L’ONU a publié mercredi 31 août un rapport très attendu sur les violations présumées des droits humains dans la région chinoise du Xinjiang (Nord-Ouest), notamment contre des minorités musulmanes. Ce qui n’a pas plu à la Chine, qui avait déjà émis des réserves avant même la publication dudit document. Pékin a dénoncé jeudi les conclusions de l’ONU, considérant ce rapport comme un « outil politique » utilisé, donc, contre la Chine.
« Ce rapport est un ramassis de désinformation et un outil politique au service de la stratégie des États-Unis et de l’Occident, qui vise à utiliser le Xinjiang pour entraver (le développement) de la Chine », a déclaré lors d’un point presse régulier Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Malgré les pressions de Pékin, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme (HCDH) a publié mercredi soir son rapport, très attendu, sur le Xinjiang.
Des positions anti-chinoises ?
Mélange d’entretiens réalisés par ses soins et d’informations directes ou de seconde main, il évoque la possibilité de « crimes contre l’humanité » dans la région, mais ne reprend pas le terme de « génocide » utilisé, notamment, par les États-Unis.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé jeudi la Chine à « suivre les recommandations » du rapport de sa haute commissaire aux droits de l’homme, qui évoque des crimes contre l’humanité dans la région chinoise du Xinjiang, a indiqué son porte-parole.
Le rapport publié mercredi « confirme ce que le secrétaire général dit depuis un moment sur le Xinjiang : que les droits de l’homme doivent être respectés et que la communauté ouïghoure doit être respectée », a déclaré Stéphane Dujarric lors d’un point presse.
« Le HCDH a créé de toutes pièces ce rapport, s’appuyant sur la conspiration politique de certaines forces anti-chinoises à l’étranger, a dénoncé Wang Wenbin. Cela prouve une fois de plus que le HCDH est devenu le sbire et le complice des États-Unis et de l’Occident pour punir un grand nombre de pays en développement. »
Des études occidentales accusent depuis plusieurs années la Chine d’avoir interné plus d’un million de Ouïghours et de membres d’autres groupes ethniques musulmans dans des « camps de rééducation », voire d’imposer du « travail forcé » ou des « stérilisations forcées ».
La Chine dénonce des rapports biaisés et parle de « centres de formation professionnelle » destinés à développer l’emploi et à éradiquer l’extrémisme au Xinjiang, longtemps frappé par des attentats sanglants attribués à des séparatistes et des islamistes ouïghours.
Berlin met Pékin en garde
De son côté, l’Allemagne a également réagi au rapport de l’ONU et a appelé la Chine « à accorder immédiatement à tous les habitants du Xinjiang le plein exercice de leurs droits humains » après le rapport de l’ONU.
Selon Berlin, ce rapport « confirme qu’il y a lieu de s’inquiéter au plus haut point ». « Toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être libérées immédiatement », ajoute la diplomatie allemande qui appelle aussi Pékin « à autoriser une nouvelle enquête indépendante sur ces allégations de graves violations des droits humains en Chine ».
Un rapport d’experts missionnés par les Nations unies, transmis au Conseil de sécurité, affirme que l’armée rwandaise est intervenue dans l’est de la RDC, directement et en soutien à des groupes armés, depuis novembre 2021.
L’armée rwandaise a « lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises » depuis novembre 2021 et jusqu’en juin 2022, selon ce rapport transmis au Conseil de sécurité. Les experts indiquent que Kigali a également « fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer de villes et de zones stratégiques ». Les auteurs du rapport affirme avoir des preuves de l’implication directe du Rwanda « unilatéralement ou conjointement avec les combattants du M23 » dans l’est de la RDC.
Le M23, pour « Mouvement du 23 mars », ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, a repris les armes en fin d’année dernière pour demander l’application d’un accord signé avec Kinshasa. Depuis fin mars, la fréquence et l’intensité des combats ont augmenté drastiquement et le M23 s’est emparé de pans du territoire de Rutshuru, jusqu’à une dizaines de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
« Pas de doute », pour Tshisekedi
Les autorités congolaises accusent Kigali de soutenir ces rebelles, tandis que le Rwanda n’a cessé de démentir son implication. « Il n’y a pas de doute, le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC », avait notamment affirmé Félix Tshisekedi, début juin. Le président rwandais Paul Kagame dénonce pour sa part une coopération entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Dans un entretien accordé à Jeune Afrique en juin dernier, Vincent Biruta, le ministre rwandais des Affaires étrangères, avait notamment affirmé que ces accusations relevait « d’un agenda politique intérieur » à la RDC et considéré que « le Rwanda sert de bouc émissaire ».
L’ANSES a publié un document, relayé par « Le Journal du Dimanche », dans lequel elle démontre que les nitrites dans la charcuterie présentent un risque de cancer.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) doit rendre publique son expertise sur les risques liés à la consommation de nitrites le mardi 12 juillet. Selon nos confrères du Journal du dimanche, qui se sont procurés une synthèse de ce document, l’agence reconnaît désormais que ces conservateurs, censés prévenir la formation de bactéries et donner la couleur rose au jambon, présentent un risque de cancer.
Ces additifs chimiques se retrouvent dans près de 75 % des produits de charcuterie présents dans la grande distribution. Le rapport partagé par l’ANSES vise à « réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire » à des fins de « sécurité sanitaire ». Le document souligne « l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal » et une exposition aux nitrites, rapporte Le JDD.
Les nitrites responsables de cancers du côlon
« De nouvelles études épidémiologiques montrent qu’ils augmentent le risque de cancer, détaille une source au cœur du dossier. Ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes ; la toxicité vient de leur association avec d’autres composés de la charcuterie et des substances qui se forment lors de leur dégradation dans l’appareil digestif », pouvait-on lire dans un rapport de l’OMS, daté de 2018, qui attribuait 4 000 cas de cancer du côlon à la consommation de charcuterie, sans les lier aux nitrites.
L’ANSES recommande désormais de revoir les doses journalières admissibles en fonction de la toxicité des nitrites. L’agence préconise par ailleurs de faire attention à la qualité de l’eau du robinet, elle aussi trop forte en nitrates par endroits.
Horacio Arruda a quitté ses fonctions de directeur national de santé publique le 10 janvier dernier. (Archives) Photo : La Presse Canadienne/Paul Chiasson
Figurant dans le rapport de biosurveillance de 2019 et destinées à être présentées à la population, des données sur les cas de cancer du poumon à Rouyn-Noranda ont été retirées à la dernière minute, à la demande du directeur national de santé publique à l’époque, Horacio Arruda.
Les récentes données sur l’état de santé de la population dévoilées en mai dernier en ont inquiété plusieurs. On y apprenait que le pourcentage de maladies pulmonaires obstructives chroniques est plus élevé que la moyenne provinciale, que l’incidence du cancer du poumon y est nettement plus élevée et que les naissances de faible poids sont aussi plus nombreuses.
Radio-Canada a appris que déjà en septembre 2019 la santé publique régionale savait que le taux de mortalité lié au cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda et souhaitait en aviser la population.
Il semblait important d’ajouter quelques informations complémentaires en lien avec l’incidence du cancer du poumon à Rouyn-Noranda […] L’arsenic est un facteur aggravant favorisant le développement du cancer du poumon et cet effet à la santé préoccupe particulière la DSPu, peut-on lire dans l’annexe 6 qui devait être incluse dans le rapport de biosurveillance présenté à la population en septembre 2019.
On rappelle que la Direction de santé publique régionale a formulé l’hypothèse que les émissions de la Fonderie Horne, appartenant à Glencore, pourraient être responsables de cette forte incidence du cancer du poumon.
L’annexe n’a toutefois jamais été publiée dans le rapport. Deux sources nous confirment que c’est le directeur national de santé publique de l’époque et sous-ministre adjoint, Horacio Arruda, alors de passage à Rouyn-Noranda, qui a demandé à ce que l’on retire cette annexe du rapport.
Un homme, deux fonctions
L’ancien directeur national de santé publique et sous-ministre adjoint, Horacio Arruda. (archives) Photo : La Presse Canadienne/Jacques Boissinot
Dans le compte rendu du comité consultatif de suivi de l’étude de biosurveillance du quartier Notre-Dame, auquel il a assisté le 26 septembre 2019, le Dr Arruda précise qu’il est venu à Rouyn-Noranda à titre de conseiller du ministre Lionel Carmant et non comme directeur national de santé publique.
Des membres du comité nous ont confié avoir été surpris de le voir faire cette précision et ce n’est pas la première fois que les deux rôles du directeur national en santé publique sont remis en question.
En mai dernier, la coroner Géhane Kamel avait justement souligné dans un rapport que le poste de directeur national de santé publique et celui de sous-ministre « sont deux rôles distincts et ne sont peut-être pas compatibles », en ajoutant que les impératifs sanitaires ne correspondent pas nécessairement aux intérêts politiques et économiques d’un gouvernement.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue pour le Dr Horacio Arruda. On nous a expliqué par courriel que les informations de l’annexe 6 n’avaient pas de lien avec les recherches de la santé publique régionale, même s’il s’agissait d’informations complémentaires.
Ces informations ne s’inscrivaient pas dans les objectifs recherchés par la Direction de santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue ni dans les résultats obtenus lors de cette étude de biosurveillance auprès des jeunes enfants de neuf mois à moins de six ans résidant dans le quartier Notre-Dame à l’automne 2018. […] Il a donc été décidé de ne pas les présenter dans cette étude, nous a répondu le MSSS par courriel.
Nous avons aussi tenté d’obtenir une entrevue avec le successeur du Dr Arruda, le Dr Luc Boileau, concernant la qualité de l’air à Rouyn-Noranda, et nos nombreuses demandes ont toujours été refusées.
Luc Boileau est devenu officiellement le nouveau directeur national de santé publique du Québec en mai 2022. (Archives) Photo : Radio-Canada/Charles Contant
Des données de santé qui inquiétaient déjà en 2019
Dans l’annexe 6, on apprenait que de 1965 à 1974, le taux de mortalité lié au cancer du poumon des hommes de Rouyn-Noranda est considérablement plus élevé qu’ailleurs au Québec.
Après avoir retiré les travailleurs de la fonderie, l’excès de mortalité restait significativement plus élevé à Rouyn-Noranda […] Les auteurs soulevaient que l’arsenic est un cancérigène et que l’association de la pollution atmosphérique avec l’excès de maladies respiratoires observé à Rouyn-Noranda ne pouvait être écarté, peut-on lire dans cette annexe.
Le quartier Notre-Dame à Rouyn-Noranda (archives) Photo: Radio-Canada/Jean-Michel Cotnoir
On y apprend qu’un rapport du gouvernement du Canada en 1993 recommandait d’investiguer plus en détails par des études épidémiologiques le taux de mortalité dû au cancer du poumon chez les hommes de Rouyn-Noranda.
La problématique était donc connue à l’époque, mais il ne semble qu’aucune action n’ait été entreprise pour réduire les concentrations d’arsenic dans le quartier Notre-Dame jusqu’à l’intervention du gouvernement en 2004, précise-t-on dans l’annexe.
On peut y lire également que des données plus récentes tirées du portrait de santé de la région inquiétaient aussi la santé publique régionale, notamment pour le taux de cancer du poumon chez les femmes.
Le taux d’incidence du cancer du poumon des femmes de Rouyn-Noranda est significativement plus élevé et augmente plus rapidement que celui des femmes de la MRC de La Vallée-de-l’Or et de l’ensemble du Québec, précise-t-on dans l’annexe.
Le document se conclut en mentionnant que l’incidence plus grande de cas de cancers du poumon à Rouyn-Noranda rend difficilement acceptable la présence d’arsenic dans l’air ambiant et à la surface des sols.
Deux jours après la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels au sein de l’Église catholique, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a convoqué le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr de Moulins-Beaufort, mardi à 14 heures, « afin de s’expliquer sur ses propos » sur le secret de la confession.
L’archevêque de Reims a déclaré mercredi, au lendemain de la publication du rapport Sauvé, que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République ». Interrogé sur ces propos, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il n’y avait « rien de plus fort que les lois de la République ». « La réaction à ces propos, elle est très claire, il n’y a rien de plus fort que les lois de la République dans notre pays, ça tient en une phrase, et c’est très clair. (…) Le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur de recevoir le président de la Conférence des évêques de France pour que les choses soient claires », a précisé Gabriel Attal.
« Le secret de la confession a toujours été respecté par la République française »
Le président de la Conférence des évêques de France a à nouveau défendu jeudi 7 octobre le secret de la confession, « qui a toujours été respecté par la République française » et qui « n’est pas contraire au droit pénal français ». Dans un communiqué, l’archevêque de Reims indique qu’il a accepté « l’invitation » du ministre de l’Intérieur.
« Ce sera pour lui l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004 » (sur le secret professionnel des ministres du culte). Selon le président de la CEF, « le secret de la confession a toujours été respecté par la République française. C’est l’honneur de la République française que de respecter ainsi la dignité de la conscience de chacun ».
Il précise également que « la confession est aussi un moment durant lequel une personne victime, par exemple un enfant, peut évoquer ce qu’elle a subi et être rassurée sur son innocence… parce que la certitude du secret lui permet de livrer ce qui lui est le plus difficile. Ce temps peut être alors, sur les encouragements du prêtre qui reçoit cette confession, une première étape dans la libération de la parole, en dehors du sacrement ».
« Il faut que nous trouvions un moyen de le faire autrement »
Éric de Moulins-Beaufort avait toutefois assuré être à la recherche d’une alternative à la levée de ce secret. « Il faut que nous trouvions un moyen de le faire autrement », a-t-il expliqué, précisant que la CEF regarderait « de très près la recommandation de la Ciase ».
Cette dernière a préconisé mardi aux autorités de l’Église de relayer un message clair aux confesseurs et aux fidèles sur l’obligation du confesseur de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable.
« Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n’imposent pas sa levée, estime le président du CEF. Le droit canonique qui impose aux prêtres le secret de confession comme absolu et inviolable (…) n’est pas donc pas contraire au droit pénal français », a-t-il précisé dans un communiqué publié mercredi soir.
Annoncé le 16 septembre dernier, l’arrêt définitif de l’enquête annuelle sur le climat des affaires est une erreur. Véritable référence pour l’analyse économique et entrepreneuriale dans 190 pays, c’est un instrument perfectible, mais indispensable.
Dans la foulée d’une enquête indépendante menée par le cabinet d’avocats WilmerHale, qui pointait les pressions inopportunes exercées par la Chine et par d’autres pays lors de la préparation de son rapport annuel Doing Business, la Banque mondiale a décidé de suspendre, purement et simplement, cette publication. C’est une mauvaise décision. Ce rapport représente en effet un bien public d’une énorme valeur, puisqu’il passe en revue les réformes favorables à la libre entreprise à travers le monde. Au lieu de l’éliminer, il aurait plutôt fallu le dissocier des méthodes de gestion de l’institution.
Données objectives
Depuis son lancement au début des années 2000, ce document a établi une approche innovante et pertinente dans l’évaluation du climat des affaires dans 190 pays. Contrairement aux sondages, sur lesquels s’appuient nombre d’exercices similaires, la méthodologie de Doing Business repose presque exclusivement sur des données objectives compilées par des intermédiaires de confiance, le plus souvent des firmes juridiques locales réputées. Par exemple, le rapport ne demande pas aux usagers ce qu’ils pensent d’une société d’électricité, mais combien de jours en moyenne nécessite un nouveau raccordement au réseau.
LES « NOTES PAYS » FONT AUSSI L’OBJET DE PRESSIONS SANS QU’IL SOIT QUESTION DE LES JETER À LA POUBELLE
Le classement apporte en outre une vue exhaustive sur la facilité ou non d’entreprendre, en couvrant douze thèmes. On peut certes l’accuser, comme c’est le cas en France, de faire la promotion de valeurs néo-libérales. Le rapport n’en apporte pas moins des informations très utiles. Par exemple, les États-Unis, au premier rang pour leur environnement général propice à l’entreprise, se classaient deuxième en 2020 dans le domaine de la gestion de l’insolvabilité, dix-septième en matière d’application des contrats, et seulement vingt-cinquième en ce qui concerne la facilité de payer les impôts. La Russie se classe loin derrière, nous apprend le rapport – sauf pour l’application des contrats, où elle apparaît quatre rangs plus bas que les États-Unis.
Même si son score doit maintenant être questionné, la Chine se distingue parmi les pays où il est le plus facile de faire des affaires, plus que quasiment toutes les économies à revenus intermédiaires. Et ce, alors que son climat des affaires reste bien moins favorable à celui des États-Unis et des grands pays européens.
Zone grise
Comme pour tout exercice de ce type, à la fois complexe et d’envergure – et très peu atteignent le niveau de Doing Business –, la méthodologie et les sources pour évaluer tel ou tel aspect spécifique s’avèrent questionnables. Le choix des mesures et des poids accordés à différentes variables implique inévitablement une marge discrétionnaire de la part des experts de la Banque mondiale.
Mais bien d’autres rapports sont sujets à une mesure plus ou moins lourde de pression politique, à l’instar des « notes pays » ou articles « T4 » du FMI, sans qu’il soit question de les jeter à la poubelle. Faut-il le rappeler ? Tous les rapports à portée mondiale sont passés en revue et font l’objet d’un examen par les comités de direction des institutions qui les publient, parce qu’une zone grise prévaut toujours dans le jeu de leur élaboration, entre le travail des équipes de chercheurs et les intérêts des pays membres des institutions.
Quoi qu’il en soit, Doing Business est devenu une référence pour l’analyse économique et entrepreneuriale, une source de données pour les réflexions politiques, les présentations dans le secteur privé et les discours académiques. Plus important encore, les décideurs politiques suivent le rapport, et des dizaines de pays ont élaboré des réformes pour répondre aux faiblesses qui y sont pointées !
LE MEILLEUR MOYEN DE GÉRER UN CONFLIT D’INTÉRÊTS CONSISTE À L’ABORDER FRONTALEMENT
Bien des pays ont rationnalisé les processus pour établir une nouvelle entreprise, au bénéfice des PME comme des investisseurs étrangers. Les chefs d’État et les ministres se félicitent régulièrement des avancées de leur pays dans le rapport, et chaque année, le classement est couvert par la presse internationale. Doing Business est une référence essentielle dans les secteurs du commerce et du développement. Il a notamment relevé la forte détérioration de la situation en Afrique du Sud, passée du 41e au 84e rang entre 2014 et 2020.
Créer un département indépendant
La volonté des puissances mondiales d’utiliser leur poids et leur capital politique pour essayer de modifier leur position dans le classement en dit long sur son importance, et pourquoi il doit continuer à exister. Le cabinet WilmerHale, n’a d’ailleurs pas recommandé son élimination, ni critiqué sa méthodologie. Il a pointé un conflit d’intérêts : lorsque des pays puissants n’aiment pas les messages du rapport, ou sont en désaccord avec leur position dans classement, ils peuvent exercer des pressions sur les responsables de la Banque. Et puisque ces pays figurent parmi les plus grands actionnaires de l’institution et sont des bailleurs importants pour les initiatives de la Banque mondiale, celles-ci peuvent être difficiles à surmonter.
WilmerHale a fait plusieurs recommandations visant à protéger le rapport Doing Business des manipulations, en rendant ses procédures et sa méthodologie transparentes. La Banque mondiale doit poursuivre le rapport, et même aller au-delà de ces recommandations. Le meilleur moyen de gérer un conflit d’intérêts consiste à l’aborder frontalement, avec les moyens dont on dispose. La Banque mondiale possède ainsi d’un Département d’évaluation indépendante dont le rôle est de juger de l’échec ou du succès des projets menés en lien direct avec le conseil d’administration. Ses chefs sont choisis parmi les managers les plus expérimentés et les plus chevronnés, proches de leur fin de carrière – et donc dans l’impossibilité de briguer un autre poste par la suite. L’équipe du rapport Doing Business pourrait être établie sur le même modèle, en tant que département indépendant de la Banque mondiale, afin de fournir un service essentiel à la communauté internationale.
Par Uri Dadush
Senior Fellow au Policy Center for the New South, ex-directeur de l’Economist Intelligence Unit et de la Politique économique à la Banque mondiale.
PARIS — Quelque 330 000 enfants ont été victimes d’agressions sexuelles au sein de l’Église catholique en France au cours des 70 dernières années, selon une estimation contenue dans un rapport publié mardi, qui représente le premier grand bilan du pays sur le phénomène mondial.
Le nombre comprend des agressions commises par quelque 3000 prêtres et autres personnes impliquées dans l’Église – des actes répréhensibles que les autorités catholiques ont dissimulés pendant des décennies de manière «systémique», selon le président de la commission qui a publié le rapport, Jean-Marc Sauvé.
Le président de la Conférence des évêques de France a demandé pardon aux victimes, dont environ 80 % étaient des garçons, selon le rapport. Les évêques se réunissent mardi pour discuter des prochaines étapes.
La commission indépendante a exhorté l’église à prendre des mesures vigoureuses, dénonçant les «fautes» et le «silence».
«Les conséquences sont très graves», a déclaré M. Sauvé. «Environ 60 % des hommes et des femmes qui ont été agressés sexuellement rencontrent des problèmes majeurs dans leur vie affective ou sexuelle.»
«Nous considérons que l’Église a une dette envers les victimes», a-t-il ajouté.
Le document de 2500 pages a été publié alors que l’Église catholique en France, comme dans d’autres pays, cherche à faire face à des secrets honteux longtemps dissimulés.
Les victimes ont salué le rapport comme attendu depuis longtemps.
François Devaux, chef du groupe de victimes La Parole libérée, a déclaré qu’il s’agissait «d’un tournant dans notre histoire».
Il a dénoncé les dissimulations qui ont permis des «crimes de masse pendant des décennies».
«Mais pire encore, il y a eu une trahison: trahison de confiance, trahison des mœurs, trahison des enfants, trahison de l’innocence», a-t-il déclaré, appelant l’Église à offrir réparation.
Olivier Savignac, le responsable de l’association de victimes Parler et Revivre, a contribué à l’enquête. Il a déclaré à l’Associated Press que le ratio élevé de victimes par agresseur était particulièrement «terrifiant pour la société française, pour l’Église catholique».
M. Savignac a attaqué l’Église pour avoir traité de tels cas comme des anomalies individuelles plutôt que comme une horreur collective. Il a décrit avoir été maltraité à l’âge de 13 ans par le directeur d’un camp de vacances catholique dans le sud de la France, qui a été accusé d’avoir agressé plusieurs autres garçons.
«Je percevais ce prêtre comme quelqu’un de bon, une personne attentionnée qui ne me ferait pas de mal», a raconté M. Savignac. «Mais c’est lorsque je me suis retrouvé sur ce lit à moitié nu et qu’il me touchait que j’ai réalisé que quelque chose n’allait pas… Et on garde ça, c’est comme un kyste qui grandit. C’est comme une gangrène à l’intérieur du corps de la victime et de la psyché de la victime.»
Le prêtre a finalement été reconnu coupable et condamné en 2018 à deux ans de prison, dont un an avec sursis.
La commission a travaillé pendant 2 ans et demi, écoutant les victimes et les témoins et étudiant les archives des églises, des tribunaux, de la police et de l’actualité à partir des années 1950. Une ligne téléphonique lancée au début de l’examen a reçu 6500 appels de victimes présumées ou de personnes déclarant connaître une victime.
M. Sauvé a dénoncé l’attitude de l’Église jusqu’au début des années 2000 comme «une profonde et cruelle indifférence envers les victimes».
Le rapport indique qu’environ 3000 agresseurs d’enfants — dont les deux tiers étaient des prêtres — ont travaillé dans l’église au cours de la période de sept décennies. Ce chiffre est probablement sous-estimé, a avancé M. Sauvé. Le décompte des victimes comprend environ 216 000 personnes maltraitées par des prêtres et d’autres religieux, a-t-il déclaré.
Les estimations sont basées sur des recherches menées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale sur les agressions sexuelles sur enfants dans la population française.
«Parfois, les responsables de l’Église ne dénonçaient pas (les agressions sexuelles) et exposaient même les enfants à des risques en les mettant en contact avec des prédateurs», a déclaré M. Sauvé. «Nous considérons (…) que l’église a une dette envers les victimes.»
Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, a dit que les évêques «sont consternés» par les conclusions du rapport.
«Je souhaite (…) demander pardon, pardon à chacun de vous», a-t-il déclaré aux victimes.
M. Sauvé a déclaré que 22 crimes présumés pouvant être poursuivis ont été transmis aux procureurs. Plus de 40 cas trop anciens pour être poursuivis, mais impliquant des auteurs présumés encore en vie ont été transmis aux responsables de l’Église.
Le nombre de décès a augmenté de 78 % en Guadeloupe, entre le 1er juin et le 20 septembre, par rapportà la même période de 2019
Ces données, préoccupantes, ont été communiquées vendredi 1er octobre par l’Insee. En Guadeloupe, le nombre de décès a bondi de 78 %, entre le 1er juin et le 20 septembre, par rapport à la même période de 2019 ; qui était une année sans Covid-19. Par ailleurs, les décès ont augmenté de 69 % en Martinique. Pour la France entière, le nombre de morts est supérieur de 3 % sur la même période.
Ce chiffre est nettement supérieur pour les personnes âgées de 65 à 74 ans (+ 8,9 %) et pour les 75-84 ans (+ 6,0 %).
Les Antilles frappées de plein fouet par l’épidémie
En France métropolitaine, le nombre de décès enregistrés sur cette période est supérieur de 2 % à 2019, et encore supérieur dans sept régions, dont la Corse (+ 8 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 7 %) et l’Occitanie (+ 6 %).
Mais l’écart est encore bien supérieur dans les départements d’outre-mer, notamment les Antilles, frappées de plein fouet par l’épidémie de Covid-19 cet été. « En Guadeloupe, la hausse des décès a été très nette début août et s’est accélérée en milieu de mois : les décès survenus durant le mois d’août 2021 sont ainsi plus de trois fois supérieurs à ceux d’août 2019 (+ 227 %), alors que les décès survenus en juin et juillet 2021 sont du même niveau qu’en 2019 », observe l’Insee.
« En Martinique, la hausse des décès a débuté en juillet. L’augmentation des décès y est également très importante en août, mais un peu moindre qu’en Guadeloupe », puisqu’elle s’élève à + 175 %, relève l’Insee. Dans ces deux départements des Antilles, on constate en septembre un retour vers des niveaux de mortalité proches de 2019. Entre le 1er juin et le 20 septembre, les décès de 2021 sont aussi nettement plus importants que ceux de 2019 en Guyane (+ 55 %, avec une hausse des décès continue depuis la fin mai) et à La Réunion (touchée également par une épidémie de dengue) avec une hausse de 21 %. À Mayotte, l’augmentation est de 16 %.
Le rapport rwandais sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi, en 1994, a été remis officiellement au gouvernement ce 19 avril. Réalisé par un cabinet d’avocats américain, il documente l’implication française tout en s’efforçant de ne pas jeter de l’huile sur le feu, dans un contexte d’apaisement entre les deux pays.
Ceux qui s’attendaient à un tir de mortier lourd en seront pour leurs frais. Rendu public ce lundi 19 avril, le rapport d’enquête sur le rôle de la France au « pays des mille collines » durant la période 1990-1994 – avant et pendant le génocide contre les Tutsi – s’abstient de toute conclusion tapageuse susceptible de raviver les plaies, anciennes, autour d’un contentieux tragique qui aura dissuadé tout rapprochement diplomatique durable entre Kigali et Paris durant un quart de siècle.
En guise de slogan, nulle phrase-choc mais ce constat laconique, digne de l’understatement dont les Rwandais sont coutumiers : « La France a rendu possible un génocide prévisible. » Un verdict cryptique où les mots-clés tant attendus – « responsabilités », « complicité » françaises… – sont délibérément absents. « Nous n’abordons pas la question de la complicité, que d’ailleurs nous ne comprenons pas vraiment. Nous nous sommes surtout focalisés sur les faits », résume un officiel rwandais, sans plus d’explication.
Offense diplomatique
L’eau de la Kagera a coulé sous les ponts depuis la publication, en août 2008, du rapport de la Commission Mucyo, dont l’intitulé, à lui seul, sonnait comme une offense diplomatique faite à la France : « Commission nationale indépendante chargée de rassembler les éléments de preuve montrant l’implication de l’État français dans la préparation et l’exécution du génocide perpétré au Rwanda en 1994 ».
Outre des conclusions au vitriol, associant directement les autorités françaises de l’époque à la préparation puis à la mise en œuvre du génocide, cette commission de sept membres, présidée par feu Jean de Dieu Mucyo, ancien procureur général et ancien ministre de la Justice, avait en outre dressé une liste de treize personnalités politiques et de vingt militaires français dont l’implication personnelle était soulignée, ouvrant la voie à de possibles poursuites judiciaires. En France, cette première tentative rwandaise d’écrire l’histoire d’une aventure néo-coloniale sujette à controverse depuis tant d’années avait provoqué un tollé parmi les principaux protagonistes impliqués dans le dossier.
« Ce nouveau rapport constitue un acte d’accusation historique mais pas judiciaire. Il ne dédouane personne mais ne reprend pas la logique accusatoire du rapport Mucyo », résume aujourd’hui une source à la présidence rwandaise, indiquant à mots couverts que Kigali a eu le souci, dans un contexte d’apaisement diplomatique qui fait suite à l’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, de ne pas jeter inconsidérément de l’huile sur le feu. Un parti pris qui se reflète dans la neutralité du titre du rapport : « Un génocide prévisible. Le rôle de l’État français en lien avec le génocide contre les Tutsi au Rwanda ».
DEPUIS TROP LONGTEMPS, L’ÉTAT FRANÇAIS SE DÉTOURNE DE LA VÉRITÉ
Autre innovation, et non des moindres : confier cette longue investigation (qui a débuté au début de 2017) au cabinet d’avocats américain Levy, Firestone & Muse, basé à Washington, DC. Un choix qui peut sembler paradoxal dès lors qu’une mise en cause devant la justice des protagonistes français impliqués dans ce dossier n’était pas l’objectif recherché par le gouvernement rwandais.
À Kigali, on rappelle que ce cabinet a une longue expérience en matière d’enquêtes complexes impliquant des États. Bob Muse a notamment été chargé de l’enquête du Sénat américain sur les responsabilités relatives à la gestion de l’ouragan Katrina, en 2005. Parmi les diverses références alignées sur le site du cabinet, d’autres dossiers sensibles sont mentionnés, en particulier dans le cadre d’investigations conduites par le Congrès des États-Unis : le Watergate ; l’opération Fast & Furious (des exportations d’armes illégales vers le Mexique pour lutter contre les cartels de la drogue) ; l’affaire Iran-Contra ; le « Bloody Sunday », en Irlande du Nord…
Des millions de pages
« Cette enquête a sollicité des centaines de témoins et de dépositaires de documents sur trois continents, elle a donné lieu à des entretiens avec 250 témoins en anglais, en français et en kinyarwanda, à la collecte et à l’analyse de millions de pages de documents, transcriptions et articles de journaux de l’époque, principalement dans ces trois langues », écrivent les rapporteurs. Parmi les témoins entendus « off-the-record » figurent d’ailleurs une poignée de militaires français en désaccord avec la ligne officielle alors défendue par Paris. Et le président Paul Kagame a lui-même été interviewé par les enquêteurs du cabinet d’avocats américain.
En revanche, en dépit du réchauffement diplomatique intervenu depuis plus de trois ans, les enquêteurs ont trouvé porte close à Paris. « L’État français, bien qu’ayant connaissance de cette enquête, n’a pas coopéré. (…) L’État rwandais lui a transmis plusieurs demandes de documents établissant les faits. L’État français a accusé réception de ces demandes les 29 décembre 2019, 10 juillet 2020 et 27 janvier 2021 mais n’y a pas donné suite », peut-on lire dans le rapport.
Responsabilités politiques
À l’arrivée, ce pavé de 580 pages offre un complément utile à celui rendu public le 26 mars par la commission d’historiens présidée, en France, par Vincent Duclert (qui en totalisait près de 1 000). « Même s’il n’y a eu aucune coordination entre les deux commissions, le contenu de leurs rapports respectifs va globalement dans le même sens », résume une source à la présidence rwandaise.
Une appréciation qui est toutefois partiellement contredite dans la préface du rapport livré à Kigali : « La conclusion de la commission Duclert laisse entendre que l’État français était « aveugle » face au génocide à venir. Ce n’est pas le cas. (…] L’État français n’était ni aveugle ni inconscient au sujet de ce génocide prévisible. »
UNE OPÉRATION MILITAIRE SECRÈTE AVAIT ÉTÉ LOGÉE DANS L’OPÉRATION TURQUOISE
Revendiquant leur volonté de se focaliser sur les responsabilités politiques de Paris, avant comme après le génocide, les autorités rwandaises assument n’avoir pas cherché à documenter de manière pointilleuse certains épisodes, pourtant hautement sensibles, comme l’opération Turquoise (juin-août 1994), abusivement présentée comme humanitaire mais qui a servi par ricochet à différer la défaite du camp génocidaire tout en lui offrant un corridor sécurisé pour fuir impunément vers l’ex-Zaïre. Un choix qui sera certainement considéré comme discutable par les observateurs critiques du rôle de la France, d’autant que la même source précise aussitôt que « Turquoise n’était pas monolithique : une opération militaire secrète avait été logée dans cette opération présentée comme humanitaire ».
En revanche, le rapport rwandais innove en repoussant la limite de son enquête bien au-delà de la fin du génocide, en juillet 1994. « Au cours des années qui ont suivi, de nombreuses actions ont été conduites par Paris pour tenter de saboter de manière occulte l’action du nouveau régime rwandais, résume notre source à la présidence. Ces tentatives de dissimulation ont notamment impliqué les présidents Jacques Chirac et François Hollande. »
L’engagement néocolonial de Mitterrand
Mais en toute logique, c’est leur prédécesseur, François Mitterrand, qui est désigné comme le principal inspirateur de la politique anachronique et mortifère conduite au Rwanda entre 1990 et 1994 : « L’arrogance de l’engagement néocolonial du président Mitterrand au Rwanda s’est exprimée dans le fait de promouvoir les intérêts géopolitiques de l’État français en se moquant des conséquences que cela pouvait avoir pour les Tutsi au Rwanda. »
« Pour la politique française au Rwanda, le nœud du problème n’était pas le génocide qui se profilait mais plutôt le fait d’empêcher le FPR [Front patriotique rwandais] d’établir ce que le président Mitterrand a appelé, en juin 1994, un « Tutsiland » », ajoutent les avocats américains.
Normalisation
Les 18 et 19 mai, Paul Kagame est attendu à Paris où il doit participer successivement au sommet sur le financement des économies d’Afrique subsaharienne et à une rencontre portant sur le Soudan. De son côté, Emmanuel Macron devrait effectuer en mai une visite officielle à Kigali dont les dates ne sont toujours pas arrêtées officiellement.
L’occasion, pour les deux hommes, de pousser un peu plus loin la normalisation engagée depuis 2017 ? D’ores et déjà, certains se mettent à espérer que le président français pourrait, à cette occasion, sortir du déni qui a cadenassé depuis près de 27 ans toute parole de repentance de la part des représentants de l’État français. « Nous n’exigeons pas d’excuses », indique une source officielle à Kigali – jusque-là, seuls la Belgique, les États-Unis, le Vatican et l’ONU en ont présenté.
Et la même source d’ajouter qu’« Emmanuel Macron souhaite faire à cette occasion un geste solennel ».
MONTRÉAL — La progression de la pandémie au Québec tend à se stabiliser.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a rapporté samedi 146 nouveaux cas dans la province, ce qui porte le nombre total de personnes infectées à 59 458.
On ignore pour le moment le nombre de cas actifs. L’Institut national de Santé publique dit ne pas pouvoir le donner en raison de la mise en place d’un nouveau système d’information «afin d’informatiser le formulaire d’enquête des cas COVID-19».
Les autorités ont signalé quatre décès, tous survenus avant le 24 juillet. On a déploré 5678 décès depuis le début de la pandémie.
Le recul du nombre des hospitalisations s’est poursuivi. Celui-ci a diminué de 12, pour un total de 177. Toutefois, on compte trois personnes de plus aux soins intensifs, pour un total de 18.
La région montréalaise demeure la plus touchée par la progression du virus. On a signalé 71 nouveaux cas sur l’île de Montréal par rapport au relevé précédent pour un total de 28 843 depuis le début de la pandémie. La Montérégie a recensé 27 nouveaux cas, pour un total de 8806, les Laurentides 20 pour un total de 3897, et Lanaudière 11 pour un total de 4508.
Laval a dénombré 6057 cas (+5), l’Outaouais 678 (+6), la Capitale-Nationale 1956 (+2), l’Estrie 1058 (+3), la Mauricie-Centre-du-Québec 2082 (+1). On compte toujours 367 cas au Saguenay-Lac-Saint-Jean et 206 en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
Au Canada
Jusqu’à maintenant, on a recensé 116 599 cas confirmés ou probables dans l’ensemble du pays. La COVID-19 a provoqué la mort de 8941 Canadiens.
Les autorités sanitaires canadiennes ont indiqué samedi que 87 % des personnes atteintes se sont jusqu’à maintenant rétablies.
Les laboratoires canadiens avaient soumis plus de 4 millions de personnes à un test de dépistage de la COVID-19. Au cours de la semaine dernière, 40 665 personnes en moyenne par jour ont subi un test de dépistage, dont 1 % ont obtenu un résultat positif, avaient indiqué les autorités par communiqué.
Distribution des cas au pays, selon les plus récents bilans provinciaux et territoriaux : 59 458 cas au Québec, dont 5678 décès; 39 333 cas en Ontario, dont 2777 décès; 10 843 cas en Alberta, dont 196 décès; 3641 cas en Colombie-Britannique, dont 195 décès; 1334 cas en Saskatchewan, dont 18 décès; 1069 cas en Nouvelle-Écosse, dont 64 décès; 417 cas au Manitoba, dont huit décès; 266 cas à Terre-Neuve-et-Labrador, dont trois décès; 170 cas au Nouveau-Brunswick, dont deux décès; 36 cas à l’Île-du-Prince-Édouard; 14 cas au Yukon, cinq cas dans les Territoires-du-Nord-Ouest, tous guéris; aucun cas au Nunavut.
À ces bilans provinciaux et territoriaux s’ajoutent les 13 cas, tous guéris, chez les passagers rapatriés du navire de croisière Grand Princess le 10 mars.