étaient censés incarner ce combat. Peut-être ont-ils peur que le mouvement pour l’égalité menace leur position, c’est un révélateur de l’hypocrisie de leurs engagements.

Comment espérez-vous que les présidentiables se saisissent du sujet ?

Le débat tourne plutôt autour de la manière dont on peut éviter d’en parler. Les autres candidats n’en parlent pas. Ils ont peur de perdre des voix, car ils considèrent que le pays adhère aux idées de Zemmour ou de Le Pen. C’est aberrant ! Des histrions médiatiques font passer les Français pour des racistes. Ce décalage, entretenu par des idées rances, affaiblit notre pays sur la scène internationale. La France n’est pas seulement la cinquième puissance mondiale nucléaire, c’est son rayonnement culturel et la force de ses idées qui lui valent sa singularité.

Votre comparaison de la statue de Colbert devant l’Assemblée Nationale à une « micro-agression » a fait polémique, comment adresser cette question en France ?

Il ne faut surtout pas les détruire, on n’en apprendrait rien. Je veux qu’on arrête de les célébrer à chaque coin de rue, qu’on les mette dans des musées et qu’on les enseigne pour les mettre en perspective.

On nous dit de ne pas mélanger mémoire et Histoire, mais ce n’est pas l’Histoire qui a amené Colbert devant l’Assemblée, c’est une décision politique. L’enlever, c’est reconnaître le rôle de la France et de ses grands hommes dans un crime abominable. 

EN MATIÈRE DE LAÏCITÉ, LA FRANCE DEVRAIT S’INSPIRER DU SÉNÉGAL

La place de l’islam est aussi au cœur de la campagne. Comment défendre la laïcité sans sombrer dans l’islamophobie ?

En matière de laïcité, la France devrait s’inspirer du Sénégal. Dans une même famille, on peut y trouver un curé et un imam, dans un même pays un président catholique et une population majoritairement musulmane. Enfant, à Dakar, j’allais la journée à l’école catholique chez les sœurs de l’Immaculée conception et le soir à l’école coranique. Et j’ai un enfant à moitié juif. Quel autre pays que le Sénégal est capable de faire cela ?

Que pensez-vous du rapport actuel de l’État français à l’Afrique ?

Avec le recul géographique, je me rends davantage compte que l’empreinte de la France en Afrique reste forte. Je le vois dans l’attitude d’alliés, qui n’hésitent pas à s’en remettre à elle quand il s’agit de certains pays du Sahel par exemple.

J’observe aussi que la fameuse grandeur de la France, sa singularité, la France la tient surtout de cette influence en Afrique. Plus que je ne le pensais.

C’est à la fois une force, via la francophonie notamment. Combien de pays peuvent se targuer d’un tel legs ? Mais c’est aussi une vulnérabilité. Pourquoi les élites françaises ne font-elles pas plus pour préserver un tel atout en travaillant à gagner plus de popularité auprès des opinions ? Tous les discours électoraux qui présentent l’Afrique comme une menace sont incompréhensibles. D’autant plus que le siècle qui vient sera africain.

Vous avez quitté la scène politique. Y a-t-il des partis ou des candidats dans lesquels vous vous reconnaissez encore ? 

Je ne l’ai pas quittée, parce que j’aime passionnément la politique. Je fais un break. J’aime beaucoup travailler à imaginer le monde de demain et tenter d’influencer le cours des choses. C’est ce que font les think tanks de Washington. C’est très puissant. On apprend où se trouvent les vrais leviers du pouvoir à l’échelle mondiale.

Avec Jeune Afrique par Camille Lafrance

Rama Yade : « L’échec américain en Afghanistan, un avertissement sérieux pour le Sahel »

août 30, 2021
Un Marines américain, dans la province afghane d’Helmand, en juin 2009 (archives).

Si la France a retiré ses troupes d’Afghanistan dès 2014, elle est toujours présente militairement au Sahel, malgré un retrait annoncé. Les désastreux événements de Kaboul doivent inciter Paris à réfléchir aux conditions de l’évacuation de ses soldats.

En septembre 2008, alors Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, c’était déjà la deuxième fois que je me rendais à Kaboul pour rendre visite à nos soldats français. Cette fois, sur le camp de Warehouse, je me suis recueillie devant le monument aux Morts érigé en mémoire de ceux d’entre eux tombés sur le sol afghan et il y en avait eu 10 au mois d’août précédent tombés dans une embuscade.

Malgré cette présence militaire assumée, la France que je représentais s’enorgueillissait néanmoins de sa singularité, par contraste avec l’approche américaine purement militaire. Voilà ce que je déclarais alors : « Les Afghans ont encore en mémoire l’ancienneté de notre coopération. Nous avons là-bas deux lycées français, créés dans les années 1920, qui ont une excellente réputation. L’hôpital français de Kaboul est une référence. Notre coopération archéologique pour la connaissance du patrimoine afghan, que les talibans avaient saccagé, comme avec la destruction des Buddah de Bamyian, est exemplaire. Et notre armée a noué des relations de proximité avec la population ».

Avertissement

À travers cette déclaration, c’est toute la spécificité de la diplomatie française que je m’efforçais de mettre en lumière. À l’inverse des Américains, nous savions, nous Français, aller plus loin en étant au plus près des populations et penser le développement à long terme. Quelle fierté lorsqu’entourée de petites filles Afghanes scolarisées au lycée français Malalai, je voyais dans leur regard l’avenir d’un Afghanistan libre et souverain, et d’abord pour les femmes !

À cet égard, au vu des conséquences désastreuses du retrait précipité des troupes américaines d’Afghanistan, on aurait pu penser que les Européens, en particulier les Français instruits de leur singulière approche en Afghanistan, auraient appliqué une stratégie différente sur les terrains de combat où ils sont impliqués, comme le Sahel. Or, tel n’est pas le moindre des paradoxes que de constater la concomitance du retrait américain d’Afghanistan et la fin de l’opération Barkhane au Sahel.

Ce retrait français, avec la fermeture de bases militaires de Kidal, Tessalit et Tombouctou dans le Nord du Mali en 2022, s’organise alors que les critiques des populations civiles à l’endroit de la France n’ont jamais été aussi fortes. Et voilà que la France subit les mêmes reproches au Sahel que les Etats-Unis en Afghanistan. Comment en est-on arrivé à cela alors que, nous Français, savions mieux que n’importe qui l’importance d’accompagner l’intervention militaire de préoccupations plus sociales en direction des populations civiles (emploi des jeunes, inclusion des femmes, gouvernance, lutte contre la corruption etc) ?

La tragédie afghane doit agir comme un avertissement sérieux pour la gestion de la situation sahélienne. Elle résonne d’un écho singulier en Afrique où certains craignent qu’un retrait précipité de la France n’entraine le même scenario catastrophe, quand d’autres, au contraire, la pressent de partir pour éviter l’enlisement.

Certes, les situations dans deux territoires que 8 000 km séparent, ne sont pas totalement comparables. La France ne se retire pas tout à fait : elle prépare une « transformation profonde » de la présence française et entre 2 500 et 3000 militaires devraient prendre en charge la lutte antiterroriste internationalisée. Elle a sans doute une connaissance plus approfondie d’une région sur laquelle elle avait exercé une longue tutelle coloniale. Quant aux jihadistes sahéliens, répartis sur cinq pays au moins, ils n’ont aucune expérience gouvernementale contrairement aux talibans qui ont dirigé l’État afghan entre 1996 et 2001.

Néanmoins, les deux zones sont confrontées à des défis similaires : il s’agit de territoires soumis à un interventionnisme militaire occidental et sous pression insurrectionnelle islamiste (Al-Qaida est un acteur clé dans les deux régions). En 2012, occupé par les jihadistes, le Mali avait failli basculer avec la chute promise de Bamako.

Un soldat français en patrouille à Gao, dans le nord du Mali, en août 2018.

LES PRÉSENCES ÉTRANGÈRES NE PEUVENT ÉTERNELLEMENT DURER

D’ailleurs, les jihadistes du Sahel n’ont pas tardé à réagir, galvanisés par la victoire éclair des talibans. Le chef de la branche sahélienne d’Al-Qaida, le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), qui avait prêté allégeance aux talibans au moment de sa création en 2017, a ainsi rendu hommage à l’« émirat islamique d’Afghanistan, à l’occasion du retrait des forces américaines d’invasion et de leurs alliés », après « deux décennies de patience ».

Tirer les leçons

Tout ceci montre que les présences étrangères ne peuvent éternellement durer : si avec les États-Unis, la durée de 20 ans avait semblé anormalement longue, la présence française depuis 2013 avec les opérations Serval puis Barkhane peut susciter des interrogations sur sa longueur.

Selon les données de the Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), l’année 2020 a été la plus meurtrière depuis le déclenchement de la guerre au Sahel. Les États qui consacrent 30 % de leur budget à la sécurité sont incapables de s’attaquer aux racines de la contagion terroriste, ni de remédier au chômage des jeunes, à la pauvreté, à l’absence de services publics dans de vastes territoires désertiques et à la mal gouvernance.

Ni les 15 000 soldats de la Minusma ni les programmes européens de formation à la sécurité (EUTM and EUCAP) n’ont pu changer la donne. La communauté internationale elle-même n’a jamais tenu ses engagements financiers en matière de développement économique et social. Résultat : selon une déclaration faite en janvier 2020, l’envoyé spécial des Nations unies, avec « plus de 4000 décès », « le nombre de victimes d’attaques terroristes a été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger », entre 2016 et 2019.

De l’échec afghan, il est encore temps de tirer les leçons pour le Sahel. Clairement, il est un appel aux Etats africains à ne plus compter uniquement sur les troupes étrangères mais à construire des armées nationales fortes, à mieux s’occuper des populations (pour éviter que le dénuement ne les entraine dans les rangs des combattants jihadistes) et à lutter contre la corruption qui a porté un coup fatal au gouvernement afghan décrédibilisé aux yeux des populations. Le fuite lâche et éperdue du président Ghani au moment de l’entrée des troupes talibanes dans Kaboul en a été l’illustration la plus éclatante.

Quant à la France, qui avait pressenti l’impasse américaine en Afghanistan au point de retirer ses troupes fin 2012 après avoir perdu 89 des siens et dépensé près de 500 millions d’euros cette année-là, elle doit maintenant appliquer ses propres principes au Sahel, ceux-là mêmes, qu’en son nom, j’avais défendus à Kaboul, si elle ne veut pas connaître le même sort que les États-Unis en Afghanistan.

Avec Jeune Jeune Afrique par  Rama Yade

Directrice de l’Africa Center Atlantic Council.

Rama Yade : « Joe Biden est entouré d’Africains ! »

mai 2, 2021
Rama Yade est directrice de l’Africa Center Atlantic Council.

Le mort de George Floyd, les réunions non mixtes, la politique africaine des États-Unis… Entretien avec l’ancienne secrétaire d’État devenue la directrice Afrique de l’Atlantic Council.

Jeune Afrique : Aux États-Unis, le policier américain Derek Chauvin a été reconnu coupable du meurtre de George Floyd. Y aura-t-il un avant et un après ?

Rama Yade : Ce procès a fait la une de tous les médias. La NAACP [Association nationale pour la promotion des gens de couleur] s’est mobilisée, le Black Caucus aussi. Dans les rues de Washington où je vis, les maisons continuent d’arborer des affiches « Black Lives Matter ». La mort de Georges Floyd a touché le nerf de l’identité américaine. Plus rien ne sera comme avant.

En France en revanche, un tel procès n’aurait pas été envisageable. On croit encore à cette fiction d’une société color-blind, alors que les discriminations au logement et à l’emploi sont nombreuses et que peu de choses ont changé depuis que j’ai démarré en politique, il y a quatorze ans.

Comprenez-vous qu’en France, certains veuillent organiser des réunions non mixtes pour discuter de ces sujets ?

Je comprends ce besoin, je connais le confort chaleureux de la communauté. Être entre soi, partager les mêmes expériences, ne plus être une minorité pour une fois, ne pas prendre le risque de subir le regard d’autrui qui n’est pas toujours bienveillant, qui est même parfois raciste, cela fait un bien fou !

Pour autant, j’aime trop l’humanité pour m’enfermer dans une case. Il faut encourager l’échange et la découverte de l’autre. Toutefois, plutôt que de vilipender ceux qui sont tentés par ces réunions non mixtes, essayons de comprendre et de mener enfin une action efficace contre les discriminations et le racisme. Ces réunions disparaîtront alors comme elles sont arrivées !

SOUVENEZ-VOUS DE L’ÉPOQUE OÙ L’ÉCRIVAIN JAMES BALDWIN VENAIT SE RÉFUGIER À PARIS

Certains problèmes ne découlent-ils pas de la cancel culture, cette culture de la dénonciation très en vogue aux États-Unis ?

La France n’a pas attendu l’Amérique pour avoir des problèmes avec une partie de ses enfants. C’est l’affaiblissement de l’idéal républicain qui est à l’origine de cette décomposition. Mais ce n’est pas une fatalité. Souvenez-vous de l’époque où l’écrivain James Baldwin et d’autres Africains-Américains venaient se réfugier à Paris pour fuir les discriminations dans leur pays !

L’AFRIQUE, C’EST LA CHINE DE DEMAIN

Que pensez-vous de la manière dont le président Emmanuel Macron conçoit la relation Afrique-France ?

On verra bien. Certes, toute l’Afrique n’est pas sortie du « pré carré », mais il y a un mouvement de fond, une dynamique qui entraîne le continent vers son singulier destin d’autonomie. Il sort des marges où certains ont voulu le confiner pour regagner sa place, au centre de tout. Dans vingt ans, un terrien sur quatre sera africain. L’Afrique, c’est la Chine de demain. Elle construit la plus grande zone de libre-échange au monde. On lui parle de l’eco, mais elle veut sauter cette étape des monnaies physiques pour passer directement à la crypto-monnaie grâce à l’incroyable essor de son économie digitale.

Et quid de la politique africaine des États-Unis?

Il y a un changement de ton très appréciable, comme on a pu le noter dans le message que le président Biden a adressé aux chefs d’État qui participaient au dernier sommet de l’Union africaine. Je suis par ailleurs frappée par le nombre d’Africains dans son cabinet : pas seulement des Africains-Américains comme Linda Thomas-Greenfield [ambassadrice à l’ONU] ou Lloyd Austin [secrétaire à la Défense]. Je parle de ces fils et filles de Nigérians qui ont été nommés, comme Wally Adeyemo au Trésor. Biden avait même un programme à destination des Africains d’Amérique. Cette Amérique-là est incroyable !

Maintenant, il va falloir passer de l’America First de Trump, pour lequel 75 millions d’Américains ont voté, à l’America is Back – sous-entendu « dans le monde ». Cela ne sera pas facile et l’Afrique elle-même ne se laissera pas aisément approcher. Les Africains ont changé, les économies du continent se sont révélées plus résilientes que les autres… C’est intéressant. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut associer le quart de l’humanité à la recherche des solutions face aux défis globaux. Et que si l’Afrique va mieux, le monde ira mieux.

Avec Jeuen Afrique par Clarisse Juompan-Yakam

France: « Nous ne nous tairons plus » : l’appel de 17 anciennes ministres face au harcèlement sexuel

mai 15, 2016

De gauche à droite et de haut en bas, Christine Lagarde, Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet et Cécile Duflot.

De gauche à droite et de haut en bas, Christine Lagarde, Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet et Cécile Duflot. AFP/Reuters
« Nous ne nous tairons plus », lancent dix-sept anciennes ministres, de gauche comme de droite, dans un appel publié dimanche 15 mai dans Le Journal du dimanche où elles annoncent qu’elles dénonceront désormais « systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés ».

Quelques jours après les accusations de harcèlement visant le député écologiste Denis Baupin, ces anciennes ministres, dont Roselyne Bachelot, Cécile Duflot, Aurélie Filippetti et Nathalie Kosciusko-Morizet, écrivent :

« Comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer. »

« Ce fléau n’est pas propre à notre univers, loin de là, mais le monde politique a un devoir d’exemplarité », ajoutent-elles, en soulignant que « cela concerne tous les partis, tous les niveaux de pouvoir ».

« L’immunité, c’est fini »

« Cela suffit. L’immunité, c’est fini. Nous ne nous tairons plus », continuent les signataires, parmi lesquelles figurent la communiste Michelle Demessine, la présidente Les Républicains de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, la socialiste Elisabeth Guigou, l’écologiste Dominique Voynet ou encore la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde :

« Nous encourageons toutes les victimes de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles à parler et à porter plainte. Nous demandons à nos partis et à nos groupes politiques de vérifier si de tels actes ont été commis et, si tel a été le cas, d’aider les victimes à faire éclater la vérité. »

« Aujourd’hui, l’arsenal judiciaire existe, mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées, déplorent les signataires. Le code du travail protège la salariée, mais il n’est pas respecté. Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations. » 

« Plusieurs pistes doivent être étudiées », assurent-elles, en citant notamment l’« allongement des délais de prescription en matière d’agression sexuelle, la possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes, la fin de la correctionnalisation des viols », ou bien encore l’« instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement ».

L’appel est signé par Roselyne Bachelot, Michelle Demessine, Cécile Duflot, Elisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Marylise Lebranchu, Corinne Lepage, Monique Pelletier, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Yvette Roudy, Catherine Trautmann, Dominique Voynet, Rama Yade.

Lemonde.fr

France: Rama Yade est candidate à l’élection présidentielle

avril 21, 2016

Rama Yade a profité d’une heure de grande écoute sur TF1 pour annoncer, jeudi 21 avril, sa candidature à la présidentielle de 2017. L’ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy a également annoncé qu’elle ne passerait par la primaire des Républicains. Elle lance un mouvement indépendant appelé « La France qui ose ».

« Je vous remercie de m’inviter pour annoncer ma candidature à la présidence de la République française », a lancé l’ex-membre de l’UMP et du Parti Radical, définitivement exclue de celui-ci en octobre, qui a détenu entre 2007 et 2010 les portefeuilles des droits humains puis des sports.

Optimiste pour ses 500 signatures

« C’est un moment important pour moi. Je ne suis pas candidate à la primaire des Républicains, fidèle en cela à l’esprit du général de Gaulle », a ajouté Mme Yade, qui a aussi été ambassadrice de France à l’Unesco et conseillère régionale d’Ile-de-France.

Pense-t-elle pouvoir obtenir les cinq cents signatures nécessaires pour se présenter à la candidature dans un an ? « Dès demain, je m’engagerai dans tous les territoires de France pour porter le projet, notre projet. »

Lire aussi :   Rama Yade a été exclue du Parti radical

Marquée par les stigmates du 21 avril 2002

L’ancienne turbulente secrétaire d’Etat, pendant plusieurs mois consécutifs de 2009, considérée par les sondages comme la « personnalité politique préférée des Français », a lié sa candidature à « la crise démocratique profonde » et à la date du 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac.

« Depuis, rien n’a changé », d’après Mme Yade. « On rejoue toujours la même pièce de théâtre, avec les mêmes mauvais acteurs. Il est important, pour moi qui ai rêvé la France avant de la connaître, de retrouver la France que j’aime, celle qui ose », glissant là le nom de sa « coopérative politique », La France qui ose, composée de « plusieurs mouvements citoyens et politiques ».

« 50 000 sympathisants »

Sur son site figurent les noms de l’« Alliance écologiste et indépendante, le Parti libéral démocrate, Démocratie 21, le Rassemblement écocitoyen, le Cercle de la diversité ». Mme Yade a d’ores et déjà revendiqué « cinquante mille sympathisants dans tout le pays, cent deux comités dans chaque département de France », et a « invité les Français à [la] rejoindre ».

Rama Yade, qui est désormais isolée dans le champ politique depuis son exclusion définitive du Parti radical, s’est définie comme « sans mandat et sans parti ,mais libre de lancer un nouveau mouvement ».

A la fin de son intervention sur TF1, elle a appelé les internautes à venir lui poser des questions sur Facebook et Twitter.

Lemonde.fr

Rama Yade : «J’étais le pur produit du sarkozysme»

septembre 26, 2013

Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat, publie un livre où elle dresse son inventaire du quinquennat et se lâche sur Sarkozy, Kouchner, Dati, Fillon et les autres.

Paris, hier. Si Rama Yade, présidente de la commission des investitures à l’UDI, se range derrière le candidat désigné à la mairie de Paris, «?pour les arrondissements, on verra…?» confie-t-elle.

Ex-secrétaire d’Etat (UMP) de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, qui est conseillère régionale d’Ile-de-France, a rejoint l’UDI de Borloo, où elle est présidente de la commission des investitures.

Vous racontez avoir été enthousiasmée par Nicolas Sarkozy. Sans lui, vous ne seriez pas à droite ?
RAMA YADE. Sans lui, je ne serais pas en politique ! Quand je le rencontre, je suis bluffée. MON ACTIVITÉ

Il y a beaucoup d’affectif, d’émotion, c’est mon héros. C’est Nicolas Sarkozy qui m’a donné cette flamme intérieure qui déclenche l’engagement.

Dans votre livre, il y a des annotations très personnelles, parfois même midinettes. On a presque l’impression d’un sentiment amoureux avec le président…

Je vous rassure, il n’en est rien (rires). Je suis dans le registre de l’admiration, il m’apprend la politique. C’est mon mentor. Mais, c’est vrai, dans ses premiers pas de président, on faisait beaucoup de voyages, il recevait partout un accueil chaleureux et j’étais fière. Alors, quand au sortir d’un voyage on est épuisés, on s’endort dans l’avion, je prends mon iPod avec un écouteur, il prend l’autre et on écoute Jean Ferrat ensemble à demi-ensommeillés. C’est cela aussi la politique, c’est parfois plein de tendresse. Et d’autres fois extraordinairement violent !

Il s’est en effet montré dur envers vous, notamment après votre interview dans notre journal contre la visite de Kadhafi…

Non, il était en colère, mais ce sont les éminences grises de l’Elysée qui m’ont tancée. Lui m’a excusée en mettant en avant ma jeunesse. Il m’en a voulu quand j’ai refusé d’aller aux européennes de 2009. C’est à partir de là qu’a été lâché le mot de « capricieuse » et que la campagne de presse contre moi a commencé.

En arrivant au gouvernement, vous découvrez Bernard Kouchner, votre ministre de tutelle. Comment cela se passe-t-il ?

Quand on m’a proposé d’entrer au gouvernement, j’ai demandé à aller au Quai d’Orsay à cause de lui : pour moi, c’était le French Doctor avec son sac de riz en Somalie, j’étais fascinée. C’est un personnage théâtral, avec ses excès en bien comme en mal. Un jour très attachant comme lorsqu’il m’appelle depuis l’Asie pour me féliciter de ma gestion de la crise de l’Arche de Zoé. Mais c’est aussi l’homme qui a toujours raison, qui traite très durement ses secrétaires d’Etat. Ce que je n’ai pas vu, sur le moment, c’est que lui était aussi en difficulté. Parce que le French Doctor devait pratiquer la realpolitik. Il en a beaucoup souffert.

Vous vous heurtez aussi à Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de Sarkozy…
Lui qui a servi tous les présidents de la V e République depuis Giscard, il voulait m’expliquer ce qu’était le sarkozysme alors que j’en étais le pur produit !

Vous égratignez Rachida Dati, à qui on vous a souvent opposée…

On nous a opposées et souvent mises en concurrence, ce qui n’était pas très élégant. Et nous nous sommes parfois laissé entraîner… Mais on n’a jamais été en conflit sur des choses graves. A la fin, quand nous nous retrouvons le 6 mai autour de Nicolas Sarkozy, c’est chaleureux. J’ai bien aimé ce moment-là avec elle.

Elle a un avenir ?

Oui, parce qu’elle a de la ressource, elle est résistante, redoutable. Elle est de la trempe de Ségolène Royal.

François Fillon fait partie de ceux qui vous ont déçue ?

Je m’entendais bien avec lui. Mais, à partir du moment où je suis arrivée au ministère des Sports, sous la tutelle de Roselyne Bachelot, mes ennuis ont commencé. Il prenait tous les arbitrages en faveur de son amie. Elle, il était vraiment temps qu’elle arrête la politique.

Avez-vous été surprise par le virage de Fillon sur le FN ?

Oui, car ça ne correspond pas à l’image d’homme d’Etat qu’il avait donnée de lui-même ces dernières années. Mais cela en dit long sur sa détermination pour la présidentielle.

Etes-vous intéressée par Paris ?

Pour la mairie de Paris, l’UDI a déjà un candidat, c’est Christian Saint- Etienne. Maintenant, pour les arrondissements, on verra…

On vous annonce dans le XVIIIe arrondissement, vous n’excluez donc rien ?

Jean-Louis Borloo est en train de travailler à la construction d’une nouvelle force politique. Il m’a dit qu’il y aura un accord électoral pour les municipales et les européennes de 2014 et qu’il voudrait bien que je m’engage dans l’une de ces échéances. Je ne sais pas encore laquelle, je verrai là où je suis le plus utile.

LeParisien.fr par Philippe Martinat et Henri Vernet

Rama Yade est maman d’une petite fille

mai 22, 2013
 
  • Bébé de stars

    Rama Yade qu’on la « laisse tranquille » car elle est « ni star, ni une people« , la femme politique française de 36 ans a pris les devants elle-même et a annoncé sur Twitter qu’elle venait de donner la vie à une petite fille prénommée Jeanne. « Jeanne a vu le jour hier, 21 mai 2013. Toute la famille est heureuse de l’accueillir #naissance » a posté Rama Yade sur le réseau social ce midi.

En décembre dernier dans Gala, Rama Yade révélait qu’elle était enceinte de quatre mois et que son bébé serait « un petit Gémeaux ». La femme politique avait même annoncé qu’il s’agirait d’un « mini-Obama » avant de confier son angoisse face à l’accouchement. « Ça a l’air de faire tellement mal ! Et si je n’y arrivais pas ?« , s’inquiétait-elle. Visiblement tout s’est bien passé.

Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy en 2007, Rama Yade a depuis quelques mois mis sa carrière politique entre parenthèses. Fin 2012, elle rejoignait le mouvement politique de Jean-Louis Borloo avant d’annoncer sa grossesse quelques mois plus tard.

Closer.fr

Rama Yade est enceinte de son premier enfant

décembre 19, 2012

Un bébé pour 2013

Une nouvelle pour Rama Yade. L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy et son mari attendent un enfant pour l’année prochaine.

Le 6 décembre dernier, Patrick Devedjian organisait une réunion publique à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) dans le cadre de sa campagne pour l’élection législative partielle. Ce soir-là, il s’est fait piquer la vedette, avec le sourire, par Rama Yade, qui était venue le soutenir.

Tenant à la remercier de s’être déplacée, l’élu en a profité pour annoncer une bonne nouvelle, se déclarant « d’autant plus sensible à la présence de Rama, qu’elle attend un heureux événement », selon des propos rapporté par Virginie Rivière, journaliste à l’Internaute.

Rama, 36 ans, a alors souri pour confirmer la nouvelle tandis que la rumeur se propageait au même moment sur Twitter.

C’est d’abord Olivier Biffaud, ancien journaliste du Monde et de Libération, présent à la réunion, qui envoie ce tweet : « À part ça, Rama Yade annonce qu’elle est enceinte. Les commentaires sexistes ne seront pas tolérés ».

Nathalie Kosciusko-Morizet enchaîne avec ce message : « Merci à Rama d’avoir partagé cette nouvelle. Être une femme politique, c’est compliqué. Etre enceinte c’est une aventure. Les deux, c’est énorme ! » Un tweet qui sera effacé un peu plus tard mais dont, évidemment, Internet a gardé la trace.

Marie-Célie Guillaume, l’ex-directrice de cabinet de Patrick Devedjian et auteur de Le Monarque, son fils, son fief, finit d’enfoncer le clou en tweetant : « Rama Yade annonce sa grossesse ce soir à Châtenay-Malabry, dans une réunion de soutien à Patrick Devedjian ».

Beaucoup de tweets donc mais toujours aucune annonce officielle de Rama Yade. Contacté par nos soins, un membre de l’entourage de Patrick Devedjian nous a enfin confirmé la bonne nouvelle ce matin « Oui, bien sûr qu’elle est enceinte. Elle ne peut pas le cacher d’ailleurs, ça se voit ! », nous a-t-on assuré.

Ce sera le premier enfant de l’ancienne secrétaire d’Etat et de son époux Joseph Zimet. Evoquant son couple, Rama Yade s’était amusée de leurs différences : elle est de droite, Joseph, ancien partisan de Dominique Strauss-Kahn, est viscéralement de gauche.

La jeune femme est de confession musulmane alors que Joseph est juif. « J’ai toujours été en recherche de la différence, c’est dans l’altérité la plus radicale que je trouve ce qui me ressemble le plus », confiait Rama en 2008 à Paris Match, révélant à cette époque que Joseph et elle rêvaient d’avoir des enfants. « Des jumeaux, pour qu’ils se sentent moins seuls. » Encore quelques mois à attendre pour savoir si son vœu sera réalisé.

Voici.fr par P.S.B

Rama Yade a-t-elle plagié un prof de philo ?

novembre 12, 2011

POLÉMIQUE – Jean-Pierre Muglioni estime que l’ancienne secrétaire d’Etat a repris des passages entiers de ses textes dans son livre…
Rama Yade est-elle une lectrice assidue des blogs de philo? C’est la question que l’on peut lire, ce vendredi, sur l’un d’entre eux. Question qui en appelle une autre: L’ancienne secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme a-t-elle plagié l’un des auteurs de mezetulle.net?

Rama Yade a «recopié mot pour mot des phrases entières»

Jean-Pierre Muglioni, vice-président de la Société Française de Philosophie, et donc blogueur à ses heures perdues, estime que Rama Yade a «recopié mot pour mot des phrases entières» de ses textes dans son livre Plaidoyer pour une instruction publique. Le professeur a même pris soin d’alerter le magazine Marianne, qui en avait publié les bonnes feuilles, parmi lesquelles des passages que l’auteur estime plagié.

Le blog, comme le site de Marianne, publie des extraits des textes de Jean-Pierre Muglioni et du livre de Rama Yade, identiques en tous points. L’ancienne secrétaire d’Etat refuse de son côté de parler de plagiat. Cette dernière s’est justifiée auprès de Marianne en expliquant avoir cité le livre de l’auteur principal du blog, pensant que les emprunts en provenaient.

«On peut reprendre à son compte une idée, une tournure de phrase ou une expression»

Une erreur doublée d’une maladresse, puisque Rama Yade a par ailleurs oublié les guillemets qui permettent d’identifier les citations d’autres auteurs. Mais cette dernière estime qu’il n’est pas possible de citer tous les textes trouvés sur Internet et «est persuadée que l’on peut reprendre à son compte une idée, une tournure de phrase ou une expression», selon le site.

Une justification que ne renierait pas Michel Houellebecq, lui aussi accusé de plagiat. En attendant d’en débattre avec l’ancienne secrétaire d’Etat, Jean-Pierre Muglioni aux éditions Grasset, qui publient le Plaidoyer pour une instruction publique de Rama Yade, pour en demander le retrait.

20minutes.fr par Julien Ménielle

Congo Brazzaville : Le Courage en Politique

juin 18, 2011

P.S : Affaire Flore BARROS contre Hassan HOJEIJ

Nous apprenons avec effroi que Mlle Flore BARROS est malade; elle souffre de multiples douleurs suite à son agression au Taser par Monsieur Hassan HOJEIJ.

Mlle Flore BARROS est hospitalisée à Pointe-Noire où elle est entrain de crever en silence ; les médecins ne savent pas comment traiter les multiples douleurs dont elle souffre.

Le décès de Mlle Flore BARROS arrangerait certainement les Autorités Judiciaires du Congo Brazzaville, son bourreau l’ignoble Hassan HOJEIJ ainsi que ses avocats…

Si ce message vous parvient, veuillez alerter les médias ainsi que toutes les personnes de votre entourage; la vie de notre compatriote Flore BARROS TCHICAYA dépend de chacun de nous…

Le véritable problème de la politique congolaise remonte non à la colonisation mais au temps de l’esclavage comme dans la plupart des pays africains. Les Nègres que nous sommes avons toujours été en admiration vis à vis du blanc, Français surtout, ce qui montre d’ailleurs notre insuffisante représentation dans les partis politiques français.

Le Noir a peur, le Noir ne sait pas faire en France. Il préfère les intrigues communautaires, la danse, le sexe, l’alcool, la joie de vivre.

C’est le cas de certains Congolais en France, mais surtout au Congo. La notion de Nation est un concept vide de sens. L’État est organisé politiquement pour la prévarication des groupes pseudo-politiques, mais surtout ethniques qui arrivent au pouvoir et qui se battent pour accéder au pétrole exploité par la France qui leur verse quelques miettes. C’est vrai de Pascal LISSOUBA et de l’actuel pouvoir et c’est doublement vrai pour les TCHITCHELÉ, TCHIKAYA, YOULOU, MASSAMBA-DÉBAT et autres dirigeants congolais.

Les raisons sont claires : la non maitrise organisationnelle et intellectuelle de nos ressources, l’abandon à d’autres de la gestion de nos ressources, l’incapacité de promouvoir des plans de développement économique réalistes, l’incapacité d’apporter des réponses simples au problème de la construction des caniveaux, de l’Hôpital et de l’École.

On peut toujours s’acharner sur le blanc français en disant qu’il est responsable. Réponse : à moitié seulement car nous sommes nous-mêmes en partie responsables.

Vous savez bien : quelques soient les diplômes que vous pouvez avoir, si vous n’appartenez pas au clan politique au Congo Brazzaville, il ne vous reste plus qu’à tapisser les murs de vos parents de vos attestations de réussite.

La diaspora congolaise a échoué sur toute la ligne car elle reproduit les mêmes travers que l’on constate au pays. Certains membres de la diaspora qui tenaient des positions solides ici en France, ont été absorbés par le marais congolais rempli de crocodiles prêts les uns et les autres à se bouffer.

Merci pour l’action militante que vous menez de façon précise et organisée par vos écrits que je reçois toujours avec joie. Vous me connaissez, je suis né à Pointe Noire (voyez, travers ethniques obligent), j’ai été co-fondateur du Cran avec Patrick LOZÈS et j’ai assumé les fonctions de Premier Secrétaire Général. Je suis conseillé municipal UMP d’Alfortville en France et enseignant de métier.

Vous me voyez sur Africa 24, vous m’entendez sur Africa n°1. Et on me dit : « Monsieur PAMBOU, pourquoi vous ne rentrez pas chez vous pour construire votre pays « (phrase débile par excellence).

J’appartiens à la diaspora congolaise en France où je vis depuis l’âge de 19 ans après des études à Sciences Po Paris. Je reste sous utilisé bien sûr. Finalement, ne vaut-il pas mieux être sous utilisé en France que de ne pas être du tout utilisé dans son pays natal ?

J’ouvre des débats implicites et explicites. Sur un débat explicite, le courage en politique, je vous transmets le site du Nouvel Observateur Plus sur lequel je viens de publier ce matin 16 juin

Rama YADE Démissionne de L’UNESCO : Une Leçon de Courage

On connaît Rama YADE pour ses réguliers coups de gueule, envers l’équipe de France ou KADHAFI. Elle a décidé aujourd’hui de s’investir dans l’aventure présidentielle aux côtés de Jean-Louis BORLOO, quitte à délaisser son poste confortable d’ambassadeur à L’UNESCO.

J’ai soutenu Rama YADE car j’ai trouvé en cette femme, une jeune noire, belle et intellectuelle qui cassait l’image lascive de la représentation de la femme noire dans la société française. Dépassons la couleur de sa peau (ce qui est souvent difficile en France malgré les discours) pour nous accrocher à ce que j’aime dans la République : la compétence.

Rama YADE a assumé deux postes de secrétariat d’État importants : les Droits de l’Homme et le Sport. Rama YADE doit sa carrière politique à Nicolas SARKOZY. Elle a montré une leçon de courage quand elle était au Secrétariat d’État des Droits de l’Homme en disant tout haut ce qu’elle pensait de KADHAFI. Pour des raisons diplomatiques, une grande partie de la classe politique française lui a fait des reproches hypocrites.

Les faits donnent raison à Rama YADE puisqu’aujourd’hui la communauté internationale intervient en Libye, estimant que KADHAFI, l’ami d’hier auquel on pouvait passer toutes les extravagances comme l’implantation d’une tente en plein Paris au moment de sa visite, est devenu l’ennemi qu’il faut abattre. Rama YADE avait vu juste. Les politiciens français, comme d’habitude, marqués au sceau de l’hypocrisie, étaient complaisants vis-à-vis de KADHAFI.

En tant que Secrétaire d’État aux Sports, Rama avait prédit le fiasco de l’équipe de France en Afrique du Sud en parlant des conditions de luxe dans lesquelles les joueurs vivaient alors que l’objectif premier était la victoire. Roselyne BACHELOT, son ministre de tutelle, l’avait recadrée. Au final, Rama a eu raison, BACHELOT tort car l’équipe de France s’est comportée comme Rama l’avait prédit.

Sur le plan politique, Rama vient de donner une cohérence à sa trajectoire politique qui n’est pas terminée. Je n’ai pas compris (et j’assume) son départ de l’UMP. En démissionnant de L’UNESCO, elle me permet de déchirer une partie de la toile d’incompréhension derrière laquelle j’étais. Au bureau de l’UMP, elle était en divergence avec Jean-François COPÉ sur les thèmes et la stratégie de l’UMP.
En rejoignant BORLOO, elle retrouve un espace de concepts et de décisions politiques qui l’ont guidée dès sa jeunesse avant de rejoindre l’UMP, à savoir sa participation au mouvement écologique et aux idées socialistes. Il faut maintenant que BORLOO se décide et se présente à l’élection présidentielle pour renforcer la cohérence de la décision de Rama YADE. En effet, la situation devenait intenable pour elle car, ambassadrice de France à L’UNESCO, elle avait un droit de réserve, ce qui était incompatible avec sa participation au Parti Radical avec Jean-Louis BORLOO.

La carrière de Rama YADE n’est pas finie, elle vient de commencer. Toutes les hypothèses sont possibles : victoire ou défaite de BORLOO lors de l’élection présidentielle de 2012 (à condition qu’il y aille, ce qui n’est pas sûr). Rama YADE va compter dans l’espace politique français dans les années à venir. En démissionnant, Rama donne une leçon de courage à la société politique française.

Il ne faut pas avoir peur de déplaire et de dire les choses, ce que je fais ici et maintenant en montrant comment les choix de vie peuvent déterminer une carrière. Il ne s’agit pas de communautariser la République mais de décrire le paysage politique tel qu’il est en matière de représentation de ses différentes diversités (Noirs, Femmes, Handicapés, etc.) : il y a très peu de Noirs en politique dans ce pays. Les associations qui les représentent sont incapables et n’arrivent pas à conscientiser les Noirs français dans la République. Rama YADE, elle, noire, instruite, dépasse la peur qui anime les Noirs dans la société française.

Mesdames et Messieurs, les critiques et les bienfaisants des populations noires dans la République française, méditez la leçon de courage (que d’aucuns vont traduire par opportunisme politique) que vient de nous donner Rama YADE en démissionnant en France d’un poste lucratif et considéré.

Je pense, sans me tromper, que peu d’hommes et de femmes dans notre pays, la belle France, auraient le courage de démissionner d’un poste honorifique et qui donne surtout de l’argent et de la considération.
Salut Rama, bravo à toi, en espérant que les hommes et les femmes appartenant à ta génération comprennent ton message, restent eux-mêmes sans être corrompus et aient des idées en travaillant sur le terrain réel.

Sur le terrain tu as été de façon associative. En démissionnant, tu montres aux vieux briscards de la politique française que le courage en politique est une denrée indispensable pour ne pas perdre son âme et sa personnalité.

Lucien PAMBOU

Source: Eric Mampouya