Posts Tagged ‘Rébellion’

RDC : le M23 prêt à « commencer à se retirer » de certaines zones

décembre 7, 2022

Alors que de violents affrontements ont encore opposé plusieurs groupes armés à la rébellion dans l’est du pays, le M23 a fait cette annonce le 6 décembre.

Des troupes de l’armée congolaise près de Kibumba, dans le Nord-Kivu, en mai 2022. © Arlette Bashizi / AFP.

Dans un communiqué en anglais signé de son porte-parole politique Lawrence Kanyuka, le M23 s’est dit le 6 décembre « prêt à commencer à se désengager et [à] se retirer » des zones dont la rébellion s’est emparée ces derniers mois dans le Nord-Kivu, comme demandé par le sommet de Luanda du 23 novembre.

Ce mini-sommet avait décidé d’un cessez-le-feu le 25 au soir, suivi deux jours plus tard d’un retrait du M23 des zones conquises. Faute de quoi, la force régionale est-africaine, en cours de déploiement dans le Nord-Kivu, interviendrait pour déloger les rebelles. Un cessez-le-feu a tenu quelques jours, mais aucun retrait n’a été observé jusqu’à présent. Kinshasa refuse de discuter avec ce mouvement, qu’il qualifie de « terroriste », tant que ce dernier ne s’est pas retiré de ses positions.

Massacre des centaines de civils

De violents affrontements ont opposé le 6 décembre dans l’est de la RDC plusieurs groupes armés. Selon certaines de ces sources, l’armée congolaise a également combattu le M23 dans le courant de la journée vers Bwiza, à quelque 40 km au nord de Goma. Les combats, qui ont impliqué les milices APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain), Nyatura et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), ont provoqué un déplacement massif de population et la paralysie des activités dans la ville voisine de Kitchanga.

Ces combats ont lieu sur le front ouest de l’offensive du M23, en direction du territoire de Masisi. Des affrontements similaires avaient eu lieu le 29 novembre dans le village de Kishishe, un peu plus au nord, où un massacre de civils aurait fait jusqu’à 300 morts selon les autorités congolaises. Celles-ci accusent le M23, qui a démenti.

Pourparlers

Le mouvement était absent de la troisième session du « dialogue inter-congolais » – les combats du M23 font l’objet de négociations séparées, accueillies par l’Angola –, qui a réuni pendant huit jours à Nairobi les représentants d’une cinquantaine de groupes armés, du gouvernement et de la société civile.

Après trois premières réunions au Kenya, la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui assure la médiation des discussions, a annoncé dans un communiqué que la prochaine séance de pourparlers de paix se tiendra en janvier « à Goma et Bunia pour évaluer les progrès [réalisés] et commencer à aborder l’agenda de moyen et long terme ».

« Nous sommes satisfaits des progrès que nous avons réalisés. Nous ne disons pas que nous avons tout terminé, mais nous avons passé certaines étapes », a déclaré, sans plus de détails, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, qui œuvre en tant que « facilitateur » du processus de Nairobi.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Cuvette-Ouest: une rébellion armée contre Sassou serait-elle en gestation au Gabon?

novembre 25, 2022

Le régime Sassou soupçonne le Gabon de servir de base arrière à une rébellion armée contre le Congo qui attaquerait à partir de la Cuvette-Ouest. Des mouvements de ces hommes armés sont signalés par les populations des localités frontalières entre les deux pays qui s’accusent mutuellement de déstabilisation.

Un nombre important d’hommes en arme sont visibles dans les localités du Gabon frontalières avec le Congo vers la Cuvette-Ouest. Si le Gabon nie ses accusations, le Congo soupçonne la naissance d’une rébellion armée soutenue par Libreville dans le but de déstabiliser les institutions de Brazzaville.

A Libreville, on estime que Brazzaville nage dans le paranoïa depuis l’affaire Guy Nzouba Ndaba, cet opposant farouche d’Ali Bongo, interpellé avec un milliard Cfa à son retour du Congo. « C’est Denis Sassou Nguesso qui a toujours rêvé placé à la tête du Gabon sa marionnette et non le contraire » confie un officier Gabonais qui a requis l’anonymat.

Il sied de rappeler que le colonel Guy Olivier Mpella, garde rapproché de Denis Sassou Nguesso est celui qui a remis cette somme d’un milliard Cfa à l’opposant Gabonais. Si Guy Nzouba Ndaba parle d’une vente de parcelle, à Libreville, on est convaincu d’un soutien financier pour combattre Ali Bongo. Les services secrets Gabonais ont révélé plusieurs transactions financières entre Brazzaville et certains opposants Gabonais.

Le Congo avait renforcé la présence militaire dans le Niari pour prévenir des incursions armées venant du Gabon et aujourd’hui croit plutôt que la déstabilisation viendrait de la Cuvette-Ouest. « Voilà un pays qui est silencieux face aux incursions de l’armée angolaise sur son territoire et se fait des imaginations sur un soutien Gabonais à une rébellion congolaise » lâche un proche d’Ali Bongo qui s’interroge sur les raisons d’une telle rébellion , sans doute à cause de la mauvaise gouvernance de Mpila.

« Au lieu de nous soupçonner, Brazzaville devrait plutôt nourrir sa population et payer régulièrement ses étudiants et retraités » estime un cadre du parti d’Ali Bongo qui estime que le voleur croit toujours tout le monde le ressemble.

Avec Sacer-infos par Stany Frank