Le président américain a réuni le 14 décembre à la Maison-Blanche les dirigeants de six pays africains où se tiendront l’an prochain des élections présidentielles, que les États-Unis suivront de près.
Le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Nigérian Muhammadu Buhari, le Libérien George Weah, le Sierra-Léonais Julius Maada Bio, le Malgache Andry Rajoelina et le Congolais Félix Tshisekedi avaient été conviés, a fait savoir la Maison blanche. Chacun de leur pays organise l’an prochain une élection présidentielle, et les États-Unis seront attentifs à ce que celles-ci soient « libres, justes et crédibles », avait déjà averti le 12 décembre le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, ajoutant qu’il ne s’agit toutefois pas de « tirer la sonnette d’alarme ou de dire que nous avons des inquiétudes et des solutions ».
Liste controversée
Soucieux de relancer la relation avec les pays africains, où Chine et Russie avancent leurs pions, Joe Biden reçoit depuis le 13 décembre à Washington 49 dirigeants du continent. Un sommet au format similaire s’était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
« Quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit », a affirmé le président américain le 14 décembre dans un discours au cours duquel il a égrené une série d’investissements. Il entend dégager 55 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici à trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique.
La liste des invités à la Maison blanche a toutefois suscité des critiques en raison de la présence de dirigeants accusés de mener chez eux des politiques répressives. Et ce alors que les États-Unis n’avaient pas voulu convier, lors d’un précédent grand sommet organisé avec l’Amérique latine, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, invoquant les droits humains et la défense des libertés.
« Nous appliquons le même barème en matière de droits humains dans le monde entier », s’est défendu Jake Sullivan, interrogé le 12 décembre à ce sujet, indiquant que la liste des invités avait été décidée avec l’Union africaine (UA). Il avait assuré que la démocratie et la lutte contre la corruption feraient partie des sujets abordés.
C’est une première pour Elizabeth II : la reine de 96 ans restera dans sa résidence écossaise de Balmoral, où elle se trouve actuellement, pour y recevoir le nouveau Premier ministre britannique au lieu de rentrer à Londres, bousculant la transition.
Vu ses difficultés croissantes à se déplacer, la presse s’interrogeait sur un retour de la monarque pour officialiser au palais de Buckingham, comme le veut la tradition, l’entrée dans ses fonctions du 15e chef de gouvernement en 70 ans de règne.
La cheffe de la diplomatie Liz Truss est considérée comme la grande favorite face à l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak pour remporter l’élection interne au Parti conservateur et remplacer Boris Johnson au 10, Downing Street.
Le palais a confirmé mercredi que le ballet très codifié qui entoure le changement de Premier ministre serait modifié. Après la fin du vote vendredi et la proclamation du résultat lundi, Boris Johnson se rendra mardi à Balmoral, où la reine passe habituellement la fin de l’été, pour officiellement présenter sa démission.
Il sera suivi de son remplaçant, a précisé un porte-parole.
Cette décision a été présentée comme une manière de faciliter l’organisation de la passation de pouvoir pour l’agenda du Premier ministre, en évitant des modifications de dernière minute. Elle va cependant quelque peu compliquer la transition : le trajet de quelques centaines de mètres pour rallier Downing Street au palais de Buckingham sera remplacé par un voyage de 800 kilomètres, retardant potentiellement les discours d’adieu et de prise de fonctions et le processus laborieux de formation du nouveau gouvernement.
Climat social explosif
« Je ne parle pas de mes conversations avec la reine, aucun Premier ministre ne le fait jamais », a déclaré Boris Johnson, interrogé sur ce changement de protocole. « Mais ce que je peux vous dire, c’est que nous ferons certainement en sorte que la passation de pouvoir soit arrangée d’une manière qui lui convienne parfaitement, quoi qu’elle veuille ».
L’audience de Balmoral constituera le premier contact officiel entre la reine, la cheffe de l’Etat, et le Premier ministre qui prendra ses fonctions après une série de scandales qui ont poussé Boris Johnson vers la sortie. Et ce dans un contexte explosif pour le Royaume-Uni, confronté à une grave crise liée à l’augmentation du coût de la vie qui provoque des grèves inédites depuis les années 1980.
Liz Truss, dont la victoire est quasi assurée au vu des sondages réalisés parmi les quelque 200.000 adhérents appelés à voter, a promis des baisses d’impôts massives et s’est montrée réticente quant à des aides directes. Mais l’aggravation de la crise ces dernières semaines, avec une inflation à plus de 10 % et même attendue à 22 % dans le scénario du pire de la banque Goldman Sachs, crée une pression considérable pour une intervention rapide après un été de quasi-vacuité du pouvoir.
Outre ce premier rendez-vous, Elizabeth II a une audience hebdomadaire avec le chef du « gouvernement de Sa Majesté », qui a eu lieu essentiellement au téléphone depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020. A compter de cette date, elle s’est retirée essentiellement au château de Windsor, en périphérie ouest de Londres, où est mort son époux Philip en avril 2021 peu avant ses 100 ans.
Depuis une nuit à l’hôpital il y a près d’un an pour des examens jamais précisés, la reine se montre de plus en plus rarement en raison de problèmes pour se déplacer. Elle délègue une part croissante de ses fonctions à son fils Charles, qui avait notamment prononcé en mai à sa place pour la première fois le discours du trône au Parlement, l’une de ses prérogatives protocolaires essentielles.
Début juin, les Britanniques avaient célébré pendant quatre jours les 70 ans de règne d’Elizabeth II, qui est le monarque le plus âgé du monde en exercice. Pendant ce jubilé de platine, elle n’est apparue qu’à deux brèves reprises au balcon du palais de Buckingham devant des dizaines de milliers de personnes.
Fin juin, elle a effectué plusieurs apparitions publiques en Ecosse, souriante et munie d’une canne au cours d’un défilé des forces armées à Edimbourg.
Les vingt-six pièces, pillées par le colonel Dodds dans les palais royaux d’Abomey en 1892, sont enfin arrivées à Cotonou le 10 novembre. Désormais, c’est tout un peuple qui se sent investi du combat pour la restitution des œuvres initié par Patrice Talon.
Deux jours après le retour à Cotonou des 26 trésors royaux pillés dans les palais d’Abomey, l’ambiance reste particulière dans la ville. Les grandes affiches et les panneaux déployés sur les artères principales pour l’occasion rappellent que le pays vient de vivre un événement inédit et rare. Des voix s’accordent pour lire dans ce retour le symbole d’une fierté nationale retrouvée. C’est sans doute ce sentiment qui a poussé spontanément des milliers de curieux à se presser le long du boulevard qui mène de l’aéroport international de Cotonou jusqu’au palais de la présidence.
Dans une ambiance de liesse rarement vue, ils ont tenu à être les témoins oculaires du cortège transportant les statues, trônes et autres récades vers la Marina. « Cela témoigne de l’attachement que nous avons à ces objets culturels », a constaté Franck Ogou, directeur de l’École du patrimoine africain.
C’EST UNE RENAISSANCE POUR LA CULTURE AFRICAINE, UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LA JEUNESSE BÉNINOISE ET AFRICAINE
Pour les officiels et les citoyens lambda, le retour des œuvres est chargé de symboles. « C’est un moment important de notre histoire », a commenté Aurélien Agbénonci, le ministre des Affaires étrangères qui était aux premières loges pour accueillir les vingt-six œuvres lorsqu’elles ont été débarquées de l’avion cargo qui les a transportées depuis Paris. À ses côtés, son homologue de la culture, Jean Michel Abimbola, y voit « une renaissance pour la culture africaine, un nouveau souffle pour la jeunesse béninoise et africaine ».
Si le débat autour de la restitution des vingt-six œuvres est en cours depuis plus de cinq ans, leur retour effectif sur leurs terres d’origine ouvre des perspectives nouvelles. D’une part, une adhésion massive au mouvement de la restitution des œuvres pillées par l’ancien colonisateur mais aussi une opportunité de réappropriation d’une certaine identité nationale. « On a vraiment le sentiment que c’est maintenant que quelque chose commence », a ainsi salué Yvonne Adjovi-Bocco, sociolinguiste. « Ces œuvres constituent notre identité. Avec ces elles, nous nous retrouvons et nous avons là ce qui constitue notre fierté et notre identité », renchérit l’historien Bellarmin Codo.
Patrimoine commun
Compte tenu de la différence entre le contexte historique dans lequel les œuvres ont été déportées en Europe et celui de leur retour, les autorités béninoises ont tôt fait d’élucider certaines interrogations légitimes pour faire de ces objets de nouveaux symboles de l’unité nationale. « Les œuvres sont parties d’un royaume, elles reviennent dans une république, pour la nation béninoise. Qu’on soit du nord ou du sud, de l’est et de l’ouest, c’est un patrimoine commun et ce patrimoine va cimenter la fierté béninoise », a précisé Jean Michel Abimbola.
Sur le sujet, Patrice Talon, habituellement sobre dans ses prises de parole, sera encore plus précis que son ministre de la Culture. « Chacun sera libre de tisser, d’établir avec ces reliques, le lien qui lui plaira d’établir. Mais dans notre identité commune, républicaine, laïque, ces œuvres ne revêtent pour la République aucun caractère religieux ni spirituel. Si la spiritualité qu’on peut leur conférer n’est qu’une spiritualité neutre, alors elle est républicaine », a prévenu Patrice Talon.
À Paris comme à Cotonou, le président béninois n’a pas contenu son émotion et s’est laissé aller à de longues explications, contrairement à ses habitudes, sur la portée du retour de ces œuvres. « Le Bénin est riche de ses diverses identités. Elles sont multiples et la coïncidence de la restitution des vingt-six œuvres exclusivement emportées des palais des royaumes d’Abomey n’enlève rien à notre plaisir, à notre joie, à notre fierté, notre satisfaction d’avoir œuvré pour une restitution qui commence par ces œuvres-là, a-t-il expliqué. La seule chose qu’il convient aujourd’hui de mettre en perspective, c’est le Bénin. Et donc, il était utile de consacrer le caractère républicain de ces œuvres », explicite encore le porte-parole du gouvernement.
PATRICE TALON VA OCCUPER UNE PLACE IMPORTANTE DANS L’HISTOIRE CONTEMPORAINE BÉNINOISE
Et si c’était là l’événement ou l’acte qui devrait ancrer définitivement Patrice Talon dans l’histoire de son pays ? Son implication personnelle sur le sujet, son attitude, le faste et la solennité qui ont caractérisé l’accueil des œuvres ne sont pas sans rappeler les rêves de grandeur de l’homme. Le retour des œuvres, présenté comme un « fait historique rare », sous sa présidence apparaît comme un élément de concrétisation de cette ambition personnelle. « Patrice Talon, avec la réussite de cette restitution, va occuper une place importante dans l’histoire contemporaine béninoise et aussi dans l’histoire des relations entre le Bénin et la France. Puisque désormais, on ne peut plus évoquer les relations entre les deux pays sans souligner un tournant que constitue la restitution des biens culturels », analyse Léon Anjorin Koboudé, spécialiste en communication politique.
Nouvelle ère
Hors des frontières du Bénin, c’est aussi l’écho que fait le retour au pays des vingt-six œuvres qui hissent Patrice Talon et Emmanuel Macron au rang de dirigeants avant-gardistes. Invité spécialement à Cotonou pour l’occasion, Felwine Sarr, coauteur du rapport précurseur sur la restitution des œuvres, est optimiste sur la suite de la « nouvelle ère » qui vient d’être ouverte. « Le mouvement de restitution semble être européen et il y en aura de très importantes », parie l’universitaire sénégalais.
Patrice Talon, lui, a toujours clamé son vœu d’être porté en triomphe par les Béninois. Le retour de ces vingt-six œuvres va sans doute contribuer à le rapprocher de cet objectif. Pourtant, c’est peut-être maintenant que le plus dur commence pour celui qui, le 9 novembre à Paris, a déjà formulé de nouvelles demandes à son homologue français.
Parmi les nouvelles cibles du président béninois, des objets précis ayant une valeur affective particulière comme la tablette divinatoire de Guèdègbé. Le fameux devin n’étant autre que l’ancêtre du président béninois du côté de sa mère.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, François Louceny Fall, a été reçu le 18 novembre par le président Denis Sassou N’Guesso. Les deux personnalités ont échangé sur un certain nombre de questions liées à la situation politique nationale et sous-régionale.
Denis Sassou N’Guesso et François Louceny Fall lors de l’audience
L’émissaire onusien a précisé à l’issue de l’audience que leur entrevue a porté sur « les entretiens que nous avons eus avec les différentes composantes politiques concernant la tenue de la prochaine élection présidentielle, surtout aussi des consultations politiques qui seront organisées à Madingou ».
Hormis la présidentielle de 2021, le peuple congolais est également tenu d’aller aux urnes en 2022 dans le cadre des élections législatives.
« Nous avons reçu du chef de l’Etat des informations utiles qui nous rassurent que les élections vont se dérouler de manière apaisée », a déclaré François Louceny Fall.
Il a salué l’élection du chef de l’Etat congolais à la présidence tournante de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Le président Denis Sassou N’Guesso va ainsi succéder à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, à l’issue du sommet des chefs d’Etat de la communauté, prévu le 27 novembre à Libreville.
« Nous nous félicitons d’avance de la présidence congolaise en la personne du président Denis Sassou N’Guesso, qui a déjà donné beaucoup pour les réformes de la CEEAC, aussi du rôle particulier qu’il joue dans la résolution des crises dans la région des grands lacs, mais aussi en Centrafrique et en Libye », a indiqué François Louceny fall.
Plusieurs évêques français vont rencontrer en juin des enfants de prêtres, a annoncé samedi le secrétaire général de la Conférence des évêques de France (CEF), Olivier Ribadeau-Dumas, un geste d’ouverture inédit sur un sujet hautement tabou dans l’Eglise catholique.
En amont de cette rencontre, Mgr Ribadeau-Dumas a expliqué à l’AFP avoir reçu trois enfants de prêtres en février, confirmant une information du quotidien Le Monde.
Ces trois personnes étaient membres de l’association Les Enfants du silence, qui fédère des enfants d’ecclésiastiques, et doivent prochainement livrer leurs témoignages à d’autres évêques.
«Ils rencontreront les évêques de la Cemoleme (Commission épiscopale pour les ministères ordonnés et les laïcs en mission ecclésiale, ndlr) à la mi-juin», a précisé Mgr Ribadeau-Dumas, en se refusant à tout commentaire.
Selon Le Monde, la rencontre de février a permis d’aborder la «question du sort réservé aux prêtres ayant un enfant au cours de leur sacerdoce» et celle de «la reconnaissance de ces enfants dans les communautés paroissiales».
Le sujet est extrêmement sensible dans l’Eglise catholique, l’existence de ces enfants étant une preuve des manquements à la règle du célibat des prêtres imposée depuis le XIe siècle. En janvier, le pape François avait clairement rejeté toute remise en cause générale du célibat des prêtres, qu’il considère comme un «don pour l’Eglise», qui ne peut pas devenir «optionnel».
Kim Jong a été reçu mardi à Pékin par le président chinois Xi Jinping, une semaine après la rencontre historique entre le dirigeant nord-coréen et le président américain Donald Trump.
La télévision chinoise a diffusé des images de la rencontre entre les deux dirigeants accompagnés de leurs épouses lors d’une cérémonie d’accueil au rituel immuable dans le cadre solennel du Palais du peuple.
Cette visite non annoncée à l’avance survient alors que Pékin est engagé dans une vive escalade avec le même Donald Trump à propos du différend commercial sino-américain, escalade qui a fait baisser mardi les places boursières mondiales.
Alors que le gouvernement chinois attendait habituellement que M. Kim soit rentré dans son pays pour officialiser sa visite, Pékin a cette fois annoncé sa présence mardi — sans pour autant en révéler le programme.
Il s’agit de la troisième visite en Chine du dirigeant nord-coréen en moins de trois mois. Fin mars, il avait effectué dans la capitale chinoise son premier déplacement à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, avant un deuxième voyage en mai dans la ville portuaire de Dalian, dans le nord-est de la Chine.
Il s’était à cette occasion entretenu avec Xi Jinping. Les deux hommes ne s’étaient auparavant jamais rencontrés depuis leurs arrivées au pouvoir respectives au début de la décennie. Pyongyang reprochait à son allié d’appliquer les sanctions internationales destinées à convaincre la Corée du Nord d’abandonner son programme nucléaire.
L’homme fort de Pyongyang cherche à obtenir un assouplissement des sanctions économiques en échange de ses promesses de dénucléarisation et espère le soutien de la Chine dans cette démarche.
– ‘Le moment venu’ –
La diplomatie chinoise, à l’instar de la Russie, avait suggéré la semaine dernière que les Nations unies pourraient envisager d’alléger les sanctions si Pyongyang se conformait à ses obligations.
La Chine, principale alliée de la Corée du Nord depuis la guerre de Corée (1950-53), a fait clairement savoir qu’elle voulait un rôle prépondérant dans les négociations, présentant avec insistance ses offres de services diplomatiques. Comme un symbole de l’influence de Pékin, M. Kim est même arrivé au sommet de Singapour à bord d’un avion d’Air China.
Cette rencontre historique entre Donald Trump et Kim Jong Un a débouché sur une déclaration dans laquelle le dirigeant nord-coréen réaffirmait « son engagement ferme et inébranlable envers la dénucléarisation de la péninsule » coréenne.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a exclu cependant qu’en échange les sanctions économiques drastiques imposées au Nord au fil de ses essais nucléaires et balistiques soient levées avant une dénucléarisation complète.
Depuis son arrivée au pouvoir début 2017, Donald Trump a appelé la Chine à appliquer les sanctions de l’ONU pour faire plier Pyongyang, mais les deux pays sont à présent au bord de la guerre commerciale, Pékin ayant dénoncé mardi le « chantage » de Washington, qui a menacé de taxer des dizaines de milliards de dollars d’importations chinoises.
La priorité de Xi Jinping et de Kim Jong Un est désormais de décider de la marche à suivre, estime Hua Po, un analyste politique indépendant basé dans la capitale chinoise.
« Il peut y avoir des divergences entre la Corée du Nord et les États-Unis sur le processus de dénucléarisation, car les États-Unis veulent une dénucléarisation irréversible et vérifiable. Il est difficile pour Kim Jong Un d’accepter cela », a déclaré M. Hua à l’AFP.
« Par conséquent, la Chine et la Corée du Nord veulent renforcer leur communication et élaborer une stratégie globale dans leur relation avec les États-Unis », a-t-il ajouté.
Si la Chine a constamment appelé son petit voisin à abandonner ses projets nucléaires et balistiques, elle a aussi appelé au dialogue à l’époque où Nord-Coréens et Américains échangeaient des menaces d’anéantissement mutuelles.
Pékin avait proposé l’an dernier la suspension du programme nucléaire nord-coréen en échange de la fin des manœuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes, une concession que Donald Trump a finalement accordée la semaine dernière, ajoutant même que les troupes américaines présentes en Corée du Sud pourraient à terme quitter le pays.
La star de téléréalité a notamment appelé à la libération d’une sexagénaire emprisonnée depuis plus de 20 ans pour un délit non violent lié à la drogue…
« Super rencontre avec @KimKardashian aujourd’hui, nous avons parlé réforme carcérale et condamnations », a tweeté le président américain en accompagnant son message d’une photo où on le voit, arborant un large sourire, aux côtés de Kim Kardashian dans le Bureau ovale.
Rencontre avec Jared Kushner
Selon plusieurs médias, la star de téléréalité s’est aussi entretenue avec Jared Kushner, gendre et conseiller du président, qui mène les efforts – pour l’instant balbutiants – de la Maison Blanche pour réformer le système de justice pénale. Kim Kardashian a appelé à la libération d’Alice Marie Johnson, une sexagénaire emprisonnée depuis plus de 20 ans pour un délit non violent lié à la drogue.
L’administration du président Barack Obama avait fait de la modification des lois rigides sur les condamnations une priorité mais n’avait pas réussi à obtenir le soutien du Congrès, ce qui a entraîné un flot de grâces présidentielles et de mesures de clémence. Donald Trump, lui, affiche une ligne plus dure.
Washington (Etats-Unis) – Le président du Nigeria Muhammadu Buhari rencontrera Donald Trump à Washington le 30 avril pour notamment évoquer avec lui la « lutte contre le terrorisme », a annoncé dimanche la Maison Blanche.
« Le président Trump a hâte de discuter des moyens d’accroître notre partenariat stratégique et de faire avancer nos priorités partagées : promouvoir la croissance économique et les réformes, lutter contre le terrorisme et d’autres menaces (pesant sur) la paix et la sécurité et s’appuyer sur le rôle du Nigeria en tant que leader démocratique dans la région », a souligné la présidence américaine dans un communiqué.
« Les relations entre les Etats-Unis et le Nigeria sont profondes et fortes et la croissance économique du Nigeria, sa sécurité, son leadership en Afrique profiteront à notre prospérité mutuelle », a encore écrit la Maison Blanche.
Le Nigeria, la plus grande puissance économique d’Afrique de l’Ouest, fait partie des pays combattant l’islamisme avec l’aide des Etats-Unis.
L’annonce de cette visite intervient à cet égard au lendemain du quatrième anniversaire de l’enlèvement par Boko Haram des lycéennes de Chibok (nord-est du Nigeria, le 14 avril 2014).
Cet enlèvement de masse était devenu le symbole des exactions commises par ce groupe jihadiste, qui ont fait 20.000 morts et entraîné le déplacement de 2,6 millions de personnes dans le nord-est depuis 2009. La tragédie avait déclenché une vague d’émotion mondiale avec le mouvement « Bring Back Our Girls » relayée jusqu’à la Maison Blanche par Michelle Obama, l’épouse de l’ex-président Barack Obama.
Paris – Le président français Emmanuel Macron recevra vendredi à Paris son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, avec lequel il abordera notamment « la question des droits de l’homme », a annoncé samedi soir l’Elysée.
M. Erdogan avait annoncé plus tôt dans la journée qu’il se rendrait en France vendredi pour discuter des relations bilatérales entre Paris et Ankara, sans préciser s’il rencontrerait son homologue français.
Cet entretien entre les deux hommes, « qui fait suite aux conversations régulières des derniers mois, sera l’occasion d’évoquer les questions liées aux relations bilatérales entre nos deux pays, ainsi que les questions régionales dont notamment un focus tout particulier sur le dossier syrien, sur lequel ils ont de multiples échanges, mais aussi palestinien », a précisé l’entourage du chef de l’Etat français.
Il s’agit de la première visite du président turc en France depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016 et l’élection d’Emmanuel Macron en mai 2017, mais les deux hommes ont déjà eu l’occasion de se rencontrer lors de sommets internationaux.
M. Erdogan avait mentionné l’éventualité d’une telle visite il y a quelques jours, se félicitant notamment que Paris n’ait pas « laissé tomber » la Turquie sur la question de Jérusalem alors qu’Ankara a très vivement condamné la décision américaine de reconnaître cette ville comme capitale d’Israël.
Le 10 décembre, Emmanuel Macron avait demandé à son homologue, lors d’un entretien téléphonique, de « contribuer à l’apaisement » entre Israël et les Palestiniens et « d’éviter les répercussion négatives dans l’ensemble de la région ».
Le président français lui avait rappelé « que la France désapprouvait la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem ».
– Tension entre la Turquie et l’Union européenne –
L’annonce de cette visite à Paris survient alors que la Turquie a vu en 2017 ramenées quasiment à l’arrêt les négociations au long cours sur sa candidature d’adhésion à l’UE tandis qu’une crise l’opposait à l’Allemagne à propos de la répression de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016.
Si la chancelière allemande Angela Merkel s’était dit favorable à un arrêt de ces négociations, Emmanuel Macron avait exprimé, dans une interview au quotidien grec Kathimerini en septembre, sa volonter d' »éviter les ruptures » entre l’UE et la Turquie,un « partenaire essentiel » sur de nombreux dossiers, notamment la crise migratoire et la lutte contre le terrorisme.
Le président français avait néanmoins estimé, dans cet entretien, que « la Turquie s’est objectivement éloignée de l’Union européenne ces derniers mois, avec des dérives préoccupantes qui ne peuvent pas rester sans conséquence, sur le projet concernant l’union douanière par exemple ».
MM. Macron et Erdogan ont également régulièrement échangé cette année à propos de l’arrestation des journalistes français Loup Bureau, détenu plus de 50 jours car accusé d’appartenir à une « organisation terroriste », et Mathias Depardon, détenu un mois en Turquie pour « propagande terroriste ».
Tous deux avaient finalement été expulsés vers la France.
Les relations entre la Turquie et l’Union européenne s’étaient particulièrement tendues lors de la campagne pour le référendum du 16 avril sur la révision constitutionnelle renforçant les pouvoirs du président turc, lorsque plusieurs pays, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, avaient refusé la tenue sur leur sol de meetings tenus par des ministres turcs.
Or, la France avait alors autorisé le ministre turc des Affaires étrangères à tenir un meeting électoral à Metz, dans l’est du pays.
Par ailleurs, la Turquie a signé en novembre une lettre d’intention avec la France et l’Italie ouvrant la voie à l’achat par Ankara de missiles sol-air au consortium franco-italien Eurosam.
M. Erdogan a déclaré cette semaine vouloir « avoir de bonnes relations avec l’UE et avec les pays de l’UE », dans le but de « réduire le nombre d’ennemis et augmenter le nombre d’amis », a-t-il ajouté dans des propos rapportés par plusieurs journaux turcs, dont le quotidien Hürriyet.
Le président français, Emmanuel Macron a reçu une cinquantaine de Chefs d’Etats dont le congolais Denis Sassou Nguesso, ce mardi à 12h30, au palais de l’Elysée à Paris.
Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron a offert un déjeuner prestigieux à ses homologues et aux chefs de délégations du One Planet Summit dans la grande salle des fêtes du Palais. Un acte qui prouve que la nourriture est aussi une affaire d’Etat.
Ce déjeuner prestigieux était organisé à l’occasion du One Planet Summit ouvert ce mardi matin à Ile Seguin, Boulogne-Billancourt à Paris.
Le but officiel de cette journée, qui regroupe des centaines d’organisations, d’entreprises ainsi qu’une cinquantaine de Chefs d’Etats, est de trouver de l’argent pour financer l’énorme transition énergétique mondiale nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, voire 1,5°C, comme le précise l’Accord de Paris.
Selon plusieurs sources, le One Planet Summit qui réuni 130 pays et 4.000 invités devrait notamment permettre à des entreprises, organisations ou regroupements d’Etats, villes et collectivités de dévoiler de nouveaux engagements, à plus ou moins court terme.