Posts Tagged ‘Regard’

À la sortie du salon

juillet 29, 2020

 

À la sortie du salon de coiffure

Tu avais une si belle chevelure

Comme une fée émergée de l’eau

Maquillée jusqu’à la moelle des os

 

Quand mon regard heurta ton visage

Je m’arrêtais au bord du rivage

Pour contempler ta silhouette

Qui traversait cette belle route

 

Me précipitant pour rattraper tes pas

Je faillis me renverser en contrebas

Lorsqu’un klaxon attira mon attention

Dans la vive folie de mon admiration

 

À grande jambée j’accélérais ma vitesse

Tout en me délectant de ton élégance

J’étais finalement ivre de ton parfum

Qui inondait mes narines à leur faim

 

Bernard NKOUNKOU

 

Plus qu’un souvenir de mariage

janvier 26, 2016

 

 

 

Plus qu’un sourire de mariage

Car tu me rends plus fou de rage

Avec tes interminables réunions politiques

D’où tu rentres avec un regard cynique

 

Sur la commode j’ai déposé ta bague

Dans la houle et la tempête de la vague

De notre union aux excès insupportables

Rendant mes instants de vie détestables

 

Ne me regarde plus quand je passe à la télévision

Car j’étais ta journaliste préférée des émissions

Maintenant, tu peux me zapper en me voyant

Pour créer en toi un vide moins déprimant

 

D’un linceul noir, tu peux couvrir mes photos

Pour éviter de croiser mon regard au poteau

Rangeant tous les petits souvenirs au placard

Pour enfin les donner à une œuvre humanitaire

 

Bernard NKOUNKOU

Le dernier regard d’adieu

septembre 25, 2015

 

Dans mon voyage d’adieu

Ton regard sans mes yeux

Annonce l’ultime séparation

De cette belle vie d’union

 

Dans la lourdeur inconsolable du deuil

Quand debout, tu te tiens sur le seuil

Au bord du trou béant du tombeau

Ma peau est une expression sans mots

 

Comme une lampe à la lumière éteinte

Le chagrin de ta belle langue vacillante

Sombre à l’ombre des tristes ténèbres

Au royaume des allongés sans timbre

 

Bernard NKOUNKOU

Le pouvoir monotone

août 12, 2013

 

Trop de longévité au pouvoir dérange

Peu de de démocratie véritable ronge

Et corrode le peuple de sa confiance

Qui se love désormais dans la méfiance

Afrique des escargots politiques

Qui roulent leur coquille identique

Puces des coqs de nuisibles chiques

Suçant le sang du peuple en faisant du cirque

Caméléons de moult mandats changeants

Et vieillissant mal comme des éléphants

Qui éprouvent des difficultés en marchant

Traînant leur manteau épais en somnolant

Quand sonne le glas de l’heure du départ

Ils perdent chacun la lumière du regard

Devenant des fantômes de la République

De notre bien chère et triste Afrique

Bernard NKOUNKOU

Attaques contre Bédié : Des jeunes du PDCI lâchent leur Chef KKB

juin 25, 2013

Des jeunes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, l’ex-parti unique), ont exprimé mardi leur désolidarisation avec les récentes activités de leur Président, Bertin Konan Kouadio dit ‘’KKB’’.

Dans une déclaration transmise mardi au bureau de APA, le Secrétaire général de la Jeunesse du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (JPDCI), Brahima Kamagaté s’est dit indigné par des ‘’propos irrévérencieux » de KKB à l’endroit du Président du parti, Henri Konan Bédié.

‘’Nous, membres du Bureau national et Coordonnateurs de la JPDCI voulons affirmer haut et fort que nous ne nous reconnaissons pas dans les propos du frère KKB », a déclaré M. Kamagaté, pour lever toute équivoque sur la ‘’position réelle » des jeunes du parti fondé par feu Félix Houphouët-Boigny (Premier Président de la Côte d’Ivoire indépendante) par rapport aux déclarations de KKB, dans ses dernières tournées politiques.

Bertin Konan Kouadio, depuis peu soutient qu’au regard des textes qui régissent le plus vieux parti politique de la Côte d’Ivoire, le Président actuel de ce parti, Henri Konan Bédié, n’est plus apte à se présenter aux élections pour sa propre succession.

Ceci étant, pour KKB, M. Bédié (79 ans), est forclos et donc son ambition de vouloir être porté encore à la tête du PDCI, est sans fondement juridique.

Henri Konan Bédié, a dirigé le pays (1993-1999) à la mort du Président Félix Houphouët Boigny, le 7 décembre 1993 a été évincé du pouvoir le 24 décembre 1999 par un putsch mené par feu le Général de brigade, Robert Guéï.

Dans ses récentes interviews, Henri Konan Bédié, ou le Sphinx de Daoukro ( son village natal au Centre-Est), comme l’appellent ses sympathisants, annonce qu’il sera candidat à la présidence du PDCI lors du XIIème congrès prévu du 03 au 05 octobre prochain.

KKB, dans sa logique, soutient que le thème du congrès, ‘’PDCI-RDA face aux nouveaux défis : renouveau, rajeunissement et renaissance » doit pouvoir, au terme des travaux, apporter du sang neuf dans l’organigramme de cette formation politique qui retrouve difficilement ses marques depuis la chute du régime Bédié en 1999.

Ce qui intrigue le plus, le patron des jeunes du PDCI, c’est le fait que le Président Bédié ait mis en place un Comité ad’hoc pour organiser le congrès, en plaçant à sa tête, l’Inspecteur général d’Etat, Gnamien N’goran, son ‘’neveux », laissant sur le ‘’carreau » le Secrétaire général du parti, Alphonse Djédjé Mady.

Cette pratique donne à penser que la vie de ce parti est ramenée à une ‘’cellule familiale », avait dénoncé KKB lors d’une de ses sorties aux Etats-Unis.

En réponse, M. Bédié n’a pas du tout apprécié les propos de son « fils », en évitant même de le citer nommément lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision française France 24.

Le parti du ‘’vieux sage d’Afrique », traverse un moment de turbulence, à tel point que l’ex-Premier ministre, Jeannot Koudio-Ahoussou, avait affirmé que le parti était ‘’amaigri et rabougri ».

En tout état de cause, le parti qui se retrouve à la croisée des chemins, doit pouvoir faire sa mue pour s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques de la Côte d’Ivoire, vu que les mentalités des nouvelles générations ont indubitablement changé, soulignent les analystes.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Or noir misère d’Afrique

mars 24, 2013

Or noir d’Afrique misère du peuple

Pauvres enfants de Dieu sans temple

Aux regards éloignés de tout partage

Bon droit de la population de tout âge

 

Richesse gérée dans le giron familial

Malgré le souci émis par la filiale

La transparence occultée par les rapaces

Plonge le peuple dans l’indigence

 

Les députés au perchoir de l’hémicycle

Corrompus jusqu’au dernier cercle

Sont des vils représentants du peuple

Qui manquent de substance dans la cervelle

 

Or noir exploité dans le sous-sol africain

Pourquoi n’assures-tu pas des lendemains

Aux enfants d’Afrique de ton continent

Pour qu’ils vivent avec un salaire décent.

 

Bernard NKOUNKOU

Regarde mon moignon

février 23, 2013

  

Regarde ma triste main coupée

Détachée de mon corps ensanglanté

Aux doigts assemblés de ma naissance

Qui ont vécu mon enfance et ma jeunesse

 

Regarde ce morceau de mon corps jeté

Qui finit dans la gueule du chien affamé

Entre ses dents friand régal de mes doigts

Devant mon regard plongé dans l’émoi

 

Regarde mon moignon qui te regarde

Dans la souffrance de la dure cicatrice

Qui refuse de saluer ton petit grade

Malgré la supériorité de ta conscience

 

Regarde mon membre sauvagement amputé

Éternel souvenir de ton orgueil mentionné

De ma condition courageuse de brave indigné

Qui regrette sans joie ses doigts sectionnés

 

Regarde ce bout de moignon sans main

Dans la rondeur de son nouveau destin

Qui admire la finesse de ta sale main

Dans la plénitude de ton ingratitude sans fin.

 

Bernard NKOUNKOU

Je me souviens

février 22, 2013

 

Léopold Congo-Mbemba: 1959-2013

Léopold Congo-Mbemba: 1959-2013

  

 

 

 

 

 

 

Je me souviens

D’une de nos rencontres

Était-ce lors de la fête de l’autre

Illustre Léopold

Léopold Sédar Senghor de Joal

Je me souviens

De ta présence amicale

De ton regard derrière tes verres

D’intello congolo-parisien souriant

À la dynamique de la vie

Le pas alerte, le cœur heureux

Et voilà qu’au pays invisible

Tu as conduit ta plume

Un jour de froid

De canard ou de chien

Loin de ton soleil royal

Des rives de ton Congo natal

Pour aller chanter au son de l’arc musical

Le soleil des indépendances poétiques

Sur les chemins chaotiques

D’une vie inachevée

Inassouvie dans la flagrance des Maagies

À peine posées sur les rayons livresques

Aux couleurs du monde

 

Congo-Mbemba Congo-Mbemba

Aux pieds du soleil froid de Mpemba

Léopold tu reposes désormais ton corps

Tandis que ta plume enchantée

Reste le vestige de ton étonnant

Voyage sur la terre des vivants

Adieu étonnant voyageur solitaire

Solitaire poète des fleuves

Adieu poète du Congo

Adieu poète de la Seine

Adieu poète du Danube

Adieu mouette-météore

Des mers poétiques

À Dieu ton esprit retourne

À la poussière ton corps

Adieu solitaire poète des fleuves…

 

Marie-Léontine Tsibinda

La rose du matin

janvier 12, 2013
A la porte de ta bouche
La rose que tu touches
Dégage un bon parfum
Telle une caresse du matin
 
Sous le regard apaisé
Traversant les boutons éclatés
La rose te murmure l’amour
En faisant attention aux vautours
 
Entre tes doigts graciles de poétesse
Les épines te demandent délicatesse
Dans ta passion de l’élan du coeur
Afin de vivre le chaleureux bonheur
 
La rose et l’amour marchent ensemble
Quand le coeur de la femme tremble
Devant une nouvelle découverte
Dans laquelle elle perd la tête.
 
Bernard NKOUNKOU

Dans la grotte noire

décembre 8, 2012

 

Main dans la main dans la grotte noire

Tu profites bien de moi loin du dortoir

Lumineuse dans la galerie telle une torche

Je pouvais voir à souhait ta belle bouche

Quand dans ton regard reluisant et cuisant

Tu préparais avec joie un bon petit faisan

Délices du jour au menu salé et pimenté

Que je découvrais sur tes lèvres sucrées

Arrosé de fines herbes bien aromatisées

Spécialités des femmes à la peau épicée

 

Bernard NKOUNKOU