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Oscar Pistorius, de l’Olympe sportive à la prison

octobre 21, 2014

Oscar Pistorius, de l'Olympe sportive à la prison
Oscar Pistorius, de l’Olympe sportive à la prison © AFP

En 2012 à Londres, le Sud-Africain Oscar Pistorius est devenu une icône mondiale, premier champion handicapé à s’aligner en athlétisme aux côté des valides lors de jeux Olympiques.

Mardi, c’est un homme de 27 ans brisé qui attendait de connaître sa peine, pour avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp, dans la nuit de la Saint-Valentin 2013.

Sa course de Londres avait signé l’apogée d’une carrière, le triomphe de la volonté sur le mauvais sort. Le sportif amputé des deux jambes fait alors la fierté de l’Afrique du Sud, et de millions de handicapés dans le monde.

Cette même année, le magazine américain Time le classe parmi les cent personnalités les plus influentes, disant de lui: « Il est la définition même de l’inspiration mondiale ». Les sponsors se bousculent pour faire signer des contrats à celui que la presse appelle « Blade Runner », « le coureur aux lames », en référence à ses prothèses de carbone en forme de pattes de félin.

Il est jeune, beau, riche, et admiré.

Sept mois plus tard, le miroir se brise.

Par une chaude nuit d’été austral, Pistorius tire quatre balles de son 9 mm à travers la porte fermée des toilettes de sa chambre. Il tue sa dernière conquête, la top-modèle Reeva Steenkamp, qui passait la nuit chez lui à Pretoria. Pour sa défense, il affirme qu’il croyait faire feu sur un cambrioleur.

Sous l’objectif des photographes, ce n’est plus le beau gosse auréolé de gloire qui apparaît mais une silhouette courbée, sortant du commissariat encadrée par deux policiers, les mains enfoncées dans les poches d’une parka grise, le visage cachée par sa capuche.

Immédiatement, la machine médiatique se met en route. On scrute les failles de l’idole déchue. On le découvre immature, colérique, paranoïaque.

On décortique sa passion pour les armes à feu. La justice enquête bientôt sur deux incidents récents où il a tiré en public, une fois par erreur en manipulant une arme dans un restaurant, une autre fois pour s’amuser, à travers le toit ouvrant d’une voiture.

– Brisé et ruiné –

D’autres facettes de l’homme s’éclairent aussi pendant le procès, qui s’étale de mars à octobre. Terriblement émotif, l’ex-champion fond en larmes ou vomit à plusieurs reprises. Il adopte souvent l’attitude de l’enfant buté, refusant d’admettre ses responsabilités. Ce que la juge va lui reprocher.

Effondré, il s’excuse auprès des parents de sa victime, mais soutient jusqu’au bout qu’il a tiré sans s’en rendre compte, dans la panique, sans avoir l’intention de tuer quiconque.

A la barre, sa psychologue viendra dire qu’il est, à 27 ans, « un homme brisé ».

Lâché par ses sponsors et obligé de payer son équipe d’avocats, il est en outre ruiné, au point d’avoir récemment vendu sa maison, puis sa voiture de luxe. Il lui reste, dernier lien avec sa vie antérieure, la solidarité du clan familial, qui ne l’a jamais lâché depuis la nuit funeste.

Son avocat, à la fin du procès, a tenté de convaincre la juge de sa vulnérabilité, en reprenant l’histoire de sa vie. Le petit Oscar était né avec des pieds, mais sans péronés. A l’âge de 11 mois, ses parents décident de le faire amputer juste en dessous des genoux.

Il grandit ensuite avec l’idée d’être un gamin comme les autres, accro à tous les sports, waterpolo, cricket, boxe, sports collectifs.

Mais le décès de sa mère, l’année de ses 15 ans, est un nouveau traumatisme pour lui. L’année suivante, après une grave blessure au rugby, il découvre pourtant l’athlétisme. Et il n’a pas encore 18 ans qu’il glane déjà ses premières médailles mondiales, dans la catégorie des amputés des deux jambes.

Peu à peu, ses performances, son ambition et sa volonté de fer le poussent à demander son admission dans les compétitions pour valides.

Après des années de procédure et de combats devant les tribunaux pour faire admettre que ses prothèses ne lui donnent pas un avantage indu, il réalise enfin le rêve de sa vie en 2012: participer aux jeux Olympiques.

Le dernier exploit de « Blade Runner ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Procès Pistorius: le procureur va demander une lourde peine

octobre 15, 2014

Le procureur au procès Pistorius a clairement dévoilé mercredi son intention de réclamer une lourde peine. Il a démonté tous les arguments de la défense, qui soutient que la prison serait un milieu trop hostile pour un handicapé amputé des deux jambes.

« Si la sentence de cette cour est trop légère, la société va perdre le respect de la Justice », a lancé le procureur Gerrie Nel. Il a ainsi souligné un des enjeux de ce procès très médiatisé, transmis en direct à la télévision, et objet d’innombrables commentaires en Afrique du Sud.

Les audiences peuvent durer encore jusqu’à la fin de la semaine. La juge prendra ensuite probablement un temps de réflexion avant de prononcer la sentence.

La famille de Reeva Steenkamp a par ailleurs refusé une compensation financière proposée par l’athlète. Elle ne le poursuivra pas au civil pour obtenir des dommages et intérêts, a indiqué l’avocat des parents dans un communiqué publié mercredi.

Le communiqué fait référence à un incident survenu la veille à l’audience. Le procureur avait brutalement affirmé que « la mère de la défunte (a dit) qu’elle ne voulait pas de l’argent du sang », soit 375’000 rands (32’600 francs) offerts par le champion paralympique.

Romandie.com

Afrique du Sud : le frère d’Oscar Pistorius soupçonné d’avoir effacé des preuves

octobre 2, 2014

Carl Pistorius, frère d'Oscar.
Carl Pistorius, frère d’Oscar. © AFP

Le frère d’Oscar Pistorius a-t-il effacé des preuves dans l’enquête sur le meurtre de Reeva Steenkamp par son frère Oscar ? C’est en tout cas ce que révèle jeudi la radio sud-africaine EWN.

Le procès d’Oscar Pistorius, qui doit reprendre dans dix jours pour que soit débattue et prononcée la peine qu’il devra éventuellement purger, va peut-être prendre un nouveau tournant. Son frère est en effet soupçonné d’avoir effacé des données téléphoniques susceptibles d’aider l’enquête sur la mort de Reeva Steenkamp, a révélé jeudi la radio sud-africaine EWN.

Selon elle, les enquêteurs sont arrivés à la conclusion que Carl Pistorius aurait synchronisé son ordinateur avec l’iPhone d’Oscar, ce qui expliquerait pourquoi l’historique des appels et des messages instantanés avaient disparu. La police a dû demander l’aide du fabricant Apple aux États-Unis et il s’en est fallu de peu pour que Carl Pistorius, 29 ans, ne soit à son tour inculpé, selon EWN, dont deux reporters publient ces jours-ci un livre sur le drame.

La famille affirme ne pas être au courant

EWN revient aussi sur les faits et gestes de Pistorius juste avant la nuit du 14 février 2013, et s’appesantit notamment sur un appel de l’athlète à son ancienne fiancée Jenna Edkins, enregistrée dans son téléphone sous le pseudonyme de « Babyshoes » (« chaussures de bébé »). Protagoniste importante de la vie de Pistorius de 2008 et 2011, elle a été d’une extrême discrétion jusqu’à présent.

Avec EWN, elle fait une entrée en scène médiatique qui prépare favorablement le terrain à la défense dans ses efforts pour obtenir une peine clémente, confiant que Pistorius n’a jamais levé le petit doigt sur elle et n’a rien à voir avec l’être agressif, instable et imbu de lui-même décrit par l’accusation.

Dans un communiqué jeudi soir, la famille d’Oscar Pistorius a réagi par avance à l’article d’EWN et déclaré « ne pas avoir connaissance d’une quelconque destruction (de preuves) effectuée par Oscar ou à sa demande, susceptible d’être pertinente pour le procès ou d’en affecter le déroulement ». La famille a rappelé que le tribunal avait pu examiner les communications passées depuis les téléphones, la tablette et l’ordinateur du sportif, « celles-ci ne jouant finalement aucun rôle dans l’affaire, comme l’a conclu le tribunal ».

Jeuneafrique.com avec AFP

 

Une nouvelle femme dans la vie d’Oscar Pistorius ?

avril 24, 2014

L’athlète a rencontré une jeune infirmière

Pour attendre en paix la reprise de son procès prévue le 5 mai, Oscar Pistorius peut compter sur sa famille. Et sur Leah Skye Malan, une jeune infirmière qu’il a rencontrée en décembre, moins d’un an après le décès de sa petite amie, Reeva Steenkamp.

Oscar Pistorius est libre. Libre de ses mouvements, libre de partir en vacances. Il doit seulement être présent lors de son procès qui reprendra le 5 mai. Il est libre aussi de se faire de nouveaux amis, de rencontrer l’amour s’il se présente à nouveau, plus d’un an après avoir entendu le dernier « Je t’aime » de sa compagne Reeva Steenkamp exécutée par arme à feu le soir de la St Valentin.

Ainsi libre, à Noël, l’accusé est allé passer quelques jours dans un resort du Mozambique, à Inhambane. Dans ce décor de rêve composé de plage de sable fin, de mer turquoise et de baleines bondissantes, le champion Olympique a rencontré la jeune Leah Skye Malan. À 19 ans, la jeune fille originaire de Potchefstroom (où son père, Andre, tient une agence immobilière) suit des études d’infirmière à Johannesburg.

Selon le Mail Online, les deux sud-africains s’entendent parfaitement bien. « Elle le soutient beaucoup » précise une source du journal qui affirme que la famille de Leah a déjà accueilli l’athlète comme un des leurs. Le couple se rend régulièrement dans la maison d’Andre et de Beverley-Ann, les parents de Leah, à deux heures de Johannesburg, pour goûter aux joies de la tranquillité. Quand ils se voient en ville, c’est une autre histoire. Assailli de toutes parts, le champion olympique de 27 ans préfère se déguiser pour sortir. Lui à qui l’on reprochait de jouer la comédie devant le tribunal semble souffrir de devoir se travestir pour exister.

Fini le temps où il frimait à bord de ses belles voitures. Oscar panse à présent ses plaies discrètement, dans les bras d’une jeune infirmière.

Gala.fr par Sarah Merlino

Pistorius raconte les coups de feu qui ont tué sa compagne

avril 8, 2014

« Avant de m’en rendre compte, j’avais tiré quatre coups de feu »: Oscar Pistorius, en larmes à son procès, est revenu sur la mort de sa compagne Reeva Steenkamp le 14 février 2013. Il a décrit sa panique lorsqu’il a cru qu’un cambrioleur était caché dans les toilettes.

Inquiet après avoir entendu la fenêtre de la salle de bains s’ouvrir, l’athlète amputé a raconté s’être armé et avoir progressé à tâtons dans le couloir, sur ses moignons, prenant appui sur le mur, inquiet que l’intrus puisse surgir à la fenêtre ou des toilettes fermées.

C’est alors, dit-il que, « J’ai entendu un bruit qui venait des toilettes, ce que j’ai perçu comme quelqu’un qui allait sortir des toilettes ».

« Avant de m’en rendre compte, j’avais tiré quatre coups de feu », a admis le champion paralympique, au deuxième jour de sa déposition devant le tribunal de Pretoria qui le juge pour le meurtre de son amie.
« Elle ne respirait plus »

De retour dans la chambre, ne trouvant pas sa compagne dans le lit, il a appelé à l’aide, puis défoncé la porte des WC avec une batte de cricket.

« Je me suis penché sur elle, et… », la suite de sa phrase est étouffée dans ses sanglots. « Elle ne respirait plus », a-t-il articulé, avant de s’effrondrer en pleurant de façon bruyante.

La juge a renvoyé l’audience à mercredi.

Romandie.com

Pistorius: les enquêteurs ont volé une montre et souillé l’arme du crime

mars 14, 2014

PRETORIA – Les enquêteurs dépêchés chez Oscar Pistorius après le meurtre de son amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013 ont manipulé sans gants l’arme du crime et une montre de valeur lui appartenant s’est volatilisée, a avoué vendredi au procès un policier sud-africain.

L’expert en balistique manipulait l’arme sans gants. Il avait déjà retiré le barillet, a témoigné Giliam van Rensburg, un responsable qui a quitté la police fin 2013.

Je lui ai demandé: +Qu’est-ce que vous faites?+ Il a dit +désolé+, l’a remis en place et a alors seulement sorti des gants de sa poche, a-t-il ajouté.

M. van Rensburg, qui dirigeait alors un commissariat des environs, a également déploré le vol d’une montre de l’athlète estimée à quelque 7.000 euros. J’ai dit: +Je ne peux pas le croire. Nous étions là. Comment cette montre peut-elle avoir disparu?+, a-t-il raconté. J’étais furieux!

Des fouilles des enquêteurs et des véhicules n’ayant rien donné, une enquête a été ouverte. Elle n’a rien donné non plus.

L’ex-policier a également expliqué qu’il avait emporté dans son bureau la porte des toilettes à travers laquelle Oscar Pistorius avait tiré quatre balles sur Reeva Steenkamp, pour la mettre en lieu sûr.

Elle a été emballée dans des housses mortuaires. Alors qu’on la transportait les morceaux branlants de la porte bougeaient. J’ai dit qu’il fallait faire très attention, a-t-il noté, ajoutant que les sceaux en avaient été brisés après dix jours, quand la défense a voulu l’examiner. Des petits éclats sont tombés.

Giliam van Rensburg est revenu sur certains points de détails de sa propre déposition donnée peu après le début de l’enquête, et a reconnu que les différences entre les versions des policiers étaient étonnantes.

Les maladresses des enquêteurs avaient déjà été mises en cause l’an dernier lors des audiences préalables à la remise en liberté sous caution de Pistorius peu après les faits.

Le chef des inspecteurs Hilton Botha avait notamment admis que les enquêteurs avaient déambulé sur les lieux du crime sans mettre de patins, avant de se voir retirer l’enquête.

La défense a accusé vendredi Giliam van Rensburg de fabriquer son témoignage, afin d’éviter une venue à la barre de M. Botha qui pourrait être embarrassante pour l’accusation.

Il appartiendra à la juge Thokozile Masipa d’estimer si les faux-pas de la police ont été trop importants pour que les pièces à conviction présentées puissent être prises en compte.

Parmi les nombreuses photos montrées à la Cour vendredi, des clichés d’un Oscar Pistorius couvert de sang, torse nu, pris par les enquêteurs peu après leur arrivées sur les lieux du crime. Il regarde l’appareil, l’air impassible.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2014 13h13)

Sang et nausée au 9e jour du procès Pistorius

mars 13, 2014

Au 9e jour du procès d’Oscar Pistorius, la cour sud-africaine a examiné jeudi des photos sanglantes de la scène du crime. Ces clichés ont provoqué de nouvelles nausées de la part de l’accusé dont la version des faits a encore été contestée par un expert.

Au total, 119 photos, très exactement, ont défilé sur les écrans installés devant les acteurs de ce procès-fleuve, avocats de la défense, procureur, témoin, juge et assesseurs. Selon le parquet, il est possible que les débats soient prolongés de plusieurs jours au-delà du 20 mars, date initialement annoncée.
Seul Pistorius ne les a pas vues

Lorsqu’une photo du corps de sa victime Reeva Steenkamp a été projetée un court instant par erreur, en fin de matinée, le visage de l’ancien athlète est devenu cramoisi et il a été pris de vomissements, comme lors du rapport du médecin légiste lundi.

Son écran a alors été éteint. Pistorius s’est pris la tête entre les mains et s’est recroquevillé dans son box, visiblement touché.

C’est à l’ex-colonel Giliam van Rensburg, premier officier de police arrivé sur les lieux, que le procureur Gerrie Nel a demandé de décrire une à une les photos prises par ses hommes après le meurtre de la jeune femme, abattue de quatre balles par le champion paralympique dans la nuit de la Saint-Valentin 2013.
Du sang partout

On y voit le cabinet de toilette couvert de sang, où la victime a été tuée. Puis du sang dans la salle de bains, sur des murs, dans l’escalier que Pistorius a descendu avec Mme Steenkamp dans les bras.

Interrogé sur son tout premier contact avec l’accusé, le policier a affirmé lui avoir demandé ce qui s’était passé: « Il était en larmes, il ne m’a pas répondu », a affirmé M. van Rensburg. Mais Pistorius, quelques minutes plus tôt, avait déjà déclaré aux premières personnes arrivées sur place: « J’ai cru que c’était un cambrioleur, je l’ai tuée. »

Romandie.com