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Génocide des Tutsi : un Franco-Rwandais condamné à 14 ans de réclusion

décembre 17, 2021
Claude Muhayimana a été condamné le 16 décembre 2021 à14 ans de réclusion pour complicité dans le génocide des Tutsi. © THOMAS COEX/AFP

Claude Muhayimana, 60 ans, a été condamné jeudi 16 décembre par la cour d’assises de Paris à 14 ans de réclusion criminelle pour complicité de génocide et complicité de crimes contre l’humanité pour son rôle lors du génocide des Tutsi, au Rwanda.

Quinze années de réclusion avaient été requises, mercredi 15 décembre, contre cet ancien chauffeur d’hôtel, accusé d’avoir transporté des gendarmes et des miliciens Interahamwe, bras armés du régime génocidaire hutu, sur des lieux de massacre de Tutsi entre avril et juillet 1994, dans l’ouest du Rwanda.  Selon l’accusation, il a « aidé et assisté sciemment » les tueurs « en assurant leur transport ».

Debout, impassible, les mains croisées dans le dos, Claude Muhayimana a écouté les réponses aux cent questions qui avaient été posées à la cour, laquelle a délibéré durant près de dix heures. Il a été reconnu coupable, à la majorité des voix, de complicité de génocide et de complicité de crimes contre l’humanité dans les collines de Karongi, Gitwa et Bisesero sur la période du 7 avril jusqu’à fin juin, et de complicité de crimes contre l’humanité en juillet dans les collines de Bisesero.

Menotté sur place

Les jurés l’ont absous de ces chefs d’accusation sur certains des lieux sur lesquels il était accusé d’avoir transporté les tueurs. « M. Muhayimana, je comprends que cette décision soit difficile, la cour et le jury ont essayé d’entendre tout ce qui a été dit », lui a dit le président Jean-Marc Lavergne après l’énoncé du verdict.

Le condamné a enfilé sa veste de cuir, échangé avec ses avocats, puis a été menotté sur place et emmené par des policiers. Le procès de Claude Muhayimana est le troisième en France lié au génocide des Tutsi, mais c’est la première fois qu’un citoyen « ordinaire » est jugé. Les deux autres avaient concerné un ex-capitaine de l’armée et deux bourgmestres rwandais.

Par Jeune Afrique avec AFP

France-Viol : Marc Machin condamné à 16 ans de réclusion criminelle

octobre 14, 2021

Marc Machin était jugé pour viol commis sous la menace d’une arme, mais aussi pour extorsion avec arme, escroquerie, vol et violation de domicile.

La cour a assorti cette peine d'une periode de surete de huit ans et ordonne une mesure de suivi sociojudiciaire pendant cinq ans.
La cour a assorti cette peine d’une période de sûreté de huit ans et ordonné une mesure de suivi sociojudiciaire pendant cinq ans.© xavier de torres / MAXPPP / xavier de torres/MAXPPP

La cour d’assises de Paris a condamné, ce jeudi 14 octobre, Marc Machin à seize ans de réclusion criminelle pour le viol d’une jeune femme, sous la menace d’une arme en 2018. La cour a assorti cette peine d’une période de sûreté de huit ans et ordonné une mesure de suivi sociojudiciaire pendant cinq ans. Marc Machin a en outre été condamné à verser 25 000 euros de dommages et intérêts à la victime.

Dans le box, sweat-shirt blanc, carrure imposante, Marc Machin a semblé accuser le coup à l’énoncé de la peine, laissant échapper ensuite quelques larmes. Dans sa motivation, « la cour a tenu compte de la gravité des faits » qui « ont entraîné un traumatisme extrêmement important pour la victime », ainsi que de deux précédentes condamnations de Marc Machin pour agressions sexuelles, a déclaré le président David Hill.

Le procès s’est tenu à huis clos à la demande de la partie civile

Marc Machin, 39 ans, était jugé depuis lundi pour viol commis sous la menace d’une arme, extorsion avec arme, escroquerie, vol et violation de domicile. Son procès s’est tenu à huis clos à la demande de la partie civile.

Cette dernière, alors âgée de 22 ans, avait dénoncé le 21 avril 2018 à la police le viol dont elle avait été victime le matin même dans un appartement à Paris par un homme encagoulé qui la menaçait d’un couteau de cuisine, avant de la contraindre à effacer les traces du crime et de dérober sa carte bleue. Confondu par son ADN, Marc Machin avait fini par reconnaître les faits en garde à vue.

Marc Machin a passé à tort six ans et demi en prison pour l’affaire du Pont de Neuilly. Incarcéré en 2001 à l’âge de 19 ans, il avait été condamné trois ans plus tard à dix-huit ans de réclusion criminelle pour le meurtre à coups de couteau de Marie-Agnès Bedot, une peine confirmée en appel. Mais en mars 2008, un homme sans domicile fixe de 33 ans, David Sagno, s’est accusé de ce meurtre et de celui d’une autre femme commis au même endroit en 2002, ce qui a conduit à la libération de Marc Machin.

Marc Machin a accumulé les condamnations

En 2012, ce dernier a fini par être acquitté à l’issue de son procès en révision, devenant la huitième personne en France depuis la Seconde Guerre mondiale à être innocentée à l’issue d’une telle procédure. La justice lui a alors attribué 663 320 euros d’indemnisation.

Depuis sa sortie de prison en 2008, Marc Machin a accumulé les condamnations, une quinzaine au total, qui lui ont valu pour certaines d’être réincarcéré.

Par Le Point avec AFP