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Un oiseau bat le record du plus long vol sans jamais s’arrêter

janvier 28, 2023

Une jeune barge rousse a volé plus de 13 000 km sans s’arrêter. Son trajet entre l’Alaska et l’Australie a duré onze jours. 

Agee de cinq mois, la jeune barge rousse a vole onze jours sans s'arreter. (Illustration)
Âgée de cinq mois, la jeune barge rousse a volé onze jours sans s’arrêter. (Illustration)© Wikimedia Commons / US Fish and Wildlife Service

Grâce à un virage inattendu, ce jeune oiseau s’est fait une place dans le Livre des records. Une barge rousse (Limosa lapponica) âgée d’à peine cinq mois a parcouru 13 560 km sans s’arrêter pour se reposer ou même se nourrir. Ce trajet entre l’Alaska et l’État australien de Tasmanie lui a permis de battre le record de la plus longue migration sans escale d’un oiseau, rapporte le Guinness World Records, relayé par Ouest-France. Cette distance équivaut au tiers de la circonférence totale de la planète.

Selon l’étiquette satellite 5G fixée à son dos, l’épopée a commencé le 13 octobre 2022 et s’est poursuivie pendant onze jours et une heure sans que l’oiseau se pose une seule fois. Il a ainsi battu le précédent record, établi par un autre oiseau de son espèce en 2020, de plus de 350 km. Cette barge avait à son tour dépassé une autre qui avait volé sur 11 500 km en 2007. Cet exploit est notamment dû à un changement d’itinéraire soudain. Son espèce a pour habitude de migrer en Nouvelle-Zélande, mais le jeune oiseau a pris un virage à 90°, se dirigeant ainsi vers la Tasmanie. 

Pour voler sur de telles distances, la barge peut faire grossir son cœur et ses muscles pectoraux en plein vol afin de fournir plus d’énergie et d’oxygène à ces zones. La jeune recordwoman a eu la chance de survivre à son périple à travers l’énorme océan Pacifique et de nombreuses îles, dont la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, où elle semble avoir laissé passer l’occasion de se ravitailler. Le responsable de Birdlife Tasmania, Eric Woehler, a déclaré que l’oiseau avait probablement perdu « la moitié ou plus de son poids corporel pendant le vol continu de jour et de nuit ». 

Avec Le Point

Canada: Sans neige au sol, Halifax établit un record et fait exception au pays

décembre 31, 2022
Un quatuor a profité de l'absence de neige à Halifax pour aller jouer une ronde de golf au club Indian Lake.

Un quatuor a profité de l’absence de neige à Halifax pour aller jouer une ronde de golf au club Indian Lake. Photo : Gracieuseté: Noah James

Halifax n’a pas encore vu de bancs de neige ou de chasse-neige cet hiver. La ville est sur le point de battre un record en raison de l’absence de flocons.

Selon Jim Abraham, président de la Société canadienne de météorologie et d’océanographie, le record du dernier hiver sans avoir au moins deux centimètres de neige au sol sera battu samedi à l’aéroport international Stanfield d’Halifax.

Alors que le reste du pays est submergé par la neige et la glace, la Nouvelle-Écosse fait exception.

« Nous n’avons pas eu de bordée de neige importante à Halifax. En fait, moins de deux centimètres dans tout le mois. C’est tout à fait remarquable, puisque les chutes de neige normales de décembre pour Halifax sont d’environ 45 centimètres. »— Une citation de  Jim Abraham, président de la Société canadienne de météorologie et d’océanographie

Jim Abraham mentionne que le record a été établi en 2012. La province avait alors connu une autre année remarquablement douce et sans neige, celle-ci n’étant pas venue avant le 30 décembre.

Cette année, comme on ne prévoit pas de neige avant samedi, ce sera la première fois que la région passera le mois de décembre sans avoir reçu deux centimètres de neige au sol.

Jim Abraham explique qu’étant donné que l’aéroport se trouve à l’intérieur des terres, il reçoit en moyenne plus de neige que le centre-ville d’Halifax. Il n’a enregistré que 1,4 centimètre ce mois-ci, ce qui signifie encore moins d’accumulation plus près du port de la capitale.

Des affaires d’or inattendues pour le golf

L’absence de neige est une bonne nouvelle pour les terrains de golf de la région d’Halifax.

Doug MacLeod, directeur intérimaire du terrain de golf d’Indian Lake, confirme que le terrain restera ouvert tant qu’il ne sera pas recouvert de neige ou trempé par la pluie.

Les conditions de jeu sont exceptionnelles sur les terrains de golf d'Halifax en cette période de l'année.

Les conditions de jeu sont exceptionnelles sur les terrains de golf d’Halifax en cette période de l’année. Photo : Gracieuseté

Il mentionne que de nombreux golfeurs sont endurants et que le parcours est entièrement réservé les 30 et 31 décembre.

« Tout le monde est ravi. Il y a beaucoup de quatuors sur le parcours et vous pouvez entendre beaucoup d’acclamations en ce moment. »— Une citation de  Doug MacLeod, directeur intérimaire du terrain de golf d’Indian Lake d’Halifax

Doug MacLeod souligne que même s’il est absolument fantastique pour les affaires d’avoir le golf d’hiver, c’est tout à fait inattendu.

Il affirme que des températures aussi chaudes à la fin de décembre sont inhabituelles. C’est certainement hors saison pour cette période de l’année ici en Nouvelle-Écosse. 

De la neige tard ne signifie pas un hiver doux

Au cours des dernières années, Doug MacLeod a remarqué un changement dans les modèles météorologiques, avec de la neige arrivant plus tard. Il s’attend à davantage de neige en janvier.

Jim Abraham note que cette observation est appuyée par la science et qu’aucune neige au début de la saison ne signifie pas nécessairement un hiver doux.

Il parle d’hivers comme celui de 2015, où la neige, la glace et la pluie verglaçante ont envahi la province jusqu’en avril. Les choses peuvent changer rapidement, affirme-t-il.

« Le fait que nous n’ayons pas eu beaucoup de neige en décembre et que nous semblons commencer un janvier assez doux n’est pas vraiment une indication de ce que ce sera vers la deuxième moitié de l’hiver, en février et mars. »— Une citation de  Jim Abraham, président de la Société canadienne de météorologie et d’océanographie

Selon Jim Abraham, l’absence de glace dans les eaux entourant le Canada atlantique pourrait en fait causer plus de neige.

Cela signifie que le temps hivernal intense qui a frappé le reste du Canada pourrait toucher la Nouvelle-Écosse plus tard.

Quand l’air froid arrivera ici, parce que, avouons-le, il arrivera ici, nous aurons notre période de températures plus froides que la normale , dit-il. Nous allons avoir beaucoup d’eau libre et ce sera un très bon apport d’humidité pour l’air froid et les tempêtes. 

Il est donc possible que le fait que nous ayons commencé au-dessus de la normale puisse contribuer à un temps plus enneigé que la normale.

D’après un reportage de Nicola Seguin, de CBC

Après neuf mois, Hydro-Québec a déjà dépassé le bénéfice record de 2021

novembre 11, 2022

La société d’État a dégagé un bénéfice de 3,6 milliards de dollars depuis le début de l’exercice 2022, un bond de 47 % par rapport à la même période l’an dernier.

Le siège social d'Hydro-Québec

La société d’État a dégagé un bénéfice de 3,6 milliards de dollars depuis le début de l’exercice 2022, un bond de 47 % par rapport à la même période l’an dernier. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Il n’y a pas que les pétrolières qui bénéficient de la flambée mondiale des prix de l’énergie; les Québécois y trouvent aussi indirectement leur compte par le biais d’Hydro-Québec.

Les résultats du troisième trimestre de la société d’État font état d’un bond spectaculaire du bénéfice net d’Hydro, qui atteint 3,604 milliards $ depuis le début de 2022, soit une augmentation de plus de 47,6 % par rapport au bénéfice net de 2,441 milliards $ pour les trois premiers trimestres de 2021.

Déjà, en neuf mois, Hydro-Québec a dépassé le bénéfice net record de 3,546 milliards $ qu’elle avait affiché pour l’année 2021 au complet.

Pour la seule période de juillet à septembre, soit le troisième trimestre lui-même, le bénéfice net a presque doublé, passant de 448 millions $ à 862 millions $, notamment en raison d’une augmentation de 508 millions $ des ventes hors Québec. Pour les neuf premiers mois, cette augmentation est 891 millions $.

Gonflement des prix sur le marché

Ce résultat s’explique en grande partie par le gonflement des prix sur les marchés d’exportation. Depuis le début de l’année, Hydro a obtenu en moyenne 7,6 cents du kWh, soit une augmentation de plus de 70 % par rapport aux 4,4 cents du kWh obtenus durant les neuf premiers mois de 2021.

Évidemment, Hydro-Québec subit elle-même l’impact de la flambée des prix de l’énergie. En d’autres termes, son propre résultat, aussi spectaculaire soit-il, aurait pu être encore plus élevé si ses achats d’électricité ne lui avaient pas coûté 131 millions $ de plus au troisième trimestre, pour une augmentation totale de 496 millions $ depuis le début de l’année 2022.

Les exportations n’expliquent pas à elles seules la hausse du bénéfice net de la société d’État. Les températures très froides de l’hiver dernier et la croissance de la demande domestique ont également entraîné une augmentation de 848 millions $ des ventes au Québec, qui atteignent 8,985 milliards $ depuis le début de l’année. En contrepartie, les pannes majeures, surtout celles causées par le derecho du printemps dernier, ont laissé une facture de 75 millions $ entre les mains d’Hydro.

Dans les autres faits saillants du troisième trimestre, la direction d’Hydro se félicite de l’achèvement du complexe de la Romaine et de la mise en service du deuxième et dernier groupe turbine-alternateur de la centrale de la Romaine-4 en septembre 2022.

Par Radio-Canada avec La Presse canadienne

Canada-Québec: Un record d’immigrants sous Legault

août 26, 2022

Jamais le Québec n’a accueilli autant d’immigrants. Un bilan contraire aux promesses faites par François Legault en 2018.

Un ouvrier fait des semis.

Le nombre de travailleurs étrangers arrivés au Québec a explosé ces dernières années. Photo : La Presse Canadienne/Graham Hughes

En prendre moins, mais en prendre soin. Tel était le slogan répété, jour après jour, durant la dernière campagne électorale victorieuse de François Legault.

Pourtant, dans les faits, c’est un tout autre scénario qui a déboulé sur le Québec au cours des quatre dernières années.

Retour sur un mandat controversé en matière d’immigration, où les contestations judiciaires, les bisbilles avec Ottawa et les affrontements avec le monde des affaires ont été omniprésents.

Des seuils baissés, mais…

François Legault a tenu sa principale promesse. Dès sa première année au pouvoir, il a baissé les seuils d’immigration d’environ 20 %. Près de 40 000 immigrants permanents ont été accueillis au Québec en 2019.

Mais, au total, il n’y a pas moins d’immigrants au Québec que sous l’ère libérale précédente. Bien au contraire.

Depuis l’arrivée au pouvoir du chef caquiste, le nombre de personnes arrivées dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) a rapidement explosé. Entre 2017 et 2019, ce nombre a même doublé, avant une stagnation due à la pandémie et à la restriction des voyages.

L’an passé, près de 36 000 travailleurs étrangers temporaires ont été embauchés au Québec. Aucune autre province n’a connu une telle augmentation durant cette période.

Alors que la frontière canadienne est désormais pleinement rouverte, ce chiffre a de bonnes chances d’être battu cette année. De janvier à mars, plus de 14 000 travailleurs étrangers temporaires ont eu l’autorisation de venir au Québec.

C’est d’ailleurs sur ce thème, l’immigration temporaire, que le gouvernement Legault a réalisé de véritables avancées, qui ont été saluées – une fois n’est pas coutume – à la fois par les immigrants et par les employeurs.

Depuis son arrivée en poste l’automne dernier, Jean Boulet – également ministre du Travail – a négocié avec Ottawa des assouplissements réclamés depuis longtemps au niveau des formalités administratives et du recrutement. Il est maintenant plus facile et moins long d’embaucher un travailleur étranger.

Bien plus de 100 000 immigrants en 2022

L’abaissement des seuils d’immigration n’a quant à lui pas duré très longtemps.

Petit à petit, le nombre d’immigrants permanents accueillis au Québec est revenu à des niveaux similaires vus avant la prise de pouvoir caquiste. Un nombre record de nouveaux résidents permanents devrait même arriver d’ici la fin de l’année.

Pour compenser les effets de la crise sanitaire, le gouvernement a promis d’accueillir 18 000 personnes supplémentaires. Il devrait donc y avoir près de 70 000 nouveaux arrivants en 2022.

En cumulant les résidents permanents et les temporaires, la barre des 100 000 immigrants – hors étudiants étrangers – sera donc aisément franchie cette année.

Et ce décompte ne prend pas en compte, non plus, le nombre de travailleurs venant dans le cadre du Programme de mobilité internationale (PMI). Ce programme permet aux employeurs – selon les professions – de réaliser des embauches sans avoir à fournir une longue, coûteuse et pénible évaluation des impacts sur le marché du travail (EIMT).

Selon Immigration Canada, des dizaines de milliers travailleurs arriveraient ainsi au Québec chaque année, mais le ministère fédéral n’a pas été en mesure de nous fournir des données complètes, puisqu’il dit de pas connaître avec exactitude la province de destination de ces immigrants.

Le devant de bureaux de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration

Québec est responsable d’une partie de la sélection des immigrants arrivant dans la province. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Qu’en sera-t-il pour l’avenir? Québec a refusé de publier sa prochaine planification avant la campagne électorale, mais François Legault a déjà fermé la porte à une révision à la hausse, tout en affirmant privilégier l’immigration économique, au détriment des autres catégories.

Le premier ministre a maintes fois clamé que le Québec a atteint sa capacité d’accueil, même si, comme l’a révélé Radio-Canada, aucune étude n’existe à ce sujet.

Il y a d’ailleurs eu, tout au long de ce mandat, des remous en interne. Plusieurs sources nous ont parlé de différends, au Conseil des ministres, entre les élus à vocation économique et le premier ministre, sur le nombre d’immigrants à admettre.

En mai dernier, le ministre Boulet avait par exemple jugé raisonnable une proposition d’augmenter les seuils à 58 000 immigrants permanents, avant de faire volte-face quelques heures plus tard.

Un accord complexe entre Québec et Ottawa

L’immigration est une compétence partagée entre Québec et Ottawa. Un accord a été signé en 1991 et le Québec est la seule province à disposer d’une telle entente. Celle-ci permet notamment au gouvernement québécois de sélectionner ses propres immigrants dans la catégorie économique.

Québec est également libre de fixer ses propres cibles d’immigration, même si, selon cet accord, le Québec devrait normalement recevoir un pourcentage d’immigrants égal au pourcentage de sa population par rapport à la population totale du Canada. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

François Legault a fait part de son désir de revoir cet accord afin d’obtenir plus de pouvoirs. Il souhaite par exemple gérer le programme de réunification familiale pour imposer une meilleure connaissance de la langue française dans cette catégorie. Une demande déjà rejetée par Justin Trudeau.

Un moment de confidence lors d'une conférence de presse

Le premier ministre du Québec, François Legault, et Simon Jolin-Barrette lors du bilan du gouvernement en juin 2019 Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

De Jolin-Barrette à Boulet

Il faudrait d’ailleurs diviser ce mandat caquiste en deux parties bien distinctes, tant le style, le ton et les résultats ont été différents.

Au cours des deux premières années, le ministre Simon Jolin-Barrette, qui avait la pleine confiance de François Legault et la responsabilité de mettre en œuvre différentes réformes en immigration, s’est attiré les foudres d’experts, d’avocats et des oppositions.

En interne, on parlait même d’une guerre ouverte entre son cabinet et la machine administrative. À micro fermé, des conseillers et des élus à Ottawa fustigeaient également le comportement et les actions du ministre Jolin-Barrette.

Dans un premier temps, ce dernier a voulu revoir radicalement le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), un programme permettant d’accéder rapidement à la résidence permanente pour tous ceux qui ont déjà étudié ou travaillé dans la province. Critiqué de toutes parts, y compris par des sommités internationales, ce projet a dû être suspendu, avant d’être remis en place – avec des changements – quelques mois plus tard.

Ces différentes réformes, qui ont conduit à l’abandon contesté devant les tribunaux de milliers de dossiers d’immigration, avaient un but principal : privilégier Arrima, un nouveau système de sélection des immigrants. Or, ce dernier peine encore à trouver son rythme de croisière.

Les relations entre le gouvernement Legault, en matière d’immigration, se sont par la suite apaisées avec Ottawa et la société civile, après l’arrivée en poste de Nadine Girault (juin 2021), puis de Jean Boulet (novembre 2021).

Seule friction toujours vive : les délais d’immigration, très différents entre le Québec et le reste du Canada. Initialement, le gouvernement fédéral avait publiquement accusé Québec d’allonger ce temps d’attente pour les immigrants avant d’admettre sa part de responsabilité et d’être vivement accusé de négliger les dossiers des étudiants francophones voulant venir au Québec.

Jean Boulet s'exprime debout à l'Assemblée nationale, en gesticulant de la main.

Le ministre de l’Immigration, Jean Boulet, a obtenu des gains avec Ottawa afin de réduire les formalités administratives pour l’embauche de travailleurs temporaires. Photo : La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Francisation, réduction des exigences de français

Outre la baisse du nombre d’immigrants, le gouvernement Legault avait un autre cheval de bataille : améliorer le taux de francisation.

Chaque année, des dizaines de millions de dollars ont été dépensés à cet effet. Lors du plus récent budget, 290 M$ ont d’ailleurs été annoncés pour renforcer l’intégration en emploi des personnes immigrantes.

« Les dépenses du Québec en matière d’intégration et de francisation des personnes immigrantes ont atteint des niveaux historiques. »— Une citation de  Arianne Méthot, porte-parole du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec (MIFI)

Malgré ces mesures, qui ont été saluées, la CAQ s’est attiré les foudres des oppositions, notamment du Parti québécois. Ce dernier a par exemple demandé à plusieurs reprises de revoir le système de sélection des immigrants.

À ce jour, ne pas connaître la langue française n’est pas rédhibitoire pour immigrer au Québec. Le gouvernement a même ouvert la porte à une réduction de ces exigences pour permettre plus facilement à des talents – selon les mots utilisés par Nadine Girault – d’arriver dans la province.

Pour la première fois, un programme d’immigration, avec quelques centaines de places, a aussi été créé. Celui-ci est réservé aux non-francophones travaillant dans certains secteurs recherchés, avec des hauts salaires.

D’ailleurs, François Legault a confié ouvertement à des chefs d’entreprises avoir un problème avec les immigrants gagnant moins de 56 000 $ annuellement. Des propos qu’il ne regrette pas et qu’il justifie en invoquant son désir d’augmenter le salaire moyen au Québec.

Avec Radio-Canada par Romain Schué

Canada-Québec: Un nombre record d’étudiants au Cégep de Drummondville

août 22, 2022
Des étudiants devant l'entrée du Cégep de Drummondville à la rentrée.

Les cours débutent le 22 août au Cégep de Drummondville, avec un nombre record d’étudiants pour la session d’automne (archives). Photo : Photo Fournie/Cégep de Granby

C’est jour de rentrée ce lundi pour un peu plus de 3000 étudiants au Cégep de Drummondville. Il s’agit d’un record pour l’institution.

Le Cégep de Drummondville attribue ce succès à une meilleure communication avec les potentiels étudiants de la région et à son recrutement à l’international.

Le Cégep a déployé des efforts pour recruter des étudiants à l’étranger en vue de cette nouvelle année scolaire, affirme le directeur général du Cégep de Drummondville, Pierre Leblanc. Une mission a notamment été menée en France.

On commence à voir des résultats et ça va continuer, on va développer beaucoup l’international, a-t-il déclaré en entrevue à l’émission Toujours le matin.

Le Cégep a aussi mis une attention particulière à bien informer les gens qui proviennent de son bassin naturel d’étudiants. Environ 82 % de nos étudiants viennent de la MRC de Drummondville, a affirmé lundi le directeur général du Cégep de Drummondville, Pierre Leblanc.

Le Cégep de Drummondville accueille précisément 3048 étudiants pour la session d’automne 2022, ce qui représente 25 personnes de plus que l’an dernier. Près de la moitié d’entre eux se trouvent dans le secteur technique, 40 % dans le secteur préuniversitaire et 10,4 % en Tremplin DEC. Ce lundi, environ 1000 personnes font leur entrée au Cégep en première session d’un programme.

Des mesures pour contrer la pénurie de logements

Comme plusieurs autres villes du Québec, Drummondville est frappée par le manque de logements. Au printemps dernier, on voyait les choses venir, on se disait qu’on allait frapper un mur, donc on a fait preuve de créativité, d’originalité, a expliqué Pierre Leblanc au micro de Marie-Claude Julien.

Le Cégep a conclu des ententes avec des propriétaires et fait appel à la population. On a demandé à des familles si elles étaient intéressées à louer des chambres pour les étudiants et ça a aidé énormément, dit-il.

Autre nouveauté cette année, le Cégep a mis sur pied un bazar pour aider les étudiants. Ils peuvent y acheter des meubles, de la vaisselle ou des vêtements usagers en échange de contributions volontaires.

Ça a répondu à un besoin très important, affirme le directeur général du Cégep. Le bazar se termine mercredi

Radio-Canada avec Marilyn Marceau

Canicule en Europe : le Royaume-Uni dépasse les 40°C, un record historique

juillet 19, 2022
Des gens se rafraîchissent, les pieds dans l'eau de la fontaines de Trafalgar Square, dans le centre de Londres, le 17 juin 2022.

Le mercure a dépassé mardi le record jamais atteint au Royaume-Uni avec 40,2 °C à l’aéroport Heathrow. Photo: AFP via Getty Images/Carlos Jasso

La température a dépassé mardi le seuil des 40 °C au Royaume-Uni, une première dans ce pays frappé comme le reste de l’Europe occidentale par une canicule qui occasionne des feux de forêt dévastateurs, notamment en France.

Il s’agit du deuxième phénomène de chaleur intense en à peine un mois en Europe. Cette multiplication est une conséquence directe de la crise climatique, selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

Le mercure a dépassé un niveau jamais atteint au Royaume-Uni avec 40,2 °C à 11 h 50, heure locale, à l’aéroport d’Heathrow, dans l’ouest de Londres, a annoncé l’agence météo Met Office.

Le record historique de températures – qui datait de juillet 2019 avec 38,7 degrés – avait déjà été battu dans la matinée avec plus de 39 °C recensés au sud de Londres.

C’est sûr que les Anglais ne sont pas habitués à ça. C’est dur d’être dehors, même à l’ombre c’est étouffant, a déclaré à l’AFP Emily Nixon, 34 ans, qui lundi a trouvé refuge dans une piscine municipale de la capitale britannique.

Après avoir vécu lundi la journée la plus chaude de l’année, les Britanniques ont passé la nuit la plus chaude jamais enregistrée dans le pays avec des températures qui par endroits ne sont pas descendues sous les 25 °C.

Le ministre des Transports Grant Schapps a souligné sur la BBC que non, les transports publics du pays datant de l’époque victorienne n’étaient pas en mesure de gérer de telles chaleurs.

Tous les trains sont annulés à cause de la chaleur. Je ne comprends pas. Ils ont des trains en Australie. Qui fonctionnent. Quel est le problème ici?, s’est agacé Ashley Meeloo, un usager de 62 ans à Londres.

Le gouvernement a été accusé de prendre le phénomène à la légère. Le premier ministre démissionnaire Boris Johnson a séché une réunion d’urgence sur la crise dimanche, préférant assister à un pot de départ, et le vice-premier ministre Dominic Raab a dit aux Britanniques de profiter du soleil.

Un panneau routier avertissant les automobilistes des prévisions de canicule pour les 18 et 19 juillet.

L’agence météorologique britannique annonce que les températures pourraient dépasser mardi la barre des 40 degrés dans le sud-est du pays. Photo : Getty Images/AFP/Damien Meyer

Des militants écologistes du groupe Extinction Rebellion ont brisé mardi matin des vitres de News UK, qui édite notamment le tabloïd The Sun, pour protester contre le traitement de la canicule dans certains médias.

The Sun a choisi de mettre en une des images de femmes en bikinis, de plages et d’enfants heureux avec des glaces, a dénoncé le groupe. Un autre tabloïd a titré lundi Ce n’est pas la fin du monde, stay cool and carry on [restez au frais et continuez].

Léger répit en France

Ailleurs en Europe, les Pays-Bas, qui ont enregistré lundi leur jour le plus chaud de l’année avec 35,4 °C, étaient confrontés déjà à des températures de 33 degrés vers 9 h 20 GMT. Quelque 39 °C sont attendus dans l’après-midi.

La Belgique redoute des records, le thermomètre pouvant grimper par endroits jusqu’à 40 °C. Exceptionnellement, les grands musées gérés par l’État fédéral sont accessibles gratuitement aux plus de 65 ans, qui peuvent y trouver de la fraîcheur.

En France, la température devrait baisser mardi sur la façade atlantique après une nuit compliquée en Gironde sur le front des deux incendies géants qui ont déjà ravagé 17 000 hectares de forêt.

Lundi, les records ont été battus dans plusieurs villes : 39,3 °C à Brest [nord-ouest], 42 °C à Nantes [centre ouest] ou 42,6 °C à Biscarosse [sud-ouest], selon Météo France. Le record absolu dans le pays, 46 °C, remonte au 28 juin 2019 à Vérargues [sud].

Quelque 16 000 personnes ont dû être évacuées lundi sous plus de 40 °C en raison des feux dans la région de Bordeaux.

En Bretagne, région généralement peu touchée par les feux de forêt, près de 1400 hectares de végétation sont partis en fumée dans le Finistère et 500 personnes ont été évacuées, 260 sapeurs-pompiers étant encore à pied d’œuvre mardi matin.

Une femme est assise près d'une fontaine à Paris.

En France, les températures devraient baisser un peu, mais les autorités du pays ont appelé à la prudence. Photo : Getty Images/AFP/Stefano Rellandini

Ça brûle toujours en Espagne et au Portugal

En Espagne, où la vague de chaleur extrême sévit depuis près de dix jours, les feux de forêt continuaient de faire rage mardi matin, notamment dans la province de Zamora [nord-ouest]. Selon les autorités régionales, près de 6000 personnes ont dû être évacuées à cause des flammes qui ont détruit plusieurs milliers d’hectares de prairies et de forêts.

Un léger répit était annoncé côté températures par l’agence météorologique nationale, alors que le mercure a allègrement dépassé les 40 degrés ces derniers jours.

Le changement climatique tue des personnes […], mais aussi notre écosystème, notre biodiversité, a réagi lundi le président du gouvernement Pedro Sanchez.

Au Portugal, plus de 1400 pompiers continuaient de lutter mardi matin contre les incendies dans le centre et le nord du pays.

Les deux feux de forêt les plus préoccupants à l’extrême nord du pays. L’un d’entre eux mobilisait mardi près de 700 pompiers et a conduit dans la soirée de lundi à l’évacuation de 300 personnes.

Un couple de septuagénaires a trouvé la mort lundi dans la zone après être sorti de la route alors qu’il tentait d’échapper aux flammes.

Une nouvelle hausse des températures est prévue dès mercredi dans le pays.

Un avion Canadair qui éteint le feu.

Au Portugal, les feux font toujours rage. Photo : Getty Images

Toute l’Allemagne est aussi confrontée à cette vague de chaleur, mais en Basse-Saxe [nord-ouest], les températures pourraient atteindre aujourd’hui les 40 degrés et donc s’approcher du maximum de 42,6 degrés enregistré dans cette région en juillet 2019 par le service météorologique allemand (DWD).

Environ la moitié du territoire de l’UE est actuellement confrontée à un risque de sécheresse à cause de l’absence prolongée de précipitations, qui expose des pays comme France, la Roumanie, l’Espagne, le Portugal et l’Italie à une probable baisse de rendement des cultures, selon la Commission européenne.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Québec-Froid glacial : un record absolu enregistré pour une ville

janvier 22, 2022

Cette semaine, plusieurs records de froids et de consommation d’électricité ont été fracassés

Les froids polaires ont engendré une demande gigantesque en énergie depuis le début de l’année. Pas plus tard que vendredi dernier, la province battait un record en demande d’électricité.

Plus de 40 000 mégawatts requis

« Vendredi matin autour de 8 h, la consommation totale au Québec était de 40 380 mégawatts environ, c’est la consommation la plus élevée jamais enregistrée au Québec. Le 11 janvier dernier, on avait enregistré un nouveau record également qui était tout près de 40 000 mégawatts, on était à un peu plus de 39 900 mégawatts », a indiqué le porte-parole d’Hydro-Québec, Cendrix Bouchard.

© Fournis par MétéoMédia

La dernière fois que la consommation électrique des Québécois a atteint de tels sommets remonte à 2014. « Dans les deux cas (11 et 21 janvier), on a dépassé la pointe historique qui datait du 22 janvier 2014 à 39 031 mégawatts. Donc, c’est effectivement un mois de janvier qui est très froid et qui a un impact », a souligné M. Bouchard.

Hydro-Québec a demandé à nouveau, pour ce samedi, l’aide de la population pour diminuer la demande en électricité. Le matin, la pointe de consommation a été de 39 420 mégawatts, battant un record pour le week-end. Le record précédent datait de la fin de semaine dernière, alors que la province avait atteint 38 360 mégawatts.

Un froid record

Il n’y a pas que la consommation d’électricité qui a battu des records, les températures aussi ! Pas plus tard que samedi matin, Québec fracassait son record de froid, vieux de huit ans pour un 22 janvier, en enregistrant une température de -36,7 °C. Cette température a aussi égalé le record absolu pour la ville, enregistré en 2015.

© Fournis par MétéoMédia

Toutefois, la situation est particulière : cette marque a été observée à la station météorologique de l’aéroport Jean-Lesage de Québec, qui est configurée un peu comme une cuvette froide – et qui accentue, d’une certaine manière, les températures. Ainsi le froid n’est-il pas aussi poignant au sein même de la ville. De plus, la ville de Québec étant aussi un îlot de chaleur urbain, les températures sont plus élevées au sein de la municipalité qu’en périphérie.

Plusieurs autres records quotidiens de froid ont été battus pour la seule journée de samedi, un peu partout sur le territoire :

  • St-Hubert : -32.9 (l’ancien record était de -30.0 en 1934)
  • La Tuque : -38.4 (l’ancien record était de -38.0 en 1991)
  • Causapscal : -39.7 (l’ancien record était de-38.3 en 1961)

Mercure glacial encore bien présent

La semaine à venir risque d’avoir encore quelques journées froides. Notamment, les températures minimums avoisineront les -25 °C, mercredi prochain. Avec le refroidissement éolien, les ressentis se rapprocheront à nouveau des -30 dans le jour. D’ici la fin du mois, les températures seront un peu moins glaciales.

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 Avec MultiMédia par Catherine Aubry et Julie Perreault

France: Avec 8 000 abdos en une heure, il bat le record du monde

octobre 17, 2021

Un Sarthois de 23 ans a battu le record du monde d’abdominaux, après en avoir effectué 8 004 en une heure samedi, rapporte « Ouest-France ».

Sa prouesse va entrer dans les annales. Samedi 16 octobre, Nicolas Bodereau, un Sarthois âgé de 23 ans, a battu le record du monde de levées de buste réalisées en une heure, rapporte Ouest-France. En effet, le jeune homme a réussi à effectuer pas moins de 8 004 abdominaux, lors de l’épreuve qui s’est déroulée à Nazelles-Négron, en Indre-et-Loire. Comme le précise le quotidien local, il avait pour adversaire l’ancien détenteur du record, Roger Prévost, un homme de 85 ans. Ce dernier a effectué 6 745 abdominaux pendant le temps imparti.

L’octogénaire, rappelle le média, était entré dans le Guinness Book des records après avoir réalisé 6 788 levées de buste en 2017.

Un entraînement intensif offert par le confinement

Entre ces deux adversaires, qui appartiennent à deux générations bien différentes, tout avait commencé l’an passé.

Comme le relate Ouest-France, c’est à ce moment-là que le jeune Sarthois avait décidé de défier son aîné en secret. Profitant du temps libre offert par le confinement, il avait, chez lui, effectué 9 996 contractions abdominales. En l’apprenant, l’octogénaire avait assuré qu’une telle prouesse n’était pas crédible, avant de l’inviter à la réitérer devant des huissiers.

Cet affrontement, deux fois repoussé en raison d’un problème de santé chez le jeune homme, mais aussi des restrictions liées à la pandémie, a finalement pu avoir lieu. Et l’élève semble bel et bien avoir accompli ce que son maître pensait jusqu’à présent impossible !

Avec Le Point

Sénégal : record de contaminations au Covid-19 à la veille de la Tabaski

juillet 14, 2021
Des passagers d’un bus à la gare routière de Colobane, à Dakar, au Sénégal, le 24 mars 2020.

Les autorités restent silencieuses sur d’éventuelles nouvelles restrictions sanitaires alors que les Sénégalais s’apprêtent à voyager en masse pour célébrer la Tabaski la semaine prochaine.

Le Sénégal a annoncé mercredi avoir enregistré un nombre record de contaminations au Covid-19, mais les autorités restent silencieuses sur d’éventuelles nouvelles restrictions sanitaires alors que les Sénégalais s’apprêtent à voyager en masse pour célébrer Tabaski la semaine prochaine. Dans son bulletin quotidien, le ministère de la Santé a indiqué que sur 2 854 test réalisés, 733 étaient positifs, soit un taux de positivité de plus de 25 %.

Il y a tout juste une semaine, le pays n’avait enregistré que 127 nouveaux cas. Avec la moitié des nouvelles contaminations, la région de Dakar est la plus touchée de ce pays de 16 millions d’habitants. Au cours de la dernière semaine, 3 160 cas ont été enregistrés au Sénégal, faisant passer le nombre total de contaminations de 44 436 à 47 596. Cette augmentation rapide s’inscrit dans un rebond général en Afrique, qui « vient de vivre la semaine la plus désastreuse de l’histoire des pandémies sur le continent », selon le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

La plupart des restrictions levées

Elle a ajouté que « le pire reste à venir » sur un continent où le taux de vaccination est très faible. Au Sénégal, le rythme des décès dus au Covid-19 n’a jusqu’à présent pas suivi la même courbe que celle des contaminations. Deux nouveaux décès ont été annoncés mercredi, pour un total de 1 203 depuis mars 2020. La plupart des restrictions sanitaires, comme le couvre-feu et les interdictions de rassemblement, qui pesaient sur une population déjà majoritairement pauvre, ont été levées par le président Macky Sall après des émeutes socio-politiques en mars.

Alors que ni Macky Sall, ni le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, ne se sont récemment exprimés sur la pandémie, le syndicat national des médecins (Sames) a appelé mardi le gouvernement à « interdire tous les rassemblements religieux, culturels et politiques ». « Les services sont au bord de l’implosion, surtout à Dakar, et bientôt ce sera quasi impossible de trouver une place pour les malades graves qui sont de plus en plus jeunes », a également averti le syndicat médical.

D’éventuelles nouvelles restrictions risquent d’être particulièrement impopulaires à quelques jours de la Tabaski. Nom donné en Afrique de l’Ouest à la Fête du Sacrifice, l’Aïd al-Adha, cet événement est pour de très nombreux Sénégalais l’occasion de rentrer dans leur région d’origine en empruntant généralement des bus et taxis collectifs bondés.

Par Jeune Afrique avec AFP

Arctique: record de chaleur dans le Svalbard norvégien

juillet 25, 2020

Selon les scientifiques, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que l’ensemble de la planète.

Le Svalbard, archipel norvégien dans l’Arctique, a enregistré samedi des températures au-delà des 20 degrés, les plus chaudes jamais enregistrées depuis plus de quarante ans et quasi égales au record absolu, selon l’institut météorologique norvégien.

Avec une pointe à 21,2 degrés samedi après-midi, l’archipel a connu son deuxième jour le plus chaud depuis le début des relevés météorologiques. Le seul précédent connu est le 16 juillet 1979, lorsque le mercure avait atteint 21,3 degrés, a précisé à l’AFP le météorologue de permanence à l’institut, Kristen Gislefoss.

Le groupe d’îles, parfois plus connu sous le nom de Spitzberg, est situé à un millier de kilomètres du Pôle nord. Le pic de chaleur de samedi, qui devrait durer jusqu’à lundi, est très au-dessus des normales saisonnières: les températures habituelles en juillet, mois le plus chaud dans l’Arctique, sont de l’ordre de 5 à 8 degrés au Svalbard.

Selon les scientifiques, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que l’ensemble de la planète. L’été 2020 dans la région est marqué par des épisodes quasi caniculaires dans la partie russe de l’Arctique: des températures 5°C au-dessus de la normale depuis janvier en Sibérie et un pic à 38°C début juillet au-delà du cercle arctique.

Un changement déjà visible

Selon un récent rapport officiel norvégien «Climate in Svalbard 2100», la température moyenne au Svalbard pour la période 2070-2100 devrait augmenter de 7 à 10 degrés par rapport à la période 1970-2000, suivant le niveau d’émissions humaines dans les décennies à venir.

Le changement est déjà visible: «de 1971 à 2017, un réchauffement de 3 à 5°C a été observé, avec les plus fortes hausses en hiver», selon le rapport.

Connu pour ses ours polaires, le Svalbard a la particularité paradoxale d’abriter à la fois une mine de charbon, énergie la plus émettrice de gaz à effet de serre, et une «Arche de Noé végétale», inaugurée en 2008 pour protéger les plantes des impérities des hommes.

Cette chambre forte censée être une parade contre le changement climatique a elle-même été victime du réchauffement. Quelque 20 millions d’euros de travaux ont dû y être menés en raison d’une infiltration d’eau provoquée par la fonte du pergélisol en 2016.

Par Le Figaro avec AFP