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Maroc-Algérie : à quelques jours du ramadan, la guerre de la datte est déclarée

mars 23, 2022
Marchand de dattes et de fruits secs, à Marrakech, au Maroc. © Lutz Jaekel/LAIF-REA

L’antagonisme entre les deux voisins a trouvé un nouveau terrain d’expression : la datte, fruit emblématique s’il en est de la période de ramadan.

Depuis quelques mois, plusieurs internautes marocains mènent sur Twitter une campagne de boycott des dattes algériennes. L’année dernière à la même période, une campagne identique avait été lancée dans un contexte similairement tendu entre les deux pays. Mais cette fois, il est également question de la potentielle cancérogénicité, voire radioactivité des dattes algériennes.

Tout est parti d’un premier tweet datant du 8 janvier dernier. Un compte anonyme – @Amal1999777 – évoque les essais nucléaires français réalisés en Algérie pendant les années 1970. « Ces expérimentations ont pollué le sable et les oasis. Malheureusement, à ce jour, l’Algérie vend des dattes issues de cette région et les exporte vers la plupart des pays arabes », avançait, sans aucune preuve ni indice, le tweet, illustré de photomontages dont les métadonnées ont été supprimées.

Solidarité avec les agriculteurs expulsés

Mais le tweet qui a réellement lancé la campagne de boycott a été publié le 14 janvier dernier. Il a été l’instigateur de plusieurs tweets reprenant le hashtag #boycott _ dattes_ algériennes en français et en arabe.

Derrière cette déferlante, le compte de Ali Terrass (@1Terrass), suivi par près de 23 000 abonnés, dont le compte officiel de la Délégation permanente du Maroc auprès de l’Unesco. Le compte, particulièrement actif depuis 2015, communique sur les actualités géopolitiques du Maroc, en particulier celles concernant le Sahara.

LE MAROC PRODUIT LOCALEMENT PRÈS DE 160 000 TONNES DE DATTES PAR AN

« Les exportations algériennes de dattes ont atteint le Maroc via la France. Le premier lot est arrivé et distribué dans certaines villes. C’est pourquoi je renouvelle ma solidarité avec les agriculteurs d’El Arja, dans l’oasis de Figuig, et je déclare mon boycott des dattes algériennes de manière permanente », peut-on lire dans le tweet à l’origine du phénomène.

En mars 2021, l’Algérie avait expulsé une trentaine de familles d’agriculteurs marocains de l’oasis d’El Arja, situé sur le territoire algérien. Dans cette région, la culture des palmiers est souvent le seul moyen de subsistance des familles.

Le gouvernement algérien avait justifié sa décision par la volonté de faire cesser les trafics illégaux persistants malgré la fermeture des frontières terrestres. Plusieurs milliers de manifestants avaient alors défilé à Figuig pour protester contre ces mesures d’expulsion.

70 000 tonnes importées

Dans plusieurs autres tweets et vidéos qui circulent également sur les réseaux sociaux, des internautes affirment même que les dattes algériennes seraient de mauvaise qualité. Certains vont jusqu’à prétendre qu’elles seraient frelatées et artificiellement colorées pour tromper les consommateurs.

Pour contrer ces accusations, ​​l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a assuré dans un communiqué de presse que la qualité des dattes algériennes était garantie par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ainsi, l’appellation de la variété « Deglet Nour » serait protégée depuis moins d’un an à l’échelle internationale.

Le Maroc produit localement près de 160 000 tonnes de dattes par an. Mais à l’approche du mois de ramadan, face à la hausse de la demande, le pays en importe 70 000 tonnes supplémentaires. Il peut ainsi assurer à la fois l’approvisionnement et la stabilité des prix.

Le royaume n’étant pas autosuffisant, réduire la consommation de dattes algériennes ou interdire leur importation pourrait entraîner un problème d’approvisionnement au niveau du marché national.

Avec Jeune Afrique par Rym Bousmid

Covid-19: l’OMS «inquiète» d’une possible aggravation de la pandémie pendant le ramadan

avril 14, 2021

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est dite «inquiète» mercredi 14 avril d’une possible aggravation de la pandémie de Covid-19 durant les célébrations du ramadan en Afrique du Nord et au grand Moyen-Orient.

Le nombre de cas a augmenté de 22% et le nombre de décès de 17% «la semaine dernière par rapport à la semaine précédente» dans la région, a dit le Dr Ahmed al-Mandhari, directeur du bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

S’exprimant lors d’une conférence de presse virtuelle au Caire, le Dr al-Mandhari a estimé que la situation dans cette vaste région qui va du Maroc au Pakistan traduit une «tendance inquiétante». «Nous sommes particulièrement inquiets que la situation actuelle puisse s’aggraver durant le ramadan si les gens ne suivent pas» les mesures sanitaires recommandées par l’OMS.

Le jeûne du mois de ramadan, durant lequel les musulmans s’abstiennent de manger, boire et fumer entre le lever et le coucher du soleil, a débuté mardi dans la plupart des pays musulmans. Les mesures, notamment de distanciation et de port du masque, doivent «être maintenues pour aider à contenir la pandémie», a plaidé le Dr al-Mandhari.

«Distanciation physique, ventilation» des mosquées

L’OMS souhaite que «les pays fassent une évaluation des risques afin de prévenir la dissémination de l’infection», a de son côté indiqué le Dr Dalia Samhouri, responsable pour la région de la préparation aux situations d’urgence. Elle a énuméré plusieurs mesures souhaitables selon l’OMS autour des mosquées pendant le mois de ramadan: «distanciation physique, ventilation, désinfection régulière». «Si je suis malade, je reste à la maison», a-t-elle dit avant d’ajouter que «les gens vulnérables (…) ceux atteints de maladies chroniques, doivent rester chez eux».

Parallèlement, Ahmed al-Mandhari a précisé que l’ensemble des pays de la région avaient reçu des vaccins, mais que ceux qui avaient l’accès le plus limité étaient le Yémen et la Syrie. La région comprend 21 pays outre et les Territoires palestiniens occupés, avec une population de près de 679 millions d’habitants. Selon lui, «il reste un déséquilibre choquant dans la distribution des vaccins» dans le monde. «C’est particulièrement vrai dans notre région où les soignants et les gens vivant dans des conditions de vulnérabilité comme en Syrie et au Yémen, ont l’accès le plus limité aux vaccins». Ainsi, au Yémen, où quelque 14 millions de doses ont été promises via le dispositif Covax, seules 360.000 ont été livrées.

Par Le Figaro avec AFP

Covid-19 : seules les personnes vaccinées pourront faire le petit pèlerinage durant le ramadan

avril 5, 2021

Seules les personnes vaccinées ou immunisées contre le Covid-19 seront autorisées à effectuer la omra (petit pèlerinage à La Mecque) durant le mois de jeûne musulman du ramadan qui commence à la mi-avril, ont annoncé lundi 5 avril les autorités saoudiennes.

Ces personnes appartiennent à trois catégories: celles qui ont reçu deux doses de vaccin, celles ayant reçu une seule dose depuis 14 jours et celles ayant guéri d’un traitement contre le virus, ont expliqué les autorités.

Par Le Figaro avec AFP

Algérie: les étudiants dans la rue pour le 2e mardi du mois de ramadan

mai 14, 2019

 

De nombreux étudiants ont manifesté mardi à Alger pour réclamer le départ du pouvoir des «voleurs» et des «traîtres» liés au régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika, selon un journaliste de l’AFP. Ils ont aussi manifesté sans incident dans d’autres villes universitaires d’Algérie, selon le site d’information TSA (Tout sur l’Algérie) et les réseaux sociaux. A Alger, l’essentiel du cortège s’est dispersé dans le calme en début d’après-midi.

Dans le centre de la capitale, plusieurs milliers d’étudiants, rassemblés devant la Grande Poste, bâtiment devenu le point de ralliement des manifestations algéroises, sont parvenus à forcer, sans violence, plusieurs cordons de policiers pour rejoindre le siège de l’Assemblée populaire nationale (APN, Chambre basse du Parlement).

Alors que le mois de ramadan, durant lequel l’essentiel des Algériens se privent notamment de manger, boire et fumer entre le lever et le coucher du soleil, entre dans sa 2e semaine et malgré la chaleur, la mobilisation des étudiants à Alger n’a pas semblé faiblir.

«Vous avez pillé le pays, voleurs!», ont crié d’une seule voix en direction de l’APN, les étudiants qui manifestent tous les mardis depuis le début du mouvement de contestation inédit dont l’Algérie est le théâtre depuis le 22 février. «FLN, traîtres!», a-t-on également entendu, en référence au Front de libération nationale, l’ancien parti unique qui domine la vie politique depuis l’indépendance en 1962. Le FLN reste présidé par Abdelaziz Bouteflika, contraint de quitter le pouvoir le 2 avril, après 20 ans à la tête de l’Etat, sous les pressions conjuguées de la rue et de l’armée.

Les policiers ont repoussé et bloqué sur les trottoirs les manifestants qui voulaient bloquer la circulation mais aucun heurt sérieux n’a été constaté.

Les étudiants ont ensuite rallié le tribunal du centre d’Alger, où ils ont scandé «Où est la Justice?», alors qu’une série d’arrestations de riches et puissants hommes d’affaires, du frère et conseiller d’Abdelaziz Bouteflika mais aussi d’une responsable politique et d’un général à la retraite critiques du chef d’état-major de l’armée suscitent la polémique. Les observateurs craignent que ces arrestations servent à offrir des «têtes» à la contestation tout en procédant à une «purge» au sein du pouvoir dans le cadre de luttes des clans au sommet.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Yémen: à Saana, l’esprit du ramadan est là, mais le cœur n’y est pas

mai 16, 2018

Un marché de la capitale yéménite Sanaa, à quelques jours du début du ramadan. Photo prise le 12 mais 2018 / © AFP / MOHAMMED HUWAIS

Dans la capitale yéménite Sanaa contrôlée par des rebelles, les produits alimentaires abondent à la veille du ramadan, mais les acheteurs sont rares du fait de la flambée des prix liée à la guerre.

« Le chiffre d’affaires (du début du ramadan) n’est pas bon car les gens donnent la priorité aux produits de première nécessité », indique à l’AFP Ali Saleh, un vendeur de dattes au marché de Sanaa.

Ce fruit est spécialement consommé pendant le ramadan, mois de jeûne musulman qui commence jeudi au Yémen, où la guerre ne connaît pas de répit.

Ce conflit oppose les forces gouvernementales aux Houthis, rebelles soutenus par l’Iran qui se sont emparés de la capitale en 2014. Il a connu une escalade en 2015 quand l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition militaire pour venir en aide au gouvernement.

Cette guerre, relativement oubliée, a fait près de 10.000 morts, plus de 55.000 blessés et provoqué ce que les Nations unies qualifient de « pire crise humanitaire du monde ».

Quelque 22 millions de Yéménites sont affectés par le conflit avec une malnutrition généralisée, des risques d’épidémie et même de famine dans certaines régions.

Cependant, pour les habitants de Sanaa, il n’est pas question de renoncer à célébrer le mois du ramadan, fait de privations dans la journée, mais de grandes consommations de produits alimentaires le soir.

– Cartes d’approvisionnement –

Dans le souk du vieux Sanaa, les produits ne manquent pas, mais les prix font hésiter plus d’un chaland.

« Les prix à la veille de ce ramadan sont très élevés et ne correspondent pas aux revenus des gens, notamment ceux qui ont des cartes d’approvisionnement », se lamente un habitant de la capitale, Abdallah Mofaddal.

Faute de pouvoir payer les salaires de nombreux fonctionnaires, l’administration rebelle leur distribue des cartes d’approvisionnement qui leur permettent d’obtenir des produits de première nécessité.

« Il n’y a pas d’argent, les salaires ne sont pas versés et il faut qu’ils (les Houthis) donnent un peu d’argent pour le ramadan », ajoute-t-il.

Devant un étal, un autre habitant répète la même complainte.

« La situation est très mauvaise, les salaires n’ont pas été versés depuis huit mois. On est entre les mains de Dieu. Les prix n’ont cessé d’augmenter, tout augmente chaque jour », déclare Ahmed al-Oqabi.

Le prix du sac de 40 kg de riz a augmenté d’un tiers en quelques jours et celui du sac de 50 kg de sucre de 25%, déplorent des résidents de Sanaa.

Les convois de transporteurs de produits alimentaires se font racketter à des points de contrôle tenus à travers le pays soit par des rebelles, soit par des militaires gouvernementaux, et ces transporteurs répercutent les sommes soustraites sur les prix des denrées, expliquent des habitants.

– Pain et café –

De nombreux civils restent dans une situation extrêmement précaire et ne savent pas de quoi sera fait ce ramadan. C’est la cas d’une veuve de guerre, Jeta al-Sabri, mère de quatre fillettes dans l’attente d’une aide sociale qui ne vient pas.

« J’ai vendu ma bonbonne de gaz pour payer le loyer. Je n’ai plus de quoi cuisiner, je n’ai plus de farine, je n’ai plus de riz, et il ne me reste plus que mes filles, rien de plus », égrène-t-elle.

Les fillettes, au regard espiègle, se partagent un bout de pain qu’elles avalent avec des gorgées de café.

Jeta al-Sabri a perdu son mari à Taëz, grande ville du sud-ouest encerclée par les rebelles Houthis. Elle s’est réfugiée à Sanaa, où sa survie dépend d’une aide sociale qui tarde à se matérialiser.

Le ramadan est traditionnellement une période de piété et de prière. Dans la longue histoire des conflits opposant des musulmans, des trêves y étaient instaurées. Mais rien n’indique que le conflit au Yémen baissera d’intensité pendant ce mois sacré.

Romandie.com avec (©AFP / 16 mai 2018 15h36)                

Hajj 2017: en Côte d’Ivoire, ces arnaqueurs qui n’ont pas peur de Dieu…

août 30, 2017

L’œil de Glez. © J.A. / Glez

 

Réputé premier rassemblement mondial en termes de participants, le pèlerinage de la Mecque a toujours fait saliver les organisateurs véreux. Cette année, c’est le Hajj de centaines d’Ivoiriens qui a été compromis…

On connaissait les malandrins qualifiés de « nés avant la honte », capables de métamorphoser les événements les plus sacrés en sources de revenus illicites, notamment les funérailles en festivals de pickpockets. À un stade supérieur règnent les « même pas peur de Dieu ». C’est ainsi que les pèlerinages aux lieux saints de La Mecque aiguisent à ce point les appétits que des États pourtant laïcs ne peuvent s’empêcher de glisser une phalange dans leur organisation.

L’édition ivoirienne du Hajj 2017, par exemple, a permis le départ de 4 200 pèlerins enregistrés au titre du très officiel « contingent de l’État ». Cette organisation n’interdit pas un contingent privé qui, cette année, dénombrait 1 620 voyageurs ; ou plutôt « présumés » voyageurs, puisque 295 d’entre eux n’ont pas vu le tarmac s’éloigner par le hublot. En Côte d’Ivoire comme ailleurs, les pèlerins sont parfois des excursionnistes peu expérimentés qui économisent toute une vie, souvent 4 ou 5 millions de francs CFA, pour ce qui sera peut-être l’unique périple international de leur existence. Peu au fait de logistique et de démarches administratives, ils s’en remettent quelquefois à tort à des organisateurs au mieux défaillants, au pire véreux.

De nombreux précédents

Selon les informations officielles, les candidats ivoiriens malheureux au séjour saoudien avaient fait appel aux opérateurs « Méridien Hadj et Oumra » et « EIMPC ». Après une manifestation désespérée à Treichville, 263 personnes ont découvert qu’elles étaient illégalement inscrites, ne pouvant donc obtenir les documents de voyage nécessaires. Par la voix du Directeur général des cultes, Bamba Messemba, les autorités ont indiqué, ce dimanche, que des responsables des agences fautives avaient été « interpellés et répondront de leurs actes ». Les frontières étant fermées aux pèlerins depuis le 26 août à minuit, le seul miracle que les croyants peuvent désormais espérer est un remboursement de leur pécule. Pour la suite de leur accomplissement spirituel, les autorités proposent aux victimes d’être inscrites « prioritairement sur la liste du contingent étatique pour l’édition 2018 ».

Les organisations défaillantes et les arnaques patentées ne sont pas une nouveauté dans le monde du Hajj, quelle que soit l’année et quel que soit le lieu d’embarquement des musulmans concernés. Si la Côte d’Ivoire fait la une en 2017, c’est dans la région française de Toulouse, en 2016, que des avions théoriquement dédiés aux pèlerins ne décollèrent jamais. Des sites consacrés à la pratique confortable de l’islam, comme imanemagazine.com, mettent chaque année en garde les candidats au cinquième pilier de leur religion, invitant notamment à se méfier des tarifs trop attractifs ; puisqu’il ne suffit plus de conjurer le mauvais sort en criant aux apprentis escrocs : « Dieu vous voit ! »

Jeuneafrique.com par Damien Glez

Arabie: la fête de la fin du ramadan célébrée dimanche

juin 24, 2017

 

Ryad – La fête de l’Aïd el-Fitr, marquant la fin du ramadan, le mois de jeûne musulman, sera célébrée à partir de dimanche, ont annoncé samedi les autorités religieuses en Arabie saoudite.

Dans un communiqué du cabinet royal publié par l’agence officielle Spa, les autorités religieuses ont indiqué qu’après l’observation du premier croissant de lune de chawal, le nouveau mois lunaire, dimanche sera le premier jour de la fête du Fitr.

Les Emirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, le Qatar et le Yémen ont également annoncé sur leurs agences de presse que dimanche marquerait le début de l’Aïd el-Fitr.

Le sultanat d’Oman est le seul pays de la péninsule arabique à avoir fixé la date du Fitr à lundi, l’observation du croissant de lune n’ayant pas pu être observée samedi, selon un communiqué des autorités religieuses publié à Mascate.

Pendant le ramadan, mois de piété et de prière, les fidèles s’abstiennent de manger, de boire et d’avoir des rapports sexuels du lever au coucher du soleil.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2017 21h41)                   

Ramadan au Niger : une trentaine de bouchers clandestins arrêtés

juin 18, 2017

Un apprenti boucher aide à pousser des carcasses sur une moto le 22 avril 2010 à Maradi au Niger. © AFP/BOUREIMA HAMA

Une trentaine de personnes ont été arrêtées lors d’une vaste opération contre les abattages clandestins à Niamey, visant à prévenir les risques de consommation de viande avariée en cette période de ramadan, ont annoncé dimanche les autorités.

« Lors des opérations contre les abattages clandestins, une trentaine de personnes ont été arrêtées et doivent comparaître prochainement devant le procureur de la République », a expliqué sur une télévision locale Sani Gambo, directeur régional de l’Élevage à Niamey au sein du ministère de l?Élevage et de l’Agriculture.

Les personnes interpellées encourent des peines de prison et des amendes, a-t-il précisé.

Ces opérations ont été menées vendredi et samedi par les forces de l’ordre et des vétérinaires, jusque dans des domiciles privés de la capitale nigérienne. Elles ont permis de saisir « une cinquantaine de carcasses de moutons et de chèvres », a précisé M. Gambo.

Le responsable a « appelé la population à être vigilante » et « à dénoncer » les auteurs de ces pratiques néfastes pour la santé publique.

« Toute viande issue d’un abattage clandestin n’est pas inspectée par nos services et donc les consommateurs peuvent contracter des maladies graves, dont la tuberculose », a-t-il prévenu.

Ces arrestations interviennent en plein mois de ramadan au Niger, pays majoritairement musulman où les fidèles rompent le jeûne en consommant un repas principalement constitué de viande.

« Des bouchers véreux » profitent actuellement du ramadan, période de forte demande, pour « inonder les marchés avec de la viande avariée », a ainsi témoigné auprès l’AFP Fatouma, une habitante de Niamey.

Le Niger, État sahélien, compte quelque 40 millions de têtes de bétail.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le ramadan a débuté pour un milliard et demi de musulmans

mai 27, 2017

Des musulmans prient dans la Grande Mosquée Baiturrahman, a Banda Aceh en Indonésie, le 27 mai 2017, premier jour du mois sacré de jeune et de prières du ramadan / © AFP / CHAIDEER MAHYUDDIN

De Jakarta à Tunis en passant par Mossoul, le mois sacré de jeûne et de prières du ramadan a débuté samedi pour près d’un milliard et demi de musulmans dans le monde.

Durant 29 ou 30 jours, les croyants vont s’abstenir de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Avant de rompre le jeûne avec des repas, souvent fastueux.

Mais, dans plusieurs pays, notamment du Moyen-Orient, ces célébrations sont assombries cette année encore par les violences ou les difficultés économiques.

Ainsi, en Afghanistan, un attentat à la voiture piégée revendiqué par les talibans et visant apparemment une milice financée par la CIA a fait samedi 13 morts civils et militaires à Khost, dans l’est.

En Libye, le début du ramadan a coïncidé avec une reprise des violences à Tripoli, où des groupes rivaux ont tenté vendredi de reprendre des positions dans le centre. Un bilan des autorités a fait état de 28 morts tandis que les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye déploraient 52 morts.

« C’est le cadeau (des groupes armés) aux citoyens pour le mois de ramadan », a dénoncé le GNA.

Pour les habitants de Mossoul-Ouest, le début du mois saint n’offre aucun répit puisque les forces irakiennes ont annoncé samedi avoir lancé une offensive simultanée sur plusieurs quartiers encore contrôlés par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Au Yémen, l’émissaire des Nations unies Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, n’a pas réussi à promouvoir l’idée d’une trêve pour le ramadan dans les combats opposant les rebelles chiites Houthis aux forces gouvernementales.

Les civils y paient un lourd prix puisque 19 millions de personnes, soit 60% de la population, vivent en situation d’insécurité alimentaire, selon l’ONU.

– ‘Un ramadan heureux’ –

Le début du ramadan a aussi été endeuillé en Egypte par l’attentat revendiqué par l’EI ayant visé la veille les chrétiens coptes et fait 29 morts à Minya (centre).

Le mufti d’Egypte, Shawki Allam, avait annulé vendredi soir la cérémonie de célébration accompagnant chaque année l’observation de la lune et l’annonce du début du mois saint.

« Malgré le coeur brisé et les larmes aux yeux, je souhaite quand même à tous mes amis un ramadan heureux », a écrit samedi matin sur sa page Facebook Nabil Hakim, un Egyptien copte vivant aux Etats-Unis.

L’acteur Abbas Abol Hassan a pour sa part regretté que l’Etat n’ait pas suspendu, par égard aux victimes, « la diffusion de toutes les séries télévisées » qui envahissent les écrans de télévision durant le ramadan.

Le président américain Donald Trump a souhaité « un joyeux ramadan à tous les musulmans » en appelant à rejeter la violence prônée par les extrémistes et à oeuvrer pour la paix, dans un communiqué publié vendredi.

Dans une adresse aux Saoudiens et aux musulmans en général, publiée samedi par les médias de Ryad, le roi Salmane d’Arabie saoudite a qualifié l’islam de « religion de miséricorde, de modération et de coexistence pacifique ».

Dans les pays du Golfe, les sociétés et les particuliers proposent, notamment dans les mosquées, des repas gratuits de rupture du jeûne aux nombreux travailleurs étrangers de confession musulmane ou autre.

– Jours les plus longs –

En Tunisie, le président Béji Caïd Essebsi a affirmé vendredi soir à la télévision que les autorités avaient fait « un effort spécial » pour baisser les prix de certains produits alimentaires pour le ramadan, étant donné que « le pouvoir d’achat est un peu faible ».

De nombreux croyants font en effet d’importantes courses alimentaires en prévision des repas pris en famille ou entre amis durant ce mois saint.

Dans le centre de Tunis, comme pour chaque ramadan, certains cafés ont recouvert leurs vitrines de papier journal pour permettre aux non-jeûneurs de prendre un café et de fumer à l’abri des regards.

En Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans au monde, les autorités ont broyé des milliers de bouteilles de bière et de spiritueux pour rappeler que la consommation d’alcool est contraire aux principes de l’islam.

Le ramadan risque d’être particulièrement éprouvant cette année car il se déroule durant une période où les jours sont les plus longs et où les températures sont très élevées dans la plupart des pays musulmans.

Il prendra fin le 25 ou 26 juin, selon les pays, par la fête de l’Aïd el-Fitr.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mai 2017 23h21)                

Clôture du sommet de l’OIF à Antananarivo : le prochain aura lieu en Arménie

novembre 27, 2016

François Hollande et Hery Rajaonarimampianina, le 26 novembre au sommet de la Francophonie, à Antananarivo. © DR

La Tunisie, candidate à l’organisation du prochain sommet de la Francophonie en 2018, n’a pu l’emporter face à l’Arménie. Elle a toutefois obtenu d’accueillir celui de 2020. Les principaux enseignements du Sommet de Madagascar.

  • La Tunisie organisatrice du Sommet de la Francophonie en 2020

Le dépôt tardif de la candidature tunisienne à l’organisation du sommet ainsi que l’absence des deux têtes de son exécutif à Tana, n’ont pas permis à la Tunisie de remporter l’organisation du Sommet de la Francophonie en 2018 comme elle l’espérait. L’Arménie, qui a effectué une longue campagne et a dépêché son président sur place l’a emporté. Tunis obtient toutefois l’organisation de celui de 2020.

  • Une participation en berne, Hollande et Mohammed VI partent prématurément

Seuls dix-sept chefs d’État et de gouvernement étaient présents à l’ouverture du sommet. Parmi les absences les plus remarquées, celle du roi du Maroc, Mohammed VI, qui était en visite d’État à Madagascar mais a quitté Antananarivo au petit matin, le 26 novembre, avant même le début des travaux.

Le président français, François Hollande, a pour sa part écourté sa visite de plusieurs heures. Il n’a pas fait d’apparition au deuxième jour du sommet – il a privilégié d’autres événements à Antananarivo – et est reparti avant le déjeuner des chefs d’État.

  • L’adhésion saoudienne repoussée

La candidature de l’Arabie saoudite à un statut d’observateur de l’OIF n’a pas été retenue à Antananarivo. Une mission doit se rendre à Ryad d’ici à 2018 pour évaluer sa candidature. D’ici là, plusieurs États membres de l’organisation devraient continuer de l’appuyer, comme ce fut le cas du Sénégal et du Maroc lors de ce sommet.

« L’OIF a décidé d’être une organisation ouverte et donc elle doit jouer le jeu, expliquait le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, en marge de l’événement. L’Arabie saoudite est un pays membre de l’ONU, signataire de sa charte. On veut bien de son argent, de ses investissements, donc il faut être cohérent. Je pense qu’il y avait une majorité en sa faveur, mais nous avons privilégié le consensus. »

  • La réussite de l’organisation et le premier sommet de Michaëlle Jean

L’organisation du sommet d’Antananarivo n’a pas connu de couac majeur ce qui est une victoire pour le président malgache, Hery Rajaonarimampianina. « Madagascar a retrouvé sa place dans le concert des nations », a-t-il déclaré au cours de la conférence de presse finale. Jusqu’aux dernières semaines, la capacité d’organisation faisait l’objet de doutes, jusqu’au sein de l’OIF.

Sa secrétaire générale, Michaëlle Jean, a passé son premier sommet sans encombre. Cependant, il lui faudra encore faire des efforts pour convaincre les chefs d’État africains d’ici au prochain sommet. « Elle communique beaucoup, trop  même, regrette un diplomate africain. En séance, elle monopolise parfois la parole. Si les délégations parcourent des milliers de kilomètres, viennent ici à leurs frais, c’est pour pouvoir s’exprimer et être entendus. » Les plaies issues de son élection, lors du sommet de Dakar, ne sont pas encore refermées.

Jeuneafrique.com par Pierre Boisselet, envoyé spécial