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Le parquet allemand demande l’extradition de Carles Puigdemont

juin 1, 2018

/ © AFP/Archives / Tobias SCHWARZ

Le Parquet allemand a demandé vendredi l’extradition de l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont vers l’Espagne, qui veut le juger pour rébellion et détournement de fonds à la suite de sa tentative avortée de déclaration d’indépendance.

« Le parquet général estime légale la demande de remise de Carles Puigdemont » à l’Espagne pour ces deux chefs d’accusation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

La décision finale doit revenir au tribunal compétent du Schleswig-Holstein, dans le nord du pays, qui s’est montré jusqu’ici très sceptique sur la validité de ces chefs d’accusation au regard du droit allemand.

Aucune date précise n’a été fixée pour cette décision qui devrait toutefois intervenir dans les jours ou les semaines à venir.

Carles Puigdemont, ancien président régional de Catalogne, a été arrêté fin mars dans le nord de l’Allemagne en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne. Il s’est installé à Berlin après avoir été remis en liberté sous contrôle judiciaire par la justice allemande dans l’attente que son cas soit tranché.

Pour le parquet allemand, tant l’accusation de détournements de fonds que celle de rébellion lors de la déclaration d’indépendance à l’automne dernier sont justifiées.

« Les éléments fournis par les autorités espagnoles montrent clairement que les violences en Catalogne peuvent être attribuées à l’individu recherché », dit le communiqué du Parquet, favorable à une mise en détention de M. Puigdemont dans l’attente de son extradition.

Mais le tribunal régional du Schleswig-Holstein a déjà refusé par deux fois des demandes du parquet d’incarcérer M. Puigdemont. Il avait ordonné en avril la remise en liberté de la figure centrale de l’indépendantisme catalan.

Ce tribunal, qui aura le dernier mot, a laissé entendre jusqu’ici qu’il n’était pas convaincu par les accusations de rébellion. Reste à savoir s’il changera au final son jugement ou s’il autorisera ou non une remise de M. Puigdemont pour les accusations moins graves de détournements de fonds publics.

Après la déclaration d’indépendance avortée de la Catalogne le 27 octobre, qui avait entraîné la mise sous tutelle de la région par le gouvernement central espagnol et la destitution en bloc du gouvernement de M. Puigdemont, ce dernier s’était exilé en Belgique. Il a récemment renoncé à diriger la région dans l’espoir de sortir la Catalogne de l’impasse politique avec Madrid.

Romandie.com avec (©AFP / 01 juin 2018 14h32)                

Rébellion armée: que font des hommes armés dans les forêts de la Sangha et de la Cuvette ouest ?

janvier 8, 2018
Images d’ilustrations

Des témoignages parvenus à notre rédaction des villageois, font état de la présence des hommes lourdement armés dans les forêts de la Sangha et de la Cuvette-Ouest. Des chasseurs ont eu à croiser ces hommes semble-t-il bien organisés et connaisseurs de ces zones forestières.

Pour le moment c’est un silence absolu qui règne du côté de Brazzaville et Oyo sur ses informations qui malgré tout font l’objet d’une inquiétude grandissante. Il y a quelques jours, les autorités camerounaises ont détenu des mercenaires Tchadiens à la frontière avec la Guinée équatoriale qui s’apprêtaient à lancer un assaut contre le pouvoir de Teodoro Obiang Nguema.

Ces hommes armés qui campent dans les forêts du nord du pays seraient-ils des mercenaires venus tenter un putsch ou des congolais qui prépareraient une rébellion armée contre Denis Sassou Nguesso ?

Le pouvoir de Brazzaville a déployé néanmoins un important nombre des militaires dans les localités de Makoua ( à cheval avec Itoumbi et Ouesso) en prévision d’une probable attaque.

Le commandement militaire de Ouesso a aussi été renforcé, et des missions discrètes sont effectuées à Souanké et à la frontière avec le Cameroun.

Un groupe des jeunes militaires qui avaient tenté un putsch il y a des semaines à Oyo s’étaient réfugiés dans la forêt de la Sangha, et le pouvoir craint que ces hommes s’organisent et optent pour une rébellion armée.

Un haut officier de l’armée proche du clan d’oyo que Sacer-infos a joint n’a ni confirmé, ni démenti l’information, mais a fait montre de l’inquiétude du pouvoir face à divers fronts auxquels il doit faire face. « Nous sommes conscients que des forces du mal tentent et complotent chaque jour pour déstabiliser les institutions de la république… » a-t-il conclu.

Sacer-infos.com

Le président Maduro appelle son camp à se rebeller s’il est révoqué

mai 2, 2016

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé dimanche ses partisans à entrer en « rébellion », mais de manière « pacifique », si le référendum révocatoire promu par l’opposition l’emporte. Il s’exprimait devant le palais présidentiel de Miraflores, à Caracas.

« Si un jour l’oligarchie faisait quelque chose contre moi et réussissait à prendre ce palais (présidentiel, ndlr), d’une manière ou d’une autre, je vous ordonne de vous déclarer en rébellion et de décréter une grève générale indéfinie, jusqu’à obtenir la victoire face à l’oligarchie », a-t-il déclaré devant des milliers de manifestants réunis à l’occasion de la fête internationale des travailleurs.

Le président socialiste a plaidé pour « une rébellion populaire avec la Constitution à la main ».

L’opposition a affirmé dimanche avoir réuni 2,5 millions de signatures en faveur d’un référendum révocatoire contre Nicolas Maduro. Elle espère l’organiser dès la fin du mois de novembre, même si de nombreuses étapes institutionnelles restent à franchir.

Le référendum révocatoire n’a été utilisé qu’une seule fois dans l’histoire du pays, contre l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013) en 2004. Il s’était soldé par un échec.

Grogne sociale
Cette fois, il pourrait bénéficier du climat de grogne sociale croissante, illustrée par les émeutes et pillages de ces derniers jours à Maracaibo (nord-ouest), deuxième ville du pays.

« Le référendum est une option, pas une obligation », a clamé le président Maduro. « La seule obligation, c’est l’élection présidentielle et ce sera en 2018, décembre 2018 », à l’issue du mandat de six ans, a souligné M. Maduro, dont 68% des habitants souhaitent le départ selon un récent sondage.

Le président a annoncé avoir nommé une commission pour réviser « toutes les signatures, une par une », afin d’éviter toute « fraude ». « J’ai le droit de me défendre », a insisté le mandataire. Il s’est en outre défini comme « l’être humain le plus attaqué au Venezuela ».

Romandie.com

Burundi: une rébellion annonce sa création pour chasser Nkurunziza du pouvoir

décembre 23, 2015

Nairobi – Un ancien officier supérieur de l’armée burundaise a proclamé mercredi la naissance officielle d’une rébellion, les Forces républicaines du Burundi, regroupant selon lui les principaux groupes armés opérant dans le pays et qui a pour objectif de chasser du pouvoir le président Pierre Nkurunziza.

Dans le but de protéger la population et ses biens, et après une large concertation, nous avons décidé de former une force armée légaliste dénommée les Forces républicaines du Burundi, le Forebu, a annoncé le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana, dans un message audio parvenu à l’AFP mercredi.

 Notre objectif est de chasser par la force Nkurunziza du pouvoir pour restaurer l’Accord d’Arusha et la démocratie au Burundi, a-t-il affirmé après avoir été contacté au téléphone par l’AFP.

L’Accord d’Arusha avait consacré un partage du pouvoir entre Hutu et Tutsi, après une guerre civile qui opposa entre 1993 et 2006 l’armée, majoritairement tutsi, à des groupes rebelles hutu.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de M. Nkurunziza à un troisième mandat, que l’opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha.

Un embryon de rébellion harcelait depuis plusieurs mois les forces de l’ordre à Bujumbura et en province. Mais sa création n’avait jamais été officialisée et elle n’avait pas de nom.

Le lieutenant-colonel Nshimirimana était officier supérieur en charge des transmissions dans l’armée burundaise. Il a déserté le 26 septembre et serait désormais basé dans la province de Bujumbura-rural, qui surplombe la capitale.

Il serait à la tête d’un important groupe armé, composé essentiellement de déserteurs de l’armée et de la police, et s’est présenté comme un des officiers d’état-major de la nouvelle rébellion.

Face à la violence féroce de l’Etat, et suite au refus catégorique et arrogant de tout dialogue, il dit n’avoir d’autre choix que le recours à la force pour protéger les populations et redonner toute sa vigueur à l’esprit de l’Accord d’Arusha.

Il accuse le président d’avoir fait perdre tout honneur aux forces de sécurité, en les poussant à commettre nombre d’exactions, et à ce titre, ne mérite plus d’être considéré comme commandant suprême de ces dernières.

Par son comportement irresponsable, M. Nkurunziza a aussi provoqué la division au sein des corps de l’armée et de la police, qui étaient jusque-là perçus comme des références d’intégration entre les Hutu et les Tutsi, a encore estimé cet officier.

L’Accord d’Arusha avait consacré la parité dans l’armée et la police entre les deux ethnies.

Romandie.com avec(©AFP / 23 décembre 2015 14h14)

Au Burundi, « plus qu’une résistance, une rébellion en gestation »

août 18, 2015
    Un manifestant pointe une fausse arme vers des soldats lors d'une manifestation à Bujumbura en juin 2015. © Gildas Ngingo/AP/Sipa


Un manifestant pointe une fausse arme vers des soldats lors d’une manifestation à Bujumbura en juin 2015. © Gildas Ngingo/AP/Sipa

À Bujumbura, depuis l’assassinat le 2 août du général Adolphe Nshimirimana, le « deuxième homme fort du pays », les attentats ciblés se sont multipliés et les armes lourdes résonnent toutes les nuits dans la capitale burundaise. Gérard Birantamije, politologue burundais spécialiste des questions de sécurité, décrypte la situation.

Jeune Afrique : Que se passe-t-il dans les quartiers contestataires de la capitale burundaise depuis plusieurs semaines ?

Gérard Birantamije : La répression policière qu’ont subi les manifestants depuis le début de la contestation en avril a poussé les habitants à s’armer. Au début, l’objectif était de dissuader les forces de l’ordre de procéder à des arrestations arbitraires de jeunes contestataires. Durant ces exactions, autour de 90 personnes sont mortes, environ 600 ont été incarcérées, beaucoup ont été blessées et d’autres ont fui ces quartiers.

Néanmoins, les coups de feu et les explosions de grenades ne sont pas localisés uniquement dans les quartiers contestataires. Dans la nuit du mercredi 12 août par exemple, des attaques ont été perpétrées à Kamenge, un lieu connu pour être le fief des Imbonerakure, la jeune milice du parti au pouvoir CNDD-FDD. Ce qui tendrait à prouver que les auteurs des violences ne sont plus seulement dans une logique d’autodéfense.

Ce qui se passe aujourd’hui est plus qu’une résistance. À la tombée de la nuit, les barricades sont érigées, des rondes et des patrouillent sont effectuées par des hommes lourdement armés et parfaitement organisés. Ils ne font que pas que protéger leurs territoires, ils sont mobilisés tous les soirs pour envoyer un message au chef de l’État. L’enjeu est aussi politique et l’objectif me semble clair : chasser le président par les armes et conquérir le pouvoir.

L’étape suivante pour que l’on puisse parler d’une rébellion, serait de se donner un nom et de se constituer en mouvement politique

Peut-on parler d’une rébellion ?

Les seules armes ne suffisent pas pour former une rébellion, il faut aussi un soutien moral et en ressources humaines. Et la majeure partie de la population de la capitale protège effectivement ces hommes.  Parmi leurs soutiens, ils compteraient également des militaires à la retraite.

Par ailleurs, une fracture s’opère actuellement au sein l’armée, ce qui joue en leur faveur. Les cadres de l’armée n’échappent plus aux arrestations, ce qui crée une frustration qui pourrait les inciter à rejoindre une rébellion en devenir. N’oublions pas que personne ne sait où sont passés les hommes qui étaient sous les ordres du général Godefroid Niyombare, instigateur du coup d’État manqué au mois de mai, même si certains ont été appréhendés.

Quelle est la réaction des autorités en charge de la sécurité nationale face à cette montée de violence ? 

Les forces de l’ordre ne sont pas en mesure de neutraliser les auteurs de ces violences. Il s’agit d’une résistance très organisée, très solidaire et les policiers sont considérés comme étant les responsables de cette « guérilla urbaine ». Pour la police, la seule réponse à cette résistance est la multiplication tous les matins des fouilles et des perquisitions à la recherche d’armes.

Une rébellion peut-elle rester confinée dans une plaine surplombée de collines à l’image de Bujumbura?  

Ce qui se passe aujourd’hui à Bujumbura s’apparente à la crise qu’a connue le Burundi après le coup d’État militaire de 1993. Le mouvement de résistance du CNDD-FDD, l’actuel parti au pouvoir, est né à Kamenge (sud) dans les mêmes circonstances. Il s’est alors généralisé lorsque le groupe armé s’est déployé dans les collines pour s’approvisionner en vivres et recruter d’autres combattants. Le même scénario est valable actuellement. L’étape suivante pour que l’on puisse effectivement parler d’une rébellion serait pour ce mouvement de se donner un nom et de se constituer en mouvement politique avec des instances dirigeantes.

Jeuneafrique.com par Nadine Muhorakeye

Libye: L’un des fils de Kadhafi voudrait se rendre et rejoindre la rébellion

août 31, 2011

Le navire Kadhafi est sérieusement en train de couler. L’un des fils du dirigeant libyen aurait proposé de se rendre et de rallier le mouvement qui a évincé son père du pouvoir à condition que sa propre sécurité soit assurée, selon un commandant des insurgés dont les propos ont été cités ce mercredi par la chaîne Al-Jazira.

Abdel Hakim Belhadj, chef des forces anti-Kadhafi à Tripoli, a déclaré que Saadi Kadhafi l’avait contacté pour proposer de se rendre et qu’il avait l’intention de donner suite à cette offre. «J’ai eu aujourd’hui une conversation avec le fils de Kadhafi, Saadi, durant laquelle il a demandé à rallier la révolution et a réclamé des garanties pour revenir à Tripoli et auprès de son peuple», a-t-il déclaré. «Il nous a donné une idée du lieu où il se trouve et nous prendrons contact avec lui pour donner suite à cette affaire», a-t-il ajouté.

«Je me rendrais plutôt à un véritable gouvernement qu’à ces gens-là»

La chaîne américaine CNN a cependant rapporté que Saadi avait nié avoir l’intention de se rendre en déclarant que les insurgés refusaient de négocier. «Je me rendrais plutôt à un véritable gouvernement qu’à ces gens-là», a déclaré le fils Kadhafi dans un message envoyé à un journaliste de la chaîne.

Troisième fils du colonel Kadhafi, Saadi est un homme d’affaires et un ancien footballeur. Sa capture avait été annoncée peu après la prise de Tripoli par les adversaires de son père, mais il s’est avéré ensuite qu’il était toujours en liberté comme le reste de la famille du «Guide de la révolution».

20 minutes.fr

Libye : l’Afrique commence à reconnaître la légitimité du CNT

août 25, 2011

«Nous sommes convenus que le moment est venu pour la Libye de reprendre son siège et sa place légitime au sein de la Ligue arabe. Le CNT sera le représentant légitime de l’Etat libyen», a ainsi déclaré le secrétaire général de la ligue arabe, Nabil el-Araby. Le représentant du CNT, Abdelmomein el Houni, a quant à lui indiqué que la Libye reprendrait sa place de membre de la Ligue à l’occasion d’une réunion ministérielle samedi.

De même, l’Ethiopie avait reconnu mercredi l’organe représentatif de la rébellion en Libye, appelant l’Union africaine (UA) à faire de même, un jour avant la réunion de l’organisation internationale.

Alors que les combats font toujours rage près du quartier général de Mouammar Kaddafi, le Burkina Faso, le Tchad et l’Ethiopie ont également basculé du côté de la rébellion libyenne.

Kaddafi à Ouagadougou ?

Ouagadougou, qui entretenait des rapports très étroits avec Tripoli, a cependant choisi de reconnaître le CNT comme seul et unique représentant légitime du peuple libyen. Les autorités burkinabè dont les relations s’étaient refroidies depuis 2008 suite à un projet de gouvernance africaine voulue par Kaddafi, n’ont pourtant pas excluent d’accueillir l’ex-leader libyen si tel était son désir.

De son côté le président tchadien Idriss Deby Itno, très proche du colonel Kaddafi, a lui aussi reconnu le CNT. Celui dont le pays a été régulièrement accusé d’envoyer des mercenaires soutenir le régime libyen a demandé aux nouvelles autorités de préserver la vie et les biens de la communauté tchadienne installée en Libye.

Addis Abeba a également décidé de reconnaitre la légitimité du CNT, mais comme autorité intérimaire. Dans un communiqué conjoint, les chefs de la diplomatie éthiopienne et nigériane ont demandé aux membres de l’UA d’être cohérents en étendant au CNT le soutien et la reconnaissance qu’ils ont donné à la Tunisie et à l’Égypte après leur révolutions.

L’UA entre en scène ?

Une réunion des chefs d’États consacrée à la situation en Libye doit avoir lieu vendredi à Addis Abeba, siège de l’organisation continentale. Ce mini-sommet qui réunit le Conseil de paix et de sécurité sera précédé jeudi par une réunion du comité de médiateur de l’UA, présidé par la Mauritanie et réunissant les présidents du Congo, du Mali, d’Afrique du Sud et d’Ouganda.

Les chefs d’Etat africains réunis en sommet à Malabo les 30 juin et 1er juillet avaient très difficilement adopté un accord-cadre proposé aux parties libyennes : cet accord prévoyait notamment que le colonel Kaddafi soit écarté des négociations et la mise en place d’une force de maintien de la paix.

Mais le document de l’UA n’appelait pas explicitement Mouammar Kaddafi à céder le pouvoir, contrairement à ce qu’exigeait le CNT. Une grande partie des pays africains, qui avaient souvent bénéficié des largesses du régime libyen, s’était refusée à appeler le colonel Kaddafi à se retirer et avait condamné les opérations de l’Otan.

Le premier pays africain (et cinquième pays au monde) à avoir reconnu le CNT était pourtant la Gambie, le 22 avril. Le Sénégal, qui a reconnu le CNT dès le 28 mai, a déploré lundi les violents combats en cours et demandé à la communauté internationale de voler au secours de la population libyenne et du CNT.

Jeuneafrique.com

Tripoli : combats autour de la résidence de Kadhafi

août 22, 2011

Les rebelles contrôleraient 80 à 95% de la capitale libyenne. Suivez minute par minute les événements en Libye.

12h55 – Le premier ministre britannique, David Cameron, appelle Kadhafi à «arrêter le combat sans condition». Dans une déclaration, il estime que «son régime s’effondre et bat en retraite». «Kadhafi doit montrer clairement qu’il renonce à contrôler la Libye», a-t-il précisé. Dans le même temps, Berlin a également appelé le leader libyen à abandonner le pouvoir estimant qu’il avait «perdu toute légitimité». «Nous attendons qu’il y ait rapidement maintenant un changement pacifique et démocratique de gouvernement», a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand.

12h29 – BP, qui a dû suspendre en début d’année le lancement d’une campagne d’exploration pétrolière en Libye, espère y redémarrer ses activités dès que la situation le permettra, et en a informé le CNT.

12h22 – Une charge des pro-Kadhafi. D’après Reuters, une brigade, emmenée par le fils du dirigeant libyen, Khamis Kadhafi, se dirige vers le quartier général de son père. Cette unité est réputée être l’une des mieux entraînées de l’armée libyenne.

12h19 – Les chars de Kadhafi défendent son QG. Les pro-Kadhafi ont positionné leurs chars près du port et de la résidence du Guide de Bab Al-Aziziya à Tripoli et résistent aux offensives rebelles. Selon un de leurs porte-paroles, de nombreux insurgés ont péri dans les combats. Mais un garde du corps de Kadhafi aurait été arrêté.

12h10 – La France a proposé une réunion la semaine prochaine à Paris du Groupe de contact sur la Libye. «Tout est en train de basculer. C’est un grand sujet de satisfaction. La France a pris des risques calculés. La cause était juste», a assuré Alain Juppé, appelant les derniers fidèles de Mouammar Kadhafi à déposer les armes. Le groupe de contact comprend tous les pays participant à la campagne militaire de l’Otan contre le régime de Tripoli.

11h34 – Mustafa Abdul Jalil, le chef du CNT, a déclaré à al-Jezira que si les insurgés commettaient des actes de vengeance, il démissionnerait. «Il y a des groupes islamistes extrémistes qui cherchent à créer des turbulences dans la société libyenne. Je ne serai pas fier d’être la tête d’un Conseil avec de tels rebelles».

11h33 – L’Otan va poursuivre ses frappes jusqu’à ce que toutes les forces pro-Kadhafi se rendent. Cette décision pourrait être source de friction avec le CNT, qui préférerait voir les Occidentaux se désengager. L’alliance a mené 46 sorties dimanche.

11h29 – L’opposition réitère son appel à déposer les armes. Les insurgés exhortent les forces encore fidèles au colonel, qui combattent à Brega, à se rendre. Les rebelles se sont emparés il y a une dizaine de jours de la majeure partie de la zone résidentielle, dans l’est de la ville. La zone industrielle reste très disputée et les forces pro-Khadafi font preuve d’une résistance pugnace.

11h25 – La Cour pénale internationale (CPI) discute avec les rebelles libyens du transfèrement de Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi recherché pour crimes contre l’humanité et arrêté à Tripoli par les rebelles, confirme le porte-parole du CPI. Considéré par le procureur de la CPI comme le «premier ministre libyen de facto», Seif al-Islam est accusé d’avoir joué un «rôle clé dans la mise en oeuvre d’un plan» conçu par son père visant à «réprimer par tous les moyens» le soulèvement populaire de février. Il aurait notamment organisé le recrutement de mercenaires.

11h20 – Des responsables du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion libyenne, ont quitté Benghazi et sont actuellement à 100 km de Tripoli. Le groupe est composé essentiellement des représentants de la capitale Tripoli au sein du CNT.

11h17 – Les rebelles affirment contrôler 95% de Tripoli et n’ont pas pour le moment retrouvé la trace du colonel Kadhafi. Des affrontements avec les pro-Kadhafi se poursuivent dans certains lieux de la ville. Plusieurs journalistes britanniques expliquent essuyer des tirs lors de leurs déplacements. Damien McElroy, correspondant du Telegraph, décrit des snipers postés autour de la place Verte. Selon Reuters, des centaines de combattants rebelles se dirigent vers la place Verte.

11h15 – Les poches de résistance pro-Kadhafi sont en train d’être maîtrisées. «Autour de l’aéroport, qui est une zone clé, les dernières formes d’agression (de la part des forces loyales à Kadhafi, ndlr) sont en train d’être éliminées, des francs-tireurs sont arrêtés et dans certains cas ils se rendent», affirme le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.

11h10 – La Chine «respecte le choix du peuple libyen et espère un retour rapide de la stabilité en Libye». Pékin est «prêt à oeuvrer avec la communauté internationale et jouer un rôle positif dans la reconstruction future» du pays.

10h27 – Un troisième fils de Kadhafi a été capturé par les rebelles, affirme CNN. Outre Seif al-Islam et Mohammed, Saadi Kadhafi aurait lui aussi été arrêté. Cet ancien footballeur professionnel, qui aimait s’afficher avec la jet-set internationale, a dirigé les forces militaires avant d’être mis sur la touche. Mohammed Kadhafi s’est lui rendu aux forces rebelles. Il était en pleine interview avec Al-Jezira quand des coups de feu ont retenti. «Des hommes armés encerclent ma maison, je suis à l’intérieur et ils sont à l’extérieur», expliquait à la chaîne le fils aîné du colonel, qui est, selon les rebelles, sain et sauf. Les quatre autres fils du dirigeant libyen se sont enfuis ou se terrent, croit savoir le CNT.

10h01 – L’Afrique du Sud n’aide pas Kadhafi à quitter la Libye. «Le gouvernement réfute les rumeurs selon lesquelles il a envoyé des avions en Libye pour transporter le colonel et sa famille vers une destination inconnue», a déclaré la ministre des Affaires étrangères

9h52 – L’Union européenne apelle le colonel à démissionner «sans délai» et prépare déjà l’après Kadhafi. «Nous avons travaillé sur plusieurs scénarios en ce qui concerne notre aide à l’administration» post-Kadhafi. Bruxelles demande aussi aux rebelles d’agir avec responsabilité et de protéger les civils de Tripoli

9h49 – Selon la BBC, non seulement Internet a été rétabli à Tripoli mais les rebelles qui ont pris en main deux des réseaux de téléphonie mobile d’Etat ont donné 28,60€ de crédit gratuit à tous les abonnés.

9h21 – Le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a exprimé son «espoir» d’un changement de régime en Libye mais «beaucoup de choses peuvent encore mal tourner dans les prochains jours», a-t-il cependant mis en garde.

9h09 – Un journaliste du quotidien russe Izvestia a été blessé par balles à Tripoli. Orkhan Djamal doit bientôt être opéré mais sa vie n’est pas en danger.

8h30 – Le premier ministre britannique David Cameron a une nouvelle fois interrompu ses vacances et est rentré à Londres pour tenir une réunion d’urgence du Conseil national de sécurité sur la Libye.

8h21 – Mouammar Kadhafi serait encore dans sa résidence de Bab Al-Aziziya à Tripoli, a indiqué à l’AFP un diplomate qui l’a rencontré au cours des deux dernières semaines. Des violents combats font rage autour de cette forteresse de plusieurs hectares, cible de plusieurs raids de l’Otan depuis le début de ses opérations en Libye, en mars. Quasiment tous les bâtiments ont été rasés par les frappes, mais le colonel disposerait de plusieurs bunkers dans sa résidence.

Jusqu’à présent, sa localisation était sujette à caution. Certaines rumeurs le disaient caché dans l’un de ses bunkers de Tripoli, d’autres affirmaient que le Guide avait quitté la capitale, cherchant à se réfugier en Algérie ou en Tunisie. Si le dirigeant est toujours à Tripoli, il serait difficile pour lui d’en partir : toutes les routes sont bloquées. Interrogé par Skynews, un porte-parole de la rebelion confirme ne pas savoir où se trouve le colonel mais affirme vouloir garantir «sa sécurité» ainsi que celle de sa famille. «Nous voulons le juger en Libye».

7h15 – De violents combats ont lieu autour de la résidence de Kadhafi à Tripoli, selon un journaliste de l’AFP sur place. Des combats ont lieu également dans le sud de la capitale. Vers 06H30, des tirs de kalachnikovs ont également entendus tout près de l’hôtel Rixos, où est logée la presse internationale. Selon le porte-parole des rebelles, les pro-Kadhafi contrôleraient encore entre 15 à 20% de la ville.

7h08 – Internet a été rétabli dans la nuit à Tripoli, pour la première fois depuis le début de l’insurrection en Libye, mi-février.

7h03 – Une centaine de Libyens se sont rassemblés devant la Maison-Blanche, à Washington, priant, criant, agitant des drapeaux des rebelles et chantant en choeur: «La Libye est libre, merci Sarkozy, thank you Obama».

7h00 – Les Etats-Unis ont intensifié ces derniers jours leur activité aérienne autour de Tripoli, ce qui a pu contribuer à faire pencher la balance en faveur des rebelles libyens, annonce le New York Times. L’aviation américaine a établi ces derniers jours une surveillance permanente au-dessus et autour des zones toujours contrôlées par les pro-Kadhafi. Dans le même temps, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays ont déployé au sol des forces spéciales pour participer à l’entraînement et à l’armement des rebelles, ajoute le quotidien.

4h37 – Le président américain Barack Obama appelle dans un communiqué le dirigeant libyen à quitter le pouvoir afin de mettre un terme au bain de sang. Il appelle les rebelles à respecter les droits de l’Homme et à marcher vers la démocratie.

3h42 – Des dizaines de milliers d’habitants de Benghazi ont envahi les rues de la «capitale» rebelle dans l’est de la Libye pour célébrer la fin prochaine du régime. Des concerts de klaxon, tirs d’armes automatiques en l’air, cris de victoire ont éclaté dans toute la ville à l’annonce par les chaînes de télévision en arabe de l’arrivée des rebelles jusqu’au coeur de la capitale Tripoli. «Pas de bol le frisé!», «Dieu est grand!», a scandé la foule en liesse

2h17 – Mahmoud Jibril, l’un des principaux responsables du Conseil national de transition, l’organe politique de la rébellion, a demandé aux combattants rebelles de s’abstenir de toute vengeance et les a mis en garde contre des «poches» de résistance pro-Kadhafi dans la capitale. «Je demande à tous mes frères libyens de prouver que nous sommes responsables en ce moment critique. Les yeux du monde vous regardent: soit vous gagnez la démocratie, soit vous choisissez la vengeance», a souligné Jibril.

1h07 – L’Otan voit la fin du régime de Kadhafi comme imminente. Le secrétaire général de l’Alliance a promis l’aide de l’Otan à la rébellion pour aider à reconstruire une Libye démocratique. «Les rebelles doivent garantir que la transition se fera dans le calme (…), que le pays reste uni et que l’avenir soit fondé sur la réconciliation et le respect des droits de l’Homme».
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La bataille de Tripoli

Après six mois de bataille contre le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, les rebelles libyens sont entrés dimanche dans Tripoli. Cette nuit, les rebelles qui ont lancé l’offensive «Sirène» samedi soir sur la capitale, ont atteint la place Verte à Tripoli, un lieu symbolique où les partisans du régime avaient l’habitude de se rassembler au début de la contestation à la mi-février pour exprimer leur fidélité au leader. Une foule en liesse agitait des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion, dansant, et scandant «Allah Akbar» (»Dieu est grand») tout en tirant en l’air.

Les insurgés se sont infiltrés dans la capitale en arrivant par la mer de l’enclave côtière de Misrata, à 200 km à l’est, selon la rébellion. D’autres rebelles venant de l’Ouest ont réussi, après de violents accrochages avec des soldats loyalistes, à entrer dans Tripoli en fin d’après-midi dimanche, acclamés par les habitants qui couraient le long de leur convoi, dans une ambiance euphorique.

Les rebelles ne semblent n’avoir pas rencontré une forte résistance. Dans la nuit de dimanche à lundi, des forces pro-Kadhafi pilonnaient cependant le quartier al-Hemida, à l’est de la ville, selon un habitant de ce quartier.

Deux fils de Kadhafi arrêtés

Seif al-Islam, présenté dans le passé comme le futur successeur de son père, a été arrêté. Seif al-Islam, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes contre l’humanité commis en Libye. «Nous espérons qu’il pourra être très bientôt à La Haye» pour y être jugé, a déclaré le procureur de la CPI, qui va contacter le gouvernement de transition pour discuter des modalités pratiques de son transfèrement aux Pays-Bas. Un autre fils influent de Kadhafi, Mohammad Kadhafi, a déclaré tôt lundi dans une interview à Al Jezira qu’il avait été arrêté par les rebelles et qu’il était en résidence surveillée.

Le régime se dit prêt à négocier

Dimanche, le colonel Kadhafi avait appelé ses partisans à «nettoyer» la capitale des rebelles, dans un message sonore diffusé par la télévision libyenne. Dans la matinée, il avait affirmé qu’il ne se rendrait pas et sortirait «victorieux» de la bataille de Tripoli.

Malgré les succès apparents des rebelles, le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a affirmé pour sa part que «le régime est toujours fort et que des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre», tout en précisant que le «guide» libyen est prêt à négocier en personne avec le chef de file des rebelles. Selon lui 1.300 personnes ont péri ces dernières 24 heures à Tripoli. Il n’était pas possible de vérifier ce bilan.

Le président français Nicolas Sarkozy a estimé «que l’issue ne fait désormais plus de doute».

Lefigaro.fr

Libye : avancée des rebelles à Zliten, des migrants piégés à Tripoli par milliers

août 19, 2011

Après avoir multiplié les fronts à l’Ouest, les rebelles ont lancé une vaste offensive à Zliten, sur le front Est. L’intensification des combats ces derniers jours a piégé des milliers de migrants à Tripoli, qui attendent d’être évacués.

À Zliten (150 km à l’est de Tripoli), les combats ont duré toute la journée. L’offensive des rebelles libyens a commencé au petit matin, engageant quelque 1 200 hommes. « La bataille a débuté avec des bombardements d’artillerie sur les positions de Kaddafi, suivis d’un rapide mouvement en avant » des fantassins, explique le commandement militaire de la rébellion qui affirme que ses troupes sont entrées dans le centre-ville vers 13 heures locales. L’attaque « a permis une avancée d’environ 5 kilomètres (…), la partie nord de la ville le long de la côte est maintenant sous notre contrôle », affirment encore les rebelles.

Le CNT a même annoncé une belle prise : la capture du colonel Umran Ali Bin Saleem, chef des renseignements intérieurs pour la ville de Zliten et « responsable de la chasse » aux militants locaux anti-Kaddafi. Si Zliten échappait au contrôle des forces loyalistes, cela constituerait un nouveau revers pour Tripoli, sur le front est cette fois.

Snipers

Pour mettre la pression sur la capitale avant d’en faire éventuellement le siège, les rebelles multiplient les fronts à l’Ouest depuis mercredi tout en poursuivant la conquête de Zawiyah, où d’intenses combats de rues se déroulaient en centre-ville vendredi matin. Des snipers étaient notamment postés sur les toits.

À Tripoli, les raids de l’Otan continuent. Dans la nuit de jeudi, plusieurs détonations ont été entendues dans le secteur de la résidence du colonel Kaddafi (centre), ainsi qu’à l’ouest de la ville. Sans doute une réponse négative au Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi qui avait lancé jeudi un nouvel appel à « un cessez-le-feu immédiat », tout en excluant un départ de Kaddafi.

Plusieurs bâtiments de la résidence du chef des renseignements libyens, Abdallah Senoussi, située dans le quartier résidentiel de Gharghour, près du centre de la capitale, ont notamment été détruits, ainsi qu’une école voisine. Selon des habitants, le raid a eu lieu à 05 heures locales.

Le sort des migrants qui cherchent à fuir Tripoli est particulièrement préoccupant. À Genève, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est inquiétée du sort de milliers d’entre eux – notamment Égyptiens – qui ne peuvent rentrer chez eux à cause des combats sur le front Ouest. Des plans d’évacuation sont en cours d’élaboration.

Jeuneafrique.com avec AFP

Libye : le bout du tunnel pour les rebelles ?

août 16, 2011

Alors qu’ils viennent de remporter plusieurs victoires contre les forces de Mouammar Kaddafi, les rebelles libyens affirment être entrés dans une « phase décisive » et espèrent une victoire « en même temps que la fin du ramadan ». Trop optimistes ?

Ces derniers jours, sur la route menant à Tripoli, les rebelles ont repris plusieurs villes clés aux troupes loyales au colonel Kaddafi. Forts de leurs succès, ils estiment voir enfin le bout du tunnel après des mois de combats. Le 15 août, ils affirmaient en effet contrôler la « majeure partie » de Zawiyah, en périphérie sud-ouest de Tripoli, ainsi que les villes de Gharyane et Sorman, à 50 km au sud et à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale libyenne.

« Nous entrons dans une phase décisive, bientôt nous libèrerons tout le sud de la Libye. Nous espérons fêter la victoire finale en même temps que la fin du ramadan », qui se termine fin août, a déclaré Mansour Saif al-Nasr, représentant en France du Conseil national de transition libyen (CNT), le 16 août. « Nos forces contrôlent totalement Zawiyah, qui ouvrira la porte vers Tripoli. Ceci permettra à la population de s’y révolter », a-t-il conclu.

Le but des rebelles est de resserrer l’étau autour de Tripoli, toujours aux mains de Mouammar Kaddafi, qui tient bon depuis le 15 février face à la révolte.

Les États-Unis confiants

Tous se veulent optimistes alors que le combat entre forces kaddafistes et rebelles durent depuis six mois. Le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney, a déclaré qu’« il devient de plus en plus clair que les jours de Kaddafi sont comptés, que son isolement est de plus en plus important chaque jour », et la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a certifié à deux reprises que les jours du régime libyen étaient « comptés », d’abord le 9 juin lors d’une réunion du groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi, puis le 13 juillet en recevant son homologue russe Sergueï Lavrov à Washington.

Mohammed el-Senoussi, prince héritier de Libye en exil au Royaume-Uni, a, lui, publié sur son site internet le 16 août un texte affirmant que la chute du colonel Kaddafi était pour « bientôt » et rendant hommage aux combattants rebelles. Il y écrit : « Ils sont des patriotes. Ils sont des héros. Ils sont le vrai peuple libyen ». Il appelle également à continuer la lutte « pour une société nouvelle qui donne la priorité aux libertés et aux droits du peuple ».

Un Scud pour Brega

Face à l’euphorie des rebelles, les troupes loyales à Kaddafi minimisent les victoires des insurgés. À Tripoli, le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a assuré que l’armée avait le « contrôle total » de Zawiyah et de Sorman, et qu’elle était en train de « traiter la situation » dans plusieurs autres localités de la région en proie à des « bandes armées ». Le régime affirme avoir coupé la route entre Zawiyah et la frontière tunisienne, pourtant essentielle pour l’approvisionnement de Tripoli, dans le but de « protéger les gens », a insisté Moussa Ibrahim.

Preuve de fébrilité du côté du régime ? Pour la première fois depuis le début du conflit, les forces pro-Kaddafi ont lancé dimanche un missile balistique Scud depuis Syrte, fief du colonel Kaddafi à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, a affirmé le 15 août au soir un haut responsable américain de la Défense. Il visait probablement des positions rebelles à Brega, mais il est tombé en plein désert, à 80 km de sa cible, a ajouté ce responsable.

Jeuneafrique.com