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Moscou reconnaît l’indépendance des territoires séparatistes de l’Est ukrainien

février 21, 2022

Les accords de paix de Minsk n’ont « absolument aucune perspective » d’être mis en œuvre, affirme le maître du Kremlin.

Le président Vladimir Poutine s’est adressé au peuple russe, lundi, à la télévision.

Photo: Reuters/Sputnik/Kremlin/Alexey Nikolsky

Le président russe Vladimir Poutine reconnaît formellement l’indépendance des républiques prorusses autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, situées dans la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, une décision qui lui vaut de multiples condamnations sur la scène internationale.

Au terme d’une longue allocution prononcée à la télévision nationale, lundi soir, M. Poutine a signé des décrets formels à ce sujet, selon le Kremlin, ainsi que des accords d’amitié et d’entraide avec les séparatistes prorusses.

De plus, Vladimir Poutine a ordonné à l’armée russe de maintenir la paix dans les territoires séparatistes d’Ukraine. Deux décrets du président demandent au ministère de la Défense que les forces armées de la Russie [assument] les fonctions de maintien de la paix sur le territoire des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk.

Aucun calendrier pour ce déploiement ni de détails sur son ampleur n’ont été annoncés dans ces documents, qui tiennent chacun en une page et ont été publiés sur le site de la base de données russe des textes de droit.

La Russie a déployé depuis des semaines des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l’Ukraine qui, selon l’Occident, sont prêts à envahir le pays voisin.

La reconnaissance de l’indépendance des deux républiques constitue une violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et met fin à tout espoir de raviver les accords de Minsk, signés en septembre 2014 dans le but d’apaiser les tensions dans le Donbass. Ces accords n’ont jamais été mis en œuvre.

Réquisitoire contre l’Ukraine

Loin de se concentrer sur le sort des républiques prorusses, le président russe a profité de son allocution pour se livrer à un réquisitoire en règle contre l’Ukraine postsoviétique.

Il l’a notamment accusée d’être une colonie américaine dirigée par un régime de marionnettes. Selon lui, des puissances étrangères gèrent le pays.

Il a aussi estimé que l’Ukraine n’avait jamais eu de véritable tradition d’État, alors qu’elle fait partie de l’histoire de la Russie, et il a reproché à Kiev d’avoir volé du gaz russe par le passé.Vladimir Poutine, de profil, fait un geste de la main.

Le président russe Vladimir Poutine, lors du Conseil de sécurité russe, lundi, au Kremlin. Photo: La Presse Canadienne/AP/Alexei Nikolosky

Il a également déploré que l’Ukraine cherche à obtenir des armes nucléaires et a soutenu que le pays pourrait être le théâtre d’un déploiement rapide de troupes de l’OTAN.

Le maître du Kremlin a déclaré que l’OTAN avait assuré à Moscou que l’alliance ne s’étendrait pas, indiquant que ses infrastructures s’étendaient désormais jusqu’aux frontières de la Russie. Selon lui, les centres d’entraînement de l’Alliance établis en Ukraine équivalent déjà à des bases militaires.

Le président russe a, de surcroît, intimé à l’Ukraine de cesser immédiatement ses opérations militaires contre les séparatistes prorusses.

« Quant à ceux qui ont pris le pouvoir à Kiev et qui le gardent, nous exigeons d’eux l’arrêt immédiat des opérations militaires, autrement toute la responsabilité de la poursuite de l’effusion de sang reposera totalement sur la conscience du régime en territoire ukrainien. »— Une citation de  Vladimir Poutine, président de Russie

Une décision télégraphiée

Plus tôt lundi, le président Poutine avait indiqué qu’il s’apprêtait à prendre une décision à ce sujet lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe qui réunissait plusieurs ministres, les chefs de services de renseignement et les dirigeants des deux chambres du Parlement, et qui a été diffusée en différé à la télévision.

J’ai entendu vos opinions, la décision sera prise aujourd’hui, a dit M. Poutine, après que plusieurs des participants, dont le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, eurent soutenu l’idée de reconnaître les deux républiques.

M. Poutine a toutefois précisé que les deux territoires ne seraient pas annexés ni intégrés au territoire russe, comme la Crimée, autre territoire ukrainien, l’a été en 2014.

Les leaders des républiques de Donetsk et de Louhansk, Denis Pouchiline et Léonid Passetchnik, ont formellement demandé lundi au président russe de reconnaître leur indépendance et de mettre en place une coopération en matière de défense.

M. Poutine a par ailleurs fait savoir lors de la réunion de son Conseil de sécurité que les accords de paix de Minsk n’ont aucune chance d’être mis en œuvre, et a accusé Kiev de les saboter. Nous avons bien compris qu’ils n’ont absolument aucune perspective, a-t-il dit.

Cette remarque faisait suite à une présentation de son chargé des négociations de paix en Ukraine, Dmitri Kozak, selon lequel le processus de négociation est au point mort depuis 2019 et que jamais les autorités ukrainiennes ne les mettront en œuvre.

Des athlètes canadiens qui tiennent des drapeaux du Canada.

L’incertitude persiste quant à savoir si une solution diplomatique peut encore survenir entre l’Ukraine et la Russie. Tamara Alteresco est à Rostov, en Russie, près de la frontière.

Discussions entre Kiev et Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la tenue d’un conseil de sécurité. Il doit s’adresser à son pays dans la nuit. Il a déclaré avoir discuté des événements des dernières heures avec le président américain Joe Biden.Joe Biden.

Joe Biden, président des États-Unis. Photo: GettyImages/Chip Somodevilla

Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre les régions séparatistes en Ukraine. Joe Biden compte publier sous peu un décret qui interdira tout nouvel investissement, commerce et financement à destination ou en provenance des régions séparatistes, ou à l’intérieur de celles-ci, a avisé Washington.

Que cela soit clair : ces mesures sont distinctes et s’ajouteraient aux mesures économiques rapides et sévères que nous avons préparées en coordination avec nos alliés et partenaires si la Russie venait à envahir davantage l’Ukraine, a précisé la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.

Avec Radio-Canada

L’UE déplore le refus «inamical» de Londres de reconnaître son ambassadeur

janvier 25, 2021

«C’est le premier signal adressé par le Royaume-Uni depuis son départ et il augure assez mal de la suite des événements», dit le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

L’Union européenne déplore le refus «inamical» du Royaume-Uni d’accorder le statut diplomatique à sa représentation à Londres et espère résoudre ce différend de «manière satisfaisante», a déclaré lundi 25 janvier le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

Le sujet a été discuté au cours d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles et «l’unité a prévalu pour considérer que ce geste n’est pas des plus amicaux», a commenté Josep Borrell. «C’est le premier signal adressé par le Royaume-Uni depuis son départ de l’UE et il augure assez mal de la suite des événements», a averti le responsable espagnol. «Nous avons 143 représentations de l’UE a travers le monde et toutes ont le statut diplomatique conformément à la Convention de Vienne qui permet la réciprocité. C’est la norme», a-t-il affirmé. «Le Royaume-Uni serait le seul pays au monde à ne pas accepter de reconnaître à la représentation de l’UE le statut diplomatique auquel elle a droit», a-t-il souligné, ajoutant avoir «bon espoir de résoudre ce différend de manière satisfaisante pour les deux parties».

Le Royaume-Uni a de son côté annoncé jeudi la nomination de Lindsay Croisdale-Appleby comme représentant du pays auprès de l’UE. Des négociations sont en cours pour déterminer si l’ambassadeur de l’UE à Londres Joao Vale de Almeida et son équipe doivent bénéficier d’une immunité diplomatique complète en vertu de la Convention de Vienne, au même titre que les diplomates d’un État souverain, comme le soutient Bruxelles, ou de l’immunité conférée aux organisations internationales, une position privilégiée par Londres.

Le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne le 31 janvier 2020, et à l’issue d’une période de transition de onze mois s’est affranchi de toutes les règles européennes en quittant le 31 décembre le marché unique et l’union douanière.

Par Le Figaro avec AFP

Qu’est-ce qu’Alicem, le projet d’identification par reconnaissance faciale de l’État français?

octobre 10, 2019

 

L’application, qui permettra de se connecter aux services publics grâce à la reconnaissance faciale, pourrait être lancée dès novembre, malgré les critiques des associations de défense des libertés en ligne. Explications.

Rec

L’application Alicem est critiquée par la CNIL car elle ne propose pas d’alternative à la reconnaissance faciale comme moyen d’authentification. interieur.gouv.fr

Après la Chine, l’Inde, et le Royaume-Uni, c’est au tour de la France de vouloir faire entrer la reconnaissance faciale dans la vie quotidienne de ses habitants. Selon le média américain Bloomberg, l’application Alicem, un outil d’identification aux services publics basé sur cette technologie, va être déployée en novembre. Contacté par le Figaro, le ministère de l’Intérieur n’a pas confirmé cette information.

  • Alicem, c’est quoi?

Alicem est une application mobile qui permet de se connecter à des services publics en ligne grâce à des technologies de reconnaissance faciale. Testée depuis le mois de juin, elle a été annoncée en juillet par le ministère de l’Intérieur. Comme FranceConnect, qui donne accès au site des impôts, de la sécurité sociale ou encore de la poste avec un identifiant unique, Alicem est censée permettre d’éviter d’avoir à jongler entre plusieurs identifiants. L’application permettra également de se passer de présence physique à un guichet ou de l’envoi de multiples documents pour accéder à des services qui requièrent une identification sécurisée. Dans ce cas-là, Alicem sera le seul moyen d’effectuer ces procédures de façon dématérialisée. Ce projet s’inscrit donc dans l’objectif du gouvernement de permettre un accès en ligne à la totalité des services publics d’ici à 2022.

  • Comment ça marche?

Pour se connecter à un service public via Alicem, il faudra d’abord fournir son numéro de téléphone, puis prendre son visage en photo sous plusieurs angles, ainsi qu’en vidéo, en remplissant différentes tâches (sourire, cligner des yeux, tourner la tête). Les fichiers biométriques ainsi obtenus seront ensuite comparés avec ceux contenus dans la puce intégrée au passeport en collant le téléphone portable à ce dernier. Pour utiliser Alicem, il faudra donc non seulement posséder un passeport biométrique, ou un titre de séjour délivré après mai 2012, mais aussi un téléphone doté d’une puce NFC. À l’exclusion des iPhone, puisqu’Alicem n’a pas encore de version adaptée aux appareils d’Apple. Une fois la vérification effectuée, l’utilisateur pourra se connecter aux services publics disponibles, sur son smartphone ou son ordinateur.

  • Est-ce obligatoire?

Le ministère de l’Intérieur le précise sur son site internet: «créer un compte Alicem n’est pas obligatoire». Les utilisateurs pourront donc toujours s’identifier avec France Connect ou bien en créant un compte spécifique au service public qu’ils souhaitent utiliser. Mais aussi en se rendant physiquement dans une administration. Ce dernier cas de figure est cependant amené à se raréfier avec le processus de dématérialisation des services publics engagé par le gouvernement. Ce dont s’inquiétait le Défenseur des droits dans un rapport rendu en janvier: «en aucun cas, ces dispositifs ne doivent se substituer à l’accueil physique et des alternatives doivent toujours être réservées pour les personnes n’ayant pas accès à Internet», alertait ce dernier.

  • Est-ce sûr?

Officiellement, le ministère de l’Intérieur se targue d’un «haut niveau de maîtrise par l’utilisateur de ses données». Dans les faits, la vidéo utilisée pour le processus de reconnaissance faciale, et la création du compte, sera effacée après la vérification. En revanche, la photo extraite de la puce du passeport restera stockée sur le téléphone portable de l’utilisateur. Le gouvernement promet cependant qu’aucune donnée biométrique ne sera partagée avec des tiers.

Les services publics ne sont pas exempts de négligence en matière de sécurité informatique. En avril, un ingénieur avait trouvé des failles dans Tchap, une application de messagerie censément sécurisée, développée par l’État Français. Le gouvernement avait alors ouvert une chasse aux bugs pour inciter des hackers à pointer les brèches de sécurité de l’application.

  • Qui sont les opposants à Alicem?

La Quadrature du Net s’est insurgée contre ce qu’elle considère comme «un outil non pas au service du citoyen mais contre lui, pour lutter contre l’anonymat en ligne, pourtant fondamental pour l’exercice de nos droits sur Internet». L’organisation de défense des libertés numériques estime qu’Alicem n’est qu’un premier pas vers la généralisation de ce type de dispositifs et que le gouvernement tente de «normaliser la reconnaissance faciale comme outil d’identification, en passant outre la seule condition qui devrait être acceptable pour son utilisation: notre consentement libre et explicite». La Quadrature du Net a déposé un recours devant le conseil d’État contre la création d’Alicem, mais attends toujours la tenue de l’audience.

Avant même le vote en mai du projet de loi qui autorisait la création d’un dispositif «d’authentification en ligne certifiée sur mobile», la Commission nationale informatique et liberté (Cnil) avait aussi exprimé de vives inquiétudes concernant l’utilisation d’un tel dispositif. L’autorité de protection des données en France a notamment alerté sur l’incompatibilité entre Alicem et le Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), qui exige le consentement des utilisateurs avant tout prélèvement de leurs données biométriques. Or, ces derniers ne pourront pas choisir un autre mode d’identification que la reconnaissance faciale en utilisant Alicem. Même s’il restera possible de s’identifier autrement qu’avec Alicem, la Cnil a estimé que «le consentement au traitement des données ne peut être regardé comme libre». Ce qui n’a pas empêché le gouvernement d’aller de l’avant

Le Figaro.fr par Samuel Kahn

Le pape François reconnaît sept évêques nommées sans son aval par Pékin

septembre 22, 2018

– Baptême – / © AFP / Nicolas ASFOURI

Le pape François a reconnu samedi sept évêques chinois qui avaient été nommés sans son aval par le régime communiste, dans le cadre d’un accord historique signé entre le Saint-Siège et la Chine.

Dans un communiqué, le Vatican précise que le pape a décidé de réintégrer dans son giron ces évêques « officiels » ainsi qu’un huitième évêque, aujourd’hui décédé. Au moins trois d’entre eux avaient été excommuniés dans le passé.

Mais le Vatican évite de préciser si la Chine reconnaîtra pour sa part les évêques reconnus unilatéralement par le Saint-Siège.

Les chiffres du nombre d’évêques en Chine varient selon les sources. Selon le décompte d’un expert, la Chine compterait au total 77 évêques, dont les deux tiers étaient reconnus à la fois par Rome et Pékin. Mais dix-sept d’entre eux reconnus par le pape n’étaient pas reconnus par le régime communiste.

L’accord ne précise pas non plus les modalités des futures nominations d’évêques.

« Le pape François espère, qu’avec ces décisions, un nouveau processus pourra commencer qui permettra aux blessures du passé de se refermer », ajoute le communiqué du Vatican.

Le pape souhaite que l’accord provisoire mène à « des gestes concrets fraternels de réconciliation » afin de dépasser « les tensions passées et même les récentes », a ajouté dans un texte séparé le numéro deux du Vatican, Pietro Parolin, l’un des grands partisans de l’entente.

Romandie.com avec(©AFP / (22 septembre 2018 15h02)

Pays-Bas: les députés font un pas vers la reconnaissance du génocide arménien

février 22, 2018

Photo publiée par l’Historial de Péronne d’un camp de réfugié arménien à Port Saïd, en Egypte, en 1915 / © Historial de Péronne/AFP/Archives / Str

Les députés néerlandais ont fait un pas jeudi vers la reconnaissance du génocide arménien il y a un siècle, s’attirant les foudres de la Turquie dans un contexte de relations déjà tendues entre les deux pays.

La chambre basse du Parlement néerlandais a massivement approuvé par 142 voix contre trois une motion proposant « que le Parlement parle en termes clairs du génocide arménien ». Elle a également approuvé l’envoi d’un représentant du gouvernement à Erevan le 24 avril pour la commémoration des massacres perpétrés entre 1915 et 1917 sous l’Empire ottoman.

Sans surprise, la réplique d’Ankara ne s’est pas faite attendre: « Nous condamnons fermement la décision prise aujourd’hui par la chambre des représentants des Pays-Bas de reconnaître comme génocide les événements de 1915 », déclare le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Turquie refuse catégoriquement l’utilisation du terme de « génocide », évoquant des massacres réciproques sur fond de guerre civile et de famine ayant fait des centaines de milliers de morts dans les deux camps.

L’exécutif néerlandais a de son côté pris ses distances avec la motion parlementaire. « Nous partageons toujours le désir de voir les parties impliquées se réconcilier, mais le gouvernement voit la manière d’y parvenir différemment que la motion proposée », a déclaré Sigrid Kaag, qui fait fonction de ministre des Affaires étrangères.

« Nous rendrons hommage aux victimes et aux proches de tous les massacres de minorités », a-t-elle dit, soulignant que le gouvernement ne jugera pas s’il s’agit ou non d’un génocide.

Après avoir reconnu en 2004 le caractère génocidaire des massacres et déportations survenus entre 1915 et 1917, l’exécutif néerlandais a toujours évoqué la « question du génocide arménien », ce qui restera le cas, a répété jeudi Mme Kaag.

– ‘Aucune place dans l’Histoire’ –

Les députés sont restés prudents en rejetant jeudi une motion du Parti pour la Liberté (PVV) du député d’extrême droite Geert Wilders proposant que le gouvernement reconnaisse le massacre comme étant un « génocide ».

Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique à la fin de l’Empire ottoman entre 1915 et 1917. Nombre d’historiens et plus de vingt pays, dont la France, l’Italie et la Russie, ont reconnu qu’il y avait eu un génocide.

Signe de l’irritation provoquée par le vote des députés néerlandais, Ankara a renvoyé les Pays-Bas au massacre de plus de 8.000 garçons et hommes musulmans à Srebrenica (Bosnie) en 1995, reconnu comme « génocide » par plusieurs décisions de la justice internationale. L’enclave de Srebrenica était sous protection de Casques bleux néerlandais et La Haye a été reconnu partiellement coupable du décès de 350 musulmans.

« Les décisions infondées prises par le Parlement d’un pays qui a fermé les yeux sur le génocide de Srebrenica (…) n’ont aucune place dans l’Histoire », a ainsi grincé le ministère turc des Affaires étrangères.

Le ministère turc indique également avoir « pris note » de l’attitude du gouvernement néerlandais qui s’est distancié de la motion votée par les députés.

Le vote des députés néerlandais jeudi survient alors que les relations bilatérales sont au plus bas depuis que les Pays-Bas ont annoncé début février le retrait de leur ambassadeur à Ankara, qui n’avait « plus accès à la Turquie depuis mars 2017 », selon La Haye.

Le gouvernement néerlandais avait empêché en mars 2017 deux ministres turcs de s’exprimer lors d’un meeting organisé pour la communauté turque à Rotterdam (sud) à l’occasion de la campagne du référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels.

Plus d’un siècle après les faits, la question du génocide des Arméniens est une source de tensions régulières entre la Turquie et les pays européens.

Romandie.com avec(©AFP / 22 février 2018 22h56)

Chine: le Vatican pourrait reconnaître sept évêques nommés par Pékin

février 2, 2018

Messe de minuit à Fuyang, dans la province chinoise d’Anhui, le 24 décembre 2017 / © AFP/Archives / –

Le Vatican se rapproche d’un accord historique avec la Chine communiste sur la question épineuse de la nomination des évêques, avec la décision de reconnaître prochainement sept prélats nommés par par le régime de Pékin.

« Les choses bougent », a indiqué vendredi à l’AFP une source proche du dossier, en confirmant une information du quotidien américain Wall Street Journal. « Mais il est encore impossible de savoir quand un accord final pourra être conclu », dans le cadre de complexes négociations relancées depuis trois ans entre le Vatican et la Chine, a-t-elle précisé.

Parmi les sept évêques qui devraient être reconnus par le pape François, trois ont été officiellement excommuniés par le Vatican dans le passé, a précisé pour sa part un expert de l’Eglise chinoise.

La douzaine de millions de catholiques chinois est divisée entre une « Association patriotique » dont le clergé est choisi directement par le Parti communiste, enfreignant ainsi la règle d’obédience au pape, et une Eglise non officielle dont les évêques nommés par Rome sont tolérés mais pas reconnus par Pékin.

Preuve de la complexité de la situation religieuse en Chine, le Vatican a déjà « accepté » dans le passé certains évêques nommés par Pékin.

Deux évêques chinois reconnus par le pape ont été priés très récemment par un haut diplomate du Saint-Siège de céder leur place à des prélats choisis directement par Pékin, dont l’un avait été excommunié par le Vatican en 2011.

L’information a été dévoilée en janvier par AsiaNews, publication de l’Institut pontifical des missions étrangères de l’Eglise. Elle a été confirmée lundi par le cardinal chinois Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong et grand adversaire des tentatives de rapprochement entre le Vatican et Pékin.

Ces mouvements d’évêques sembleraient s’inscrire dans les négociations en cours.

Le numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a souligné mercredi dans un entretien au site Vatican Insider qu’il « n’existe pas deux Eglises en Chine mais deux communautés de fidèles appelées à accomplir un chemin progressif de réconciliation vers l’unité ».

– Faire des ‘sacrifices’ –

Cette recherche d’unité, au coeur de la diplomatie vaticane, passe forcément par le règlement de la question « cruciale » de la nomination des évêques, avait-il noté, ajoutant qu’il faudrait demander à certains de faire des « sacrifices ». De nombreux prêtres de l’Eglise souterraine sont persécutés en Chine.

Le Saint-Siège n’entretient plus de relations diplomatiques depuis 1951 avec la Chine.

Mais il est en revanche l’un des vingt Etats dans le monde à avoir des relations diplomatiques avec l’île de Taïwan, qui vit sa propre destinée depuis 1949. Or, Pékin la considère toujours comme partie intégrante de son territoire, et la reprise d’éventuels liens diplomatiques entre Pékin et le Vatican devra inévitablement affronter ce problème.

Cinq parlementaires taïwanais ont indiqué jeudi à l’AFP qu’ils avaient fait une demande d’audience au pape François dans le cadre d’une visite à Rome la semaine prochaine.

Il y a un an, en février 2017, le cardinal John Tong Hon, alors encore évêque de Hong Kong (successeur du cardinal Zen), parlait déjà d’un « consensus préalable » entre le Vatican et la Chine. Il avait alors précisé que le dernier mot reviendrait au pape pour la nomination de futurs évêques chinois, après des recommandations de la conférence épiscopale chinoise (liée au gouvernement).

En octobre dernier, Wang Zuoan, directeur de l’administration chinoise pour les affaires religieuses, avait estimé que le pape était « sincère » dans ses efforts de rapprochement, selon des propos rapportés dans AsiaNews.

Mais il avait mis deux conditions à la signature d’un accord: le Saint-Siège devrait rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan et ne devrait pas intervenir dans les « affaires internes » de la Chine.

Romandie.com avec (©AFP / 02 février 2018 13h50)                

Inondations au Colorado: huit morts et des centaines de disparus

septembre 17, 2013

Les pluies torrentielles tombées ces derniers jours sur le Colorado ont fait au moins huit morts. Quelque 650 personnes étaient encore recherchées lundi soir, tandis que 11’700 personnes ont dû être évacuées.

Le beau temps enfin apparu lundi dans certains endroits a permis à une vingtaine d’hélicoptères, jusque-là cloués au sol par les fortes pluies, d’entamer des opérations de reconnaissance et de sauvetage. Le nombre de personnes dont on était sans nouvelles est ainsi passé de 1200 dimanche soir à 658 en fin de journée lundi.

Malgré ces quelques heures de beau temps, les pluies, qui avaient commencé mercredi soir, risquent encore de se déverser par endroits « pendant plusieurs jours encore », selon les météorologues. Elles ont provoqué en peu de temps l’une des pires inondations qu’ait connues cet Etat de plaines et de hautes montagnes de l’ouest américain.

1500 maisons détruites

Les inondations affectent principalement les 15 comtés qui se trouvent sur une ligne nord-sud au pied des Rocheuses, là où commencent les grandes plaines. La ville universitaire de Boulder a ainsi reçu 18,3 centimètres en quinze heures, et était depuis quelques jours largement recouverte d’eau.

Plus de 1500 maisons ont été détruites et près de 18’000 endommagées, ainsi que de nombreuses routes et des ponts.

Un bilan provisoire fait état de huit morts et d’un total de 11’700 habitants évacués dans cet Etat qui a reçu en quelques jours les pluies qui y tombent habituellement en plusieurs mois. Et on était encore sans nouvelles lundi soir de centaines de personnes.

Pas forcément « en danger »

« Savoir où ces personnes se trouvent est une de nos plus grandes priorités et cinq équipes d’enquêteurs se consacrent à plein temps à cette tâche », a déclaré le shériff de Boulder, Joe Pelle, à la télévision.

Ces personnes ne sont pas forcément « en danger », selon le gouverneur Hickenlooper, mais elles se trouvent, « depuis deux ou trois jours, privées d’électricité, de téléphone et de connexion internet ». « De nombreuses maisons ont été détruites. Plusieurs se sont effondrées et nous ne sommes pas allées dedans », a-t-il ajouté.

Romandie.com

Centrafrique : Djotodia laisse entendre qu’il ne se présentera pas à la prochaine présidentielle

mars 29, 2013

Des rebelles de la Séléka à Bangui, le 28 mars 2013. Des rebelles de la Séléka à Bangui, le 28 mars 2013. © AFP/Sia Kambou

Vendredi 29 mars, le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, a reconnu que, selon les accords de Libreville, « ceux qui seront aux commandes du pays ne se présenteront pas à l’élection présidentielle ». Pendant ce temps, la Croix-Rouge centrafricaine demandait à la population de venir reconnaître les 78 corps retrouvés par ses volontaires après la prise de la capitale, le 24 mars, par la rébellion de la Séléka.

Lors d’une conférence de presse, vendredi 29 mars, à Bangui, Michel Djotodia a laissé entendre qu’il ne se présenterait peut-être pas à l’élection présidentielle prévue au terme d’une période de transition de trois ans. « Nous allons agir selon l’esprit des accords (de paix) signés à Libreville (…), a déclaré le chef de la rébellion Séléka, autoproclamé président après la prise de la capitale, le 24 mars.

« Et effectivement, il a été dit à Libreville que ceux qui seront à la commande de ce pays ne vont pas se présenter à l’élection présidentielle », a affirmé M. Djotodia. Selon cet accord, ni le Premier ministre ni le président François Bozizé ne peuvent se présenter au scrutin présidentiel de 2016. « Le plus important pour l’heure ce ne sont pas les élections », a poursuivi M. Djotodia. « À partir du moment où le pays n’est pas sécurisé, l’économie est complètement à zéro, nous ne pouvons pas parler des élections. » Il a enfin assuré que « le pays sera géré de manière claire, nous avons la volonté de rétablir un Etat de droit, il n’y aura plus de prison politique. »

Reconnaissance des corps

Depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion de la Séléka, les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine « ont ramassé 78 corps qui ont été déposés dans les morgues » de Bangui, a déclaré vendredi 29 mars, l’un des responsables de la Croix-Rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.

En conséquence, la Croix-Rouge demande « à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation », a précisé Albert Yomba Eyamo. « Tous ces corps ne disposent pas de pièces d’identité et nous souhaitons que la population fasse cet effort de reconnaissance parce que nos volontaires vont procéder très rapidement à l’inhumation de ces corps dans une fosse commune », a-t-il  ajouté.

Pénuries

La Croix-Rouge avait qualifié jeudi de « catastrophique la situation des hôpitaux de Bangui, où près de 200 blessés ont été admis (…) à la suite des affrontements », tandis qu’une quarantaine de personnes sont toujours en attente d’une opération urgente. Comme l’ensemble de la ville, les hôpitaux manquent aujourd’hui d’eau courante, d’électricité en continu et bientôt de carburant.

« L’insécurité régnante entrave les efforts humanitaires et l’acheminement de l’assistance et notamment de l’aide médicale », s’était alarmé jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Jeuneafrique.com avec AFP

ALERTE – Centrafrique: 78 corps retrouvés en une semaine à Bangui

mars 29, 2013

BANGUI – La Croix rouge centrafricaine a annoncé vendredi à l’AFP avoir ramassé 78 corps dans les rues de Bangui depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion du Séléka, et a appelé la population à aider à les identifier.

(…) Jusqu’à ce jour, nos volontaires ont ramassé 78 corps qui ont été déposés dans les morgues (…). Nous demandons à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation, a déclaré à l’AFP l’un des responsables de la Croix rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.

Romandie.com avec (©AFP / 29 mars 2013 14h57)

Congo: Alain Mabanckou et Verone Mankou élevés au rang de citoyens d’honneur de Brazzaville

février 21, 2013

L’écrivain Alain Mabanckou et le concepteur de la tablette tactile Way-c et le Smart phone Élikia, Verone Mankou, tous deux natifs de Pointe-Noire, figurent désormais parmi les sept personnes élevées au rang de citoyen d’honneur de la ville de Brazzaville. Le député-maire de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, a fait savoir le 18 février 2013 que la décision de leur élévation a été prise récemment par les conseillers municipaux.


Alain Mabanckou et Verone Mankou élevés au rang de citoyens d'honneur de Brazzaville
Alain Mabanckou a indiqué qu’il avait accepté la délibération du conseil départemental et municipal dans le but de propulser Brazzaville pour qu’elle devienne la capitale de la création. Il a profité de cette occasion pour apporter son soutien à la candidature de Brazzaville au réseau des villes créatives de l’UNESCO.

«Vous savez tous que l’UNESCO a un programme consistant à ériger les villes en capitales créatives. C’est aussi dans ce sens que nous sommes très heureux d’avoir accepté ce que le maire a souhaité, d’être en quelque sorte les ambassadeurs de cette ville en étant des citoyens d’honneur. Il a été question de cela parce que cette ville a besoin de beaucoup de lumière», a-t-il dit.

Considéré comme le plus jeune parmi les sept récipiendaires de cette distinction, le président directeur général de VMK, Verone Mankou, s’est réjoui de cette marque de reconnaissance. «Des sept personnes à être distinguées, je suis le seul ayant moins de 30 ans. C’est pour dire que la jeunesse a aussi sa place. Je dis à mes frères jeunes que nous comptons une voix : celle de l’entreprenariat qui m’a permis d’arriver à ce niveau et peut-être d’aller plus loin. Je ne suis pas supérieur aux autres», a-t-il indiqué, ajoutant que cette distinction lui permettrait de croire davantage à son combat et de donner aux plus grands l’accès aux technologies à un prix moindre.

A travers leur créativité, Verone Mankou et sa société VMK ont inscrit Brazzaville sur la liste des villes comptant en matière de nouvelles technologies dans le monde. «Demain, quand on parlera des nouvelles technologies, Brazzaville figurera en bonne place parce que nous avons été les pionniers de ce que nous faisons. Ce qui nous donnera encore plus d’énergie et de force pour les combats qui nous attendent. Donner accès à des nouvelles technologies ne se limite pas qu’à la tablette tactile et au Smart phone. La technologie existe sous diverses formes et avec un soutien aussi fort que celui-ci, je pense que cela va beaucoup nous aider», a poursuivi le jeune créateur.

Après la tablette tactile Way-c et le Smart phone Élikia, la maison VMK entend mettre sur le marché mi-2013, la tablette scolaire. D’après Verone Mankou, cette tablette sera la moins chère au monde et permettra à tout élève ou étudiant d’avoir accès à un manuel scolaire numérique. À la différence des manuels existants, la nouvelle tablette scolaire se mettra à jour automatiquement. «Il ne sera plus question de se promener avec une dizaine de livres. Nous avons fait des textes en local, nous pouvons mettre plus de trois mille copies du dictionnaire Larousse», a expliqué Verone Mankou.

Alain Mabankou et Verone Mankou rejoignent ainsi le Chef d’État, Denis Sassou N’Guesso, l’ancien Président français, Jacques Chirac, Pierre Savorgnan de Brazza, le roi Makoko et l’ancien Président de la République du Congo, Fulbert Youlou ; ces trois derniers étant élevés à titre posthume.

 
Congosite.com par Diane Ondélé