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Vatican: le pape tacle les « traîtres » à sa réforme de la Curie

décembre 21, 2017

Le pape François adresse ses voeux au personnel du Vatican, le 21 décembre / © AFP / Andreas SOLARO

Le pape François a profité des voeux de Noël à la Curie pour tacler sans les nommer les « traîtres » qui freinent sa réforme des institutions, tout en prônant une Eglise ouverte sur le monde extérieur.

Le souverain pontife, qui a lancé une ambitieuse réforme de la Curie (gouvernement du Vatican), non sans de féroces résistances en presque cinq ans de pontificat, adressait jeudi ses traditionnels voeux aux cardinaux et évêques, qu’il égratigne chaque année.

Visage sérieux enfoui dans son discours, le pape a reconnu que la réforme de la Curie nécessite « patience, attention et délicatesse » car il s’agit d’une « ancienne, complexe et vénérable » institution. Réformer revient à « nettoyer le sphinx d’Egypte avec une brosse à dents », a comparé le pape, en citant un prélat du XIXe siècle.

Pour le très attendu cru 2017 des voeux, le pape argentin a fustigé le comportement de ceux nommés pour faire avancer sa réforme, qui se transforment en « traîtres de la confiance ».

« Ils se laissent corrompre par l’ambition et une gloire vaine et quand ils sont délicatement éloignés s’auto-proclament à tort martyrs du système, disent +le pape ne m’a pas informé+, parlent de +la vieille garde+… au lieu de faire un mea culpa », a-t-il critiqué.

François a souligné également l’importance de « dépasser cette logique déséquilibrée et indigne des complots ou des petits cercles », un « cancer qui conduit à l’autoréférentialité ».

Le pape a rappelé que tous les membres de la curie doivent « transmettre fidèlement la volonté du pape », en rendant néanmoins un hommage appuyé à l’immense majorité qui travaille avec « fidélité » et « compétence ».

– Uppercut à un cardinal –

L’année 2017 a connu son lot de départs retentissants de la Curie. A commencer par le puissant chef d’orchestre de la réforme financière du Vatican, le cardinal australien George Pell, rentré au pays en juin où il est inculpé d’agressions sexuelles.

Fin novembre, Giulio Mattietti, le directeur adjoint de la banque du Vatican (l’IOR au passé sulfureux) a été limogé, sans explications.

Avant lui, l’ancien contrôleur des finances, Libero Milone, est parti discrètement en juin, avant d’accuser en septembre la vieille garde de la Curie opposée à la modernisation de l’avoir poussé dehors. Le Vatican a toutefois rétorqué qu’il avait espionné la vie privée de hauts responsables du Saint-Siège…

Les allusions du pape semblent viser cet expert-comptable laïc italien. Mais surtout le cardinal Gerhard Müller, qui n’a pas été renouvelé l’été dernier à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’historique organe héritier de l’Inquisition et chargé de veiller au dogme.

Jeudi, à l’issue des voeux, le cardinal a donné une poignée de main plutôt froide à François.

Le cardinal affichait ses désaccords avec le pape sur sa ligne plus souple envers les croyants divorcés et remariés, qui continue à provoquer le courroux des traditionalistes défendant le mariage indissoluble.

Son « ministère » avait aussi été directement critiqué par une laïque irlandaise, Marie Collins, qui avait claqué la porte de la commission papale de lutte contre la pédophilie, évoquant un manque « honteux » de coopération.

Le cardinal Müller, qui multiplie les déclarations aux journaux, s’est plaint d’un traitement autoritaire: « le pape m’a informé en une minute de sa décision de ne pas prolonger mon mandat ». Il a prévenu récemment du risque « d’un schisme d’une partie du monde catholique, désorienté et déçu » si le pape n’écoute pas ceux qui ont des doutes sur ses décisions.

A l’automne, un groupe d’une soixantaine de laïcs, prêtres et théologiens du monde entier, proches des milieux ultra-conservateurs, avaient rendu publique une « correction filiale » dénonçant des « hérésies » dans les ouvertures du pape sur la famille. Ils reprenaient ainsi les griefs d’une lettre publiée l’année précédente par quatre cardinaux (deux sont morts depuis), qui a fait couler beaucoup d’encre.

Lors de ses voeux, le pape François a appelé à une Eglise ouverte sur le monde, sur les autres religions, mais aussi sur les « Eglises particulières ». La Curie ne doit « jamais » regarder certains diocèses du monde avec « supériorité », a-t-il prévenu, dans un nouveau tacle à un cardinal opposé à la décentralisation.

En octobre le pape avait recadré un opposant conservateur chargé de la liturgie, le cardinal guinéen Robert Sarah, en soulignant que les traductions liturgiques pouvaient subir des adaptations pour mieux parler aux croyants dans leur propre langue.

Romandie.com avec(©AFP / 21 décembre 2017 15h29)                

Protestants et catholiques célèbrent les 500 ans de la Réforme

octobre 31, 2017

Célébration du 500e anniversaire de la Réforme en Allemagne dans l’Eglise de la Toussaint à Wittenberg, berceau du protestantisme, le 31 octobre 2017 / © AFP / John MACDOUGALL

Protestants mais aussi catholiques célébraient mardi le 500e anniversaire de la Réforme, avec un appel au pardon et à l’unité et un office en présence de la chancelière allemande Angela Merkel à Wittenberg, berceau de la rébellion fondatrice de Martin Luther.

Selon la tradition, c’est de la porte d’une église gothique de cette ville de l’est de l’Allemagne qu’est partie l’un des plus grands séismes théologiques du christianisme, la remise en cause de l’Église catholique par une critique des abus de l’institution papale et du culte des saints.

Le 31 octobre 1517, le clerc et théologien Martin Luther y aurait placardé sa « Dispute », plus connue sous le nom de « 95 thèses », le texte fondateur de la Réforme protestante qui marque sa rupture avec le catholicisme.

Mme Merkel, le président Frank-Walter Steinmeier et plusieurs responsables politiques et religieux sont attendus dans cette église pour un office qui doit marquer la fin d’un jubilé célébré à travers le monde.

Les commémorations de cet anniversaire avaient été lancées il y a un an à Lund en Suède, en présence du pape François, un fait longtemps impensable, les relations entre catholiques et protestants ayant été marquées par des siècles de violences.

Au cours de cette année, « nous avons demandé pardon pour nos échecs et pour la manière dont les chrétiens ont blessé le Corps du Seigneur et se sont offensés mutuellement », ont annoncé le Vatican et la Fédération luthérienne mondiale dans un communiqué conjoint publié mardi.

Parallèlement, « nous nous engageons à continuer à cheminer ensemble (… ) en quête d’un consensus substantiel pour aplanir les différences qui subsistent entre nous », a ajouté le texte.

En effet, « pour la première fois, les luthériens et les catholiques ont considéré la Réforme dans une perspective oecuménique », avec « un regard neuf » sur ce qui a conduit à la rupture. « Il apparaît clairement que ce que nous avons en commun est bien plus grand que ce qui nous divise encore », a insisté la déclaration conjointe.

Le texte a évoqué en particulier la situation des couples mixtes catholiques/protestants qui souhaiteraient pouvoir communier dans les deux Eglises, assurant que c’était « l’objectif de nos efforts oecuméniques ».

– Férié en Allemagne –

En Allemagne, cette « Journée de la Réforme » a revêtu un caractère particulier: le 31 octobre était déjà un jour férié dans plusieurs Etats-régions allemands, en particulier de l’Est, mais pour l’occasion, toute l’Allemagne chômait mardi.

« C’est de la Réforme que sont venus beaucoup de changements sociétaux », a souligné samedi Mme Merkel, elle-même fille de pasteur luthérien, dans son podcast hebdomadaire.

Insistant sur la relation « très intéressante en Allemagne de l’Eglise et de l’Etat, sans la séparation complète comme en France », elle a estimé que le christianisme était « l’un des fondements » de la culture du travail en Allemagne.

Ces célébrations du demi-millénaire de la Réforme, marquées par des offices, expositions et rassemblements à travers 700 villes allemandes, ont attiré 3 millions de visiteurs en 2017, selon le ministère allemand de la Culture.

La ville de Wittenberg s’est préparée depuis des mois à cette occasion. Des hamburgers aux canards en plastique en passant par les eaux de vie, les boutiques de souvenirs sont envahis de produits dérivés à l’effigie de Martin Luther.

Le moine allemand a en outre été l’un des premiers écrivains de langue allemande et l’auteur de la première traduction de la Bible en langue vernaculaire.

Son nom s’est aussi retrouvé associé à l’une des pages les plus sombres de l’histoire allemande. Parce qu’il s’en prenait au judaïsme dans ses écrits, il a été une référence de l’idéologie nazie qui l’utilisait comme caution religieuse.

Désormais éclatée en une myriade d’Eglises, la population protestante mondiale est difficile à évaluer. Un rapport du centre de recherche indépendant américain Pew Research Center évalue à plus de 800 millions les protestants « définis au sens large » dans le monde, soit plus du tiers de l’ensemble des chrétiens, tandis que les catholiques en constituent environ la moitié et les orthodoxes 12%.

Romandie.com avec(©AFP / 31 octobre 2017 15h41)

Bénin : Patrice Talon renonce à la réforme de la Constitution

avril 10, 2017

Le président béninois Patrice Talon reçu à l’Elysée le 26 avril 2016. © Michel Euler/AP/SIPA

Dans un entretien retransmis à la télévision, le président béninois a déclaré samedi qu’il abandonnait son projet de révision de la Constitution après le refus du Parlement d’examiner le projet en question. C’était pourtant l’un des engagements phares de sa campagne,

« Ce projet de révision que j’ai porté avec tant de ferveur, tant de foi […] c’est terminé, c’est derrière moi », a déclaré le président béninois Patrice Talon, dans un entretien accordé dans le cadre de l’émission À bâtons rompus, et diffusé notamment sur la chaîne de télévision nationale ORTB, samedi 8 avril.

Le chef de l’État a exclu l’option de soumettre le projet de réforme constitutionnelle au référendum, après le refus du Parlement d’examiner le texte, émis quatre jours plus tôt. Ledit projet devait recueillir les trois quarts des voix de l’Assemblée nationale pour être débattu. « Il faut en prendre acte avec sérénité », a affirmé Patrice Talon, déplorant qu’une minorité de députés − 23 élus − ait rejeté le débat parlementaire.

« Bien que j’éprouve une certaine tristesse [du] fait que le projet n’ait pu être apprécié, analysé, débattu, je n’éprouve aucune amertume. Je m’incline. C’est cela mon rôle car je suis un démocrate. J’appartiens à la Nation, la Nation ne m’appartient pas », a ajouté le chef de l’État, douze mois après son investiture à la plus haute fonction du pays.

Un mandat présidentiel unique

Promesse phare de sa campagne et considérée comme « un préalable pour la bonne gouvernance », la révision de la Constitution prévoyait notamment l’instauration d’un mandat présidentiel unique, d’une durée de six ans.

Cette question « aurait pu être réglée maintenant, par la révision de la Constitution, une fois pour de bon », « cela n’est pas passé », a regretté Patrice Talon qui, par conséquent, compte bien entretenir le suspense. Interrogé sur son éventuelle candidature à un second mandat, le président béninois rétorque : « En 2021,j j’aviserai ».

Déjà fragilisé par plusieurs contestations sociales, le gouvernement béninois était apparu désuni après la démission du ministre de la Défense, Candide Azannaï, le 27 mars. Soutien de la première heure du Patrice Talon, ce proche du chef de l’État avait justifié sa décision par le contexte économique et social tendu.

Jeuneafrique.com par

Réforme constitutionnelle au Bénin: le ministre de la Défense annonce sa démission

mars 27, 2017

Cotonou – Le ministre béninois de la Défense, fort soutien du président Patrice Talon au sein du gouvernement, a annoncé lundi avoir remis sa lettre de démission, créant la surprise dans un contexte politique tendu en raison de la volonté du président de réformer la Constitution.

« Face aux derniers développements de l’actualité politique dans notre pays, j’ai décidé de remettre ma démission du gouvernement », a écrit le ministre Candide Armand-Marie Azannai sur sa page Facebook. Le président Talon a convoqué l’Assemblée en session extraordinaire pour voter un projet de réforme constitutionnelle qui prévoit notamment un mandat présidentiel unique et fait polémique.

La lettre a été présentée au président de la République Patrice Talon, tôt ce lundi, explique le ministre: « J’ai prié Monsieur Patrice Talon (…) d’accepter ladite démission », écrit M. Azannai.

Ancien député, Candide Armand-Marie Azannai avait été également ministre sous l’ancien président de la République du Bénin Boni Yayi avant de se rallier à l’opposition contre celui-ci, soutenant la candidature de l’actuel chef de l’Etat, Patrice Talon au pouvoir depuis le 6 avril 2016.

Le nouveau projet de Constitution -l’un des arguments de campagne de Patrice Talon- prévoit notamment une discrimination positive en faveur des femmes dans le monde politique, un financement public des partis, mais également la mise en place d’un mandat présidentiel unique, actuellement de six ans, une mesure historique sur le continent africain et qui suscite la controverse.

En tout, sur 160 articles de la Constitution du 11 décembre 1990, 43 sont modifiés.

Le président Talon avait convoqué le Parlement dès vendredi en session extraordinaire pour voter cette nouvelle réforme, certain de pouvoir faire valoir de sa forte popularité à l’Assemblée moins d’un an après son élection.

Toute modification de la Constitution doit être approuvée soit par referendum, soit par un vote des 4/5e de l’Assemblée.

Pourtant, les 83 députés béninois – qui ont adopté le budget 2017 à l’unanimité – ont rejeté le caractère urgent du vote, lors d’une première convocation vendredi dernier. Un premier revers pour M. Talon: l’examen du texte se fera selon la procédure plénière normale.

Le fait de ne pas soumettre la réforme au vote par référendum, l’opacité des textes, mais aussi l’idée d’un mandat présidentiel unique font débat au sein du pays.

Si les partisans du mandat unique y voient le moyen de ne pas être soumis à la pression des électeurs pendant son mandat, et donc de ne pas recommencer une campagne dès son élection, d’autres estiment que le risque est que « le chef de l’Etat n’aura de comptes à rendre à personne », selon un député de l’opposition.

Lundi, l’Union nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) a organisé une manifestation pour exiger le retrait du projet, qui « porte atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire », selon son président Michel Adjaka.

Les magistrats dénoncent notamment une clause du texte qui permet à des représentants du gouvernement de siéger au sein du Conseil supérieur de la magistrature.

Avant cette marche de protestation, d’autres organisations et mouvements, de même que des acteurs de la société civile et des universitaires avaient invité les parlementaires à rejeter ce projet du gouvernement.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mars 2017 17h02)                   

L’Académie française contre toute réforme de l’orthographe

février 13, 2016

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Les historiens Pierre Nora et Hélène Carrère d’Encausse, le 28 janvier à l’Académie française. JACQUES DEMARTHON / AFP
La position de l’Académie française est claire : elle s’oppose à toute réforme de l’orthographe. Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’institution, est venue le rappeler dans une interview publiée dans Le Figaro samedi 13 février.

« La position de l’Académie n’a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l’orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l’épreuve du temps. »

Et l’historienne spécialiste de la Russie d’enfoncer le clou, insistant sur le fait que l’Académie française n’avait eu « aucune part » dans cette réforme, « à l’inverse de ce que l’on a voulu faire croire ».

En 1990, un travail de révision du français avait en effet été mené par le Conseil supérieur de la langue française, un groupe de travail mis en place par le premier ministre d’alors, Michel Rocard. Ce groupe de travail composé d’« experts de grande valeur, professeurs, grammairiens, linguistes, correcteurs, éditeurs de dictionnaire » avait notamment proposé des harmonisations lexicales (« charriot » avec deux « r » pour être similaire à « charrette »), le regroupement de noms composés (« portemonnaie » plutôt que « porte-monnaie ») et la suppression de certains particularismes, dont l’accent circonflexe.

Maurice Druon, alors secrétaire perpétuel de l’Académie, était certes président du Conseil supérieur de la langue française et rapporteur devant l’Académie de ses propositions, mais c’est bien ce groupe de travail qui les avait formulées, et non l’Académie. Une nuance importante aux yeux de Mme Carrère d’Encausse.

« Un élève sur cinq quitte l’école sans savoir lire »

Reste que les éditeurs de manuels scolaires ont décidé d’appliquer à la rentrée cette réforme élaborée en 1990 et mise en place depuis 2008, provoquant une vive polémique. Ce que l’académicienne a encore plus de mal à comprendre.

« Je n’ai pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle », s’étonne ainsi Mme Carrère d’Encausse, pour qui la situation est « radicalement différente » en 2016.

Avec un système éducatif qui « s’est écroulé » au point « qu’un élève sur cinq quitte l’école sans savoir lire », elle estime que « le problème n’est donc plus d’offrir des facilités aux élèves, de conserver ou non l’accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif ».

Lemonde.fr

Cacao ivoirien: La réforme prévoit 50% du prix international aux paysans

septembre 14, 2011

Abidjan, La prochaine réforme du cacao en Côte d`Ivoire, premier producteur mondial, doit permettre aux paysans de percevoir
50% du prix d`achat international, alors que la faiblesse de leurs revenus est régilièrement dénoncée, a affirmé mercredi le ministre de l`Agriculture.

« Il faut que le paysan perçoive au moins 50% du prix affiché au niveau international », a déclaré à l`AFP Mamadou Sangafowa Coulibaly, qualifiant cet objectif de « recommandation ferme » du président Alassane Ouattara.

« Il faut que ce prix lui soit garanti. Au besoin on devra agir sur la fiscalité pour aboutir », a-t-il ajouté.

Actuellement, les paysans ivoiriens perçoivent généralement autour de 20-30% du prix international, en raison d`une lourde fiscalité et de la mauvaise organisation de la filière, une situation que dénoncent régulièrement les planteurs et les bailleurs de fonds.

La réforme devrait prévoir la mise en place d`une structure unique de gestion dont « le fonctionnement ne permette pas de s`enrichir sur le dos des producteurs, comme cela a été malheureusement le cas dans le passé », selon le ministre.

Au début des années 2000, l`ex-président Laurent Gbagbo avait, sous la pression des institutions internationales, poursuivi la libéralisation de la filière, auparavant centralisée par la Caisse de stabilisation et de soutien des prix (Caistab). Créées pour assurer transparence et équité, les structures de régulation ont échoué et leurs dirigeants sont restés longtemps en prison
pour des détournements présumés.

« Les résultats de l`ancienne réforme sont catastrophiques, aussi bien au niveau de la gestion de la filière que de la rémunération des paysans », a dénoncé M. Coulibaly.

« Les premières orientations de la réforme pourraient être rendues publiques en octobre pour avoir l`appui des partenaires », a-t-il indiqué.
Le pays s`attend à une bonne récolte pour la campagne en cours, après une production de quelque 1,2 million de tonnes en 2010-2011. Malgré la crise politique du début de l`année, « on pourrait tourner autour de la même production, voire plus », a souligné le ministre.

Le cacao représente 40% des recettes d`exportation ivoiriennes avec le café.

AFP