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Cuba: Diaz-Canel promet de poursuivre l’œuvre des Castro

avril 20, 2018

Miguel Diaz-Canel, nouveau président de Cuba, à l’Assemblée nationale, le 19 avril 2018 à La Havane / © POOL/AFP / Desmond BOYLAN

Miguel Diaz-Canel, un civil qui fêtera ses 58 ans vendredi, a pris la relève de Raul Castro comme président de Cuba, engageant ce pays dans une transition historique qui s’inscrit toutefois dans la droite ligne du régime.

Washington a réagi sans tarder en se déclarant « déçu » et en appelant La Havane à « permettre à son peuple d’avoir un choix véritable à travers des élections libres, justes et disputées ».

Désigné unique candidat mercredi, M. Diaz-Canel a été comme attendu élu jeudi par les députés pour un mandat renouvelable de cinq ans, « avec 603 voix sur 604 possibles, soit 99,83% des suffrages », a annoncé devant l’Assemblée la présidente de la Commission nationale électorale Alina Balseiro.

Face aux députés, ce dernier s’est donné pour mandat « de poursuivre la révolution cubaine dans un moment historique crucial », mais aussi les réformes économiques entamées par Raul Castro, dans le but de « perfectionner le socialisme ».

« Je viens travailler, je ne viens pas promettre », a déclaré le nouveau président avant de réaffirmer sa « fidélité au legs du commandant Fidel Castro, mais aussi à l’exemple, à la valeur et aux enseignements » de son prédécesseur.

D’ailleurs, a-t-il assuré, « Raul Castro présidera aux décisions de grande importance pour le présent et l’avenir de la Nation ».

Ce dernier, qui quitte la présidence à 86 ans après plus de six décennies de pouvoir exclusif de la fratrie Castro, a confirmé qu’il resterait secrétaire général du puissant Parti communiste de Cuba (PCC) jusqu’en 2021, quand il cèdera les rênes du parti à son successeur à la présidence.

« A partir de là je deviendrai un soldat de plus au côté du peuple défendant cette révolution », a annoncé le président sortant, qui avait auparavant vanté les mérites de son dauphin.

– Transition générationnelle –

Raul Castro l’a préparé à assumer les plus hautes fonctions, l’envoyant représenter son gouvernement à l’étranger tandis que les médias d’Etat lui accordaient de plus en plus d’espace.

Le nouveau président s’est peu à peu imposé aux côtés de Raul Castro, se donnant une image de modernité tout en demeurant économe en déclarations. Mais il peut aussi se montrer intransigeant vis-à-vis de la dissidence ou de diplomates trop enclins à critiquer le régime.

Dans son discours de jeudi, il a proposé d' »employer mieux et davantage la technologie » pour promouvoir une révolution qu’il a « juré de défendre jusqu’à son dernier souffle ».

Chargé de conduire une transition générationnelle historique, il sera le premier dirigeant cubain à n’avoir pas connu la révolution de 1959 et devra se forger une légitimité. Hasard du calendrier, il fêtera ses 58 ans vendredi.

Miguel Diaz-Canel aura pour mission de maintenir l’équilibre entre la réforme et le respect des principes essentiels du castrisme.

Il devra s’atteler à l' »actualisation » d’une économie encore étatisée à 80% et entravée depuis 1962 par l’embargo américain.

Cet embargo ne sera certainement pas levé sous le mandat du président républicain Donald Trump, qui impose depuis un an un sérieux coup de frein au rapprochement engagé fin 2014.

Dans sa première réaction jeudi, Washington s’est dit « déçu par le fait que le gouvernement cubain a choisi de réduire au silence les voix indépendantes et de maintenir son monopole répressif du pouvoir ».

« Le nouveau président cubain devrait prendre des mesures concrètes pour améliorer la vie du peuple cubain, respecter les droits de l’homme, mettre fin à la répression et permettre de plus grandes libertés politique et économique », a déclaré Heather Nauert, porte-parole du département d’Etat.

De son côté, le secrétaire-général de l’Organisation des Etats américains (OEA), Luis Almagro, a jugé « illégitime » la transition à La Havane, qualifiant le régime de « dictature ».

« La succession présidentielle à laquelle nous avons assisté à Cuba est une tentative de maintien d’un régime autocratique dynastique et familial. Cela s’appelle une dictature », a-t-il déclaré.

En revanche, les alliés traditionnels de l’île ont salué l’arrivée au pouvoir de Diaz-Canel: le président vénézuélien Nicolas Maduro a félicité « avec enthousiasme » son homologue, « fidèle représentant d’une brillante nouvelle génération, qui est né, a grandi et s’est forgé avec la Révolution cubaine ».

Le président bolivien Evo Morales a lui applaudi M. Diaz-Canel comme « la garantie de l’approfondissement de l’héritage révolutionnaire du commandant Fidel Castro, de son frère Raul et du peuple cubain », tandis que le président chinois Xi Jinping a également adressé ses félicitations.

Plus sobrement, l’Union européenne « prend note » de ce changement à la tête de l’île, avec laquelle elle a initié un rapprochement.

– Résistances attendues –

« Il est assez difficile d’évaluer la capacité de Diaz-Canel à remplir les fonctions de président (…). Il vient du système mais c’est la rigidité du système qui constitue le plus grand obstacle pour avancer », note Michael Shifter, le président du groupe de réflexion Dialogue interaméricain, à Washington.

« Il peut s’attendre à des résistances », affirme l’expert.

Les Castro ont écrit une histoire unique de coopération au sommet, parvenant à résister pendant près de 60 ans à l’adversité de la super-puissance américaine et à l’effondrement du partenaire soviétique, aux conséquences dramatiques pour l’île.

Après avoir succédé en 2006 à son frère Fidel, mort fin 2016, Raul Castro a engagé une série de réformes autrefois impensables, quoique jugées trop timides, comme l’ouverture au petit entrepreneuriat privé. Il a surtout orchestré un rapprochement spectaculaire avec les Etats-Unis.

Romandie.com avec(©AFP / 20 avril 2018 11h11)                

Cuba: les réformes de Raul Castro, un goût d’inachevé

avril 12, 2018

Le président cubain Raul Castro (d), le premier vice-président Miguel Diaz-Canel (g), le 8 octobre 2017 à Santa Clara / © AFP/Archives / YAMIL LAGE

Depuis que Raul Castro a succédé à son frère Fidel en 2006, le visage de Cuba a commencé à se transformer à la faveur de réformes longtemps impensables dans le pays communiste.

Aujourd’hui, les Cubains peuvent voyager à l’étranger, créer leur propre entreprise et même voir flotter le drapeau des États-Unis dans les rues de La Havane. Mais l’économie de l’île tarde à décoller, demeurant suspendue à des réformes cruciales.

– Dégel des relations avec les Etats-Unis

L’événement le plus marquant de l’ère Raul a eu lieu le 17 décembre 2014 lorsqu’il annonce à la télévision un rapprochement inattendu avec l’ancien ennemi américain de la guerre froide. Le 20 juin 2015, les deux pays renouent leurs relations diplomatiques et en mars 2016, le président cubain reçoit Barack Obama à La Havane.

Le processus de normalisation est freiné depuis l’arrivée à la Maison blanche du républicain Donald Trump, défenseur d’une ligne plus dure envers Cuba.

– Voyages et migration

En 2013, Raul Castro met fin aux restrictions draconiennes qui empêchaient les Cubains de voyager à l’étranger. Ils y sont désormais autorisés pour une période allant jusqu’à deux ans, ne perdant plus leurs biens ni leurs logements tant qu’ils sont partis en toute légalité.

Cette réforme a facilité les visites et le rapatriement des Cubains émigrés. De janvier 2013 à décembre 2016, plus de 670.000 Cubains ont réalisé plus d’un million de voyages vers d’autres pays.

– Secteur privé

Avec Raul Castro, l’économie cubaine a opéré une ouverture à l’initiative privée. Aujourd’hui, Cuba compte 580.000 petits travailleurs privés, ou « cuentapropistas », soit 12% de la population active.

L’octroi de nouvelle licences pour les activités les plus rentables, comme la restauration, est suspendu depuis août 2017 dans l’attente d’une nouvelle législation.

– Achat-vente

Fin 2011, Raul Castro a autorisé les particuliers à acheter et vendre leurs logements. Puis, en 2014, le marché automobile a été libéralisé mais les clients des concessionnaires étatiques se plaignent des prix exorbitants des véhicules neufs, parfois cinq fois supérieurs à ceux pratiqués à l’étranger.

– Internet

Depuis 2013, le gouvernement a ouvert l’accès à internet et installé plusieurs centaines de zones wifi publiques à travers le pays.

Mais les Cubains n’ont toujours pas accès à la 3G et les connexions à domicile ne concernent toujours qu’une infime partie de la population, faisant du pays un des plus mauvais élèves en la matière dans le monde.

– Investissement étranger

A partir de 2014, Raul Castro a fait évoluer la loi pour encourager l’investissement étranger, et inauguré le méga-port de Mariel, à 45 kilomètres à l’est de La Havane, une zone destinée à devenir le plus grand pôle industriel de Cuba.

Mais pour l’heure, du fait de l’embargo américain et des contraintes imposées par le gouvernement cubain, la moyenne des investissements étrangers demeure bien en deçà des objectifs du gouvernement, fixés à 2,5 milliards de dollars annuels pour soutenir une croissance de 4%.

– Dette extérieure

Entre 2013 et 2016, Cuba est parvenu à renégocier sa dette extérieure publique avec tous ses créanciers, déboursant un total de 23 milliards de dollars d’arriérés et oeuvrant ainsi au rétablissement de sa crédibilité sur les marchés, ce qui doit lui permettre de capter de nouveaux financements.

– Unification monétaire

Cuba demeure en attente de la suppression de la dualité monétaire, un système unique au monde qui provoque depuis 1994 des distorsions dans l’économie.

Cette réforme aussi cruciale que complexe, mais maintes fois ajournée, vise à rompre avec la coexistence du peso cubain (CUP), utilisé pour les transactions strictement domestiques, et le peso convertible (CUC, égal au dollar américain, qui vaut entre 24 et 25 CUP) qui servait initialement à payer les produits et services importés.

– Réforme agricole

En 2008, la pays autorise les agriculteurs privés à recevoir en usufruit des terres en friche. Le secteur agricole est alors déclaré « stratégique » afin de moins dépendre des importations.

Depuis, l’Etat a distribué plus d’un million d’hectares, pratiqué le micro-crédit et facilité les conditions d’achat et de vente pour les privés, mais Cuba importe toujours 80% des aliments qu’il consomme.

Romandie.com avec(©AFP / 12 avril 2018 13h21)                

Élections à Cuba: le début de la fin de l’ère Castro

mars 10, 2018

Un écolier cubain à côté du drapeau national et du portrait de feu Fidel Castro, dans un bureau de vote, dans le quartier de Nautico, le 26 novembre 2017 à La Havane / © AFP/Archives / YAMIL LAGE

Cuba désigne dimanche les 605 membres de l’Assemblée nationale, un processus électoral sans surprise où il y a autant de candidats que de sièges. A un détail près: parmi eux se trouve le successeur de Raul Castro qui doit lui succéder en avril.

Pour la première fois depuis près de soixante ans, après l’ère des frères Fidel -décédé en 2016- et Raul, la présidence de l’île reviendra à une personne n’ayant pas pris les armes lors de la révolution de 1959. Son nom sera connu le 19 avril.

Cette date ne doit rien au hasard. Il s’agira du 57e anniversaire de la victoire de la baie des Cochons (Playa Giron), considérée à Cuba comme « la première défaite de l’impérialisme yankee en Amérique latine ».

Plus de 8 millions de Cubains sont appelés à voter pour les délégués des assemblées provinciales et les 605 membres choisis pour siéger à l’Assemblée nationale, une liste passée au crible préalable du Parti communiste cubain (PCC, parti unique).

– Pas de partis –

Les candidats peuvent être membres du PCC ou pas, provenir d’organisation syndicales et étudiantes proches du gouvernement. Mais il n’y pas de partis.

« Les partis politiques ne participent pas, les campagnes ne sont pas financées, la désignation des candidats se base sur le mérite, les capacités et l’engagement du peuple », a déclaré Raul Castro en 2017.

« Personne n’échange des promesses contre des votes, ni ne vante ses capacités pour obtenir des partisans (…) Voilà le visage véritable et exceptionnel de ce que nous appelons fièrement la démocratie socialiste », écrit le quotidien officiel Granma.

Dans la liste des futurs membres de l’Assemblée nationale figure la direction du PCC, dont Raul Castro, son premier secrétaire-général, et les figures historiques de la révolution encore de ce monde. Plus de la moitié des candidats, soit 322, sont des femmes.

Dans la foulée de ces élections, le Parlement désignera à son tour les 31 membres du Conseil d’Etat, qui choisira parmi ses membres le nouveau président cubain.

Raul Castro, 86 ans, fête cette année son dixième anniversaire au pouvoir, atteignant ainsi la limite qu’il a lui-même fixée pour exercer la présidence à Cuba. Des analystes aux Cubains interrogés dans la rues, tous jugent que c’est le premier vice-président, Miguel Diaz Canel, âgé de 57 ans, qui va le remplacer.

Ce pur produit du PCC s’est engagé à garantir la continuité. « Il y aura toujours un président à Cuba en train de défendre la révolution et il s’agira de camarades issus du peuple », a-t-il déclaré en novembre. Il est pourtant né après la révolution et ne fait donc pas partie des « historiques ».

« Un citoyen cubain occupera la magistrature suprême du pays, mais n’aura pas la légitimité qu’a conféré le processus triomphal de 1959 (…) aux deux leaders qui ont conduit (l’île) durant ce laps de temps », a estimé le professeur de droit et d’histoire Julio César Guanche, sur le site OnCuba.

Selon M. Guanche, la légitimité du prochain président proviendra davantage de sa « performance institutionnelle », en terme d’inclusion sociale lors de la prise de décision et de protection des droits, que de « son histoire personnelle ».

– Voter sans élire –

Rosa Maria Paya, dissidente issue du mouvement « Cuba décide », qui milite en faveur d’un référendum pour modifier le système de gouvernement sur l’île, assure que son collectif sera attentif aux signes « de rejet du processus électoral où, en réalité, on ne peut élire » personne. Les Cubains qui veulent montrer leur opposition ont l’habitude de raturer le bulletin de vote.

Le mouvement d’opposition Otro18 appelle également à des changements, selon son dirigeant Manuel Costa Morua.

« Les citoyens ne participent ni au choix, ni à l’élection du président et nous pensons qu’il s’agit d’un moment décisif pour que les citoyens impulsent une demande » de changement dans le système électoral, a-t-il déclaré.

Selon M. Costa Morua, ses candidats au niveau des conseils de quartiers ont été empêchés de participer.

Romandie.com avec(©AFP / 10 mars 2018 13h14)                

Cuba: des élections le 11 mars, un nouveau président le 19 avril

janvier 6, 2018

Le président cubain Raul Castro (G) parle avec le premier vice-président Miguel Diaz-Canel lors d’une session semestrielle de l’Assemblée nationale le 21 décembre 2017 à La Havane / © AFP / Jaime Blez

Le Conseil d’Etat cubain a fixé au dimanche 11 mars les élections générales sur l’île pour désigner les délégués des provinces et les députés à l’Assemblée nationale, un processus qui aboutira le 19 avril à l’élection d’un nouveau président pour remplacer Raul Castro.

Ces élections, qui se tiennent traditionnellement tous les cinq ans en février, ont été reportées cette fois-ci au mois de mars par l’Assemblée nationale, qui a mis en avant les dégâts causés par l’ouragan Irma en septembre. Le cataclysme a fait 10 morts et disparus.

Les électeurs cubains éliront au Parlement les délégués des quinze provinces et un peu plus de 600 députés.

Les députés investiront la nouvelle Assemblée nationale le 19 avril, avec un président, un vice-président et un secrétaire. Ils éliront parmi leurs rangs les 31 membres du Conseil d’Etat.

Le Conseil d’Etat se réunira à son tour immédiatement pour désigner son président, qui remplacera Raul Castro, le frère de Fidel Castro, qui a rempli ces fonctions pendant deux mandats de cinq ans.

Le Parti Communiste cubian (PCC, parti unique) ne désigne pas de candidats, mais supervise le processus électoral.

Romandie.com avec(©AFP / 06 janvier 2018 15h26)

Cuba: Raul Castro passera le témoin en avril 2018

décembre 21, 2017

Le président cubain Raul Castro, le 15 décembre 2017 à La Havane / © POOL/AFP / Ernesto MASTRASCUSA

Le président cubain Raul Castro cèdera son poste en avril 2018, a annoncé l’Assemblée nationale après avoir reporté de deux mois l’élection de son successeur, qui tournera la page de six décennies de pouvoir des frères Castro sur l’île.

L’élection par l’Assemblée nationale du Conseil d’Etat, lui-même chargé d’élire le président, a été fixée au 19 avril, ont annoncé jeudi les médias officiels cubains en marge d’une session semestrielle de l’assemblée ouverte jeudi. Comme habituellement, les débats étaient fermés à la presse internationale.

La prolongation du mandat de l’actuelle législature, qui devait initialement prendre fin en février, fait suite à l’ajournement cette année des élections locales. Cette première étape des élections générales 2017-2018 avait été reportée après le passage en septembre de l’ouragan Irma qui a fait 10 morts et ravagé une grande partie de l’île.

« Tout le monde connaît les conséquences catastrophiques de ce phénomène météorologique pour la nation, qui a provoqué la mobilisation de tous les efforts et ressources du pays pour se relever », a expliqué le président de la Commission des questions constitutionnelles Jose Luis Toledo.

Devant l’Assemblée, le ministre cubain de l’Economie Ricardo Cabrisas a révélé jeudi que les dégâts d’Irma avaient été évalués à plus de 13 milliards de dollars, affectant fortement les secteurs du tourisme, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

– Sang neuf –

Le scrutin local de novembre et décembre doit être suivi à une date encore indéterminée par l’élection des quelque 600 députés de l’Assemblée nationale qui éliront à leur tour le Conseil d’Etat le 19 avril.

A Cuba, cette date est célébrée comme le jour de la mise en échec de l’invasion d’anticastristes soutenus par Washington dans la baie des Cochons (Playa Giron) en 1961.

Président du Conseil d’Etat depuis 2008 après un intérim de deux années, Raul Castro, 86 ans, a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat et cèderait sa place à un dirigeant de la nouvelle génération.

Son premier vice-président et numéro deux du gouvernement, Miguel Diaz-Canel, 57 ans, est pressenti pour lui succéder en attendant une confirmation qui pourrait intervenir lors d’une réunion du Parti communiste cubain (PCC) prévue en mars prochain.

S’il est désigné, cet ingénieur né après la révolution aura la lourde tâche d’asseoir son autorité, de consolider les acquis de la révolution et de poursuivre l’indispensable « actualisation » du modèle économique de l’île esquissée par Raul Castro.

Il deviendra aussi de fait chef des armées, et devra composer avec la vieille garde des généraux « historiques », dont plusieurs occupent également de hautes fonctions au sein du PCC et du gouvernement.

– Faux départ? –

Pour le guider, Raul Castro s’est chargé de lui dessiner une feuille de route à laquelle il devra se conformer. Ces « lignes directrices » votées par le parti et le Parlement dessinent les orientations politiques et économiques à mener d’ici 2030, avec pour objectifs la consolidation du régime et la poursuite de « l’actualisation » d’un modèle économique obsolète.

Et Raul Castro ne quittera pas pour autant toutes ses fonctions officielles, puisqu’il restera à la tête du tout puissant Parti communiste cubain jusqu’au prochain congrès prévu pour 2021. Il aura alors 90 ans.

Au cours de cette session de l’Assemblée, le ministre de l’Économie a annoncé que la croissance cubaine atteindrait en 2017 1,6% du PIB, après une année 2016 marquée par la récession (-0,9%).

Les autorités n’avaient pourtant tablé en juillet dernier que sur une croissance de 1%, alors que la Cepal, commission économique de l’ONU pour la région, ne projetait que 0,5%. Mais M. Cabrisas a indiqué que le PIB avait été porté cette année par les secteurs du tourisme, du transport et de l’agriculture.

Romandie.com avec(©AFP / 21 décembre 2017 19h25)                

Raúl Castro à Paris : un nouveau pas vers l’Occident

janvier 30, 2016

 

Le président cubain, en visite d’État en France, sera reçu par le président de la République dès lundi. Un voyage inédit en Europe.

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Raúl Castro et François Hollande, ici à Cuba lors de la dernière visite du président français. © ADALBERTO ROQUE

Barack Obama rencontrera Raul Castro mardi à New York

septembre 27, 2015

Nations unies (Etats-Unis) – Le président américain Barack Obama rencontrera mardi son homologue cubain Raul Castro en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, a annoncé dimanche la Maison Blanche.

Il s’agira de la deuxième rencontre entre les deux hommes, après celle, historique, qui a eu lieu en avril à Panama, en marge du Sommet des Amériques.

Les Etats-Unis et Cuba ont entamé un rapprochement en décembre 2014, tournant la page de plus d’un demi-siècle de tensions héritées de la guerre froide. Il ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet.

MM. Obama et Castro se sont entretenus par téléphone il y a dix jours, peu après l’annonce d’un nouvel allègement des sanctions commerciales américaines visant La Havane.

Samedi, à l’occasion de son premier discours à l’ONU, le président cubain, âgé de 84 ans, a une nouvelle fois demandé la levée de l’embargo américain.

M. Obama est favorable à cette mesure mais se heurte à l’opposition du Congrès où les républicains, majoritaires, restent hostiles au rapprochement avec La Havane.

L’exécutif américain a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d’une visite de M. Obama à Cuba en 2016, mais aucune date n’a été annoncée à ce stade.

Romandie.com avec(©AFP / 27 septembre 2015 18h20)

Le président cubain Raul Castro exige devant l’ONU la levée de l’embargo américain

septembre 26, 2015

Nations unies (Etats-Unis) – Le président cubain Raul Castro a exigé samedi la levée de l’embargo économique américain qui frappe son pays depuis plus de 50 ans, à l’occasion de son premier discours à l’ONU.

Cet embargo est le principal obstacle au développement économique de notre pays, a-t-il fait valoir devant l’Assemblée générale des Nations unies.

Le rétablissement des relations diplomatiques avec Washington en juillet est certes un progrès important qui a été très largement soutenu par la communauté internationale, a-t-il concédé.

Cependant, l’embargo économique, commercial et financier contre Cuba persiste depuis plus d’un demi-siècle, causant des dommages et des privations au peuple cubain, a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant cubain, ou Raul Castro lui-même, demande la levée de cet embargo. Mais l’occasion, avec un discours devant l’Assemblée générale dans le cadre d’un sommet mondial sur le développement, était particulièrement solennelle.

M. Castro n’a pas manqué d’ailleurs de rappeler que chaque année les 193 membres de l’Assemblée réclament à une écrasante majorité la levée de l’embargo par une résolution non contraignante que Washington choisit d’ignorer à chaque fois.

Il a aussi fait valoir que cet embargo continue de nuire aux intérêts des citoyens et des entreprises américains.

Les Etats-Unis ont allégé les restrictions commerciales pesant sur Cuba dans le cadre du rapprochement historique entre les deux pays, sans toutefois mettre un terme à l’embargo. Sa levée totale ne peut être décidée que par le Congrès, dont la majorité reste hostile au rapprochement avec La Havane.

Le président cubain, âgé de 84 ans, s’adressera une nouvelle fois à l’Assemblée générale lundi, quelques heures seulement après le président américain Barack Obama.

Ces dernières années, Cuba était représenté à la tribune par son ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.

Romandie.com avec(©AFP / 26 septembre 2015 17h18)

Raul Castro exige la fin de l’embargo américain pour normaliser les relations

janvier 28, 2015

BELEN (Costa Rica) – Le président cubain, Raul Castro, a exigé mercredi des Etats-Unis qu’ils mettent fin à l’embargo contre Cuba afin de normaliser leurs relations, reconnaissant que le chemin pour y parvenir sera long et difficile.

L’établissement de relations diplomatiques est le début d’un processus en vue de la normalisation des relations bilatérales, mais cette dernière ne sera pas possible tant qu’existera l’embargo, a-t-il déclaré dans un discours prononcé au sommet de la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac), au Costa Rica.

Le problème principal n’a pas été résolu. L’embargo économique, commercial et financier, qui provoque d’énormes dégâts humains et économiques et qui constitue une violation du droit international, doit cesser, a ajouté le dirigeant.

Raul Castro s’exprimait ainsi pour la première fois depuis la tenue de pourparlers historiques entre les deux pays, la semaine dernière à La Havane, autour des questions migratoires et de la réouverture des ambassades.

Le frère de Fidel Castro a pris note de l’appel du président américain Barack Obama au Congrès pour mettre fin à l’embargo en vigueur depuis 1962, mais lui a demandé d’aller plus loin, estimant que les mesures d’assouplissement promises étaient limitées.

Il pourrait mettre à profit avec détermination les prérogatives que lui accorde sont statut de dirigeant pour modifier de façon substantielle l’application de l’embargo, même sans la décision du Congrès, a assuré le président cubain.

Certaines forces aux Etats-Unis tenteront de faire capoter ce processus qui s’amorce, a-t-il mis en garde.

Romandie.com avec(©AFP / 28 janvier 2015 21h00)

Cuba a libéré des détenus politiques comme le souhaitait Washington

janvier 6, 2015

Cuba a libéré des prisonniers politiques comme le souhaitaient les Etats-Unis, a indiqué mardi le département d’Etat américain. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’amorce d’un rapprochement diplomatique entre les deux pays.

« Ils ont d’ores et déjà libéré certains des prisonniers », a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki, sans dire combien de personnes étaient concernées, et en précisant que ces détenus figuraient sur une liste de 53 noms que Washington avait soumise à La Havane. « Nous voudrions évidemment que cela soit terminé bientôt », a insisté la responsable.

Les présidents américain et cubain, Barack Obama et Raul Castro, ont annoncé le 17 décembre que les deux pays allaient amorcer une normalisation de leurs relations diplomatiques, après plus d’un demi-siècle d’embargo économique américain contre l’île communiste.

Mais ce rapprochement historique a déclenché des critiques, notamment au Congrès américain, où des élus estiment que l’administration Obama aurait d’abord dû obtenir des concessions de La Havane en ce qui concerne les droits de l’homme.

Des premières discussions officielles doivent se tenir entre les deux gouvernements à Cuba au mois de janvier, dans le cadre des discussions régulières sur les migrants. Mme Psaki n’a pas précisé quand exactement auront lieu ces discussions.

Elles seront conduites du côté américain par la secrétaire d’Etat adjointe Roberta Jacobson.

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