Posts Tagged ‘Réconciliation nationale’

Côte d’Ivoire : KKB, un dissident du PDCI en charge de la Réconciliation nationale

décembre 16, 2020
Kouadio Konan Bertin a été nommé ministre de la Réconciliation nationale, le 15 décembre 2020.

Seul adversaire d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, Kouadio Konan Bertin (KKB) avait été crédité de 1,99 % des suffrages.

À 52 ans, le « soldat perdu » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a finalement trouvé son chemin. Kouadio Konan Bertin (KKB) a été nommé, mardi 15 décembre, ministre de la Réconciliation nationale. La création de ce nouveau ministère avait été annoncée la veille par Alassane Ouattara lors de son investiture pour un troisième mandat à la tête du pays.

KKB avait été reçu dans la matinée par le chef de l’État. Selon Ouattara, l’objectif de ce nouveau maroquin est « le renforcement de la cohésion nationale et la réconciliation des fils et des filles de Côte d’Ivoire ». Sa feuille de route précise reste encore à préciser. Sera-t-il associé à la relance des négociations avec l’opposition dont la direction a été confiée au Premier ministre, Hamed Bakayoko ?

Les discussions piétinent

Après un scrutin contesté et marqué par de nombreuses violences, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara se sont rencontré le 11 novembre, à Abidjan. Mais les discussions entre les deux anciens alliés, qui maintiennent néanmoins le contact téléphonique, piétinent.

Le 9 décembre, Bédié a de nouveau contesté publiquement la légalité du troisième mandat du chef de l’État. Il a proposé la mise en place d’un dialogue national afin de plancher sur l’organisation d’élections – notamment présidentielles – « transparentes, crédibles et inclusives » et demandé la libération de tous les membres de l’opposition emprisonnés.

« J’ai instruit le Premier ministre, Hamed Bakayoko, de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la Cedeao relatives à la Commission électorale indépendante (CEI) dans la perspective de la tenue des élections législatives dans le courant du premier trimestre 2021 », lui a répondu Alassane Ouattara, lundi.

« L’élection présidentielle a donné lieu à des violences intolérables », avait regretté le président ivoirien lors de son discours, les condamnant « avec la plus grande fermeté ». « Ces actes graves ne doivent pas rester impunis, il faut mettre fin à l’impunité dans notre pays, c’est une exigence pour le respect des droits humains, nul n’est au-dessus de la loi. Je veux que cela soit clair. »

Seul opposant à faire campagne

Lors de cette élection, Kouadio Konan Bertin aura été le seul à mener campagne face au président sortant, refusant l’appel au boycott du scrutin et à la désobéissance civile lancé par Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (Front populaire ivoirien, FPI). Une position qui avait provoqué l’ire de l’opposition et avait valu à l’ancien député de Port-Bouët (de 2011 à 2016)  d’être exclu temporairement du PDCI, son parti d’origine.

Outre la nomination de KKB, Alassane Ouattara a décidé de confirmer le général Diomandé Vagondo au poste de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. En charge de la Sécurité et de la Protection civile depuis septembre 2019, il assurait l’intérim de Sidiki Diakité, décédé le 23 octobre.

Militaire chevronné, diplômé de l’École normale supérieure et de l’École des forces armées, Diomandé Vagondo, 60 ans, est un fidèle d’Alassane Ouattara, dont il fut l’aide de camp du 16 février 1991 jusqu’à la mort de Félix Houphouët-Boigny, en décembre 1993.

C’est un maillon essentiel de son dispositif sécuritaire. D’abord nommé commandant du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR), unité chargée d’assurer la sécurité du chef de l’État, en 2011, Vagondo sera le chef d’état-major particulier d’ADO de 2013 à 2019.

Avec Jeune Afrique par Vincent Duhem

Madagascar: réunion des anciens et actuel présidents pour la réconciliation nationale

décembre 19, 2014

Antananarivo – Les quatre anciens présidents malgaches et l’actuel chef de l’État se sont rencontrés vendredi pour la première fois, afin d’entamer un processus de réconciliation nationale attendu depuis longtemps dans ce pays traversé par de nombreuses crises politiques, a constaté l’AFP.

L’objet précis des discussions, organisées à l’initiative du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, n’a pas été rendu public. La réunion, à huis-clos, se poursuivait en début d’après-midi.

Les quatre anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ainsi que l’actuel président Hery Rajaonarimampianina sont arrivés successivement vendredi matin dans un hôtel proche de l’aéroport d’Ivato, à la périphérie d’Antananarivo.

Marc Ravalomanana, ancien président chassé du pouvoir en 2009 et assigné à résidence à Diego Suarez (nord) depuis son retour au pays en octobre, a été autorisé à assister à cette réunion, après une rencontre avec le président Hery Rajaonarimampianina lundi dernier à Nosy Bé (nord).

Il est arrivé en hélicoptère, escorté par des militaires.

La réconciliation nationale est un des points inachevés de la feuille de route de sortie de crise signée en 2011 par les différents partis malgaches. Ce processus a pour but d’instaurer un climat d’apaisement entre les acteurs des crises politiques qui ont miné le pays depuis l’indépendance. Hery Rajaonarimampianina, élu il y a un an, en avait fait une priorité de son mandat.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2014 12h42)

L’Afrique australe demande au pouvoir malgache de mettre en œuvre la réconciliation

octobre 16, 2014

Johannesburg – L’Afrique australe a demandé jeudi au gouvernement malgache de faire un pas vers la réconciliation nationale en autorisant le retour des exilés politiques et leur amnistie, quatre jours après le début de la crise provoquée par le retour d’exil de l’ex-président Ravalomanana.

C’est une opportunité pour le président (malgache Hery Rajaoanarimampianina) de faire progresser le processus de réconciliation nationale et de régler le problème du retour de Marc Ravalomanana dans le contexte de cette réconciliation, a souligné l’ambassadeur d’Afrique du Sud à Antananarivo, Gert Grobler, au cours d’une conférence de presse avec les responsables de l’Union africaine et de la Communauté d’Afrique australe (SADC).

L’Afrique du Sud a accueilli M. Ravalomanana sur son sol pendant son exil, depuis qu’il a été renversé en 2009 jusqu’à dimanche, mais ne semblait pas pressée de le voir revenir, préférant que le gouvernement malgache prenne ses responsabilités.

Les représentants de la SADC ont rappelé dans un communiqué que la feuille de route qui a permis à Madagascar de sortir de la crise politique prévoyait le retour à la démocratie et la possibilité de rentrer dans leur pays pour tous les exilés politiques, ainsi que leur amnistie.

Le premier point est acquis, puisque l’actuel président Hery Rajaonarimampianina a été démocratiquement élu en décembre 2013.

Mais le nouveau pouvoir, note la SADC, n’a toujours pas appliqué l’article 20 de la feuille de route (qui) prévoit le retour inconditionnel des exilés politiques, dont Marc Ravalomanana, l’application de la loi d’amnistie et la réconciliation nationale.

Un récent sommet de la SADC a appelé les autorités malgaches à se conformer à cet article, rappelle l’organisation régionale, qui note en termes très diplomatiques que Marc Ravalomana est rentré à Madagascar dimanche soir sans avertir quiconque de son retour.

Lundi matin, l’ex-président a tenu devant la presse des propos provocateurs envers le pouvoir, avant d’être arrêté quelques heures plus tard, puis déplacé vers Diego Suarez, dans le nord du pays, où il est maintenu en résidence surveillée.

Jeudi, son épouse Lalao a été autorisée à lui rendre visite. Arrivée sur un vol privé, elle était accompagnée de son fils Tojo, qui avait qualifié mardi l’arrestation de son père de kidnapping. Selon l’un des proches de la famille, M. Ravalomanana est bien traité à Diego, mais il est tenu comme un prisonnier. Sa famille a subi plusieurs fouilles avant d’arriver à sa chambre.

Personne ne sait comment il a pu gagner Madagascar lundi après six ans d’exil en Afrique du Sud, et parvenir jusqu’à son domicile d’Antananarivo, sans être intercepté ou reconnu, voyageant à l’en croire sans passeport.

Le gouvernement affirme avoir été pris de court.

Dans un discours et au cours d’un point de presse improvisés devant chez lui, M. Ravalomanana, 61 ans, s’était vanté lundi d’avoir encore beaucoup de pouvoir. Il avait aussi contesté la légitimité démocratique du président Hery Rajaonarimampianina, élu fin 2013 lors d’une scrutin considéré comme libre et démocratique.

Au pouvoir de 2002 à 2009, année de son renversement par le maire de la capitale, Andry Rajoelina, M. Ravalomanana été empêché plusieurs fois de revenir au pays par peur de débordements.

Romandie.com avec(©AFP / 16 octobre 2014 19h16)

Centrafrique : ouverture à Brazzaville du « Forum pour la réconciliation nationale »

juillet 21, 2014

Le chemin de la réconciliation est encore long en Centrafrique. © Jean-Pierre Campagne/AFP

Le chemin de la réconciliation est encore long en Centrafrique. © Jean-Pierre Campagne/AFP

Un « Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique » en Centrafrique se tient à Brazzaville du 21 au 23 juillet. Mais ses participants sont divisés et l’on voit mal comment les négociations pourraient aboutir si rapidement.

Quelque 170 responsables centrafricains du gouvernement, du Parlement de transition, des groupes armés, des partis politiques et de la société civile étaient attendus lundi matin à Brazzaville à l’ouverture du « Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique » qui se tient du 21 au 23 juillet sous l’égide du médiateur congolais Denis Sassou Nguesso. Objectif : « convenir de l’arrêt de toutes les violences », avec la signature d’un « accord de cessation des hostilités, du désarmement des groupes armés et d’un nouveau cadre politique de la transition » qui précéderait un dialogue inter-centrafricain dans le pays et dans les camps de réfugiés, avant un éventuel forum national de réconciliation et de reconstruction en octobre à Bangui.

Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres tant cette nouvelle tentative de réconciliation nationale, organisée par le groupe de contact international sur la Centrafrique (une trentaine de pays ou organisations internationales), semble mal engagée. Les divisions internes régnant au sein des belligérants, tant de la Séléka que des anti-balaka, compliquent les négociations. Quel interlocuteur sera assez représentatif et influent pour engager un processus de paix solide ?

Depuis son exil de Cotonou au Bénin, Michel Djotodia a été récemment réélu à la tête de la Séléka mais il reste « personna non grata » pour la communauté internationale. Noureddine Adam, le n°2 des ex-rebelles, est quant à lui sous le coup des sanctions de l’ONU… Selon nos informations, la délagation de la Séléka devrait être dirigée par Moussa Dhaffane, accompagné de Abdoulaye Hissene, Mahamat Taib Yavoub et Moustapha Sabone, le frère d’Abakar Sabone.

De leur côté, la classe politique et la « société civile » sont, elles, partagées sur l’opportunité d’aller à Brazzaville, certains réclamant que la réunion se tienne à Bangui. Des questions qui risquent « de peser sur sa réussite et sur la mise en œuvre des décisions qui seront prises » à Brazzaville, estime Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique centrale du cercle de réflexion International Crisis Group.

Plusieurs partis politiques et chefs religieux centrafricains – toutes confessions confondues – ont déjà annoncé leur refus de se rendre à Brazzaville, jugeant plus opportun d’organiser le forum dans leur pays. L’interventionnisme des pays de la région pour tenter de régler la crise est mal vécu, qu’il s’agisse du Gabon ou du Tchad, qui ont abrité des sommets n’ayant rien arrangé, ou encore du Congo, dont le président Denis Sassou Nguesso assure la médiation pour la crise centrafricaine au nom de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

À côté de ses pairs des pays voisins, la présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba Panza, qui a confirmé sa présence à Brazzaville, en est réduite à un rôle de figurante. « Le refus de certains d’aller à Brazzaville exprime un rejet ou une critique de cette gestion par la région », considérée comme une mise sous tutelle qui a échoué jusqu’à présent, commente Vircoulon. Les pays voisins, eux, manifestent leur exaspération face à une classe politique centrafricaine qu’ils jugent indigente.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire/Hamed Bakayoko (ministre de l’Intérieur): «Blé Goudé est en lieu sûr»

février 1, 2013

 

Reconciliation
© Abidjan.net par Atapointe
Reconciliation nationale : Hamed Bakayoko échange avec le COJEP
31 Janvier 2013. Abidjan Plateau. Le ministre d`Etat, ministre de l`Interieur Hamed Bakayoko a échangé avec une délégation du Congrés de Jeunes Patriotes (COJEP) de Charles Blé Goudé

«Je prends bonne note de votre demande. Vous demandez la clémence du chef de l’Etat. Je me ferai fort de transmettre cette demande. Ce que je peux cependant noter, c’est que Charles Blé Goudé a été arrêté dans le cadre d’une procédure judiciaire. Nous sommes tous engagés dans le processus de paix et de réconciliation. La réconciliation a ses exigences, elle a ses contraintes. Vous demandez également une loi d’amnistie pour toutes les personnes qui font l’objet de poursuites. Nous enregistrons cette demande. Mais, nous disons aussi que la loi d’amnistie est un processus qui ne peut pas faire l’économie de la justice, de la repentance et du pardon. Notre pays a connu une crise très grave. Il y a les parents des victimes.

Il y a des milliers de morts. Il y a des dégâts. C’est vrai, Il faut s’arrêter à un moment donné pour faire la comptabilité de tout cela et des dégâts. Mais, on ne peut pas, si nous voulons prospérer, si nous voulons améliorer notre société, faire l’économie de la justice. Je viens de recevoir des Ong des droits de l’Homme. Elles ont par contre demandé d’aller au bout du processus judicaire. Et, pour tout le monde. Je prends bonne note de vos demandes. Mais, je pense qu’il est important que nous soyons en contact. C’est déjà important. Beaucoup se sont interrogé sur le lieu de détention de Charles Blé Goudé. Il n’est pas détenu de façon clandestine. Il est en résidence protégée. Vous connaissez la personnalité de Charles Blé Goudé. Un ministre de l’Intérieur a quand même un certain nombre d’informations. Ce n’est pas évident d’assurer sa sécurité dans une maison d’arrêt ordinaire. On l’a fait pour plusieurs personnalités.

Et ce n’est pas la première fois dans le monde. Dans tous les grands pays, les prisonniers d’une certaine catégorie bénéficient d’une protection particulière. Le président Gbagbo lui-même n’était pas dans une maison d’arrêt, il était dans une villa. Mme Gbagbo n’est pas dans une maison d’arrêt, elle est dans une villa. Parce qu’on ne sait pas où sont les ennemis. Vous avez bien suivi la polémique. Charles Blé Goudé a-t-il fait un deal avec le pouvoir ou pas. On ne sait donc pas quelles sont les personnalités qui peuvent menacer sa vie. Nous, nous voulons le garder dans des conditions protégées jusqu’à ce que les choses évoluent. Je reçois donc votre visite comme un acte qui va nous permettre de continuer le dialogue, les discussions. Comme vous l’avez dit, vous êtes un mouvement de jeunes. Et je considère que la réconciliation concerne tout le monde. On ne peut pas la faire en dehors de vous. Mais, je tiens à dire qu’on est d’abord seul devant la justice. Quiconque au nom d’une corporation, au nom du gouvernement pose des actes répond de ses actes devant la justice. Je vous encourage à continuer votre travail d’encadrement. Parce que cette jeunesse qui a un point d’ancrage dans votre mouvement a besoin de repères et a besoin d’être gérée. Il faut donc aller au-delà des émotions pour prendre en compte l’avenir de notre pays, pour prendre en compte l’avenir de cette jeunesse.

Aujourd’hui c’est un procès, il faut faire confiance en la justice. Vous demandez la clémence du chef de l’Etat. C’est un acte positif. Tout cela suivra un processus et on vous reviendra. Je considère que nous devons garder le contact. Vos entretiens avec la Cdvr sont une étape importante aujourd’hui de tout ce processus. Il n’y a aucune contradiction. Nous sommes tous pour la réconciliation. Mais, la réconciliation, c’est aussi la vérité, c’est la justice. Il faut qu’à un moment donné nous puissions, tous, nous mettre d’accord sur ce que nous voulons pour notre pays ensemble. Nous aurons d’autres occasions pour poursuivre ces échanges».

Propos recueillis par K. M. D

Côte d’Ivoire – Ouattara : les auteurs d’exactions seront poursuivis « quel que soit leur bord »

novembre 16, 2011

Juste avant son départ du Togo, le président ivoirien Alassane Ouattara a une nouvelle fois assuré que la justice ivoirienne « sera la même pour tous », aussi bien pour les auteurs de crimes appartenant à la mouvance pro-Gbagbo qu’à la sienne.

Alors que la menace d’un transfèrement à La Haye se rapproche pour Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara promet qu’il ne se livrera pas à une justice de vainqueur. « Tous ceux qui ont commis des crimes seront poursuivis quel que soit leur bord », a-t-il répété à Lomé, à l’issue d’une visite de travail de 48 heures avec son homologue Faure Gnassingbé. « C’est pour cela que nous avons mis en place une commission nationale d’enquête. Il est nécessaire de faire la lumière sur la réalité des faits. Nous allons procéder bien sûr à la mise en œuvre des recommandations qui seront faites par cette commission », a-t-il poursuivi.

Le président ivoirien sait qu’il est attendu sur ce dossier ultra-sensible pour le retour de la stabilité et la réconciliation nationale. « Il n’y aura pas de discrimination, il n’y aura pas de protection. La justice sera la même pour tous », a-t-il répété, garantissant qu’il n’y aurait « pas d’interférence entre les deux procédures » : celle de la justice d’un côté et celle de la commission nationale d’enquête, de l’autre.

Question délicate

La question du jugement des responsables présumés d’exactions est une question délicate pour Ouattara, qui a confié de hautes fonctions dans son administration à plusieurs anciens chefs rebelles des Forces nouvelles suspectés de crimes. Et ce n’est qu’en apportant des garanties concrètes d’une justice impartiale que le chef de l’Etat réussira à sécuriser la Côte d’Ivoire et à faire revenir au pays les milliers de réfugiés ivoiriens, notamment du Ghana ou du Togo.

Selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), rien que dans ce dernier pays, ils seraient plus de 5 000. Un accord a été signé mardi entre Lomé, Abidjan et le HCR en vue de leur « rapatriement volontaire ». En revanche, rien n’a filtré au sujet des discussions autour des opposants radicaux au nouveau pouvoir d’Abidjan, qui pourraient être tentés de mener des actions de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.

Jeuneafrique.com avec AFP

Commission centrale de la Cndvr: Banny enrôle Didier Drogba

août 10, 2011

L`information n`est pas encore officielle mais elle est confirmée par plusieurs sources bien traduites.

Le Premier ministre, Charles Konan Banny aurait décidé d`inscrire la méga star du football ivoirien, Didier Drogba Tébily, dans le top 11 des commissaires centraux qui vont engager, à partir du 1er septembre prochain, la grande bataille de la réconciliation nationale.

Le goléador du club londonien de Chelsea a été choisi pour représenter dans cette commission très sélecte les Ivoiriens de la diaspora. Une grosse prise qui témoigne, si besoin en était, qu`au-delà des réceptions officielles et des ballets de personnalités à son cabinet, le Premier ministre Charles Konan Banny consacrait du temps à la réflexion et au travail.

C`est normalement aujourd`hui, mercredi 10 août que le chef de l`Etat, le président Alassane Ouattara, devrait signer un décret nommant les 10 membres qui siègeront avec M. Charles Konan Banny au sein de la commission centrale de la Cdvr, et qui ont pour mission d`orienter et d`impulser un rythme au processus de réconciliation nationale que la Côte d`Ivoire attend de tous ses vœux.

Dans cette commission siègeront des personnalités de la société civile issues des différentes régions de la Côte d`Ivoire et de certaines communautés étrangères vivant dans notre pays. Avec le choix de Drogba, il faut dire que le président de la Cdvr a voulu miser sur des personnalités qui ont une certaine envergure, une aura nationale, des leaders, des hommes d`influence capables de rassembler les Ivoiriens par-delà leurs divergences ethniques, religieuses, politiques ou sociales, des hommes qui symbolisent en quelque sorte le consensus national. Et notre Didier Drogba national correspond totalement à ce profil. L`on se souvient qu`alors que notre pays cherchait ses marques dans son cheminement vers les élections de sortie de crise, le capitaine des Eléphants de Côte d`Ivoire et certains de ses coéquipiers ont joué le rôle d`ambassadeur de la paix.

Par leurs performances en équipe nationale, à travers des spots publicitaires et d`autres initiatives, ils ont essayé de faire comprendre à leurs compatriotes la nécessité du pardon, de la tolérance, de la fraternité, de l`amour du prochain, en un mot, de la paix entre tous les Ivoiriens. En portant son choix sur Drogba, Charles Konan Banny cible en particulier notre jeunesse qui a payé un lourd tribut de cette crise.

Pour tous les jeunes Ivoiriens, Drogba est un modèle de réussite et aussi d`humilité. Il saura trouver les mots qu`il faut pour parler à ses frères afin que tous se pardonnent et réapprennent à vivre ensemble.

Selon de bonnes sources, dans l`équipe des 11 membres de la commission centrale, Banny aurait coopté cinq (5) femmes. Non pas par souci d`établir la parité homme-femme au sein de cette instance, mais parce que les femmes ont manifesté beaucoup d`intérêt dans le cadre de la réconciliation nationale. De fait, Charles Konan Banny a toujours cru en la capacité des femmes à relever les grands défis. En témoigne la présence remarquée des femmes dans nos différents gouvernements.

Le Nouveau Réveil par Akwaba Saint Clair