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Près de 300 Ivoiriens et Maliens seront rapatriés de Tunisie ce samedi

mars 3, 2023

Les rapatriements de migrants subsahariens se multiplient en Tunisie après que le récent discours du président Kaïs Saïed a déclenché une vague de xénophobie dans le pays.

Des migrants ivoiriens se pressent devant leur ambassade de Tunis en vue de leur prochain rapatriement. © Yassine Mahjoub / NurPhoto / NurPhoto via AFP

« Un départ sur Air Côte d’Ivoire est prévu samedi à 7h du matin (6h GMT) avec 145 passagers à bord », a déclaré l’ambassadeur ivoirien à Tunis, Ibrahim Sy Savané, interrogé depuis Abidjan. « Le nombre de candidats au retour atteint 1 100 à ce jour », a-t-il poursuivi.

L’ambassade du Mali à Tunis a quant à elle indiqué qu’un avion pouvant transporter 150 personnes avait été affrété sur ordre du chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. L’avion quittera Tunis à 8h samedi (7h GMT).

« Prison à ciel ouvert »

Il s’agit des premiers vols de rapatriement en Côte d’Ivoire et au Mali depuis le discours le 21 février du président tunisien Kais Saïed, qui avait annoncé des « mesures urgentes » contre l’immigration clandestine en provenance d’Afrique subsaharienne. Dans ce discours qualifié de « raciste » par des ONG, il avait affirmé que leur présence en Tunisie était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ».

Selon Ange Séri Soka, responsable d’une association de ressortissants ivoiriens en Tunisie, rentré à Abidjan cette semaine, « la Tunisie est devenue une prison à ciel ouvert aujourd’hui », pour les migrants d’Afrique subsaharienne.

Abus de pouvoir et agressions physiques

« La question de la carte de séjour bloque tout », a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse à Abidjan, affirmant qu’il était quasiment impossible pour les travailleurs migrants d’obtenir ce sésame en Tunisie. « Sans carte de séjour, vous ne pouvez pas aller au poste de police si vous êtes agressé, vous travaillez au noir » et « cela encourage les abus de pouvoir », a-t-il dit.

Un grand nombre des 21 000 migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail (généralement informel) et leur logement. D’autres ont été arrêtés pour des contrôles policiers et certains ont témoigné d’agressions physiques.

Par Jeune Afrique avec AFP

La Côte d’Ivoire va rapatrier 500 de ses ressortissants de Tunisie

mars 2, 2023

Après les propos du président tunisien Kaïs Saïed contre l’immigration clandestine d’Africains subsahariens dans son pays, Abidjan débloque un milliard de francs CFA pour une opération spéciale de rapatriement.

Le 1er mars 2023 devant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Tunis : les migrants ivoiriens viennent s’enregistrer en espérant un rapatriement, suite aux propos de Kaïs Saïed contre la communauté subsaharienne en Tunisie. © Nicolas Fauque

La Côte d’Ivoire a annoncé le mercredi 1er mars le rapatriement de 500 Ivoiriens résidant en Tunisie. L’annonce a été faite à l’issue du Conseil des ministres par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. « Le Conseil a été informé de la situation en Tunisie, où nos compatriotes vivent des moments particulièrement difficiles. […] Aujourd’hui, nous avons un effectif de 725 Ivoiriens identifiés. Parmi eux, nous avons 500 volontaires pour le retour », a-t-il précisé. Au total, les Ivoiriens seraient jusqu’à 7 000 dans le pays, selon l’Institut national des statistiques tunisien.

Le lundi 27 février, certains avaient manifesté devant l’ambassade de Côte d’Ivoire à Tunis pour réclamer ce rapatriement. Cette mobilisation faisait suite aux propos tenus par le président tunisien Kaïs Saïed contre l’immigration clandestine d’Africains subsahariens dans son pays, affirmant que leur présence était source de « violence et de crimes » et provoquant dans la foulée une série d’agressions contre ces expatriés.

1 milliard de francs CFA

« Notre compagnie nationale Air Côte d’Ivoire a été missionnée pour opérer ces retours », a détaillé Amadou Coulibaly. Le gouvernement ivoirien a par ailleurs promis d’allouer à ces 500 ressortissants un pécule à leur arrivée à Abidjan afin de « faciliter leur réintégration ». Le montant total de cette opération est estimé à 1 milliard de francs CFA (un peu plus de 1,5 million d’euros).

En attendant ce retour, dont la date n’a pas été précisée, le porte-parole du gouvernement a assuré que « des dispositions ont été prises pour identifier et héberger les compatriotes dans des conditions acceptables grâce à des ONG caritatives ».

De son côté, la Guinée a d’ores et déjà procédé à une première vague de rapatriements. Une cinquantaine de Guinéens sont arrivés ce mercredi 1er mars à Conakry grâce à un avion mis à leur disposition par les autorités de leur pays.

Avec Jeune Afrique par Florence Richard

Nigeria : Emirates suspend ses vols, faute de pouvoir rapatrier ses revenus

août 19, 2022

La compagnie aérienne entend cesser ses liaisons avec Lagos et Abuja à partir du 1er septembre. Plus de 85 millions de dollars gagnés dans le pays y sont en effet bloqués depuis plusieurs mois.

Un appareil de la compagnie Emirates à l’aéroport international Paris-Charles-de-Gaulle. © Laurent GRANDGUILLOT/REA

Cette décision intervient à peine trois mois après que la compagnie nationale des Émirats arabes unis a promis d’augmenter le nombre de ses vols nigérians de 12 à 22 par semaine.

« Circonstances hors de contrôle »

« Emirates a pris la décision difficile de suspendre tous les vols au départ et à destination du Nigeria, à compter du 1er septembre 2022, afin de limiter les pertes et l’impact sur ses coûts opérationnels, qui continuent de s’accumuler. Nous regrettons sincèrement les désagréments causés à nos clients, cependant, les circonstances sont hors de notre contrôle à ce stade », a déclaré la compagnie dans un communiqué.

L’Association du transport aérien international avait révélé en juin que les compagnies aériennes étrangères n’avaient pas été en mesure de rapatrier 450 millions de dollars environ du Nigeria. Un chiffre passé à 500 millions de dollars depuis, selon les médias locaux, sur fond de pénurie croissante de devises.

Détournement de brut

Cette pénurie est liée à la diminution des revenus pétroliers du pays. Plus de 80 % de ses devises proviennent en effet de l’or noir, or les recettes du secteur ont chuté en raison de vols de pétrole brut et du paiement opaque de la subvention à l’essence.

Les billets d’avion étant vendus en nairas, les compagnies aériennes étrangères convertissent généralement ceux-ci en dollars puis les rapatrient dans leur pays d’origine. Cependant, la rareté des devises a rendu cette opération pratiquement impossible.

Par Jeune Afrique – Avec Eniola Akinkuotu, The Africa Report

RDC : après la dent de Lumumba, rapatrier la dépouille de Mobutu ?

juillet 19, 2022

Des députés viennent d’enclencher des démarches politiques pour obtenir le retour du corps de l’ancien président du Zaïre, le maréchal Mobutu Sese Seko, dont le corps repose au Maroc.

© Damien Glez

En cette ère d’invocation tous azimuts des anciennes figures africaines, vivantes ou décédées, chacun choisit son icône. En République démocratique du Congo (RDC), c’est en grande pompe que les lumumbistes ont accueilli, en juin dernier, la relique dentaire de Patrice Émery Lumumba. En mai 2019, cinq mois après l’investiture du président Félix Tshisekedi, c’est la dépouille de son père, l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi, qui revenait d’un funérarium belge.

« Jamais deux sans trois », semble dire un caucus de députés qui s’est réuni à Kinshasa, le 15 juillet dernier, pour mettre au point des démarches « institutionnalisées » visant à inciter le pouvoir en place à rapatrier Mobutu Sese Seko. C’est après trente-deux ans à la tête du Zaïre que le maréchal-président avait dû s’exiler au Maroc, en 1997, sous les coups de boutoir des troupes de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) emmenées par Laurent-Désiré Kabila. Il sera inhumé au royaume chérifien, trois mois après sa fuite.

Suite à des « concertations nationales »

Pour les députés favorables au retour de sa dépouille, « ce que Mobutu a fait pour ce pays […] n’est pas, jusque-là, égalé ». Ils en veulent pour preuve la situation sécuritaire de l’Est de la RDC, évoquant l’opiniâtreté du maréchal à lutter, par le culte patriotique, contre toute forme de balkanisation. Et le député Willy Bolio Emina de souligner que Mobutu n’avait pas connu de guerre plus longue que quatre-vingts jours. Le collectif d’élus doit saisir le président de l’Assemblée nationale pour que celui-ci atteigne le président de la République…

Si le sujet n’est pas régulièrement évoqué, aucun des successeurs vivants de Mobutu ne s’est déclaré opposé à cette hypothèse. En 2013, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, Joseph Kabila annonçait que, suite à des « concertations nationales », des dispositions allaient être prises « afin de procéder au rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien président […] Mobutu Sese Seko ». Félix Tshisekedi aurait embouché la même trompette en 2019.

Par contre, si l’on évoque régulièrement l’émergence d’une nostalgie du temps où, dans la mémoire collective, « il y avait à boire et à manger », les réseaux sociaux ne voient guère, dans le rapatriement de la dépouille du maréchal à toque de léopard, une priorité du moment. Le twittos « James Kalaghan » se demande si les élus du peuple « n’ont vraiment rien d’autre à faire », tandis que « IrAgi LAndry CigAngu » devine une « autre urgence pour décaisser des millions ». Certains, comme « dido ndoko », reconnaissent tout de même le « droit légitime » de l’ancien président zaïrois d’être « enterré dans le sol de ses ancêtres ».

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Congo: Qui a détourné l’argent des cérémonies d’adieu à Clément Mouamba en France ?

janvier 24, 2022

Pendant que le chef de l’État inaugurait un hôpital à Pointe-Noire au quartier Patra, deux de ses anciens ministres dont un premier ministre recevaient leurs derniers hommages en France. Si le cas Parfait Kolelas a été plus complexe, celui de Clément Mouamba fait pleurer au vu de l’abandon du gouvernement. Sa famille se plaint d’avoir supporté seule toutes les dépenses depuis son évacuation jusqu’ à la levée de son corps et messe de requiem. Les 100 millions parait-il débloqués par le Congo ont pris une autre direction.

Positif au Covid au Congo, Clément Mouamba est évacué vers la France début Octobre où il succombe le 29 du même mois. Sa dépouille mortelle sera rapatriée ce lundi 24 vers Brazzaville avant d’être inhumée dans sa Lekoumou natale. Une forte délégation familiale est arrivée dans la semaine à Paris pour les derniers hommages parisiens.

Selon les sources familiales, l’argent semble-t-il débloqué par le gouvernement pour les cérémonies préalables au rapatriement aurait été détourné par une main noire. A ce jour, le Congo n’a toujours pas encore payé les frais d’hospitalisation ( Hôpital St Joseph ) , des pompes funèbres et moins encore de la salle où s’est tenue la veillée mortuaire. On parle d’une somme de 24000 euros que la famille du défunt aurait débloqué de ses propres poches.

Interrogé sur la participation financière gouvernementale, le ministre Thierry Moungalla, présent à Paris dans la délégation familiale dit ne rien savoir, l’ambassadeur du Congo en France, Rodolph Adada nie avoir reçu aucun franc dans ses mains.

La veuve de Clément Mouamba a vu comment son hôtel lui réclame la note. Le Congo n’a rien payé et une main noire est soupçonnée du détournement. La famille venue du Congo semble être abandonné à son sort et craint le pire une fois au Congo après la cérémonie officielle au palais des Congrès.

Aucun officiel ne reconnaît avoir reçu de l’argent du Congo pour les cérémonies en France. Adada a nié, Moungalla a nié, Maboundou a nié.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Rapatriement en Guinée de la dépouille d’Aminata Touré : respect protocolaire ou manœuvre politique ?

janvier 18, 2022
Damien Glez © Damien Glez

Le corps de la fille aînée de Sékou Touré a été rapatrié en Guinée, le 17 janvier. Un événement hautement symbolique, en cette période de récupération tactique.

Solidaires face aux admonestations d’une communauté internationale plus ou moins sous-régionale, les juntes jumelles d’Afrique de l’Ouest vont-elles se forger une légitimité populiste en invoquant l’esprit des anciens chefs d’État ? Au Mali, les putschistes qui ont poussé Ibrahim Boubacar Keïta à la démission saluent aujourd’hui la mémoire du disparu et font vibrer la corde sensible d’une reconnaissance formelle de la nation. En Guinée voisine, le président de la transition s’incline, lui, devant la mémoire d’Hadja Aminata Touré, fille aînée de Sékou Touré où Mamadi Doumbouya tente, depuis quelques semaines, de conquérir les nostalgiques.

Hadja Aminata Touré

Autorisation de Mohammed VI

Le 12 janvier, la mairesse de Kaloum décède à l’hôpital militaire de Rabat, des suites d’un cancer du pancréas. La junte obtient le rapatriement de son corps, en dépit de la fermeture actuelle des frontières marocaines. Après la prise en charge, par le Maroc, de l’intégralité des frais médicaux de la fille de Sékou Touré, c’est le roi Mohammed VI lui-même qui autorise le rapatriement de la dépouille, en affrétant un vol spécial des Forces armées royales.

Mamadi Doumbouya peut-il se gargariser d’une mansuétude du roi à son égard ? Le geste du monarque ne souligne-t-il pas simplement la fidélité du royaume à la famille de la défunte ? Ce sont déjà les services royaux marocains qui avaient assuré le transport de la dépouille de Sékou Touré, décédé à Cleveland en 1984. Dès cette époque, la fille de l’ancien président guinéen avait été parrainée par Hassan II, le père de Mohammed VI. Le lien a perduré…

C’EST LA DÉPOUILLE D’UNE FIGURE PRÉSENTÉE COMME FÉDÉRATRICE QUE LA GUINÉE ACCUEILLE

Toujours est-il que la junte actuelle flatte, depuis quelques temps, la mémoire du premier président de la République de Guinée. Un jour, Mamadi Doumbouya se recueille sur la tombe de Sékou Touré. Un autre, il restitue le domaine des Cases de Bellevue à sa veuve. Un autre encore, il rebaptise l’aéroport de Conakry du nom de celui qui avait dit « non » au général de Gaulle.

Cette semaine, c’est donc la dépouille d’une figure présentée comme fédératrice que la Guinée accueille. À l’arrivée du corps, l’ancien Premier ministre guinéen Kabinet Komara n’a pas manqué de souligner le « besoin de se donner la main » pour que la Guinée « construise le futur tout en n’oubliant pas le passé », mais en « conservant le passé comme un tremplin pour bien construire le futur ». Or, des journalistes guinéens présentent Komara comme le « VRP » du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de Mamadi Doumbouya…

Damien Glez

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

RDC-Rapatriement des reliques de Lumumba : Eve Bazaïba planche sur l’assainissement de Kinshasa et des autres grandes villes du pays

juin 10, 2021

La vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable a initié une séance de travail avec son collègue chargé de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo, pour les préparatifs de ce programme lié à cette double fête que le Congo prépare du 30 juin.

Photo: Eve Bazaïba, dans le bureau de Daniel Aselo.

Dans le cadre de rapatriement des reliques du Premier premier, ministre congolais et héro national, Patrice Emery Lumumba, prévu pour le 30 juin, la question de l’assainissement de la ville de Kinshasa et de certaines autres villes du pays a conduit, le 9 juin, la vice-Première ministre, ministre  chargée de l‘Environnement et du Développement durable (VPM-MEDD), Eve Bazaïba Masudi, au cabinet de son collègue chargé de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires coutumières, Daniel Aselo.

A en croire la VPM-MEDD, le programme de ce grand évènement qui coïncide avec le soixante et unième anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), tout le territoire national doit être assaini afin de  présenter une belle figure à ces jours de fête. Et de noter que pour y parvenir, le gouvernement de la République, à travers la vice-Primature de l’Environnement et Développement durable, compte lancer, dans les jours qui viennent, le volet assainissement qui s’imbrique dans le programme gouvernemental selon la vision du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, de planter un milliard d’arbres à l’horizon 2023.

De l’avis d’Eve Bazaïba, c’est ce programme d’assainissement qui va partir des villes de Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi et Lumumbaville, avant son déploiement sur d’autres villes du pays, qui a été au centre des échanges avec son collègue avec son collègue en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et des affaires coutumières. « Quand il y a une manifestation; pour préparer une fête, une célébration, le premier instrument qu’on tient à la main, c’est le balai. C’est pour nettoyer, assainir et cela coïncide avec le lancement de la décennie de la restauration des écosystèmes », a-t-elle expliqué. Nous avons commencé, a poursuivi la VPM-MEDD, par le programme de reboisement, en suivant la vision du chef de l’État, celle de planter un milliard d’arbres d’ici 2023. Nous en avons le programme jusqu’en 2030. Nous allons le faire sur toute l’étendue du territoire national.

Pour la VPM Eve Bazaïba, le volet assainissement de ce programme des festivités de soixante et un an de l’indépendance et du rapatriement des reliques de Patrice-Emery Lumumba va être lancé dans quelques jours, à partir de la capitale puis des grandes villes citées.

Un programme commun du gouvernement

Expliquant sa présence à la Vice-primature en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Eve Bazaïba Masudi, fait savoir qu’elle est venue son collègue Daniel Aselo, qui assume l’intérim du premier ministre, parce que la Vice-primature de l’Environnement et du développement durable devra être incluse dans le comité d’organisation de ces festivités, en tenant compte de tous les aspects mais aussi et surtout de l’assainissement.

Cette initiative de la VPM Eve Bazaïba a été saluée et soutenue par son collègue Daniel Aselo, qui estime qu’ayant pleuré soixante ans durant, le peuple congolais mérite de fêter avec le retour des reliques de Lumumba sur la terre de ses ancêtres. « Puisque le Congo était en pleurs soixante ans durant, lorsque le corps de Lumumba symboliquement arrive ici, nous allons fêter…Et, on ne peut fêter dans la saleté », a-t-il souligné. « Nous allons, à partir d’aujourd’hui nous mettre dans la dance parce que l’arrivée des reliques de Lumumba au Congo doit se fêter. Nous savons que même dans nos familles, lorsqu’un parent meurt c’est une perte. Soixante ans durant, le Congo a pleuré Lumumba et lorsque ses reliques arrivent, c’est symboliquement une fête et, on ne peut fêter dans la saleté. C’est pourquoi la Vice-premier ministre à l’Environnement a pris l’initiative de venir vers nous pour que ne puissions déjà nous dire ce que nous allons faire. Ces reliques viendront avec le chef de l’état. C’est pourquoi, nous allons tout mettre en œuvre pour que cela réussisse », a-t-il conclu.

Entité hommage, Lumumba-ville, note-t-on, est née le 14 mai 2013 de la fusion de deux communes liées à l’histoire de Patrice-Emery Lumumba, Wembonyama, lieu de son éducation, et Ewango dont fait partie Onawa, dans son village natal de Kata-Kokombe, dans le Sankuru.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

RDC-Diplomatie : les dépouilles de Luca Attanasio et de son garde du corps rapatriés en Italie

février 24, 2021

Les corps inertes de l’ambassadeur italien et de son garde du corps, tués le 22 février, lors d’une attaque à Nyrangongo au Nord-Kivu, sont arrivés à Rome en Italie, le  24 février par l’aéroport militaire de Ciampino. Elles ont été réceptionnées par le Premier ministre italien Mario Draghi. 

mediacongo.net - Actualités - Attaque d'un convoi du PAM à Nyiragongo :  l'ambassadeur italien Luca Attanasio est décédé des suites de ses blessures

L’ambassadeur italien Luca Attanasio

Auparavant, une délégation du cabinet du chef de l’État s’était rendue quelques heures plus tôt à Goma pour rendre les derniers hommages à l’ambassadeur Luca Attanasio. Ce dernier et son aide de camp, Vittorio Lacovacci, ont reçu les hommages des autorités congolaises au cours d’une sobre cérémonie non autorisée aux médias.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, et le conseiller principal du chef de l’Etat au collège diplomatique, M. Boshiri, se sont recueillis devant les  deux cercueils enveloppés de drapeaux italiens exposés sous une tente au cœur du dispositif militaire de la Monusco à leur terminal de l’aéroport international de Goma. Après  avoir déposé deux gerbes de fleurs au nom du chef de l’Etat, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, les deux personnalités ont échangé quelques mots avec les délégués du gouvernement italien venus pour assurer le rapatriement de leurs compatriotes. Le gouverneur de province a remis le message de condoléances de sa province aux officiels italiens.

Un gros porteur de l’armée de l’air italienne a atterri en milieu de la journée à Goma avec, à son  bord, une dizaine d’officiers militaires. Visiblement émus, les  délégués italiens se sont opposés à toute cérémonie d’hommage aux deux illustres disparus. Aucune prise d’images n’a été autorisée et le lieu de l’exposition des dépouilles mortelles n’a pas été accessible aux autres autorités provinciales civiles et militaires. L’avion militaire de l’armée de l’air italienne a décollé le même jour en direction de  Rome.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

HCR : trois cent un réfugiés burundais rapatriés de la RDC

novembre 12, 2020

Ces réfugiés exilés en République démocratique du Congo (RDC) ont manifesté la volonté de retourner dans leur pays depuis mai 2020.

Les réfugiés burundais retournent chez eux (Ph.Net)

Le processus de rapatriement a été arrêté à la uite de la propagation de la pandémie de covid-19. La RDC et le Burundi ont été obligés de fermer leurs frontières pour contenir cette maladie. Ce qui a aussi interrompu le processus de rapatriement volontaire des refugiés burundais vivant en RDC.

Le trois cent un réfugiés burundais rapatriés chez eux constituent le quatrième convoi de réfugiés à être organisé depuis septembre 2020. Cette opération de rapatriement s’inscrit dans le cadre des solutions durables que propose le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) pour les réfugiés. Près de quarante-huit mille réfugiés burundais vivent dans la province du Sud-Kivu.

Selon le HCR, tous les réfugiés candidats au rapatriement ont été soumis à un examen médical avant leur départ pour le Burundi. Pour les protéger contre la covid-19, ils ont, chacun, reçu des masques faciaux. « A leur arrivée au Burundi, les réfugiés rapatriés sont soumis à un test virologique permettant de déterminer s’ils sont porteurs du virus », précise le HCR dans un communiqué de presse.

À la suite de la présidentielle de mai 2020, des réfugiés ont exprimé leur volonté de bénéficier d’une aide pour faciliter leur retour au Burundi. Cependant, la pandémie du coronavirus a poussé la RDC et le Burundi à fermer leurs frontières pour contenir la propagation du virus, interrompant ainsi le rapatriement volontaire des réfugiés. L’opération de rapatriement volontaire des réfugiés burundais fait suite à un accord tripartite signé en 2009 par le HCR et les gouvernements de la RDC et du Burundi. Pour rappel, depuis septembre 2020, le HCR a assisté près de mille deux cents réfugiés burundais qui sont rentrés chez eux.

Avec Adiac-Congo par Blandine Lusimana 

Allemagne: Angela Merkel testée négative au coronavirus

mars 23, 2020

 

Le porte-parole du gouvernement allemand a annoncé lundi 23 mars qu’Angela Merkel avait été testée négativement au coronavirus. La chancelière était confinée depuis dimanche car elle était entrée en contact vendredi avec un médecin contaminé. Le vice-chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré plus tôt lundi que la chancelière était en bonne santé et qu’elle travaillait à domicile.

120.000 Allemands rapatriés de l’étranger

Le gouvernement allemand a annoncé lundi avoir rapatrié 120.000 de ses ressortissants sur les 200.000 bloqués à l’étranger par l’épidémie de coronavirus qui a conduit plusieurs pays à fermer leur espace aérien.

Une attention particulière est portée aux voyageurs qui se trouvent au Chili, au Mexique, en Nouvelle-Zélande et en Gambie, et dont le rapatriement pose un défi logistique plus important, a précisé le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.

Par Le Figaro avec AFP